Pour simplifier une explication longue et laborieuse, et pour éviter tout dérapage dans la discussion, nous partirons du principe que le web 3.0 marque une rupture dans nos usages du web (après l’introduction d’une nouvelle dimension sociale par le web 2.0) en apportant des évolutions majeures comme la connexion pervasive, le cloud computing, le nomadisme et la disparition de la frontière entre logiciels et sites web au profit de modèles plus agiles comme les applications en ligne et les clients riches (Rich Descktop Application).
Il y a netbook et netbook
Avant de continuer je souhaiterais (re)définir ce que j’entends par “netbook“. Il y a deux caractéristiques essentielles à prendre en compte : la taille et le prix de la machine. Ces caractéristiques nous permettent de bien délimiter le concept de netbook et d’éviter de brouiller l’argumentation qui va suivre avec des cas particuliers.
La taille est donc le premier critère : entre 7 et 9 pouces. Moins de 7 pouces et vous vous rapprochez de la taille des gros smartphones, plus de 9 pouces et vous vous rapprochez des ultra-portables. Je fais donc le choix d’exclure les machines de format 10 pouces qui s’éloignent à mon sens de la “philosophie” des netbooks pour essayer de concurrencer (avec beaucoup de mal) les ultra-portables. De même, les prochaines générations de machines au format 11 pouces sont à mon avis une hérésie qui risque de dangereusement cannibaliser les ordinateurs à bas prix et tirer la qualité vers le bas.

Le prix est également une seconde caractéristique structurante car les netbooks ne s’utilisent pas seuls, ils viennent en complément d’un autre ordinateur. Nous pouvons ainsi exclure les machines qui dépassent les 500 € car elles sont alors affichées au même prix que les ordinateurs d’entrée de gamme. Ne parlons même pas du futur Vaio P qui sera vendu à partir de 999 €, avec des versions au prix d’un Macbook Air (un comble !).
Nous pouvons argumenter des heures sur cette définition du netbook (moins de 9 pouces et moins de 500 €) mais elle est cependant nécessaire à l’argumentation du reste de l’article.
Les netbooks sont plus de gros smartphones que des petits ordinateurs
L’arrivée sur le marché du EeePC en début d’année dernière a marqué un tournant dans le marché des ordinateurs. Non pas parce que les technologies mises en oeuvre dans ces petits machines sont révolutionnaires mais plutôt parce qu’ils ont créé une nouvelle niche de marché qui va non seulement rapidement s’imposer comme un segment majeur mais également initier un nouveau mode de consommation de l’outil informatique et de l’internet.
Je m’explique : avant nous avions les téléphones mobiles et les ordinateurs. Puis les PDA sont venus s’interposer entre ces deux segments, rapidement remplacés par les smartphones. Ces derniers proposent un compromis intéressant entre les fonctions de téléphonie classiques (appels, SMS, répertoire…) et les fonctions d’informatique d’appoint (mail, web et consultation de documents). Je précise qu’il s’agit bien là d’un usage d’appoint car même si les Blackberry nous rendent de gros services, ils excellent surtout dans la rédaction de courts emails (réponses urgentes).
Puis est apparu l’iPhone qui a complètement retourné le marché en proposant une expérience utilisateur unique reposant sur les widgets mobiles (à mi-chemin entre applications et sites web). Rapidement copié par ses concurrents, l’iPhone semble avoir défini un modèle viable de ce qu’est un smartphone, de ce qu’il sait bien faire et de ce qu’il ne sait pas faire (principalement pour des contraintes d’affichage et de saisie).
