Nous avions déjà des solutions de rustines sociales comme Google Friend Connect, LiveBar, Stribe ou encore des plug-ins comme Glue et maintenant Google nous propose un produit encore plus sophistiqué avec SideWiki : Help and learn from others as you browse the web: Google Sidewiki.
L’idée est de donner accès à un wiki distribué au travers d’un plug-in pour votre navigateur. Donc vous êtes en train de consulter une page web, vous pouvez alors soit déposer un commentaire ou lire les commentaires des autres. Le plug-in permet aussi de trier les commentaires selon leur pertinence et même de les filtrer avec votre liste d’amis. Ils proposent en plus un jeu d’API pour autoriser l’accès à ces commentaires à d’autres applications : Kutano Launches First Third-Party Client for Google Sidewiki.
Mouais… certains y voient une opportunité pour les internautes de faire pression sur les marques et de prendre encore plus de pouvoir (éditorial), quitte à laissez la porte ouverte à la désinformation et aux concurrents : Google’s SideWiki Shifts Power To Consumers –Away From Corporate Websites. Les plus paranoïaques y voient une machination de Google pour améliorer les résultats de son moteur de recherche (en faisant de l’analyse sémantique sur les commentaires et en les intégrant dans le calcul du Page Rank), d’autres enfin s’interrogent sur les dangers de l’éparpillement des conversations (sur le site, sur Twitter, sur Facebook et maintenant sur SideWiki).
Je suis pour ma part très septiques vis à vis de ces “rustines sociales” (cf. Ajouter une couche sociale à votre site, une vraie fausse bonne idée) dans la mesure où je n’envisage une activité sociale qu’intégrée à un site et synchronisée avec la posture sociale d’une marque :
- “intégrée” veut dire que les commentaires et autres contributions des internautes sont affichées en coeur de page et non dans une iframe ou dans un plug-in (idem pour les profils des membres de la communauté) ;
- “synchronisée” veut dire la marque ne peut pas être passive vis à vis de ces discussions, elle doit y participer de façon active voire les initiée pour avoir des échanges constructifs.
Même si l’on ne peut que saluer l’exploit technique réalisé avec ces solutions, force est de constater que Google est toujours à la traine et se contente de fournir le sel et le poivre pour assaisonner le web à la sauce sociale sans pour autant proposer un plat complet (comme le fait Facebook ou Yahoo!).
Je manque de recul pour bien appréhender la stratégie de Google vis à vis des médias sociaux (en dehors de YouTube et Orkut) mais j’ai comme l’impression qu’ils appliquent plus la technique de la guérilla en harcelant les concurrents avec initiatives comme Friend Connect, Open Social et cie.
Mais qui sait ce qu’ils nous réservent avec Wave…
Entièrement d’accord. Les conversations “sauvages” n’ont pas de vertus particulières à vivre au sein d’un site de marque. Une pelote d’expressions libres sans structure n’a rien d’attractif et ne peut être constitutive d’un échange exploitable. Par contre un espace qui organise le dialogue est bien plus intéressant pour la marque comme pour les autres contributeurs.
M. Cavazza, j’ai toujours trouvé vos analyses pertinentes mais ce n’est pas le cas de ce post :)
Je trouve justement l’approche de sidewiki intéressante.
Tout d’abord, l’objectif affiché n’ai pas de fournir une surcouche pour les sites et les marques, mais de permettre aux utilisateurs d’interagir à propos d’une page et de son contenu, tout comme on peut désormais interargir avec un résultat de recherche avec searchwiki. Le social est ainsi réintégré dans la navigation, favorisant les interactions. Un même plugin peut être proposé pour twitter ou facebook pour lié en permanence les acteurs et le contenu (tout comme vous intégrer les twits qui parlent de vos pages dans vos commentaires ;) )
Ensuite l’approche décentralisée de la conversion (les données par contre sont encore malheureusement centralisées ;) ), n’empêche en rien les marques de se joindre à la conversation, tout comme elle le ferait sur un blog. Pour l’aspect surveillance et veille, l’API permet le développement d’outils adaptés tout comme avec twitter (et je pense que google en fournira surement aussi pour mieux se repositionner dans le créneau real time search). L’API permet aussi le développement d’interface de supervision des multiples conversations.
Enfin, google se servira bien sur de ces conversations pour améliorer ses résultats et tant mieux! Les résultats de recherche étaient produit à partir de l’offre (le petit nombre de producteurs de contenu créaient la structure du web en créant des liant), mais maintenant plus le web devient social plus les résultats de recherche se rapprochent de la demande.
désolé pour les nombreuses fautes d’orthographes j’ai écrit cela précipitamment ;)