Deux prédictions supplémentaires pour 2010

A la suite d’une précédente série de 10 prédictions pour 2010, je vous en propose ce soir deux de plus pour pimenter le débat. Vous noterez que sur ces deux nouvelles prédictions la prise de risque est importante, mais c’est à ce prix que l’on génère des discussions intéressantes.

11/ Effondrement du segment des netbooks

J’ai déjà eu de nombreuses occasions de vous parler des netbooks, et d’insister lourdement sur la caractéristique essentielle pour moi de ces machines : ce sont plus de gros smartphones que de petits ordinateurs. Du moins c’est la ligne qu’auraient dû suivre les constructeurs. Au lieu de quoi ils se sont fourvoyés dans un positionnement ambigu dont ils sont le secret (“c’est comme un ordinateur mais en plus petit et en moins cher“). Résultat : des promesses non tenues, des utilisateurs déçus et un marché qui est tiré vers le bas (“pourquoi payer 1.500 Euros pour un ordinateur alors qu’à 500 euros j’ai un netbook dernier cri ? 1.000 c’est suffisant“). Aujourd’hui les ventes de netbooks sont toujours fortes, mais elles se font forcément au détriment d’autres segments qui souffrent (les laptops premier prix) et que les distributeurs sont obligés de solder. Plutôt que de chercher à développer un nouvel usage mobile (et donc un produit complémentaire à un ordinateur “classique”), ils se sont tirer une balle dans le pied en phagocytant leurs propres produits pour pouvoir faire des ventes rapidement. Grosse erreur.

Aujourd’hui je trouve que le segment des netbooks ne ressemble plus à rien avec des machines affichant des écrans de plus de 12 pouces de diagonale et des prix de vente qui dépasse les 1.000 € (pour le dernier Vaio X). Il n’était pourtant pas très compliqué de se différencier en proposant des machines légères et connectées en permanence… mais non, les constructeurs ont préféré pratiquer la surenchère technologique (plus gros disques durs, processeurs et cartes graphiques plus rapides, écrans plus grands…). Et où tout cela nous mène-t-il ? Nulle part. Je suis volontairement très critique car je suis un supporter de la première heure des netbooks (j’en possède plusieurs) et parce que je me désole de voir l’industrie s’enliser petit à petit dans un bourbier duquel elle ne pourra pas se sortir : l’informatique low-cost.

Qu’à cela ne tienne, puisque les netbooks sont maintenant associés dans l’inconscient collectif à de petits ordinateurs décevants, il est tant de trouver un autre nom à ce concept novateur (à mi-chemin entre informatique et mobilité). 2010 sera donc pour moi l’année du déclin pour les netbooks qui se feront voler la vedette par les touchbooks (à mi-chemin entre tabletPC et netbooks). Pour le moment l’offre est encore en phase de maturation (avec des terminaux qui se cherchent une place – cf. la triste fin du CrunchPad – et qui doivent avant tout éduquer le marché) mais le futur touchbook d’Apple devraient mettre tout le monde d’accord, attendez-vous donc à un réalignement du marché dès sa sortie (tout comme les constructeurs de smartphones se sont tous réalignés sur l’iPhone).

Autre facteur de déclin pour les netbooks : l’arrivée des smartbooks. Plutôt que de nouveau marché, je préfère parler de nouvelle niche pour ces machines à mi-chemin entre smartphones et netbooks : Smartbooks, a new class of mobile device.

smartbook

Le principal promoteur de ce type de terminaux est Qualcomm, le fabriquant de puces qui équipent ces belles machines combinant “la simplicité et la connectivité des smartphones avec la puissance et l’ergonomie des ordinateurs portables pour vous permettre de surfer, travailler et jouer toute la journée où que vous soyez“. Derrière ce concept, il y a SnapDragon, une famille de processeurs moins gourmands et bien adaptés aux usages mobiles. Cette nouvelle génération de machine devrait ainsi permettre la mise sur le marché des machines moins ambitieuses que les netbooks (qui sont censés faire aussi bien que leur grand frère, sans jamais y parvenir) mais avec une proposition de valeur tout à fait réaliste. Plutôt que d’informatique low-cost, il est plus question d’informatique low-profile. “Low-profile”, c’est justement le positionnement adopté par Google pour son futur Chrome OS (dont vous pouvez lire une analyse fort juste ici : Chrome OS, le PC killer de Google – via JM Billaut – “Google place la barre suffisamment bas pour ne pas créer de frustrations chez les premiers utilisateurs“).

