Avec NaCl, Google complète sa vision de l’informatique du futur

J’ai déjà eu plusieurs occasions de vous parler de l’évolution de l’outil informatique (La fin de l’ordinateur individuel est programmée et Quel va être l’impact de la fin de l’ordinateur individuel ?). Il y a de fortes chances pour que vous ne soyez pas particulièrement sensible à ces réflexions vu que l’ordinateur que vous avez en face de vous est grosso modo le même que celui que vous utilisez depuis plusieurs décennies : un écran, une souris, un clavier, un disque dur… c’est simplement sa puissance qui augmente régulièrement, de même que la taille de l’écran. Certes, avec la généralisation de l’internet au bureau et dans les foyers, les ordinateurs ont connu un second souffle, mais ils sont très clairement en fin de vie. L’avènement des tablettes est d’ailleurs un très bon indicateur du changement que nous sommes en train de vivre (13% des foyers sont équipés à fin 2012, un chiffre qui devrait quadrupler d’ici 2016).

Office = le boulet qui nous verrouille sur des outils informatiques du XXème siècle

Vous pourriez me dire que malgré les qualités indéniables des tablettes en tant que terminaux de consommation de contenus digitaux, elles ne remplacent pas un ordinateur, et vous auriez bien raison. Inutile donc de fantasmer sur le tout dernier iPad, car ce n’est résolument pas le digne remplaçant des ordinateurs traditionnels, surtout à près de 1.000 € ! Par contre, les Chromebooks de Google semblent être des candidats bien plus sérieux, d’autant plus qu’avec des prix ultra-compétitifs ils ont su séduire de nombreux nouveaux clients (Google announces that 2,000 schools now use Chromebooks, up 100% in three months). Là encore, vous pourriez me dire que ces machines ne concernent qu’une petite tranche de la population (les étudiants), et vous auriez également raison. J’ai effectivement lu d’innombrables avis sur ces fameux Chromebooks, qui sont présentés comme des alternatives terriblement efficaces aux ordinateurs traditionnels… mais qui ne peuvent pas les remplacer, car ils sont incapables de faire tourner le Pack Office.

Samsung-Chromebook

Somme-nous donc dans une impasse avec une population qui se segmentent en deux : d’un côté les jeunes qui vivent dans le cloud, et de l’autre les vieux dont le quotidien informatique est irrémédiablement ancré dans le siècle passé à cause de la suite bureautique de Microsoft ? Oui, et je n’ai pas peur de le dire : Microsoft s’est arrangé pour verrouiller le marché et empêcher les utilisateurs d’évoluer vers une nouvelle génération d’outils informatiques. Peut-on leur en vouloir ? Pas réellement, car ce type de verrouillage est le fond de commerce des acteurs de l’informatique (IBM, Adobe, Apple…). Donc is l’on récapitule : nous sommes bloqués avec des machines conçues au siècle dernier à cause de foutus fichiers bureautiques. Pour s’extraire de ce dictat, il faut beaucoup de volonté et de rigueur. Or, les Chromebooks ne donnent pas vraiment envie de faire ces efforts. Mais la situation vient de changer…

Pixel + QuickOffice = votre ticket de sortie vers l’outil informatique du XXIème siècle

En deux ans, le système d’exploitation de Google a beaucoup progressé (Avec Chrome OS, Google parie sur le CloudBook), mais il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Considérés par beaucoup comme l’offre low cost de Google, les Chromebooks sont en passe d’acquérir leur première lettre de noblesse avec le tout nouveau Pixel, véritable vitrine technologique de la gamme : The Chromebook Pixel, for what’s next.

Si la machine est incontestablement une réussite en terme de design et de qualité de fabrication, elle pose néanmoins de grosses questions quant à son prix : pourquoi payer aussi cher pour un ordinateur qui ne peut pas faire tourner Excel ou Powerpoint ? Là encore, les avis sont homogènes : The Chromebook Pixel: A Beautiful Premium Laptop For Those Who Live In The Cloud (But Not For Anyone Else) et The Chromebook Pixel Is The Most Brilliant Laptop You’ll Never Buy. Traduction pour celles et ceux qui n’ont pas le temps de lire ces avis : ce tout nouveau Chromebook Pixel est une splendide réussite technologique, mais sommes-nous réellement prêts pour une machine qui repose exclusivement sur l’informatique dans les nuages ? (cf. Définition et usages du cloud computing).

