Voilà un petit moment que traine dans mon calepin un projet d’article parlant de l’optimisation du référencement de contenus Flash et Ajax. Il faut dire que le sujet n’est pas tout neuf (on en parle depuis des années) et que les grands de ce monde s’en sont déjà préoccupés (Adobe collabore avec Google et Yahoo! pour améliorer l’indexation de Flash).
Dernièrement il y a eu des propositions et des améliorations techniques pour mieux indexer ces fameux contenus RIA : A proposal for making AJAX crawlable (traduction et interprétation en français : Google propose une méthode pour le référencement des sites AJAX) et Adobe Flash vs. Search Engine Optimization. En synthèse : Google est capable de référencer une partie des contenus textuels en Flash ou Ajax.
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OK, on est content pour eux.
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Pourquoi s’en soucier ? Après tout on ne fait pas un site en Flash ou en Ajax. Ce débat est à mon sens complètement superflu dans la mesure où la seule technologie viable pour faire un site est le HTML, l’astuce est de l’enrichir avec des contenus Flash / Ajax / Silverlight / 3D…
Dans un contexte de commerce en ligne, le référencement (naturel, optimisé ou payant) est un impératif. Améliorer la mise en scène des produits, fluidifier le parcours-client et favoriser l’immersion des internautes dans l’univers de marque sont aussi des objectifs primordiaux. Et ils ne devraient pas rentrer en conflit. Voilà pourquoi la seule technologie à envisager pour créer votre boutique en ligne est et restera le HTML. Ou du moins, c’est la technologie à adopter pour les pages que vous souhaitez réellement référencer : pages produit et pages de catégorie. Le reste des pages de votre site (accueil, recherche…) ne sont pas réellement intéressantes, c’est à dire critique pour votre activité.
Bien évidement rien ne vous empêche de créer des bannières ou des mini-sites évènementiels tout en Flash, mais l’effort de référencement ne doit pas être porté sur ces contenus périphériques.
La bonne pratique consiste donc à insérer des modules riches dans des pages HTML :
- Carrousel, sélecteur, cinématique… pour la page d’accueil ;
- Assistant, comparateur… pour les pages de catégorie ;
- Filtres et tris dynamiques avec rafraichissements silencieux pour les pages de recherche ;
- Démonstrateur, émulateur, configurateur, zoom et vues 360° / 3D pour les fiches produit.
Tous ces modules sont des blocs opaques aux “yeux” des robots chargés de parcourir les pages, mais le contenu est lui parfaitement visible et accessible selon un parcours client “pauvre” (sans avoir recours à ces modules).
Donc en résumer : À quoi bon référencer un configurateur ? (d’où le titre du billet)
Il faut penser utilisateur, or leur navigateur n’interprète pas forcément ces technologies (involontairement ou non).
Flash et consorts doivent être implémentées en surcouches favorisant l’expérience utilisateur, ce qui implique de prévoir plusieurs systèmes de navigation (un par technologie) et cela peu importe l’objectif marketing qu’il y a derrière (en particulier “SEO”).
Au-delà de cette implémentation, HTML reste le seul langage permettant de structurer l’information donc d’en favoriser son traitement et exploitation par les moteurs de recherche … jusqu’au jour où les “webmasters” déploieront leurs sites en RDF ;)
“la seule technologie viable pour faire un site est le HTML, l’astuce est de l’enrichir avec des contenus Flash / Ajax / Silverlight / 3D…”
Je plussoie.
Sauf dans le cas ou le site n’est pas public et ou le référencement dans les moteurs de recherche n’est pas nécéssaire.
D’accord avec Renaud Joly, une interface riche d’application d’entreprise via browser est d’une part facile à développer et d’autre part bénéfique en termes d’UX.
Après, il serait inquiétant que cela encourage une mauvaise utilisation d’Ajax ou Flash, d’autant que les librairies de scripts vont dans le sens du “tout ajax” ; un exemple de tutoriel que je viens de découvrir (jquery) : http://demo.tutorialzine.com/2009/09/simple-ajax-website-jquery/demo.html.