Pas de contenus, pas de conversations. J’ai déjà eu de nombreuses occasions de vous expliquer que l’importance des contenus pour exister et/ou pour vendre en ligne (L’avenir de l’internet est aux contenus, pas au SoLoMo et Le retour de la revanche du contenu – bis). Je constate néanmoins que si l’on parle de plus en plus de brand content ou de content marketing (je vous laisse chercher sur la toile les différents articles qui tentent maladroitement d’expliquer la différence entre les deux), le contenu de qualité se fait rare. Certes, créer du contenu original est une activité qui représente un budget conséquent, mais essayer d’exister par d’autres moyens est également très couteux (offres de visibilité payantes, mots-clés…).
Que ce soit pour inspirer, acquérir de la crédibilité, augmenter sa visibilité, améliorer sont référencement… le contenu est un actif immatériel indispensable à tout acteur du web ayant un minimum d’ambitions. Le commerce en ligne n’échappe pas à cette règle dans la mesure où la compétition est acharnée et où il faut impérativement se démarquer pour pouvoir s’installer durablement. Dans ce contexte, le contenu vous permet d’acquérir ou de conforter vos parts de marché. Pour certains acteurs du commerce en ligne, le contenu est un élément essentiel de leur modèle économique.
Dans l’univers high-tech, la survivance des blogs de gadgets et autres portails d’informations est assurée grâce à de l’affiliation. Dans l’univers de la mode, c’est encore pire ! Net-a-Porter ou Asos sont des exemples emblématiques de cette compétition.
La clé de la réussite est simple : ceux qui ont la capacité de créer du contenu se positionnent en amont du parcours client. Dernièrement la tension est montée d’un cran avec la publication par Net-a-Porter d’un magazine papier : Net-A-Porter’s new shoppable magazine: is it any good?. Tiré à 400.000 exemplaires, le bi-mensuel PORTER ambitionne con concurrencer les autres magazines de mode, un sacré pari pour Net-a-Porter qui a su démontrer son savoir-faire dans ce domaine.
Cette approche radicale en inspire d’autres, à l’image de Cricket’s Circle, une communauté marchande pour les jeunes mamans qui mise également énormément sur les contenus pour gagner en visibilité et driver les ventes : A New Website Could Change Shopping For Expectant Parents.
Si l’on part du principe que contenu = commerce, nous sommes en droit de penser que les éditeurs “classiques” ont potentiellement une carte à jouer. Et c’est le cas, notamment avec Condé Nast, le groupe d’édition américain, qui s’est montré très gourmand ces derniers temps en rachetant plusieurs sites de vente en ligne de niche comme Runaway, Farfetch, Renédim, Monoqi ou en investissant dans Vestiaire Collective (une stratup française) : Condé Nast gets deeper into e-commerce, leads $20M round in French luxury resale site. Inutile de préciser que les contenus sont particulièrement choyés sur Vestiaire Collective…
Encore plus intéressant, ils viennent de relancer le magazine de décoration intérieure Domino : Condé Nast’s cult design magazine Domino is coming back as an e-commerce store. Le projet n’est pas banal, car ils comptent en fait lancer une plateforme de commerce en ligne en s’appuyant sur Projet Décor, une autre de leurs propriétés.
Et pendant ce temps là, la majeure partie des e-commerçant se pose encore la question de savoir s’il y a un intérêt à soigner la description des produits… Je sais qu’il est facile de se moquer et que les marges sont très serrées, mais les contenus sont justement le meilleur moyen de travailler l’attachement à une marque et surtout d’augmenter la valeur perçue des produits. Certes, vous pourriez me dire qu’une stratégie de contenu n’est pas pertinente dans le cadre d’une activité de vente de produits indifférenciés ou à faible valeur, mais nous savons pertinemment que seuls les plus gros distributeurs généralistes en ligne (voir LE plus gros) s’en sortent. Pour tous les autres, et particulièrement pour les produits à forte valeur émotionnelle, les contenus sont indispensables pour exister et performer. À vos claviers !
Merci pour cet intéressant article !
Et comme vous l’avez si bien expliquée, l’heure est au contenu. Le bon contenu attire, le bon contenu fidélise, le bon contenu référence ;)
A vous lire et les faits semblent largement le confirmer, le bon contenu a des atouts trop souvent ignorés. Il semblerait que ce soit même plus que le bon contenu, il s’agit de l’excellent contenu, celui qui attire et mérite qu’on lui accorde de l’attention. Ce qui est difficile, c’est que cela va tout à fait l’encontre des dernières années du webmarketing où la quantité d’informations primait. Un retournement salutaire, plus de communication et moins de marketing ;)
Je rejoins les différents point de vue. Le contenu semble être de plus en plus la clé pour se différencier de ses concurrents et impact autant sur le SEO,la Marque ou la valeur perçue des produits. Un excellent moyen de capter du traffic qualifié et généré des ventes dans le cas de l’e-commerce.