L’invasion des réseaux sociaux verticaux

Le paysage des réseaux sociaux est aujourd’hui dominé par Facebook. Mieux conçu, mieux positionné et surtout ouvert à des éditeurs-tiers grâce à sa Facebook Platform. De part sa position dominante (et sa croissance exponentielle), Facebook est en théorie à l’abri d’autres concurrents (MySpace, Hi5…). En théorie car les réseaux sociaux de niche vont venir bousculer la donne en proposant des espaces de rencontre et d’échanges bien plus ciblés, c’est en quelques sorte la théorie de la longue traîne appliquée aux réseaux sociaux.

En plus des réseaux sociaux de niche (ciblés sur des centre d’intérêts comme l’automobile, le sport…) nous voyons apparaitre des réseaux sociaux verticaux qui vont venir grignoter les platebandes de réseaux comme LinkedIn, Xing ou Viadeo. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils s’adressent à des métiers non (ou très peu) couvertes par ces réseaux à tendance élitistes.

Il existe ainsi un certain nombre de réseaux sociaux verticaux s’adressant à des professions parfaitement ciblées :

  • Hairflix pour les professionnels de la coiffure et de la beauté ;
  • MilitaryNetworks pour les militaires ;
  • Sermo pour les chercheurs et professionnels de la santé ;
  • VirtualWorldsConnect pour les professionnels des univers virtuels ;
  • Zolve pour les agents immobiliers ;
  • Catalyze pour les ergonomes et experts de l’utilisabilité…

Il est bien évident que la somme des membres de ces réseaux sociaux verticaux ne dépasse pas encore le nombre de membres de Facebook. Par contre ces réseaux offrent un niveau de ciblage beaucoup plus fin qui peut fortement intéresser les annonceurs.

Pour l’instant ces réseaux ne sont pas encore tout à fait structurés, mais il y a fort à parier que les régies publicitaires vont s’y intéresser de très près…

30 commentaires sur “L’invasion des réseaux sociaux verticaux

  1. Dans le monde du tourisme et de l’hôtellerie, il y a un bon exemple de réseau social spécialisé

    WIWIH (Who Is Who In Hospitality) avec 12 700 membres professionnels de l’industrie du voyages

    C’est structuré, des forums, des sponsors, des blogs en syndication….

    Cela à été monté par le créateur de HSyndicate, une plateforme très connue dans l’industrie qui permet de diffuser l’information et les news de l’industrie de l’hôtellerie au niveau mondial.

  2. Bonjour,

    J’aimerais bien connaitre quelques références de réseaux portés sur le sport.

    J’entretiens moi-même un réseau de sportif pour le moment hors-ligne que je compte transposer prochainement avec ma propre solution. Je voudrais savoir ce qui existe. Si quelqu’un à des liens, merci de bien vouloir me les indiquer.

    Bonne continuation.

  3. Sujet très intéressant.
    Quelqu’un connait-il un réseau dédié aux personnels navigants des compagnies aériennes ?
    Merci !

  4. Existe-t-il des réseaux open-source qui permettent de créer ce type de site?

  5. Fred,
    est-ce que la réponse à ces réseaux verticaux de la part des réseaux généralistes (encore que Viadeo, Linkedin, Xing ou…6nergies ont pour moi chacun leur spécificité) n’est-elle justement pas de créer des marques blanches.
    Par-exemple, dans Facebook, un portail Londres/Agences Immobilières/Vente de villas, avec administrateur + réseau sur invitation + une App 3rd party qui va bien pour un design customisé?

  6. Ya un gros filon dans ce domaine… Ning prétent être bien conçu pour faire des réseaux dédiés, j’ai pas essayé. Par contre le système de channels de Jaiku m’a beaucoup impressionné quand il est combiné avec leur systeme permettant d’ignorer des sources/flux de données ;o)

  7. Les niches c’est chouette… mais en y regardant bien en terme d’usage, je ne trouve pas que ces réseaux apportent quelque chose de particulier. En revanche il est vrai qu’ils apportent une promesse forte “vous serez entre vous, rien qu’entre spécialiste, passionnée, etc.”