Enfin, sont apparus les netbooks qui vont venir compléter ce tableau avec une proposition de valeur intermédiaire : idéal pour le mail et le surf en situation de mobilité, parfait pour la prise de note sur le terrain (dans les transports en commun ou lors de réunions / conférences), bien pour de la consultation / manipulation de documents bureautiques. Les documents bureautiques sont un cas d’usage important car ils illustrent bien les différences entre les 3 segments précités : vous créez un document bureautique sur votre ordinateur, vous le complétez sur votre netbook et vous le consultez sur votre smartphone. Bien évidemment vous pourriez argumenter qu’il est tout à fait possible de créer un document bureautique sur un netbook mais avouez que ce n’est pas l’idéal : vous imagineriez-vous rédiger le diaporama du rapport annuel de votre société sur un EeePC ? Bon de toute façon la définition de Wikipedia est formelle : “frappe ou rectification de texte épisodique, vérification et modification de tableaux de chiffres, graphiques ou présentations animées“.
Netbook + 3G = une condition nécessaire
Pour le moment la plupart des netbooks sont vendus “nus” ou au mieux avec une clé de connexion 3G. Tout comme cela a été le cas pour l’iPhone, la valeur ajoutée des netbooks sera d’autant plus grande s’ils sont connectés en permanence et de préférence sans limite de débit. À partir du moment où seront généralisées les packs netbooks + abonnement, les usages commenceront à évoluer pour s’adapter aux caractéristiques de ces machines (très faible encombrement, bonne autonomie…).
Le collaborateur nomade (ou l’utilisateur lambda) trouvera alors dans les netbooks un outils formidable pour garantir l’intégrité de sa vie numérique et donc par rebond de sa vie numérique sociale. Et c’est très certainement cette dernière qui risque de pousser l’adoption. Imaginez un petit appareil qui tient dans votre sacoche (pas la peine de se trimballer ces immondes sacs noirs en nylon renforcé) ou votre sac à main et qui vous permet d’être connecté en permanence à vos messageries (emails ou instantanée), à Facebook, Skype, Deezer, FlickR, YouTube, Netvibes, Twitter… que vous pourriez emmener en week-end, en vacances…
Suis-je en train d’affabuler ? De décrire un comportement d’hyper-geek parisien ? Pas si sûr : souvenez-vous au tout début de la téléphonie mobile ou des Blackberry, nous étions loin de nous douter des bouleversements et de l’addiction qu’ils allaient engendrer. Je suis plus que convaincu qu’il en sera de même pour les netbooks, nous les retrouverons partout car ils vont bénéficier de deux phénomènes : l’informatique low cost (initiée il y a quelques années avec le PC à 100$) et les plateformes sociales mobiles / locales (prolongement naturel des réseaux sociaux).
Votre sésame pour le SaaS et le cloud computing
Même si elles gagnent petit à petit en popularité, les applications en ligne sont encore largement minoritaires par rapport aux applications traditionnelles (installées sur votre disque dur). Par contre, à partir du moment où les netbooks vont commencer à être massivement déployés (en entreprise comme chez les particuliers), les rapports de force ne sont plus les même car ces machines donnent aux applications en ligne un formidable appel d’air (la connexion permanente résolvant le problème de disponibilité) et pénalisent les applications plus lourdes (qui réclament plus de puissance). Il y a donc fort à parier que la croissance du marché des SaaS sera liée à celle des netbooks.
Et ceci est encore plus vrai avec le cloud computing : à partir du moment où vous devez jongler entre plusieurs ordinateurs / périphériques, la meilleure façon de gérer la synchronisation des données est encore de ne pas les stocker sur vos disques durs. C’est là où les services et applications reposant sur le principe du data on the cloud prennent toute leur importance. Peut-être pas pour vos photos de vacances, mais pour vos emails ou vos documents de travail (à travers des espaces de travail collaboratifs).
En poussant ce raisonnement un peu plus loin, on se dit que les netbooks pourraient également être les meilleurs ambassadeurs de l’Entreprise 2.0 et sa myriade d’outils décentralisés (blogs internes, wikis…). Autant il est très compliqué de “nomadiser” l’ensemble des collaborateurs d’une équipe ou d’une structure (tout le monde ne peut pas travailler sur un ordinateur portable), autant il serait bien plus simple d’équiper ceux qui le demandent / requièrent avec un netbook. Surtout les machines propulsées par Linux : un OS économique, léger, facile à paramétrer / gérer (pour les administrateurs) et à l’abri des virus et autres cochonneries qui traînent sur la toile.
