Avec tout le ramdam médiatique autour de Twitter, vous vous doutez bien que cela attire les convoitises et les pratiques “douteuses”. Cela fait un petit bout de temps que les marques ont envahis Twitter (cf. Twitter + Social Shopping = Shopalize publié en mai 2007) mais il semblerait que nou soyons passé un cran au-dessus la semaine dernière.
Il y a tout d’abord cet incroyable service australien (uSocial) qui vous propose d’acheter des followers : Twitter followers ‘can be bought’. Le principe est simple : vous payez 87$ pour qu’une notification soit envoyée à 1.000 tweeteurs (il y a un tarif dégressif à 3.500$ les 100.000 followers). D’après le créateur de l’offre, la valeur d’un follower peut être estimé à 10 centimes / mois. Une valorisation fantasque qui ne fait pas l’unanimité (The Value of Twitter Followers: Quality Over Quantity).
Serait-ce le retour du surf rémunéré comme le pratiquait les cash bar il y a 10 ans ? Oui très certainement. Je préfère ne pas donner mon avis sur de telles pratiques afin de na pas heurter la sensibilité des lecteurs.
Deuxième tendance lourde avec les jeux concours visant à récolter des # (“hashtag” en anglais). Les spécialistes s’émerveillent ainsi sur l’ingéniosité de campagnes comme celle de MoonFruit : Twitter Promotion Done Right: #moonfruit et 4 Ways Brands Are Earning –and Buying– Followers on Twitter. Le principe est simple : offrir des lots (de préférence des produits Apple car ça fait rêver) à ceux qui insère un #moonfruit dans leurs tweets. Et visiblement ça marche :
Quel est l’intérêt pour l’image de marque ? Je ne sais pas. Quel va être l’impact sur les ventes ? Très certainement nul. Cette campagne va-t-elle améliorer la notoriété spontanée de la marque ? Oui mais dans des conditions plus que douteuses (pour votre information, MoonFruit est une sorte d’agence web low cost et non un producteur de boissons). Mon avis : à campagne bas de gamme, trafic bas de gamme.
Loin de moi l’idée de jouer une fois de plus le rabat-joie mais je trouve ces pratiques particulièrement stériles. Où est le dialogue ? Où est l’engagement de la marque ? Tout ça ne mène à rien, et pourtant il semblerait que les pratiques de “hashtag marketing” se professionnalisent : What The Hashtag: Your Guide To Enigmatic Twitter Hashtags.
Bref, tout ça pour dire que la pollution et les dérives mercantiles sont une fois de plus fonction de l’exposition médiatique. Et Twitter ne fait exception à la règle, bien au contraire dans la mesure où il faut bien qu’ils trouvent des sources de revenus (cf. Twitter Loses Revenue Virginity).
très intéressant comme d’habitude, j’avais pas compris à quoi servait ces fameux # et pourquoi on les voie se multiplier ces derniers temps.
Mais pourquoi donc Twitter devrait etre l’exception marketing ?
Depuis l’avenement de la banner (et le debut d’intérêt des annonceurs pour le digital), tous les services et outils internet qui faisaient de l’audience ont ete plus ou moins detournes pour correspondre a l’equation centenaire du mktg pub : plus je paie, plus de gens voient la marque.
Il existe une categorie d’annonceurs (d’agences) qui ne dialoguerons jamais avec leurs conso ou prospects.
Question d’etat d’esprit.
(Via mobile sans accent)
Je suis plutôt d’accord avc toi Fred sur ces moyens qui me semblent vouer à l’échec pour une marque pour les raisons que tu évoquais. Les démarches plus que jamais des marques que ce soit online ou offline doivent être guidées par l’engagement, une vision moyen / long terme, la transparence, et la prise en compte des communautés dans de nombreux domaines (communication, conception produit, relation client, …). Ces opérations à mon sens stérile ne servent qu’à ajouter du buzz négatif autour de Twitter et à ne pas aider des marques qui ont une vraie démarche à s’engager.
Bon article qui a le mérite de mettre le doigt sur de nouvelles tendances douteuses…
Il faut surveiller ça de prêt surtout lorsqu’on pense qu’à cause du raccourcissement, les url deviennent anonyme, on ne sait pas vraiment ou on clique!