    Je crois que Facebook pourrait vraiment “écraser” les réseaux sociaux de niche s’ils jouent finement. Quand on regarde la dernière étude de compete sur les usages de Facebook, on se rend compte que les utilisateurs ne se servent que très peu des “groupes” et je ne parle pas des fameux “network”. Les networks sont définis par Facebook, les groupes par les utilisateurs. Et si Facebook proposé des networks autour de centre d’intérêts et qu’il en faisait la promotion en sortant la grosse artillerie (banner d’autopromo ciblée en fonction du profil + mail bien tourné qui propose de rejoindre le groupe). Tous nos amis fans de poney se rendraient compte qu’il y a énorme communauté et qu’il n’y a plus besoin d’aller voir ailleurs… A mon avis, les groupes représentent un tel potentiel que Facebook va faire quelque chose (à la base le réseau n’était qu’aux étudiants). Si jamais il y a besoin de développer une API pour échanger ses poneys, les élever, etc. Soyez sûr qu’il y aura un fan ou Facebook (si l’API est stratégique) pour le développer.

    Il y a aussi un coup à jouer pour les open id & co. Gérer leur cœur de leur profil pour tous les réseaux sociaux et laisser la main sur la qualification précise du profil aux réseaux sociaux verticaux.

    Bref deux optiques pour simplifier la vie des gens. Et j’ai l’impression qu’open id soulève tellement de questionnement (étique + remise en cause de business model, accords commerciaux, etc.) que si Facebook dégaine vite, nos amis flemmards que sont les gens, vont vite choisir le camp :)

  8. Ces histoires de réseaux verticaux m’inspirent une métaphore : la relation entre réseaux généralistes et réseaux spécialisés me semble comparable à une relation d’héritage en langage objet.

    Ces réseaux répondent à la question “Que suis-je?” (cela inclut ce que je voudrais être, ce à quoi je m’intéresse,…). Les réponses sont multiples, mais la première semble être “un individu”. Cet objet individu possède certaines propriétés (âge, sexe,…) et des méthodes (contacter, mettre dans les contacts,…).

    Des réseaux plus spécialisés permettent d’offir des réponses plus variées, mais tous héritent de l’objet individu. Ainsi il sera possible de contacter un autre membre du réseau “Cuisine orientale”. Les objets enfants permettent d’ajouter des propriétés (sport favori, lieu de vacances, …) et des méthodes (jouer avec, proposer son aide, s’abonner à son feed cuisine,…)

    Pour pursuivre cette métaphore ne peut-on dire que des initiatives telles que OpenID ou ce qui concerne l’attention (AttentionTrust.com) s’apparentent à des interfaces (au sens langage objet) définissant des méthodes que des objets distincts (comme des réseaux distincts) implémenteraient de manière à être interopérables (dans une certaine mesure).

  9. @ Erwood > De la marque blanche / grise via Facebook ? Il me semble que ça irait à l’encontre de leur nouveau positionnement de “social web OS”. Par contre, un agent immobilier (ou un réseau d’agents immobilier) peut créer une application ou un groupe. Ce qui remplit à peut près les mêmes fonctions. Il me semble…

    /Fred

  10. Proposer une option de groupes à la Facebook, ce n’est pas suffisant… Dans mon cas, j’conçoit la chose pour que les réseaux dédiés/thématiques/brand-és soient quasiment autonomes avec leur nom de domaine, leur look’n’feel, leurs propres templates de pages, leurs modos et conditions d’inscription :o” .oO(un boulot de titan, mais j’y crois)

  11. Moi par exemple, je préfère les réseaux sociaux spécialisés… Je trouve qu’ls ont une réel plus value…

  12. L’avenir est clairement dans le vertical. Pour moi Facebook fait une grosse erreur en essayant de devenir global (horizontal). Rappelez vous la phrase de Chris Anderson “The mass market is turning into a mass of niches”. Petit rappel quand même quand on parle de réseaux sociaux: MySpace fait toujours deux fois la taille de Facebook.
    J’ai développé le sujet sur mon blog: http://nicolas.cynober.fr/blog/?p=8
    Bonne lecture.

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