Pixel

Nous en revenons donc encore et toujours à l’épineux problème des usages professionnels qui sont dominés par les fichiers bureautiques. Si les Chromebooks n’ont pas réussi à convaincre le monde de l’entreprise, c’est parce qu’il est impossible d’éditer un fichier bureautique dessus. Correction : “il ÉTAIT impossible“, car conscientes de ce problème, les équipes de Google avaient un plan. C’est donc là qu’intervient une annonce passée quasi inaperçue cette semaine : Google Ports Quickoffice To Chrome Using Native Client, Will Get Full Editing Features In About 3 Months. Il y a quelque mois, Google rachetait QuickOffice, une application d’édition de documents Office pour terminaux mobiles, application qui va être adaptée sous Native Client. Google est donc en train de finaliser une nouvelle version de QuickOffice qui va vous permettre de consulter et éditer des documents Office dans votre navigateur (traduction : le pack Office sur votre Chromebook).

QuickOffice
Éditez vos fichiers Office sur vos smartphones et tablettes

Le plus intéressant dans cette histoire, c’est que le portage de QuickOffice sous Chrome va se faire avec Native Client. Pour mémoire, il s’agit de la technologie de Google permettant de faire tourner des applications en code natif dans le navigateur, donc des performances en théories bien supérieures à ce que peuvent proposer les Office Web Apps, même sur des machines à moins de 300 € propulsées par des processeurs de famille ARM (cf. L’adoption de NativeClient passera par les jeux… et la bureautique).

Native Client = le pont entre deux paradigmes de l’outil informatique

Pour résumer ce qui a été expliqué plus haut, nous avons deux approches très différentes de l’outil informatique :

  • le paradigme du XXème siècle, avec des ordinateurs puissants mais coûteux sur lesquels sont stockées les applications et données ;
  • le paradigme du XXIème siècle, avec des ordinateurs aux ressources limitées et à bas prix, mais qui exploitent des capacités infinies de stockage et de calcul dans les nuages.

La promesse de Google est donc de vous faire profiter de ces deux paradigmes : des ordinateurs “légers” qui exploitent les infrastructures distribuées (donc toute la puissance de l’informatique dans les nuages) et qui vous permettent de travailler sur des formats de fichier du siècle dernier, le tout avec une interface tactile et une machine aussi belle qu’un MacBook. C’est donc un coup de maître de la part de Google qui, avec Native Client, parvient à réunir tous les ingrédients nécessaires à la complétion de sa vision de l’informatique du futur :

  • Des terminaux maîtrisés au niveau hardware et software (les gammes Nexus et Chromebook) ;
  • Une architecture technique distribuée pour déployer ses offres BtoC et BtoB (Google Drive, Google Apps, Google App Engine…) ;
  • Un circuit de distribution intégré (Google Apps Marketplace, Google Play Apps Store) ;
  • Une interface et des applications de consultation / édition / création (Chrome, Chrome OS, QuickOffice).

La chaine est donc maintenant quasi-complète, QuickOffice et Native Client étant les derniers maillons de la chaîne. Je suis persuadé que la prochaine grand-messe annuelle de Google en mai prochain sera l’occasion pour eux de dévoiler leur plan d’ensemble. N’allez pas penser que je suis partisan, je suis simplement enthousiaste à l’idée de voir enfin évoluer cet outil informatique d’entreprise que nous subissons depuis des décennies. Cette nouvelle approche de l’outil informatique proposé, entre autres, par Google me semble tout à fait correspondre aux attentes des utilisateurs en terme de praticité, pérennité, mobilité, collaboration… Reste maintenant à convaincre les DSI, qui seront aux premières loges de ce changement de paradigme.

18 commentaires sur “Avec NaCl, Google complète sa vision de l’informatique du futur

  1. Quand bien même cet éco système Chrome serait complètement génial, Google à intérêt d’avoir un plan d’action sur le long terme, car ce changement ne se fera que sur les prochaines générations d utilisateurs, je vois mal Mr toutlemonde dire spontanément “y’en a marre de Windows et Office, je change tout pour Google !”.

  2. Il manque un ingrédient à la complétion de la vision de google de l’informatique du futur et c’est sans doute le plus essantiel: une connexion (wifi ou autre) permanente, de qualité et abordable. Pour le travailleur sans cesse en déplacement, les suites office sur laptops ont encore de l’avenir.

    Personnellement, je serais un des premiers à acheter un Chromebook Pixel si j’étais sûr de pouvoir y travailler dans le train, chez la famille, ou autre lieu sans connexion internet.