SnapDragon + Chrome OS, le binôme gagnant ? Pas certain car le futur OS de Google n’est pour le moment pas capable de tourner sur cette famille de processeur… pour le moment ! Mais nous en reparlerons en fin d’année prochaine.

12/ Perte de l’aura médiatique et enrayement de la croissance pour Facebook

Même si je suis un utilisateur régulier, j’ai toujours été sceptique quant au modèle de Facebook (souvenez-vous de Pourquoi je ne crois plus en Facebook rédigé en 2007 – ils n’ont fait que repousser l’échéance). Après une croissance fulgurante en un temps record, 2010 sera l’année qui marquera la fin du conte de fée. “Conte” ? Mais oui enfin, car dans quel monde est-il possible de proposer une plateforme entièrement gratuite où l’on peut stocker des milliards photos, des centaines de millions de  vidéos, draguer, déconner et réseauter à tout va ? La course à la croissance n’est malheureusement pas une fin en soi et il faudra bien payer la facture un jour. Facture que des services comme Meetic ou CopainsdAvant sont capables de payer car ils ont modèle freemium, mais qu’en est-il de Facebook ?

Vous pourriez me répondre que maintenant ils ont un cash flow positif… OK et alors, qui va rembourser la dette ? Et surtout qui va fournir les liquidités pour construire et équiper de nouveaux data-centers ? L’équation est très simple : pour absorber la croissance, Facebook a besoin d’un nouveau data-center tous les ans, sachant qu’il y a les autres à faire tourner et à maintenir. Le seul moyen qu’ils ont trouvé pour y arriver est d’ouvrir leur capital à des investisseurs. Mais tout le monde sait que troquer son capital social pour payer des frais de fonctionnement est une aberration (si vous n’en êtes pas convaincu, demandez donc aux survivants des start-ups des années 2000).

Vous pourriez également me dire que Facebook est assis sur une montagne de dollars avec le très juteux marché des social games, mais nous savons maintenant ce qu’il en est : Scamville, ou pourquoi les social games ne sont pas la poule aux oeufs d’or. Pour résumer une longue histoire, disons qu’une bonne partie des revenus mirifiques des éditeurs de social games provenait en fait de réseaux quasi-mafieux et que la nouvelle charte de bonne conduite adoptée à contre-cœur par les réseaux sociaux va faire radicalement baisser le potentiel de revenus de cette niche.

Autre problème, et de taille, pour Facebook : sa communauté. Autant ils sont fiers de crier sur tous les toits qu’ils sont la troisième plus grosse population sur notre planète (plus de 350 millions de membres), autant force est de constater que cette masse d’utilisateurs est difficilement contrôlable : au moindre changement elle exerce une pression tellement forte que Mark Z. est obligé de faire des acrobaties pour plier sans en avoir l’air. Il nous a ainsi démontré sa faiblesse vis à vis d’utilisateurs devenus très exigeants (ne me demandez pas pourquoi, mais il est reconnu que les utilisateurs sont toujours plus exigeants avec un service gratuit). Toujours est-il qu’avec la dernière version des CGU, les équipes de Facebook se prennent non seulement une tôlée de la part des utilisateurs, mais également de la blogsophère (cf. The Facebook Privacy Fiasco Begins, Zuckerberg Changes His Own Privacy Settings, Is Facebook unethical, clueless or unlucky?, Facebook’s Great Betrayal…).

Bref, 2010 sera selon moi l’année du basculement pour Facebook qui va devoir se faire violence pour trouver de nouvelles sources de revenus afin de financer sa croissance. Or, de nouvelles sources de revenus veut dire jouer avec les données confidentielles des membres, donc s’exposer à de fortes critiques, donc perdre de son aura médiatique, donc baisser les revenus publicitaires, donc devoir prendre plus de risques… Un début de descente aux enfers pour Facebook ? Non pas réellement, plutôt un retour sur terre, là où il y a des factures à payer et des concurrents qui ne lui feront aucun cadeau. Et ceci ne risque certainement pas de s’arranger avec la sortie prochaine du film (ils appellent ça un “biopic“) qui risque de réduire encore plus la marge de manœuvre.

