Quels outils bureautiques à l’heure des terminaux mobiles

Il n’a pas dû vous échapper ces deux dernières années que les travailleurs du savoir passent quasiment plus de temps sur leur smartphone et tablette que sur leur ordinateur. Plus petits, plus simples et plus sexy, les terminaux mobiles font maintenant pleinement partie du quotidien des salariés. Mais les applications ont-elles évolué aussi rapidement que les habitudes ? Pas du tout, car si les iPads ont envahi les salles de réunion, l’essentiel de la production des knowledge workers se fait encore sur Office (de préférence sur une version datant d’une époque où Facebook n’existait, sino ce n’est pas drôle). Il en résulte une perte de temps encore plus importante pour essayer de faire fonctionner ensemble ces deux environnements (Windows et iOS).

Il existe des applications de virtualisation pour Office, ou des systèmes de synchronisation dans les nuages, mais tout ceci est un peu complexe, surtout si vous souhaitez créer ou modifier des fichiers. À partir de là, deux options s’offrent à vous : attendre la future version d’Office qui est censée résoudre tous ces problèmes (Microsoft Office 2013 Preview, mais il n’est pas précisé quel sera le niveau de compatibilité avec iOS ou Android), ou passer directement à une solution dans les nuages comme Google Docs (qui vient encore de s’améliorer : Updates for iOS and Android). Dans les deux cas, ce n’est pas idéal, car il faut savoir rester réaliste : faire évoluer les outils bureautiques est un chantier qu’aucune grande entreprise n’est prête à mener, surtout en ce moment.

L’issu de ce statu quo est de faire évoluer les habitudes plutôt que de faire évoluer les outils. Il est ainsi certainement plus simple de déployer des outils induisant de nouveaux modes de travail et de collaboration plutôt que d’investir du temps et de l’énergie à essayer de renouveller des outils bureautiques qui sont condamnés à moyen terme. Le casse-tête des outils bureautiques s’insère dans une réflexion plus vaste d’évolution du poste de travail, au même titre que l’email dont ont commence à voir émerger des alternatives très crédibles (De l’intérêt de mettre les tâches au coeur de la collaboration). Dans cette optique-là, des sociétés comme Adobe ou SalesForce intègrent parfaitement les terminaux mobiles dans leur offre avec respectivement des outils dédiés (Adobe Touch Apps) et des interfaces mobiles (SalesForce Touch).

Tout ceci me permet de rebondir sur un très bon article de GigaOm à propos des nouveaux outils bureautiques : Defining the new office suite, 5 essential apps for work. L’auteur y détaille ainsi une liste d’applications mobiles stimulant la collaboration et la co-création :

  • Les applications de rédaction simplifiées comme Byword ou Elements, pour se concentrer sur son texte à son bureau ou dans le train ;

    L’interface de Element sur iPad
  • Les applications de structuration des idées comme MindNode ou SimpleMind, pour travailler des mind map en réunion ;

    Des mind maps sur tous les terminaux mobiles avec SimpleMind
  • Les applications de création de croquis en mode collaboratif comme WhiteBoard ou SketchBook Pro, qui permettent à plusieurs participants de s’exprimer graphiquement de façon simultanée ;

    L’interface de SketchBook Pro sur iPad
  • Les applications de capture de notes comme JotNot Scanner ou Scanner Pro, qui permettent de convertir ou d’organiser les notes prises sur un calepin ou un tableau blanc (vous noterez également la sortie prochaine d’un carnet Moleskine compatible avec Evernote) ;

    Scannez vos notes sur votre smartphone avec Scanner Pro
  • Les applications de prise de notes comme Note Taker ou Notability, qui améliorent la reconnaissance d’écriture et permettent d’organiser vos notes.

    La prise de notes simplifiée avec Note Taker

Comme vous pouvez le constater ave ces différentes applications, le mot d’ordre est donc de libérer la créativité / productivité des utilisateurs avec des interfaces simples et des outils qui favorisent la création à chaud (en scénace) de contenus et leur partage dans les nuages. Si ces applications apportent des réponses très concrêtes aux nouveaux usages sur terminaux mobiles, je ne suis pas persuadé que le format application soit le bon, surtout dans l’écosystème iTunes qui est très contraignant pour les utilisateurs Pro.

J’envisage ainsi le déploiement de services (supportant les différents modes de collaboration cités plus haut) accessibles directement dans le navigateur des terminaux mobiles (smartphoen ou tablettes), mais églaemnet disponible sous forme d’applications mobiles pour un usage intensif et distribué via l’app store interne de l’entreprise. Dans le contexte d’Apple, ce scénario est de la pure science fiction. Par contre, Google a toutes les cartes en main pour conquérir le marché des entreprises grâce à la souplesse de sa plateforme Android / Play.

Et vous, quelles applications mobiles utilisez-vous au quotidien ?

5 commentaires sur “Quels outils bureautiques à l’heure des terminaux mobiles

  1. Evernote pour la prise de note (windows et android)
    Zendone pour la gestion de tâche en lien avec Evernote et google calendar
    Google task
    Meshin Calendar pour associer note et évènements agenda
    Gmail et ses services associés
    Des offres clouds pour le stockage (gdrive, hubic et dropbox)
    Office suite pro android pour éditer mes fichiers bureautique type Office
    Ifttt pour lier ces services (récupérer mes articles sauvegarder dans feedly vers evernote par exemple)

  2. Pas un mot sur OneNote … Etonnant quand même pour une offre peu connue du grand public pro et pourtant tellement pertinente !
    Synchro sans accrocs dans le monde Microsoft : Windows8 (Desktop ou App), WindowsPhone, Skydrive … Paramétrage en quelques minutes … Et toute la force de cet outil !
    Je vous encourage clairement à le tester et le comparer aux autres, même s’il est vrai qu’il nécessite du 100% Microsoft dans son environnement … Mais comme les offres Google ou iXXX pour une bonne intégration non ;-)

  3. @ Simon > Houlala malheureux, mais ça va pas de dénigrer les pratiques de la marque à la pomme ? Je ne veux pas de problème avec les intégristes…

  4. Vaste sujet :)
    Au fur et à mesure j’en viens à éliminer ce qui, de mon point de vue, est la plus grande source d’improductivité : le fichier / document.
    Même si malheureusement Office reste un incontournable, j’essaye de contourner ce problème.
    Pour cela j’utilise principalement Basecamp et Evernote.

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