  3. Office n’est pas le seule raison pour laquelle nous avons toujours besoin de machine avec de la puissance locale : édition vidéo, création musicale, etc. Nous ne sommes pas prêt à passer dans un monde où tout s’exécute à distance, pour cela il faudrait que les latences réseaux se réduisent de façon très significatives, ce qui prendra beaucoup de temps.
    C’est d’ailleurs pour cela que QuickOffice propose un client natif. Et du coup, il pose les mêmes “problèmes” qu’Office (tout en offrant beaucoup moins de fonctionnalités).
    La question n’est pas de savoir où les fichiers sont stockés. Office, même dans sa version bureau permet de stocker directement dans le Cloud. Le problème est la puissance et/ou la bande passante nécessaires pour exécuter les applications. Et là dessus Google n’apporte AUCUNE solution.
    Le pixel est très cher pour pas grand chose.

    Quand à l’expérience utilisateur, elle reste délicate. L’écran est Touch, mais les applis Google ne sont pas vraiment prévues pour, on passe son temps à essayer de bien viser pour cliquer/toucher au bon endroit, on, se concentre, on râte la plupatr du temps, c’est juste frustrant (voir les nombreuses vidéos sur YT à ce sujet).

    La pixel devrait couter 200$ pas 1200$ (et encore ça ne conviendra pas à tous les usages).
    Nous verrons bien, dans quelques mois quelle sera la percée de ce type de portable, mais je pense qu’ils auront besoin de sérieusement revoir leur copie.

    Cordialement, Eric.

  4. Pas de connexion internet = machine inutile.
    À 1200 euros pièce, c’est une vaste blague.

    Après les habitudes et les usages changent, mais attention les pannes à répétitions sur des services comme icloud (privant les utilisateurs de leurs données) donnent à réfléchir sur l’insuffisance des infrastructures.

    Le Pixel Chrome est une bonne machine à garder chez soi où la connexion wifi est supposée permanente et assez haut débit, du coup la mobilité en prend un coup sur le casque et comparé à un laptop traditionnel et moins cher, il n’y a pas photo.

  5. @stef Je ne suis pas d’accord avec ton affirmation quand tu dis “Pas de connexion internet = machine inutile”. En fait, il s’agit là d’une fausse impression. J’utilise régulièrement ChromeOS et ma connexion internet n’est pas toujours au rendez-vous. Pourtant, j’arrive facilement à travailler hors-connexion. Plusieurs application offre la possibilité de travailler hors-ligne et l’offre va continuer à évoluer. Pour ce qui est du prix, je ne le trouve pas trop cher. Je crois qu’il faut voir le tout sur le moyen, long terme. Google n’a pas une vision à court terme. Ils envisage le long terme. Et dans ce sens, je crois que le Pixel + NaCL aura un bon succès auprès des entreprises et des particulier qui utilise le web intensivement.

  6. @ STE > Oui je crois que nous sommes tous d’accord pour dire que Google résonne sur le long terme (entre 5 et 10 ans), aussi bien pour Chrome OS que pour Google Glass. C’est justement leur force : ils dégagent suffisamment de bénéfices pour dérouler une stratégie à 10 ans.

    @ FRE > Très juste, la connexion est un élément-clé de l’équation, d’ailleurs il existe une version LTE du Pixel. Plus sérieusement, si l’offre Fiber de Google au Kansas est un succès, ils vont l’étendre aux reste des grandes villes US, et là… la boucle sera bouclée.

    @ erix > Pour moi le Pixel est un OVNI (trop de pixels, trop cher…), le bon prix pour un Chromebook se situe en dessous des 500€.

    @ steph > Pourrais-tu me citer une raison qui te ferais allumer ton ordinateur à la maison s’il tu n’avais pas de connexion web ? Le montage vidéo ou la retouche photo sont réservés à une minorité d’avertis, pour la majeure partie des utilisateurs, c’est juste le web.

    /Fred

  7. Je comprends que l’immense majorité des usagers utilisent leur machine pour aller sur le web, essentiellement (réseaux sociaux, sites, blogs, services, commerce, etc.) ; d’où l’importance de la connexion, pas toujours disponible en extérieur ( à la maison, au bureau, c’est différent, encore qu’il arrive d’avoir à subir des coupures, des micro-coupures ou des pannes, bref. ).
    Chrome OS fonctionne avec un compte google, donc la connexion est impérative pour utiliser l’ensemble des services. A partir de là, je considère personnellement ce point comme un frein.
    Et si je veux pas me connecter à google pour aller sur le web ? Et si au terrain de camping je veux me mater la vidéo prise à la plage l’après midi avec les gamins ? Et si ce soir là, avec ma femme, on décide de se mater un épisode de notre série préférée ou bien jouer à un jeu en stand alone ? Et si dans le train une idée me vient pour un article, je voudrais déjà rédiger une ébauche ?