À la recherche de l’OS parfait
Nous en venons maintenant à parler du grand inconnu de ce tableau : le système d’exploitation. Autant il est hasardeux de vouloir faire tourner Windows (ou Mac OS) sur ces machines pour les raisons évoquées plus haut (puissance…), autant les premières versions des distributions Linux livrées avec les machines ne sont pas très convaincantes. Même si les choses évoluent et que l’on commence à voir arriver des distributions spécialement adaptées aux netbooks (comme la Ubuntu Netbook Remix), les choses n’avancent pas aussi vite qu’elles le devraient compte-tenu des enjeux.

Car avec des millions de machines déjà en circulation et toutes celles qui seront vendues dans les prochaines années, ce sont des dizaines de millions d’utilisateurs qui pourraient être autant d’abonnés à des services à valeur ajoutée : stockage et synchronisation, alertes… Regardez ce que fait Apple avec son MobileMe et vous pourrez en déduire les innombrables possibilités de services associables à ces netbooks connectés en permanence.
L’idée serait de proposer un ensemble de services directement au niveau du système d’exploitation. Des services qui seraient personnalisables en fonction des besoins de chacun. Quelque chose à mi-chemin entre les systèmes de widgets actuels et Netvibes. Vous le voyez venir ? Tant mieux, ça veut dire qu’il y en a qui suivent ;-) Cette idée n’est pas neuve car il y a déjà du monde sur le créneau : Jolicloud, dont Tariq Krim est à l’origine (le fondateur de Netvibes).
Imaginez un système d’exploitation beaucoup plus convivial et simple d’utilisation. Un bureau personnalisable où vous auriez un accès direct à un ensemble d’informations et de services (emails, flux RSS, Tweets, alertes Facebook…), des raccourcis vers vos documents et fichiers partagés. Ce bureau présenterait une forte valeur pour les éditeurs de services et intermédiaires marchands qui pourraient subventionner une partie du prix de la machine pour avoir l’opportunité d’être présents par défaut (comme les fournisseurs d’accès à internet il y a quelques années).
Un scénario réaliste car la bataille se gagnera bien au niveau du système d’exploitation maintenant que les utilisateurs disposent de plusieurs browsers alternatifs. La finalité ne serait pas de proposer le plus de fonctionnalités gratuites possibles mais plutôt de mettre en avant un ensemble de services à valeur ajoutée qui seraient facturés sous forme d’abonnement. Partant du principe que les constructeurs ne se risqueraient pas en dehors de leur métier d’origine (hardware et un peu de software), il y a donc de la place pour un éditeur d’OS dédiés aux netbooks.
L’idéal pour cet éditeur serait de pouvoir se réserver un canal de communication direct avec les utilisateurs, un mécanisme de push qui pourrait être monétisé avec des éditeurs de contenus ou des services locaux. Mais ce modèle n’est pas tout à fait nouveau, il existe déjà pour la téléphonie mobile sous la forme des portails officiels (du type i-mode & cie). Nous pourrions même envisager un système de micro-paiement associé à l’abonnement. Oui les possibilités sont nombreuses et tout reste à inventer / recycler.
Une configuration idéale pour les enfants
Pour vous convaincre de la viabilité de ce dispositif, imaginez ce que cela pourrait donner avec le “marché” des enfants. Normalement vous êtes comme moi : hyper stressé à l’idée que votre progéniture brutalise votre outil de travail sous prétexte que Lapin Malin a du mal à comprendre ce qu’il/elle essaye de lui faire faire. Comment faire alors pour faire découvrir l’informatique aux plus jeunes ? Les netbooks bien sûr : pas trop chers, pas trop encombrants, avec un clavier adapté à leurs petites mains et une puissance largement suffisante pour faire tourner quelques logiciels ludo-éducatifs.