La grande question est donc la suivante : Facebook est-il condamné ? Oui bien sûr, mais ça je vous l’avais dit il y a deux ans. Donc je le répète : pour s’en sortir, Facebook devra changer radicalement de stratégie à court terme et monétiser au plus vite sa base d’utilisateurs. Pensez-vous que cela va plaire à la communauté ? Il a fallu un peu moins d’un an aux membres de Friendster pour migrer vers MySpace il y a 5 ans. À votre avis, combien de temps faudra-t-il aux membres de Facebook pour migrer vers une autre plateforme ?

Voilà, c’en est fini pour mes prédictions 2010, je vous donne donc rendez-vous en fin d’année prochaine pour faire le point.

20 commentaires sur “Deux prédictions supplémentaires pour 2010

  1. Bonjour,

    votre vision est belle et bien une réalité vis a vis des secteurs plaisirs ( tv, facebook, social game …)

    Cependant que voyez vous dans votre mare de café concernant l’évolution les blogs (l’évolution dans la concurrence ou pas des micro blogging) pour les entreprises, l’ecommerce avec l’évolution des place de marché (petit/grand), la part des pureplayers ….

    des prédictions plus… , moins…. des prédictions qui peuvent nous servir quoi :-)

  2. Tout a fait d’accord avec toi. Un petit bémol sur les netbooks.
    Je pense qu’il est nécessaire de mettre en avant des objectifs distincts pour :

    – Les netbooks : l’emploi a l’origine est purement nomade, on est d’accord. Un bon netbook est de petite taille et léger, hyperconnecté (wifi et 3G) et une batterie longue durée.
    On doit pouvoir l’utiliser n’importe où EN EXTERIEUR DE CHEZ SOI. Mais on doit pouvoir aussi pianoter, faire de la bureautique,… Ce qu’a plus de mal une tablette.

    – Hors, je pense que les tablettes sont surtout des supports d’appoint pour du surf Web et du média.
    Elles sont complémentaires à l’ordi de bureau/au portable et ont d’autres objectifs que les netbooks.
    La tablette permet de surfer, de voir des vidéos/images et de lire depuis n’importe où CHEZ SOI. Lire un e-book dans son lit grâce à une tablette ou surfer est plus simple qu’avec un netbook.
    Qui plus est, la manipulation tactile est plus appropriée à ce genre d’activité qu’à de la frappe sur clavier.

    Disons que les tablettes suivent l’évolution naturelle du foyer numérique : Un ordi de bureau comme support principal familial, un médiacenter (que les boxs offrent le plus souvent), un disque dur externe branché en réseau pour le partage, des ordis portables pour les membres de la famille, des netbooks pour certains membres nomades (qui à mon avis ne conviennent pas à toutes les catégories de personnes) et une tablette multitouch. Cette dernière sera utilisée pour la cuisine (Qooq), comme support TV et film, ebook, télécommande (PC, TV, hifi, domotique…)

  3. Petit retour d’expérience : ma compagne institutrice n’a aucun attrait pour l’informatique (mais alors aucun !) et avait pourtant besoin d’un ordinateur pour préparer ses cours. Elle était malheureuse avec notre ordinateur portable HP pourtant de très bonne facture, car elle se fichait totalement que celui-ci ait des capacités mirobolantes quand il s’agissait d’avoir plus de 2 kilos qui chauffent sur les genoux et qui prend un éternité à démarrer…

    Maintenant elle a un netbook dont elle est très heureuse et qui lui suffit amplement pour faire des recherches sur Internet et préparer ses cours sur Word.

    De plus, elle peut le glisser dans son sac à main et profiter des trajets en transports ou des temps libres dans son emploi du temps pour travailler.

    En conclusion je pense que les netbook sont une réponse réaliste du marché pour des gens qui ont “juste” besoin d’un ordinateur qui fonctionne quand et où on en a besoin, tout ça à un moindre coup.