    On allume pas l’ordinateur pour aller sur le web. On allume l’ordinateur comme on allume la machine à café le matin ou qu’on met en route le toaster. Dans beaucoup de foyer, le PC (laptop ou autres) est constamment allumé, voire en veille du matin au soir.
    Donc, on utilise son ordinateur pour toute sorte de tâches, beaucoup en ligne, d’autres ne nécessitent pas forcément de connexion.
    Il peut arriver avec un office en ligne des soucis de synchro, des soucis de connexion, sans parler des bugs et des failles de sécurité , de l’espionnite aiguë de ces firmes (comme amazon qui espionne les lecteurs de kindle et se réserve le droit de supprimer des ouvrages).
    Au delà de la fiabilité technique -bien réelle à mon sens- il y aussi la fiabilité commerciale, et le problème se situe également au niveau de la confiance. Jusqu’ici, Google n’a pas démontré qu’on pouvait lui faire confiance, ce sont des commerçants, ils font du business, il faut garder cela à l’esprit dès lors qu’on utilise leurs outils.
    Il est préférable de conserver son noyau d’activité comme par exemple ses comptes Excel sur sa machine, de ne pas saisir son numéro de carte bancaire dans google wallet, ni laisser ses photos se balader n’importe où.
    Après, c’est mon point de vue d’utilisateur bien entendu, mais je considère la prudence (méfiance ?) comme une démarche saine.

    Chrome OS devrait pouvoir s’utiliser en stand alone et même sans passer par la création d’un compte google, ni nécessiter une connexion.

  8. @FRE: Justement ! Tu n’as pas besoin de connexion Internet pour faire tout ça sur un Chromebook ! Et ce depuis longtemps et avec Native Client ça va s’accelérer encore plus.

    Cependant, Google travaillerait aussi sur ses propres réseaux … à terme Google est peut être la seule société à pouvoir proposer une solution tout en 1 de A à Z.

  9. @ Steph et Blublu > Effectivement, l’offre de Google est intégrée et ne supporte pas de compromis, il faut donc impérativement un compte Google (tout comme il faut un compte iTunes pour iOS). Je confirme que l’absence d’un lecteur audio / vidéo hors-ligne digne de ce nom sur Chromebook est un gros handicap, surtout quand il faut recaller les sous-titres sur certaines vidéos (hum hum). Là encore, j’attends la version Native Client de VLC.

  10. @Frédéric Cavazza: Effectivement surtout pour la vidéo c’est un manque qui personnellement m’empeche de sauter le pas, ce n’est pas encore fait aux petits oignons et il me semble que certains formats ne sont pas supportés ? Une fois ce point réglé … Je sauterai dans le monde Chrome OS pour un laptop équivalent au Pixel :-)

    Pour la musique, l’idée à mon avis est d’utiliser Google Music et bientôt leur offre de streaming. Mais pour Google Music il faut bien un moment ou il faut mettre les sons en question sur la plateforme, donc point aussi a améliorer…

    Hâte de voir tout ce que NaCl va pouvoir offrir !

  11. Fred,

    ce serait bien de préciser si QuickOffice est AUSSI capable de proposer des softs pour tablettes: jusqu’à présent, à ma connaissance, c’était juste des solutions pour smartphones, à l’ergonomie très différente. (du coup sur les écrans de taille modeste, ça sert de visionneuse, ou éventuellement d’éditeur à l’occasion, mais surement pas sur une base régulière).

    De même, j’ai encore des doutes sur la capacité des tablettes à remplacer des PC pour de la bureautique (documentique): soit on reste sur la version tactile, qui est la promesse originelle des tablettes, et qui est tout de même très restrictive à l’usage, soit on cède à la mode actuelle du clavier séparé (il se vend quasiment un clavier par tablette tactile en ce moment!) et dans ce cas, on sort du cadre de ton raisonnement, pour retomber dans celui de l’usage habituel du desktop / laptop.

    Personnellement, je ne comprend tous ces nouveaux écrans de mobilité que comme un canal supplémentaire au PC (laptop) habituel, pour des usages de mobilité, ou nécessitant assez peu d’interaction intensive: par ex. pour montrer une présentation ou naviguer, c’ets très bien. Pour remplir un formulaire, web ou d’une appli, c’ets déjà nettement moins bien dès que cela nécessite de la saisie.

  12. Je trouve que le titre de l’article résume bien la situation : NaCl est un accomplissement technique important, et son existence esquisse la stratégie à long terme de Google. C’est là aussi que beaucoup de commentaires semblent spécieux : NaCl et le Pixel sont le plan de Google. Rien ne dit que le plan marchera.