Et c’est là où ça devient intéressant, plutôt que de continuer à vendre des DVD au travers de canaux de distribution toujours plus gourmands, les éditeurs de ces logiciels pourraient envisager différentes options :
- Continuer à vendre du logiciel, mais avec un format adapté : les cartes mémoires (dignes successeurs des cartouches de jeux) qui pourraient être expédiées gratuitement par la poste (car très faible encombrement).
- Basculer sur un mode abonnement où l’enfant recevrait régulièrement des mises à jour en fonction de ses progrès ou des saisons. Ces mises à jour pourraient être téléchargées sur le web par les parents ou bien se faire de façon silencieuse dans un environnement sécurisé comme celles proposées par Kidzui.
- Subventionner une machine « habillée » aux couleurs des mascottes de la marque (Adibou, Lapin Malin…) et la commercialiser avec un abonnement.
Comme vous pouvez le constater il existe de nombreux scénarios tout à fait viables et surtout bien mieux adaptés aux problématiques actuellement rencontrées par les éditeurs (piratage, vampirisation des marges par les distributeurs…).
Google, l’acteur de l’ombre qui pourrait bien s’imposer
Et Google dans tout ça ? Depuis le début de l’article je n’ai pas abordé le sujet mais Google pourrait jouer un rôle très important dans l’écosystème des netbooks :
- Avec Chrome, un navigateur performant dans un contexte de SaaS (et qui pourrait l’être encore plus avec Native Client) ;
- Avec Android qui est déjà surveillé de très près par les analystes du secteur (cf. Android sur EeePC : l’OS de Google bientôt sur les netbooks ?) ;
- Avec Google Docs et les autres offres de SaaS / Cloud Computing ;
- Avec Google Maps et sa stratégie locale.
Bref, Google pourrait bien être l’acteur de l’ombre qui pour le moment se fait très discret avant de passer à une phase beaucoup plus offensive. Meilleur scénario : une offre intégrée comprenant une machine propulsée par un Google OS associée à une offre d’abonnement double Wifi + 3G sur le réseau Google (encore à monter / racheter).
Bien sûr il y a d’autres acteurs en course (Microsoft, Yahoo!…) mais Google me semble être celui qui pourrait le plus rapidement s’imposer sur ce créneau.
Conclusion
Je pourrais parler de ce sujet pendant des heures tellement le potentiel est gigantesque. Encore une fois, la vraie valeur ajoutée des netbooks repose plus sur les nouveaux usages que sur la transposition d’usages existants (bureautique traditionnelle en situation de mobilité). Tout reste à faire dans ce marché encore embryonnaire où les efforts sont pour le moment essentiellement concentrés sur le hardware (terrible course à l’innovation sur les processeurs, les disques SSD, l’autonomie…) lorsque les plus belles marges pourraient être réalisées sur du service.
Article long mais très intéressant ! Comme bien souvent dirons-nous… =)
Je plussoie totalement cette vision, je l’applique également à mon échelle en ayant installé linux (par de probs de sécurité, update automatique) et plus précisément ubuntu (facilité d’installation) et encore plus précisément l’environnement graphique XFCE (léger et personnalisable donc disparition d’un maximum d’éléments) ; les fonctions de mon ordinateurs disparaissent donc au profit d’un navigateur (Firefox) optimisé pour un espaxe d’affichage de la page XXL : une seule “barre” en haut au lieu de trois “Fichier, Edition, etc” disparu, celle de la barre d’adresse à fusionné avec la barre des marques-pages signalisés par de seuls (fav)icones facilement reconnaissable, et disparition du module de recherche qui a été intégré à la barre d’adresse (possibilité de faire une recherche sur google en tapant g + le mot à chercher pour google ou w + le mot à chercher pour wikipédia, etc facilement personnalisable, ah oui et aussi disparition de la barre d’état en bas qui affichait si la page se chargait. Combiné à quelques marques-pages principaux : Blogging, Facebook, GMail, Deezer, GReader, Delicious, Gagenda + des sites de streaming, on obtient donc : veille + réseaux sociaux + musique + vidéos + mails + marques-pages + Gdocs. Rapide, simple, pragmatique.