    Il y a déjà suffisamment de gens qui trouvent qu’une machine de course à un prix exorbitant est un bon investissement… Même s’il finissent pas passer leur temps sur Facebook…

  4. Merci pour ces prévisions!
    Pour le notebook, je rejoins un peu David : je vois autour de moi l’intérêt qu’il peut y avoir pour ces machines pour le grand public. Alors bien sûr il y a des problèmes de positionnement, et si ça peut jeter un peu le trouble dans l’esprit des consommateurs, c’est surtout préjudiciable aux machines qui sont mal positionnées, pas au segment entier. Et il y a un autre élément excessivement important concernant l’informatique lowcost : son intérêt dans les pays en émergence.
    Pour Facebook, je pense surtout qu’ils manquent un peu d’imagination. Si eux n’arrivent pas à gagner de l’argent avec une communauté aussi forte (en poids, en temps passé…) alors cela signifie que le modèle du gratuit n’a aucun avenir. Et pourtant, il y a des business model excessivement puissant qui peuvent être basé sur du gratuit. Et quand je vois par exemple que les publicités sur Facebook, super ciblées, marchent moins bien que les bannières classiques non ciblées, je me dis qu’il y a du boulot et du potentiel (même s’il faut admettre qu’un réseau social aussi personnel n’est pas forcément le support idéal).

  5. @ jducerf > Je n’aurais pas scindé les usages en deux comme tu le fais, mais par contre il y a du vrai pour ce qui est du contexte d’usage des produits nomades : les consoles portables (DS, PSP) sont majoritairement utilisées à la maison.

    @ David Koss > Hum… ce qui a motivé la décision d’achat est le prix bas et la simplicité de prise en main. Rajoutez à cela un temps de démarrage rapide et des mises à jour automatiques et vous aurez une idée du potentiel d’OS “légers” comme Jolicloud.

    @ Jean > Tout à fait, des publicités ciblées sur Facebook qui marchent moins bien que les bannières classiques non ciblées. Ce n’est pas un problème de technologie (et d’algorithme de ciblage) mais de contexte d’usage (“ai-je envie d’être dérangé quand je drague / joue?”).

    /Fred

  6. Je ne suis pas tout a fait d’accord pour les netbook. la croissance extraordinaire a poussé les constructeurs trop loin en effet, un netbook ne devrait pas faire plus de 300€ avec un écran de 10 pouces et quelques. Après quoi la frontière avec un portable s’estompe. La gamme va devenir très large pour réunir les deux familles. Et ce sont les ventes qui trancheront. mais pour l’essentiel les netbook sont un concept réellement novateur qui gardera sa place.
    Seul bémol: le tactile va tout balayer sur son passage. Il ne s’agit pas spécifiquement de netbook ou d’autre format. Quel que soit l’appareil, dès lors que le tactile débarquera, tout le monde sera contraint de suivre. Le plus étonnant là-dedans c’est que le PC classique ne s’y soit pas encore mis, en tournant autour du pot avec de pseudo périphériques tactiles pour un OS toujours identique.

  7. Fred, toi qui en possède plusieurs, dans la gamme des netbooks a ptit ecran (en dessous de 12″) et moin de 400euros, tu conseilles quels netbooks ? je ne sais lequel choisir…

  8. D’accord avec toi Fred sur l’évolution absurde du marché des netbooks. Pour moi le modèle idéal est le EEEPC 901. J’ai un Samsung NC10 dont je suis très content mais il est déjà limite trop gros et lourd, et je n’ai pas besoin de 160 Go de stockage pour un usage nomade d’appoint.
    Je pense en revanche que les netbooks et les tablettes sont des produits totalement différents dédiés à des usages eux aussi différents.
    Concernant Facebook : “ne me demandez pas pourquoi, mais il est reconnu que les utilisateurs sont toujours plus exigeants avec un service gratuit”. Excellent, et tellement vrai.

  9. @ Sylvain > Je serais bien incapable de te conseiller car l’offre est vaste… et trompeuse. Aucun ne se démarque réellement du lot.

    @ Thomas > J’adore les commentaires bien argumentés comme le tien, est-ce là la patte d’un journaliste ? Peut être-ce ça le fameux journalisme de liens ? “Facebook, le chouchou des annonceurs français”, et alors ? Le fait que leur stratégie (tout gratuit) est à la fois leur force et leur faiblesse ne leur garantie pas forcément un avenir tout en attirant un grand nombre d’annonceurs car il y a beaucoup de trafic et de croissance. La vraie question à se poser est la suivante (pour les annonceurs) : “Combien dois-je investir dans Facebook ?” ou plutôt : “Dois-je mettre tous mes oeufs dans le même panier ?” La réponse est non : ne baptisez pas votre présence “sociale” uniquement sur Facebook car cette plateforme est encore trop instable (cf. la énième version des CGU).

