Dans son dernier billet Richard MacManus reconnaît qu’il y a effectivement un phénomène de buzz sur-amplifié autour du web 2.0 : Web 2.0: Land of Opportunity, or Land of Absurdity?. Cela fait écho à la dernière vague de critiques autour de ce sujet chaud.
Malgré l’enthousiasme que je porte au phénomène du nouveau web, je reste tout de même lucide :
- les prototypes de différents services en ligne estampillés web 2.0 (que l’on peut voir passer sur des sites comme eHub) sont intéressant mais loin d’être finalisés ;
- on peut surtout voir beaucoup de remix de concepts (autrement appelés mash-up) tournant toujours autour de concepts-clés comme les tags, les réseaux sociaux, les wikis, les podcats ou la recherche vidéo ;
- on est en droit de se demander s’il y a des modèles économiques sérieux derrière ces services.
OK, c’est dit, et maintenant ? On abandonne ?
Je profite de ce billet pour rappeler que la chance souris aux audacieux
. Après tout, qui aurait misé 2,6 milliards de dollars sur Skype il y a 6 mois ? Et ce n’est pas un exemple isolé : Technorati, Bloglines, del.icio.us, Flickr, FeedBurner, Craigslist… sont des services qui ont sût innover et se positionner sur un créneau encore vierge. Aujourd’hui ils sont convoités (ou ont déjà été rachetés) par les grands acteurs car ils ont pris une avance considérable et que comme le disait Napoléon : en temps de guerre, rien ne rattrape le temps perdu
.
Qui peut dire si les BaseCamp, Writely, NetVibes et autres Guten Tag ne seront pas les Skype de demain ?
Les lecteurs de ce blog ont le droit d’être sceptiques et d’exprimer leur opinion (à partir du moment où elle est constructive et qu’elle ne se résume pas à des grossièretés ou des insultes). Par contre, vous pouvez bien reconnaître une chose : une nouvelle dynamique est en train de se mettre en place, et elle est fondée sur l’innovation pas sur la critique.
Bon allez, je laisse le mot de la fin à Kathy Sierra : The best thing about web 2.0 is that… nobody knows what the hell it really means. And this is the true beauty and power of Web 2.0: it makes people think
.