A bientôt
@dyvantity (http://twitter.com/dyvantity)
Dans la même lignée :
un week-end à LA à gagner pour 3 personnes… à condition de twitter chaque minute sur place !
http://tr.im/rd8a
4300 tweets sur le week-end…
Je crois que je préfère encore payer ma place.
@ Dany > Tout à fait, les URLs courtes sont des pièges à clic que certains maîtrisent parfaitement.
/Fred
«À campagne bas de gamme, trafic bas de gamme.» cette phrase résume à elle seule le fond du problème pour l’ensemble des annonceurs.
Twitter suit la même évolution que tous les services précédents : invasion du spam, du porno, achat d’opt-in (pourris) à bon compte… tout y passe. Plus ça ira et plus les pépites seront difficiles à dénicher. Mais c’est là le lot de l’ensemble du web ;)
(avec une url qui marche ce sera mieux…
http://4320la.com/
@jabric)
Je suis mille fois d’accord avec cette analyse de ces épi-phénomènes sur Twitter. Que ce soit uSocial ou le hashtag marketing, ce sont des pratiques totalement à côté de la plaque. Les marques n’ont absolument rien à y gagner, Twitter non plus et certainement pas le public que se voit de plus en plus spammé…
Peut-être une opportunité pour le micro-blogging de niche ?
Derrière toute cette monnaitisation, il faut retrouver l’information non biaisée. Pas une mince affaire j’en conviens mais on revient aux mêmes pbs rencontrés avec les blogueurs dits influents qui délivrent parfois une info “achetée”. On manque de légiférer en France… Les visiteurs médicaux, labos qui achetaient les médecins avec voyages et stylos MtBlc se sont vus punis. Patience patience le web y viendra tôt ou tard -Enfin je pense-
Bonjour Fred,
Même si je n’aime pas non plus ce genre de campagne, je pense quand même qu’il y avait quelque chose d’ingénieux dedans.
Par contre, je ne pense pas qu’il s’agisse du # mais plutôt du fait que les résultats soient diffusés sur @moontweet.
Ce dernier a aujourd’hui 42k followers, nombre qui a du connaître une croissance impressionante en peu de temps.
Qui sont ces followers ? Des gens sur le web qui aimeraient un MacBook et sont sur Twitter. Bref, une population qui a fort tendance à être celle susceptible de construire un site web, précisement ce que propose Moonfruit.
En quelques jours, ils ont construit un channel de communication avec 42k paires d’oreille et plutôt bien ciblé, non ?
Cela relève de l’excès habituels de marques qui visent du très court terme. Qu’elle tente de mauvaises expériences ne corrompt à mon avis pas Twitter qui reste un excellent pointeur d’informations et une plateforme d’échanges au sein desquels, si c’est fait intelligemment,une marque peut y trouver légitimement sa place. Evidemment en synergie avec toutes les autres plateformes de discussions pertinentes pour la marque.
Si le titre est vraiment une question (?), ma réponse est donc : ce serait peu constructif de le laisser penser.
il faut bien qu’ils vivent ces gens de twitter!
Effectivement la manne – potentielle – qui se cache derrière ce nouveau support est tellement attirante que la fonction originelle de Twitter devient détournée pour le transformer en simple panneau d’affichage. L’important c’est plus la qualité du réseau, les relations et l’interaction mais la visibilité.
Il y a pas longtemps encore je tombais sur un abonné d’une semaine avec 2000 followers, alors soit c’est un nouveau guru, soit c’est les outils d’autofollow (twittermass – bloqué -, fwollow.com – payant – et les plus underground…).
Arrêtons aussi la langue de bois, oui (presque) tout le monde a sauté de ce côté obscur un moment ou l’autre et finalement le pilote automatique réussi de temps en temps à trouver des perles!
Usocial est en effet une compagnie interessante, mais ils utilisent plus leur pouvoir financier qu’autre chose pour executer leurs services.
Je gere une compagnie qui vous permet d’ acheter des followers, en fait vous n’ acheter personne mais vous nous engagez pour qu’on s’occupe de votre campagne Twitter. Il y a une maniere de faire et d’engager les utilisateurs de Twitter que nous avons perfectionne et que nous utilisons pour mener a bien nos contrats. Nous travaillons avec de nombreux business dans des milieux tres differents.
Si vous souhaitez plus d’informations sur notre service, comment il marche etc., prier de visiter notre site:
http://www.tweeterstar.com
Nous avons des employes francophones pour repondre a toutes vos questions.
Sincerement,
Mika