    /Fred

  10. jducerf a écrit :

    « Disons que les tablettes suivent l’évolution naturelle du foyer numérique : Un ordi de bureau comme support principal familial, un médiacenter (que les boxs offrent le plus souvent), un disque dur externe branché en réseau pour le partage, des ordis portables pour les membres de la famille, des netbooks pour certains membres nomades (qui à mon avis ne conviennent pas à toutes les catégories de personnes) et une tablette multitouch. Cette dernière sera utilisée pour la cuisine (Qooq), comme support TV et film, ebook, télécommande (PC, TV, hifi, domotique…) »

    Personnellement, je verrais plus une évolution vers un trio plus élémentaire : ordinateur de bureau + ordinateur portable (clavier avec écran plus modulable pour une transformation en tablette) + smartphone. Ce trio représente déjà un certain coût, surtout si l’ordinateur portable et le smartphone (+ abonnements) sont à acheter en plusieurs exemplaires par foyer. Mais normalement, avec ces 3 appareils, on peut « tout » faire. Plus besoin d’acheter de GPS, de magnétoscope, de télé secondaire, de reader, de lecteur MP3, etc. De mon point de vue, les autres appareils vont vite devenir des objets à acheter en plus, selon des besoins bien particuliers ou selon ses moyens. Je le vois comme ça. En tout cas, même si l’engouement général va plutôt dans le sens inverses, je pense les tablettes tactiles (sans clavier, donc) n’ont pas un très grand avenir, sauf si elles sont vraiment vendues à très bas prix (peut être un petit boom sur 1 ou 2 ans grâce à la pub mais pas plus).

  11. Frédéric,

    Un grand merci pour ces 12 prédictions et aussi le beau taux de succès de 2009.
    Deux commentaires
    1- Pour 2010, je partage globalement sauf les netbooks. Si on définit cette catégorie comme un ordinateur de petite taille, petite puissance à moins de 500€. Disons, ce que s’achète un étudiant, ce que paye un parent à son adolescent, la seconde roue d’un carosse… alors je pense qu’il y a un marché.
    Que cet ordinateur d’entrée de gamme peut être une alternative performante au e-book ou plutôt un combiné e-book, machine à naviguer, communiquer, travailler.

    2- Votre travail est de grande qualité. Aux US, Seth Godin vient de sortir un “What matters nows”. Plus de 70 référents partagent une pensée, une vision sous forme d’une page maxi. Lien pour voir une des versions : http://www.scribd.com/doc/23711234/What-Matters-Now
    Je vous imagine fort bien animer la version 2011 française d’un équivalent fondé par exemple sur des prédictions collectives.

  12. Tu ne vois rien du tout en ce qui concerne la musique numérique, ses futurs formats, ses modes de distribution, ses supports ?

    Ça m’aurait beaucoup intéressé d’avoir ton avis sur la question, car elle occupera elle aussi le devant de la scène en 2010.

  13. Salut,

    Je pense que Facebook a encore des chances de trouver un bon moyen d’être rentable.

    Il est clair que les utilisateurs de Facebook ne souhaitent pas payer pour des services ou biens virtuelles.

    Cependant ils seront toujours près a payer des biens non virtuelles.

    Je pense que la solution réside donc dans la promotion du E-commerce sur Facebook de façon résonable, original et intéligente …

  14. ‘de nouvelles sources de revenus veut dire jouer avec les données confidentielles des membres’ . Pas du tout. Étant développeur deuis 2 ans sur cette plateforme, on voit à quel point FB nous oblige à changer constamment pour tjrs améliorer l’expérience utilisateur.

    Les Facebooks Credits vont devenir la currency du Web. Adieu PayPal, et par ici la monnaie pour Facebook ! FB va se prendre un sacré pourcentage de tte cette monnaie virtuelle (qui va représenter des dizaines de milliards)

    Gestion des events payants (concerts…), encore Facebook, par ici la monnaie. Adieu Eventbrite.

