J’avais déjà parlé de l’influence des poids lourds de l’internet (Amazon, eBay, Google…) pour l’édification de standards de présentation dans un précédent billet. Et bien ce matin, en cherchant des idées de cadeaux pour mon petit garçon je suis tombé sur la boutique en ligne de Playmobil. Et devinez ce que j’y ai trouvé, le bouton d’achat suivant :
Ca ne vous rappelle rien ? … Sûr ? …. Vraiment rien ? …. et celui-là alors :
Hé oui, Playmobil prit en flagrant délit de copiage sur Amazon. Bon là, l’exemple est plutôt grossier, mais cela illustre un phénomène intéressant : les sites et services en ligne les plus performant ont la faculté de créer des standards de présentation. Ici, nous sommes dans le cadre d’une pâle copie, mais quand les fameux poids lourds de l’internet rehaussent la barre (performance, simplicité d’utilisation…), c’est tous les sites d’un secteur qui peuvent en profiter. Essayer un peu d’imaginer à quoi vont ressembler les Hotmail et Yahoo! Mail une fois que GMail sera définitivement lancé. Les innovations des uns profitent également aux autres. C’est un peu le principe de la coopétition (coopération + compétition) qui est ici appliqué à la conception d’interfaces. A suivre des très près… Et pour ceux d’entre vous qui n’ont pas encore testé GMail, je vous invite à le faire de toute urgence pour découvrir de vraies innovations (laissez-moi votre email au cas où).
Et comme je rédige rarement un billet sans au moins une référence à un article en anglais, ce coup-ci c’est au tour du site ClickZ qui nous propose un article sur la règle du 7-/2+ : Debunking Miller’s Magic 7. Dans cet article, l’auteur nous explique comment les géants du commerce en ligne contournent la règle du 7-/2+ (on ne dois pas proposer plus de 7 liens ou moins de 2 liens dans sa navigation). Comme quoi, les poids lourds ne se contentent pas de créer des standards de présentation de facto, mais ils participent également à la destitution de règles qui n’ont plus lieu d’être. En quelque sortes, ils redéfinissent les règles du jeu, et c’est tant mieux !