Musique en ligne : il est temps d’arrêter de prendre les clients pour des poireaux

Je viens de lire un article très intéressant sur la musique en ligne publié le blog de ZDNet : Back to 1999. L’auteur y fait une retrospective des débuts de la musique en ligne et du P2P en 1999 (Napster, Kazaa, MP3.com…) et constate depuis le chemin parcouru : beacoup de procès, des sites fermés, des patrons licenciés… et pourtant, le secteur n’a jamais été aussi prolifique, l’auteur nous donne comme preuve le lancement de deux services révolutionnaires :

  • MP3tunes Locker qui permet pour 40$ par mois de déposer sur un serveur vos fichiers musicaux pour pouvoir y accéder depuis n’importe où, ceci avec un espace de stockage et une bande passante illimitée (pour plus d’infos voir cette note publiée sur Boing Boing : Michael Robertson launches Oboe “music locker” service) ;
  • G2G Share, un service de peer-to-peer basé sur Gmail dont le principe est simplicime : vous indiquez au service votre compte Gmail, celui-ci indexe tous les fichiers présent dans les archives et vous pouvez commencer à les partager (quand on sait que la capacité de stockage de Gmail approche des 3 Go ça fait peur).

Moralité : on ne peut pas lutter contre le progrès, surtout quand celui-ci est porté par des consommateurs qui se rebèlent conte une industrie qui n’a pas sû évoluer en presque 20 ans. Oui, c’est bien l’industrie du disque que je met en cause : j’ai acheté mon premier CD dans les années 80 et il m’a coûté dans les 120 francs. 20 ans après, le prix de vente, la qualité voir la capacité de ces mêmes CD n’a pas changé. Et après cela ils s’étonnent que le P2P remporte un tel succès !

Bien entendu il est possible d’argumenter sur le rôle prescriptif que peuvent jouer les services en ligne (à l’image de MySpace ou de Pandora) mais dans la majeure partie des cas, P2P = piratage. D’autant plus si les fournisseurs d’accès s’y mettent (voir à ce sujet le nouveau service proposé par Free pour échanger des fichiers volumineux).

Est-ce qu’iTunes et ses déclinaison (iPod, RokR…) est le modèle à suivre ? Je ne sais pas. Mais je suis sûr d’une chose : rien n’arrêtera le progrès, et les procès d’intention des maisons de disque ne freineront pas l’imagination des utilisateurs blasés par cet eco-système obsolète. Prochaines industries sur la liste : films, jeux vidéo, logiciels, systèmes d’exploitation… (merci de compléter la liste)