Sur le créneau des social games il y a Zynga et les autres (cf. Tour d’horizon des social games). Pour vous la faire simple, Zynga s’est imposé en à peine trois ans comme le leader incontesté des jeux sociaux. Cette réussite est d’autant plus enrageante pour la concurrence que le gameplay exploité sur les principaux titres (FarmVille, FrontierVille, CityVille) est toujours le même : Aménager son territoire pour accroitre ses richesses.
Conscient que cette mécanique de jeu ne durerait pas éternellement, les équipes ont commencé à travailler sur des légères modifications au gameplay pour éviter de lasser les joueurs. Nous avons ainsi vu le tout dernier Empire & Allies introduire les assauts contre les territoires ennemis (Zynga strikes again with launch of Empires & Allies, First Strategy Combat Game).
Plus récemment, la suite de FrontierVille (Pioneer Trail) a également de nouvelles règles du jeu comme la limitation à trois joueurs associés ou le système de progression plus diversifié : FrontierVille Sequel Pioneer Trail Gets Zynga a Little Closer to Making Hardcore Games, Limits Friends.
Mais c’est avec le tout dernier Adventure World que les choses commencent réellement à bouger avec des cartes beaucoup plus grandes et surtout la possibilité de jouer à plusieurs simultanément : A Closer Look at Zynga’s Adventure World.
Des espaces de jeu plus grands, des quêtes plus sophistiquées… il fallait au moins ça pour relancer l’intérêt et conserver son avance. Il faut dire que Zynga est loin d’être seul sur le créneau et que la concurrence commence à être sacrément féroce :
- Des titres très légendaires commencent à voir le jour sur Facebook à l’image des Sims Social (Fastest-Growing Facebook Games: Sims Social Approaching 30M Users) ou de Civ World (Can the Legendary Strategy Game Civ World Conquer Facebook?) ;
- Des licences prestigieuses issues du cinéma ou de la TV sont adaptées en jeux sociaux comme Dexter (Dexter Slice of Life: A Facebook Game for Your Inner Serial Killer) ou Le Parrain (Kabam Announces The Godfather: Five Families for Facebook Under Paramount Pictures) ;
- Des éditeurs asiatiques aux moyens colossaux comme Nexon sortent des jeux adaptés aux marchés occidentaux (MapleStory Adventures Launches on Facebook Today) ainsi que des clones (Nexon Bringing Second Social Game To Facebook) ;
- Des concurrents éloignés pointent le bout de leur nez comme ESPN (ESPN Releases Social Game for Sports Fans on Facebook), Sony (Sony redesigns its PlayStation Home virtual world as a social game hub) ou encore la NASA (How NASA Plans to Make Astrophysics Fun With an Ambitious Social Game).
L’intensité concurrentielle va donc être de plus en plus forte pour Zynga qui doit de plus composer avec l’humeur des marchés financiers puisque la société est maintenant cotée en bourse. Heureusement les équipes ont plus d’un tour dans leur sac avec notamment l’utilisation prochaine d’une licence très prestigieuse : Indiana Jones (Indiana Jones Whips His Way onto Adventure World).
Le célèbre Mafia Wars va également bénéficier d’un sérieux lifting avec un environnement en 3D isométrique et plus de liberté dans les actions : Zynga To Debut New, 3D Version Of Facebook Game Mafia Wars.
Mais le meilleur reste à venir, car le prochain nouveau titre de Zynga s’orientera manifestement vers un gameplay proche des MMORPG avec Kingdoms & Quests : Kingdoms & Quests looks like Zynga’s next big game, a social RPG?. Autant vous dire que l’attente est particulièrement forte autour de ce titre, surtout de la part des hardcore gamers qui attendent ce jeu au tournant.
Tout ceci est très intéressant, mais je suis surpris que Zynga n’ait pas encore pris la décision de miser sur des titres plus contemporains pour y intégrer de façon plus intensive les sponsors, comme peut le faire un Ijji au Japon. Zynga éditeur de jeux sociaux pour les marques ? Avouez que l’idée vous séduit également, non ?
Super article encore une fois.
Je me permet d’y apporte ma lecture.
Le marché du social game, du casual sur internet, est différent des autres marchés de jeux vidéos : les moyens qui permettent de verrouiller l’édition et la distribution pour laisser la création entre les mains de très grosses boites, sont sur le web bien moins efficaces que sur la distrib physique (l’accès au marché est très peu onéreux, voir gratuit, et facebook ne peut pas discriminer une production, ni eux ni google, ni personne), ou que la distrib dématérialisée mais conditionné par une licence d’utilisation et de développement type apple, xbla, etc (car faire un bon jeu en flash ou en php ne coûte pas cher et est très accessible si on a une bonne idée, et qu’on à personne à qui faire valider son idée).
La concurrence peut donc faire exploser Zynga aussi vite qu’ils ont gonflés, et ils en ont conscience et ça leur fout bien les foins ^^
C’est bien ce que ce que ce billet illustre, leur seule opportunité stratégique pour eux de rester solide sur le long terme, c’est de diversifier et de différencier leur production (qui était assez pauvre visuellement, ou en variété de gamesystem jusqu’à maintenant).
Pour réussir ça ils ne dépendent que des gens qu’ils vont faire travailler à la tête de leurs projets, ou qui vont apporter des projets chez eux.
Ce qui implique que soit ils prennent une pente vertueuse, et font confiance à des outsiders en pariant gros sur de beaux concepts, mais les peter molyneux sont difficiles à trouver et à faire travailler :) .
Soient ils font du yahourt qui marche avec presque la même recette que plein d’autres yahourts qui marchent, et ils péricliteront ou deviendront complètement has been à un moment ou un autre.
Et je ne parierai pas sur eux, car leur entrée en Bourse, n’engage pas à penser que la pente vertueuse sera maintenant aussi facile à gravir que si ils avaient dès le début proposés et s’étaient imposés grâce à des jeux innovants et .exceptionnels…
Du RPG asiatique + (enfin!) des licences qui parlent…. Cela va faire mal…
Belle bataille à venir, les éditeurs dinosaures commencent de plus à se réveiller, grace à l’achat de petit studios qui maitrisent, eux, la mécanique sociale,
Reste à savoir si ils peuvent vraiment nous ressortir leurs vielles licences efficaces des tiroirs …
Ont ils réussis, il y a des années, à inclure dans leurs contrats de licences à exprimer que les jeux ne sortiraient plus sur des DVD, plus dans des boites, plus dans des magasins… et même pas sur le site web de l’éditeur lui même….
Zynga reste le top du top, sinon le mieux c’est encore Age of empire online mais c’est plus dans la même catégorie que l’article… Mais c’est gratuit !