Je vais vous parler ce soir de l’aboutissement de deux notions très à la mode en ce moment :
- le web sémantique dont vous entendez régulièrement parlé sur ce blog. Pour résumé, le web sémantique désigne la couche de description que l’on va associer à du contenu. C’est en quelque sorte des informations sur les informations (les fameuses meta-données). Pour une définition plus précise, voir WebSémantique.org ;
- les réseaux de connaissance (social network en anglais) qui désignent des réseaux virtuels reliant des personnes entre elles par affinités professionnelles. Des services en ligne comme Friendster ou LinkedIn ont popularisé les réseaux de connaissance. Pour comprendre comment ça marche, jetez donc un oeil à cette animation Flash.
Si nous croisons ces deux notions, nous obtenons FOAF. Sous cet acronyme bizarre se cache en fait une technologie ouverte permettant de décrire à l’aide d’une sémantique précise un individu ainsi que ses relations. Concrètement, avec FOAF, vous pouvez décrire de façon standardisée qui vous êtes, d’où vous venez, dans quel environnement vous évoluez (professionnel ou extraprofessionnel) ainsi que vos connaissances. Pour résumé, on peut dire que FOAF est à LinkedIn ce que le flux RSS est à ce blog : l’essence même, le contenu brut sans la présentation.
Pour en apprendre un peu plus, il existe plusieurs ressources sur le sujet comme FOAF-Project, le dossier de la FING ou encore la page consacrée à FOAF sur WebSémantique.org. Vous pouvez également décortiquer mon profil FOAF ou encore utiliser un service en ligne comme Plink qui en donne une représentation un peu plus visuelle (allez donc voir mon profil FOAF sous Plink).
Tout ça est peut-être encore un peu confus pour vous, mais imaginez un futur proche où à chaque site web sera associé des meta-données décrivant le contenu, un profil complet de l’auteur avec son CV ainsi que la description de son réseau d’amis (pour éviter le spam) et de collègues (pour favoriser la cooptation). Le tout parfaitement standardisé et industrialisable, c’est-à-dire qui peut être exploité par des robots ou des agents intelligents sans interventions humaines. Science fiction ? non, toutes les briques nécessaires à l’aboutissement de ce scénarios sont quasiment là, il ne maque qu’un peu d’huile dans les rouages.