Une partie des services de la mobilité (la vrai) déjà existant peuvent être adaptés aux netbooks et certains OS sont à ce point personnalisable qu’il se fait invisible. À mon sens il ne manquerait que une superbe couverture réseau sans limitation et rapide ; réellement, j’en rêve !
Aussi simple que ça =)
Salut Fred,
Excellent analyse.
Franchement vu sous cet angle, les opportunites semblent enorment et il est vrai que des companies comme Google semblent les mieux placees pour remporter la mise.
La course a l’OS n’est donc vraiment pas terminee et Microsoft — meme s’ils dominent le marche du Netbook faute de mieux — ne sont pas vraiment dans la meilleure position.
Le Netbook est peut-etre le premier pas dans la revolution tant attendue du tout connecte. S’il s’avere que ca fonctionne bien, il est fort a parier que cela revolutionne par effet de bord, notre informatique de bureau.
Je pense que la prochaine etape est meme la disparition de l’ordinateur en tant que point d’accés quasi unique a ses données, et donc l’apparition de devices connectée permettant d’acceder a tout ou partie de sa vie numerique. Le notebook n’en est que la premiere expression
Avec le deployement aussi des mecanismes d’identification simplifiée, type nfc et autre, le lien entre une donnée physique et ses donnée ‘virtuelle’ sera grandement facilitée…
Un putain de bon billet et d’analyse :p (enfin, comme d’hab!)
Mais en te lisant, j’ai réalisé un truc. Finalement l’explosion des UMPC+3G pourrait aussi signer le retour des frontières bien réelles! Je pense comme toi que les SaaS ont un très bel avenir, mais dès que l’on sort de sa zone nationale avec son abonnement 3G et bien on est totalement déconnecté et tout ce que cela implique. Ça peut paraître anecdotique, mais pour beaucoup de compagnies internationales ça peut s’avérer être une belle contrainte…
Bonne journée et merci!
@ jaguie > Bien vu, effectivement les abonnements illimités ne fonctionne pas en dehors du réseau national. Par contre il y a toujours les connexions Wifi. Nous pouvons partir du principe qu’un collaborateur en déplacement à l’étranger ne va pas s’isoler dans la cambrousse, il reste à proximité des zones d’activité (centre de conf., hôtels…) où il y a du Wifi.
Mais bon, des progrès restent à faire au niveau du roaming international.
/Fred
A quand les appareils photos qui transfèrent les photos directement sur internet, les baladeurs qui téléchargent la musique sur internet, les GPS qui chargent les informations locales et envoient les itinéraires réalisés …
Tout ça existe dans un seul outil : les smartphones. Mais y aura-t-il des appareils dédiés à une fonction qui communiqueront en Wifi/3G ?
“Je fais donc le choix d’exclure les machines de format 10 pouces qui s’éloignent à mon sens de la “philosophie” des netbooks pour essayer de concurrencer (avec beaucoup de mal) les ultra-portables.”
Choix étonnant je trouve : c’est sûrement le type de netbook le plus vendu, justement parce qu’ils sont presque aussi confortables qu’un ultra-portable, tout en ayant le prix “doux” d’un netbook.
Moi je pense aussi que 9 pouces est une bonne limite.
Exemple concret de limite : mon EEEPC 9 pouces rentre pile-poil dans la poche avant de mon sac à dos (j’ai un sac à dos banal donc le patron est repris par beaucoup de marques). Un modèle 10 pouce rajoute quelques centimètres de largeur à l’appareil et donc il ne rentrerait plus dans cette petite poche…
Un netbook 10-12 pouces devient un ultra-portable bas de gamme à mon sens.
J’ai un ultra-portable 13.3 pouces (c’est déja la limite des ultras), donc mon choix pour un netbook compact de 9 pouces en complément. Mon ultra-portable m’offre la puissance et la mobilité limitée et mon netbook m’offre juste l’ultra mobilité mais pas la puissance.
Un modèlé 10 pouces aurait empiété sur le territoire de l’ultra et donc je n’aurai plus l’utilité de l’un des deux. Hors les deux machines répondent à deux besoins différents.
