Je rebondis sur le dernier article de Cédric au sujet du social commerce. Non, les internautes ne sont pas sur Facebook ou Twitter pour acheter. Je pense que nous avons suffisamment argumenté sur ce point-là pour vous en convaincre. Ceci étant dit, le processus d’achat ne se résume pas à l’acte en lui-même. L’intérêt du social commerce réside donc dans les phases amont (reconnaissance du besoin…) et dans les phases aval (socialisation de l’achat et de la possession : Les marques ne maitrisent plus le premier contact avec les clients). Les annonceurs semblent avoir bien assimilé la notion de social commerce, puisque nous ne voyons quasiment plus de boutiques intégrées dans Facebook.
Ceci étant dit, cela n’empêche pas les grands acteurs du web de réfléchir à la question et de proposer de nouvelles offres ou fonctionnalités. C’est le cas de Facebook qui a profité de sa conférence f8 pour annoncer un partenariat avec Ecwid, une solution de commerce en ligne simplifiée, pour accélérer le tunnel de commande : Ecwid Adds Autofill With Facebook, JackThreads Tests New Feature. Testée depuis le mois de septembre dernier, cette fonctionnalité permet aux 450.000 marchands de proposer aux mobinautes le remplissage automatique du formulaire de livraison à partir des informations de leur profil Facebook.
Autre annonce détonante, la possibilité d’ajouter un produit cité dans Twitter à son panier Amazon : Amazon now lets you shop through Twitter. Le principe est qu’il vous suffit de répondre à un tweet présentant un produit en incluant #AmazonCart.
L’idée n’est pas bête, car nous ne parlons pas ici d’acheter depuis Twitter, mais de mettre dans son panier, une étape moins impliquante, mais parfaitement captive pour Amazon. L’intégration semble de plus assez simple, car elle repose sur un usage natif (les hashtags). Par contre, il faut préalablement lier vos comptes Amazon et Twitter.
Autre initiative de la part d’eBay qui intensifie visiblement l’utilisation du retargeting unitaire : eBay deploys real time and personal advertising on Facebook, creepy?. L’auteur de l’article s’interroge sur le côté “Big Brother” de ces pratiques publicitaires, mais ce n’est pas comme si c’était la première fois que les internautes se rendent compte qu’ils sont pistés.
Enfin il y a eu l’annonce du rachat de Grand St par Etsy, la place de marché de l’artisanat : Etsy Just Bought Boutique Electronics Startup Grand St. Un rachat logique, dans la ligne de ce que je décrivais l’année dernière (La curation est-elle l’avenir du commerce en ligne ?).
Au final, et malgré tout ce qui a été dit sur ce blog, le social commerce n’est pas mort, il évolue. Nous sommes bien loin des pratiques absurdes de Facebook shopping, et j’en suis le premier à me réjouir, la preuve que les commerçants apprennent vite et qu’ils font preuve d’une grande capacité d’adaptation et de réactivité. Je pense que ce n’est pas le dernier article que je rédige sur le sujet, car il y a encore beaucoup à faire, notamment avec la nouvelle génération d’applications mobiles sociales.
Bonjour,
Je rejoins l’idée contenu dans cet article.
Les réseaux sociaux sont pour moi des moyens incontournables pour la visibilité de ses produits. Donc, ils renforcent les actions déjà entamées.
Reste seulement à savoir bien les manipuler.
57 % des acheteurs en business to business reconnaissent s’être informés sur les produits et services qu’ils désirent acheter, et ce avant même de contacter le vendeur.
Ces acheteurs consultent en moyenne 11 sources différentes – principalement les réseaux sociaux, et très rarement le site officiel de la marque qu’ils souhaitent acheter.
Bref, le processus d’achat débute bel et bien dans les réseaux sociaux, même si la conclusion se déroule toujours dans la vie réelle.
A titre personnel plus de 80% de mes prospects vérifie mon identité personnelle avant d’accepter un RDV …je confirme donc la vente commence bien avant la première rencontre :-)
Honnêtement je ne trouve pas que les réseaux sociaux soient aujourd’hui un outil incontournable dans le processus de vente.
La plus part des marques créent directement leur site internet car cette possibilité se démocratise de plus en plus.
Par ailleurs, le site est tant que possible créé à l’image de la marque, c’est une autre histoire sur les réseaux sociaux qui sont à ce jour très/trop peu personnalisable.
Les réseaux sociaux servent à la limite à promouvoir la marque pour un développement plus rapide (effet buzz) mais si je devait avoir l’avis d’autres consommateurs je pense que les forums restes à ce jour la meilleure référence.
J’envisage cependant que dans un avenir plus ou moins proche cette tendance s’inverse.
Pour ma part je considère que les réseaux sociaux restent des réseaux sociaux et ne touche que le particulier, les entreprises ne peuvent fonctionner sur le même modèle car il touche à l’affect.
Une entreprise est composée de plusieurs salariés et chacun de ces salariés est différent, en revanche ils sont plusieurs à devoir prendre la décision d’achat… On ne peut donc pas considérer que l’achat d’impulsion puisse avoir lieu, contrairement à un particulier qui est seul face aux offre d’un réseau social.