Lorsque l’on reprend la définition des médias sociaux (des plateformes facilitant la mise en relation et les échanges) on se rend compte que eBay faisait du Web 2.0 bien avant tout le monde. Mais derrière le géant du CtoC se cache en fait un service archaïque qui n’a pas voulu évoluer et se retrouve maintenant en concurrence avec des plateformes sociales marchandes bien plus sophistiquées comme Etsy. (dont j’avais déjà parlé il y a deux ans : Etsy = eBay 2.0 ?).
Ebay doit-il réellement se sentir menacé par Etsy ? Non pas réellement car même si Etsy est une plateforme qui progresse très vite (cf. Etsy Reaches Record Revenues of $13.3 Million in May), les volumes de vente sont sans comparaison (8,37 MM$ de C.A. 2008 pour eBay et 88 M$ pour Etsy). Mais d’un autre côté, le modèle social d’Etsy lui confère une richesse fonctionnelle supérieure. Je ne suis pas en train de vous expliquer qu’Ebay est condamné, juste de faire preuve d’enthousiasme vis à vis d’un modèle qui me semble plus intéressant.
Les raisons du succès d’Etsy sont à chercher du côté de son expérience utilisateur. Etsy propose ainsi des interfaces de recherche très sophistiquées (par couleur, temps, connexions…) qui reflète bien le positionnement de la plateforme autour des produits faits à la main et des artisans qui pourraient être réticents à exposer dans les rayons d’un supermarché comme Ebay. Vous pourriez me répondre que l’important c’est la produit, pas l’emballage, mais dans ce cas pourquoi les marques de luxe font le choix de la distribution sélective au détriment des hypermarchés ? Pour l’expérience d’achat bien sûr ! Et c’est cette même expérience d’achat qui fait qu’Etsy propose des listes de résultats de recherche en rupture complète avec celles d’Ebay. Un gros effort éditorial est également réalisé avec un très bon blog d’inspiration de même que des Editor’s Pick ou des interviews d’artisans / artistes.
De même, Etsy a fait le choix de se mettre en retrait dans l’expérience d’achat pour favoriser la mise en place d’un relation acheteur / vendeur plus proche et plus individualisée (à l’opposée du modèle Ebay qui sécurise et encadre fortement les échanges). C’est justement cette proximité qui permet aux clients de développer un certain attachement à des artisans, suffisamment pour leur passer commande de pièces uniques. Plus d’infos ici : Chat, Buy and Be Merry on Social Commerce Sites.
Bref, même si ces deux plateformes sont à priori proches (sur un modèle C to C), elles proposent une expérience utilisateur bien différente qui fait que les vendeurs d’Etsy ne sont pas relégués à une fonction de grossiste / exportateur mais peuvent pleinement exprimer leur créativité. Pour faire une comparaison, je dirais qu’Etsy est à eBay ce que Vimeo est à YouTube.
Pour conclure je dirais qu’Etsy n’est pas le modèle ultime (le marché a toujours besoin de grossistes) mais une alternative très intéressante de part sa couche social et l’écosystème qu’il a réussit à développer. En tout cas un marriage très réussi entre social shopping et CtoC.
L’analogie youtube/ vimeo est très juste !
Je pense que Etsy est le premier site qui peut se targuer d’offrir “une expérience d’achat” à proprement parlé sur internet.
Ex: “time machine”, “treasury”, “colour”… des axes de navigation complètement inédits !
(en même temps, avec $30m de financement, les développeurs ont de quoi se faire plaisir :))
Great article on Etsy! Thanks for mentioning my blog post – BTW, the new blog address is http://www.noesium.com/blog
You may be interested in following Etsy on Twitter – they are one of the brands who really do it well.
I have also included Etsy as an example in the post “Are you made for social media” http://www.noesium.com/blog/?p=844
Apologies for not commenting in your language of preference. I can figure out French text but am hardly up to speed when it comes to writing.