Conclusion je garde mes deux machines (9 pouces Atom et 13.3 pouces Centrino) très bien adaptées à mes deux besoins, plutôt qu’une seule machine intermédiaire (netbook 10-12 pouces) moyennement adapté aux deux besoins.
Très bon article, mais l’appellation 3.0 pique les yeux.
Le 3.0 se démarque par l’arrivée de la sémantique et des raisonneurs associés, rien à voir avec les notebooks et les SaaS (2.*:)
Par contre nul doute que tout cela nous amène doucement à une disparition du poste de travail vers des terminaux mobiles, puis à terme, à une dilution du web dans l’environnement.
Et ça pour le coup, vaudrait mieux l’appeler ça Web 5 :D
@ Plume :
Très intéressante cette interface, ça mérite une capture d’écran.
Je ne tenterai même pas de résumer cet article très complet (ok, j’ai essayé quand même)sur les notebook, dont il me semble qu’on sous-estime le potentiel. Se pose la question de la concurrence entre notebook et smartphone de luxe.
Verra-t-on les notebook se spécialiser sur le marché des professionnels, c’est-à-dire conquérir les utilisateurs intensifs de Blackberry ; tandis que les smartphones Internet-friendly intéresseraient plus le grand public ?
Les services Internet s’adaptent par exemple aux smartphone. Mais ce n’est pas qu’une question de dimension d’écran. L’objet, sa manipulation, les modes d’usages nouveaux qu’il permet change le rapport au service utilisé. Ce ne sont donc pas seulement les OS qu’il faut repenser, mais aussi la façon dont nous pouvons/souhaitons utiliser le réseau à partir de ces centrales de communication de poche. Ce qui impliquerait une profonde évolution du’Internet.
Pour une fois que l’expression “web 3.0” pourrait correspondre à quelque chose de concret !
J’ai une définition du netbook encore un peu plus radicale que toi Fred, car après un an de pratique et 3 exemplaires successifs (EeePC 701, EeePC 900 et actuellement Acer Aspire One) je reste sur ma position :
– moins de 1kg batterie comprise
– moins de 400 euros (avant je disais même moins de 300 euros mais j’ai un peu évolué là-dessus :-))
– pas de disque dur (on parle d’un objet nomade, normalement il n’est pas censé stocker de gros fichiers, et un bon SSD de 16Go est un gage de solidité, et permet quand même d’emporter avec soi quelques Go de films et de musique)
– écran 8,9″, après c’est trop gros et pas forcément utile à partir du moment où on a une résolution de 1024 x 600
– idéalement, grosse autonomie (4 h minimum)
En fait il y en a maintenant peu qui correspondent à ce portrait robot : le Dell Inspiron Mini, le EeePC 900/901 (quoique ce dernier dépasse le kg je crois)
Je me demande finalement si le meilleur, comme souvent, ne reste pas le premier de l’histoire, extrême dans son concept, mais qui a vraiment marqué une rupture : le EeePC 701. J’ai adoré sa rapidité et son encombrement mini (poids et taille), qui en faisaient un compagnon idéal de tous les instants. Pierre, de Blogeee.net a je crois tjs le sien, et il me disait que n’étant pas fana de smartphones, il utilisait son EeePC comme un mobile : tjs en veille, prêt à fonctionner et à se connecter au web, avec quand même un confort supérieur au meilleur des mobiles pour surfer.
De toute façon il y a glissement des usages : les laptops remplacent progressivement le PC fixe (c’est surtout vrai pour l’équipement familial grand public) et le netbook remplace le laptop.
Dernier point : je pense que le netbook est tout sauf un truc de geek parisien (d’ailleurs le geek parisien n’a pas un netbook mais un Macbook :-)), j’ai déjà dans mon entourage (en province, donc:-)) des personnes pas geek pour deux balles (médecin, étudiant, mère de famille, grand-père…) qui ont déjà leur netbook et qui en font très bon usage.