    Bien sûr lorsqu’on ne considère que ces éléments, il est facile d’en voir les qualité et plus difficile d’en envisager la pertinence par rapport à des facteurs exogènes, mais Google ne travaille pas dans le vide. L’approche “ce sera bien dans 10 ans !” suppose que la concurrence restera immobile pendant ce temps. Pas évident, y’a du solide en face. Rien n’empêche les OS traditionnels de Microsoft ou Apple de se “cloudiser” (par exemple, allez il peut s’en passer en 10 ans, en streamant les fonctions et le data dès que l’utilisateur se connecte, voir ce que promet la PS4 par exemple), éliminant de la sorte un des plus gros avantages de Chrome OS. Les Chromebook seraient alors les nouveaux netbooks, et on a vu comment ça s’est passé la première fois. Ou Amazon ou Facebook pourraient arriver par derrière, même s’ils ne semblent pas être des concurrents tout de suite. Ce ne serait pas la première fois qu’ils attaquent là où on ne s’y attend pas.

    Des facteurs complètement différents pourraient aussi intervenir (Régulation politique ? Fork ou détournement de Chromium comme ce qui s’est passé pour Android ? Etc. etc.) et inciter Google a changer de stratégie plus ou moins en profondeur. Ce n’est pas parce que quelqu’un a envie de quelque chose que ça va se faire.

    TL;DR

    Content de voir que les choses bougent, d’accord avec l’analyse sur la stratégie de Google, curieux de voir comment ça va se passer, perplexe devant les arguments “c’est un browser à $1200 euros dans 10 ans ce sera bien”.

  13. Merci Fred pour cet article. Je ne connaissais pas Native Client, mais j’attends que soit commercialiser en France un Chromebook digne de ce nom avec mémoire SSD et non pas le ACER C7 avec disque dur old school!

    Je souhaite ardemment en finir avec les mises à jour Windows et ce PC qui vieilli inexorablement en mettant toujours plus de temps à faire une tâche qu’il faisait bien la veille.

    Bien cordialement,

    GAbriel
    http://www.1min30.com

  14. Le 20ème siècle informatique était le quasi-monopole de Microsoft, le 21ème celui de Google … Big brother est désormais plus sympathique que Bilou parce-que plus avantageux au niveau financier pour l’utilisateur lampda et continuellement sur le qui-vive technologique. Il permet à l’ensemble des internautes d’utiliser ses services en mode gratuit également. Je reconnais aussi que l’abaissement des barrières techniques des outils informatiques correspond à l’émergence du Web 2.0 puis du cloud computing, ce qui est également un grand bienfait mais je retiens quand même que l’on ne peut pas tout le temps, actuellement, être connecté et que les tuyaux sont encore de capacité trop faible en France pour supporter un passage au tout connecté. Enfin quid de l’enjeu de la protection des données et de leur appartenance ? La position de Google me semble sur le plan éthique tout aussi litigieuse que celle de Microsoft dans le monde du logiciel et puis n’oublions pas qu’il y a depuis longtemps une alternative au logiciel propriétaire, c’est le logiciel libre !

  15. Bonsoir,

    Je ne suis pas d’accord avec votre analyse (“inutile de fantasmer sur le tout dernier iPad…”), car les tablettes n’en sont qu’à leurs balbutiements et l’offre professionnelle ne peut que s’étoffer. Il me semble, en tant qu’utilisateur, que c’est la plateforme post-PC la plus plausible à l’heure actuelle.

    En termes d’expérience utilisateur, Chrome os manque d’ergonomie. Google livre un produit semi-fini (les apps non optimisées pour le tactile sur un écran tactile…) sur le plan logiciel. La disponibilité de la connexion reste un grave problème.

    Enfin, sujet passionnant, quel est l’avenir des fichiers bureautiques? Quels sont les formats de fichiers les plus prometteurs? Le coeur du problème n’est pas Office, mais les fichiers bureautiques professionnels (qu’ils soient cloudisés ou non). A quoi ressemblera la prochaine génération bureautique? Les fichiers existeront-ils toujours dans 50 ans?

    Pour vous opposer votre propre argument, Google verrouille aussi ses clients et je n’ai pas besoin de parler de son omniprésence, lassante au plus haut point…

    Cordialement,
    Ludovic G., fidèle lecteur

  16. @ Ludo > Nous sommes d’accord, le coeur de cette bataille est le choix d’un format de fichier bureautique pour les utilisateurs pro. L’enjeu derrière cette bataille n’est ni plus ni moins que la capitalisation des savoirs en entreprise. Vaste sujet…

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