    La pub sur FB est en croissance exponentielle, et les sous qui vont avec aussi. Google va devoir partage un gros bout de son gateau.

    Et j’imagine même pas si FB se met à la musique.

    2010 nous montrera à quel point votre prédiction est fausse.

  15. @ Antoine > En fait avec tous ces terminaux au sein d’une même famille, le segment qui risque de véritablement exploser c’est celui des serveurs de stockage familiaux (pour y mettre photos, vidéos…) qui sont également accessibles depuis n’importe où avec un système d’authentification forte.

    @ Guillaume > Concernant la musique je sèche complètement, surtout depuis le rachat de Lala par Apple et de Imeem par MySpace. Vous noterez aussi que je ne me suis risqué à aucune prédiction concernant Twitter (là aussi je suis dans le brouillard).

    @ Julian > Est-ce qu’une forme de “promotion raisonnable” sera suffisamment rentable pour financer les infrastructures en place et la construction des nouvelles.

    @ fardeen > Sur cette prédiction je prend un gros risque, mais je suis également mon intuition (qui n’a pas beaucoup bougée depuis 2007). Pour info la monnaie virtuelle de Facebook était soit-disant prête en… janvier 2009, et nous l’attendons toujours. Pour lancer une monnaie virtuelle universelle il faut des appuis politiques (pour négocier avec les administrations fiscales), industriels (pour s’appuyer sur une infrastructure solide) et financier (pour garantir la stabilité). Tout ce que Facebook n’a pas. Pour faire simple, disons que sans licence bancaire ils n’iront pas bien loin.

    /Fred

  16. Archi d’accord pour le “Télephone ultra connecté”
    mais alors pour facebook je suis d’accord sur le pb de coût structurel mais avec le potentiel de pub de ce site je me fais pas trop de soucis, “les pages fans” et les campagnes virales associées plus les études (et donc les ventes de données) de comportements des utilisateurs + scan de statuts/event and co non le modele facebook n’est pas prêt de mourir.

    Ensuite pour les social games.. non ce n’est pas un modèle fumeux, il n’y a qu’a voir les prizee et les motion twin sur bordeaux et leurs chiffres d’affaires.. ça rapporte énormément!

  17. Désolé, Fred, mon commentaire était passablement grossier. Pour ma défense, je me dois de plaider (triste excuse !)le syndrome Twitter : plus que des liens, nul recul, nulle analyse, bref ce que tu as justement brocardé (“journalisme de liens” ou autre curation…).
    Passé ton moment d’énervement bien compréhensible, merci pour la réponse !

  18. Je crois plus au touchbook qu’au smartbook, car il faut payer la connectivité du deuxième, qui ne peut pas remplacer un téléphone car trop gros

    Le netbook a encore de beaux jours devant lui pour ceux qui veulent faire des économies avec des besoins limités, dans les cours de fac en particulier.

    Sur Facebook, on aura très classiquement une baisse du taux de croissance, mais la valeur du réseau (au sens structure d’interaction sociale efficace et existante) est si forte qu’elle continuera à attirer de nouveaux membres, et la société trouvera un moyen accepté de se monétiser (cf Youtube)

  19. Je n’irais pas jusqu’à annoncer l’effondrement du notebook. C’est bien joli de vouloir remplacer les périphériques d’entrée tels que clavier, souris, stylet par les doigts, mais on voit bien que ça ne correspond pas à tout le monde.
    En plus, c’est un peu tiré par les cheveux de vouloir remplacer une tablette par un notebook. Même la récente annonce d’un Mac multitouch genre ModBook ne constitue pas un changement drastique de comportement.
    Nan, vraiment je crois que les deux produits sont complémentaires.
    Cette dualité m’a même obligé à avoir un BlackBerry (clavier) pour le travail et un iPhone (touch) pour le fun.
    Pour ma part, j’ai trouvé mon NetBook parfait avec le MacBook Air et il va vraiment falloir concrètement me prouver qu’il y a révolution à venir. N’oubliez pas qu’Apple est très fort pour nous mettre entre les mains des produits dont nous n’avons absolument pas besoin fondamentalement (genre 5 iPods par tête de pipe). Ça ne constitue pas une révolution pour autant (révolution générant effondrement de l’autre côté).

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