Où s’arretera le Software-as-a-Service ?

Vous connaissez le SaaS (Software-as-a-Service) ? Mais si enfin, c’est le nouveau nom pour ASP (Application Service Provider), les fournisseurs d’applications en ligne. Bref, c’est un créneau en pleine explosion, car avec la banalisation du haut-débit et des data-centers, héberger soi-même ses applications devient plus une contrainte qu’un avantage compétitif. Des services comme SalesForce ou les Amazon Web Services ouvrent ainsi la voie à de nombreuses innovations.

Dernière innovation en date : le Platform-as-a-Service, à savoir la possibilité de créer une application directement dans votre navigateur. Plus besoin de déployer des environnements de développement ou de pré-production / production, tout ce fait en ligne. C’est en tout cas la promesse de services comme Bungee Connect (cf. Bungee Launches PaaS for Building Web Apps in the Cloud) ou Heroku (cf. Heroku Lifts Ruby on Rails Development into the Cloud).

BungeeConnect.jpg

Toujours dans cette optique, d’autres services vous propose de prendre en charge vos bases de données, ils appellent ça le DaaS (Database-as-a-Service). Le principe est le même : tout se fait dans la fenêtre du navigateur, à l’image de services comme Blist (cf. Blist Prepares Easy Web-Based Database Application) ou LongJump (cf. LongJump: Database in the Cloud).

Difficile de suivre une actualité aussi chaude et surtout de se faire une idée sur ces services encore en finalisation. On en vient à se demander jusqu’où pourra aller la virtualisation des entreprises ? L’utopie de l’extraprise serait-elle en passe d’être viabilisée par ces nouvelles générations de fournisseurs de service ? Peut-être… A suivre…

13 commentaires sur “Où s’arretera le Software-as-a-Service ?

  1. Bonjour Fred, je pense que tu as entendu parler de la panne d’internent survenue au moyen orient. Est ce que tu pense que cela ne ralentira pas l’évolution de cette nouvelle tendance des clients légers ou les Software-as-a-Service ?. Peut être que cela répondra à la question poser dans le titre du post

  2. question… les logiciels de maniere general, ceux qu’on installe sur notre PC (windows, linux, microsoft office, open office, firefox, etc…) ce sont des services egalement? et non des produits, non? Ils nous donnent le droit de l’utiliser mais appartient toujours a son proprietaire, donc ils sont egalement considere comme SaaS?

  3. Je me régale Fred avec tes posts…

    Il me semble qu’il y a néanmoins une certaine différence entre nos bons “vieux” ASP et le SaaS. L’ASP délivrait une application à part entière (le bon couteau suisse dont on utilise que deux lames sur les vingt présentes) tandis que le SaaS propose l’application sous forme de services (juste les lames dont j’ai besoin…). Les bientôt fameux PaaS dont tu parles permettront sans doute ainsi de créer des contextes de travail, regroupant des services d’applications diverses, adapté à chaque utilisateur.

    En ce qui concerne l’extraprise je lisais il y a peu (peut-être dans un de tes posts…) qu’il en ira probablement avec l’informatique comme pour l’électricité: au XIX siècle chaque usine avait sa propre source d’énergie (moulin à eau, vent, charbon…) mais avec le temps la production d’énergie s’est délocalisée vers des centrales et les usines ont pu se concentrer sur leurs métiers. De la même manière l’espace de stockage, la puissance de calcul, l’administration machine devrait se centraliser “on the cloud”.

    Ce qui est intéressant, par contre, c’est qu’on commence maintenant à entendre que la production d’électricité pourrait de nouveau se faire de manière plus granulaire et que certaines usines songent à produire leur propre électricité (panneaux solaires, éoliennes, moulins à eau…). Le surplus de l’électricité de chaque usine étant revendu à la collectivité. On parlerait de Grid énergétique.

    Bref on s’approcherait un peu d’une architecture basée sur le P2P pour l’énergie… bref qui copie sur qui? ;-)

  4. Hello !

    En fait, ça fait déjà pas mal de temps que Tibco propose une application du même type où tu peux complètement développer ton application depuis le navigateur. Je n’ai pas encore testé les deux plates-formes dont tu parles ici. Pour ce qui est de Tibco GI il est des très bonne facture. De plus, Tibco GI possède une belle librairie de graphique.

    Pour plus d’information : http://www.tibco.com/devnet/gi/

    Bien à vous.

  5. Coghead propose également une plateforme de développement online.
    http://coghead.com/

    Qui a le courage de nous faire petit catalogue ? Voila un marché rudement interressant pour tout télétravailleurs. :)

    Existe t-il (déja) une plateforme “ouverte” permettant aux entreprise d’utiliser un outil équivalent ? (Désolé dans ce cas pour la vision de l’Extraprise…)

  6. Amazon propose en fait divers services. Pour chacun d’eux, les coûts sont complètement hallucinants. En voici 3 exemples :
    – EC2, Elastic Compute Cloud
    http://www.amazon.com/gp/browse.html?node=201590011
    – S3, Simple Storage Service
    http://www.amazon.com/S3-AWS-home-page-Money/b/ref=sc_fe_l_2?ie=UTF8&node=16427261&no=3435361&me=A36L942TSJ2AJA
    – SimpleDB, Simple DataBase
    http://www.amazon.com/b/ref=sc_fe_l_2?ie=UTF8&node=342335011&no=3435361&me=A36L942TSJ2AJA

    On est vraiment là en plein dans l’émergence de l’énergie informatique déléguée, exactement comme ce qui s’est produit pour l’électricité il y a exactement un siècle. Voir à ce sujet :
    http://nauges.typepad.com/my_weblog/2008/01/a-lire-durgence.html

    Pour ceux qui ne sont pas convaincus, lire absolument “The Big Switch” de Nick Carr.

    On change tout simplement d’échelle. Comme un de mes clients me demande s’il ne pourra pas avoir une réduction sur Google Apps pour ses 900 utilisateurs, j’ai presqu’envie de rire. Et pourtant, si on réfléchit bien à la façon dont Google organise et propose ses services, on peut imaginer que Google Apps coûte peut-être à Google 5% de ce qu’il est facturé. Et c’est quand même intéressant, puisque c’est 10 fois moins cher que ce que les messageries traditionnelles coûtent aux entreprises (licences, stockage, sauvegarde, maintenance, mises à jour de sécurité et fonctionnelles, antivirus, antispam, etc.).

    La question est de savoir : est-ce que la mission d’une entreprise comme Renault ou Nike est de gérer un système d’information ? Bien sûr que non, tout comme ces entreprises ne gèrent pas leur propres réseaux de téléphonie mobile ni leurs propres unités de production d’énergie.

    Nous vivons une époque formidable. :-)

  7. Dans le genre de Coghead il existe aussi Backpack (http://www.backpackit.com/) qui est vraiment pas mal. Sinon je suis assez d’accord sur le comparatif centrale electrique et informatique. Le marche des solutions SAS se developpe pour la creation de sites internet( CMS heberge) la gestion de projet (Coghead, Backpack) mais s’etend aussi vers d’autres types d’applications ( comptabilite en ligne comme http://www.idylis.com)

    Sinon je ne trouve pas que S3 soit cher. Cher par rapport a quoi?

    merci

  8. @ Mathilde : si c’est bien à moi que tu demandes en quoi Amazon S3 est cher, je pense que c’est, au contraire, extaordinairement on marché, à l’image de cette nouvelle économie de l’énergie informatique.

    Un exemple : “$0.18 per GB-Month of storage used”, soit 0,12 euros/Go/mois !

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