Dans sa dernière Alertbox, Jakob Nielsen nous met en garde contre les risques d’interprétation des études quantitatives : Risks of Quantitative Studies. En effet, nous pouvons discerner 2 grandes catégories d’études quand on veut s’adresser aux utilisateurs : les méthodes quantitatives où l’on va privilégier le nombre d’interviewés (type sondage en ligne et analyses de statistiques) et les méthodes qualitatives où les questions vont être plus approfondies, au détriment du nombre de personnes intérrogées (type focus group et test d’utilisabilité). On en revient ici toujours au même débat. Ces deux méthodes sont en effet complémentaires et j’ai du mal à comprendre comment l’auteur peut faire l’amalgame et les comparer. Une étude quantitative sert pour moi à détecter ou à confirmer une tendance, sans rentrer dans les détails; alors qu’une étude qualitative sert à analyser en profondeur les raisons de cette tendance. Si un sondage en ligne va vous apprendre que les visiteurs d’un site préfère telle fonctionnalité au détriment d’une autre, seule les interviews qualitatifs vont pouvoir expliquer les raisons de cette préférence (motivations ou freins des utilisateurs). Il existe à ce sujet un très bon livre dont je vous avait déjà parlé et que je vous recommande fortement pour approfondir le sujet : Doing Survey Research: A Guide to Quantitative Research Methods. Bref, tout ça pour dire que vous pouvez avoir recours à l’une ou l’autre de ces méthode mais que l’utilisation de résultats provenant d’études quantitatives seules peut vous mettre sur de fausses pistes.