Le netbook libère l’informatique et le web, c’est une vraie révolution !
Excellent billet, l’ultra portable et le mobile sont au coeur des préoccupation cette année, avec l’arrivée sur mobile de plus en plus de site adaptés.
je lance une bonne question : à quand la mort des netbooks au profit des “ultra smartphones” ?
Les mobiles sont en pleine évolution avec l’arrivée l’année dernière de ces netbooks. On voit fleurir des technologie de multitouch, des systèmes comme android et des objets comme l’iphone. Quel objectifs pour eux ? Obtenir les fonctionnalités d’un ordinateur portable à taille réduite, en augmentant constamment leur ergonomie.
Qui gagnera donc cette bataille ?
Merci, ceci va grandement aider dans le choix du produit idéal. Entre disque dur ou pas, autonomie, taille de l’écran, OS…
Et surtout, Spotify va enfin devenir portatif !
@ Gally > Sans vouloir relancer le débat sur le Web 3.0, le web a toujours été sémantique : RDF, Dublin Core, les meta-langage structurés et les micro-formats existaient déjà au siècle dernier.
@ Eric > Oui tout à fait, les laptops remplacent les desktops et les netbboks remplacent les laptops. Mais cet usage “détourné” des netbooks ne doit pas être considéré comme la norme du marché. J’anticipe une grosse déception des acheteurs de machines 11 et 12 pouces qui vont s’arracher les cheveux à faire tourner Vista ou Windows 7.
C’est la généralisation des packs Netbook + 3G illimité qui va faire exploser les nouveaux usages (comme pour l’iPhone à son lancement).
/Fred
Du grand Fred comme toujours.
Si tu ajoutes un softphone, une oreillette et un compte sip (wifi ou 3G), tu peux même supprimer ton smartphone.
Et enfin, tu vires le clavier, tu trouves un écran tactile 9″ aussi sexy qu’un iphone et….je file de suite voir mon équipe d’ingénieurs pour les mettre au boulot :)
On vit une époque formidable !
Très bon article, mais comme certains je reviens juste sur le net 3.0 : pour moi c’est du vent. On vient à peine de passer au web 2.0, et en fait on n’en est qu’à ses balbutiements : rien n’a vraiment changé aujourd’hui dans l’utilisation du web. Les technos ont évolué, mais faut que ça suive. Alors lorsqu’on aura vraiment exploité le web 2.0, on aura une base de comparaison pour le web 3.0. Mais pour l’instant c’est beaucoup trop tôt !! Perso je n’ai pas encore de netbook, et je vois pas l’intérêt tant qu’on ne peut pas être connecté en permanence (à un prix abordable j’entends). Dans ce cas ça n’est qu’un portable moins encombrant, mais beaucoup moins puissant.
Excellent article. Mais plus qu’un combat de machines, je crois que la vraie révolution à attendre sera dans le cloud computing. Les problèmes se posent déjà en terme de backups de données, de pérennité limitée des supports (DD, CD, DVD), de plantages d’OS et autres soucis de compatibilité. Dès qu’au niveau des usages, on sera plus ouvert sur l’externalisation des données (y compris perso) chez un prestataire et qu’on pourra être connecté en permanence, le cloud computing prendra naturellement son essor. Qui aujourd’hui aurait l’idée saugrenue de planquer ses liasses d’euros sous son matelas plutôt que d’aller les déposer à la banque… (heu, j’ai bon là ? ;-)
…. nous partirons du principe que le web 3.0 marque une rupture dans nos usages du web (après l’introduction d’une nouvelle dimension sociale par le web 2.0) en apportant des évolutions majeures comme la connexion pervasive, le cloud computing, le nomadisme et la disparition de la frontière entre logiciels et sites web au profit de modèles plus agiles comme les applications en ligne et les clients riches (Rich Descktop Application). Va falloir expliquer ça à Frédéric Lefevre qui peinaiit déjà à expliquer le web 2, dit “le web des gens”…
Le cloud computing pour tous et le reseau google 3G c’est quand même de bonnes blagues.
no offense