En moins de 9 mois, l’action Zynga a perdu plus de la moitié de sa valeur. Un constat alarmant qui amène les annonceurs à se questionner sur la viabilité des jeux sociaux : La fin de l’âge d’or pour Zynga annonce la fin du social gaming ? Si les difficultés de Zynga à trouver de nouveaux relais de croissance sont réelles, il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l’eau du bain. Souvenez-vous que la valeur d’une action est calquée sur les bénéfices futurs de l’entreprise. Ainsi, si le cours de l’action a fortement baissé, ça ne veut pas dire que Zynga va fermer, simplement que les analystes financiers estiment que les prévisions de croissance ne seront pas atteintes.
Plusieurs facteurs ont contribué aux mauvais résultats de Zynga :
- Des attentes largement surévaluées au niveau des prévisions de C.A. sur la vente d’objets virtuels, principalement à cause du contexte culturel occidental qui est moins propice que celui des marchés asiatiques (Beverly Hills-ville: Maybe Americans just don’t have enough imagination for virtual goods) ;
- Des relations compliquées avec Facebook qui essaye de rééquilibrer sa plateforme de jeux en faveur des autres éditeurs (Facebook works on game quality, social to keep users from calling it quits et With social gaming, Facebook wants to be the glue that brings developers and gamers together) ;
- Des rachats à prix d’or qui pèsent sur la rentabilité (OMGPOP CEO: What It’s Been Like Selling To Zynga And Watching The Stock Plummet) et force l’éditeur à se séparer des opérations les moins rentables (Zynga just laid off 100+ employees in its Austin office, closes down its The Ville game).
Au final, ce n’est pas tant la défaillance de son modèle qui fait défaut à Zynga, mais plutôt l’appétit des marchés financiers qui les ont forcés à accélérer la croissance et à prendre des décisions précipitées. Je pense ne pas me tromper en disant que le secteur se porte bien, très bien même, mais que Zynga est victime de sa propre inertie et est en train de payer sa surexposition médiatique et sa position dominante chèrement payée.
Qu’à cela ne tienne, “The show must go on” comme disent les américains, Zynga vient donc d’annoncer la rachat de November Software, un petit studio qui a développé un moteur 3D muti-plateforme visiblement très performant : Zynga hopes to change its image with a 3D mobile action game.
L’avenir de Zynga est-il aux jeux mobiles ? Oui, en grande partie, tout comme le reste de l’industrie du jeu vidéo d’ailleurs. Toujours est-il qu’après la mode des casual games sur smartphones (Angry Birds, Doodle Jump, Cut The Rope, Ski Safari…), la prochaine niche à forte valeur ajoutée semble être les jeux d’action en 3D, de préférence sur tablettes. À méditer pour celles et ceux qui ont des envies d’advergames…
zynga a toujours été super gourmant, FB changeant les règles du jeu en permanence ne les aide pas à trouver une stratégie viable. Un aspect trop souvent négligé par les éditeurs allant sur FB est la non-reliabilité (désolé pour cet anglicisme) de cette plate-forme. On pense négocier un deal avec eux, et il ne dure pas plus de 4 jours .. c’est assez inconfortable pour avoir une stratégie sur le long terme. C’est de l’adaptation en permanence et on perd beaucoup en vélocité de développement…