Le mois dernier j’ai envoyé un SMS a un vieil ami pour que l’on déjeune au restaurant. Comme cet ami avait installé l’application Viber sur son smartphone, c’est dans cet environnement qu’il a pu lire mon SMS. Il se trouve que j’avais moi aussi installé l’application en question quelques semaines plus tôt, mais sans réellement l’avoir utilisé. Nous avons ensuite échangé plusieurs messages pour convenir de la date et du restaurant, le tout dans Viber, qui offre par ailleurs une belle interface et des fonctionnalités sympas. Après cette expérience, je décide de m’intéresser un peu plus à Viber et commence notamment à étudier ce que l’application fait en tâche de fond. Et là, je découvre que cette application est très gourmande en mémoire et qu’elle me bombarde de notifications. Tout naturellement je la supprime et n’y pense plus.
Le jour J, je me retrouve tout seul au restaurant. Un coup de fil plus tard, il s’avère que mon ami a eu un empêchement et qu’il m’en a fait part sur Viber. Sauf que je n’avais plus l’application sur mon smartphone, et du coup je n’ai jamais reçu le message. Finalement j’ai acheté un sandwich et je suis retourné bosser, mais ce qui me chagrine dans cette histoire est que mon pote n’a pas été prévenu que son dernier message n’a pas été distribué, et qu’ayant supprimé l’application, j’ai perdu toute trace de la conversation, et même du SMS de départ.
Cette mésaventure est pour moi symptomatique de ce que nous sommes en train de vivre : un cloisonnement des conversations et un appauvrissement généralisé du web au profit d’applications mobiles utilisant des technologies et protocoles propriétaires. J’ai toujours été un défenseur des standards du web, mais je dois avouer que la menace qui pèse maintenant sur l’internet est bien plus grave que ce que nous avons connu à l’époque où Internet Explorer utilisait des balises HTML non-standards.
D’un web ouvert à des plateformes sociales fermées
Déjà en 2010, Chris Anderson faisait le constat que le web (les pages HTML) ne représentait plus qu’une petite partie des échanges sur internet : The Web Is Dead. Long Live the Internet. Quatre ans plus tard, je me rends maintenant compte des implications de cet article. Vous noterez que je ne suis pas le seul à m’interroger sur la dangereuse évolution du web dont l’universalité et la pertinence sont mises à mal par les câblo-opérateurs (The Internet Is Fucked) et le journalisme viral (Social-Media Traffic to News Sites Has Increased 57% Since 2009 et Partage Cet Article Si Toi Aussi T’es D’Accord Avec Le Titre).
L’année dernière plusieurs voix s’étaient élevées contre Facebook et ses leviers de monétisation très douteux (Facebook traite tous ses utilisateurs comme des annonceurs). Et pourtant, Facebook est de loin la plateforme sociale préférée des Français (à 67% selon la dernière étude de Harris Interactive), ce qui n’est pas sans poser des problèmes de dépendance, surtout dans la mesure où c’est une boîte noire dont nous comprenons à peine le fonctionnement, notamment le Edge Rank (ou son remplaçant), et sur laquelle nous n’avons aucun contrôle (tout le monde n’a pas les mêmes prérogatives que la NSA).
Contrairement à Twitter ou YouTube, il n’est pas possible de consulter un profil ou des contenus publiés sur Facebook si vous ne possédez pas vous-même de compte, c’est ce que les Américains appellent un walled garden. Facebook a donc déstabilisé le web en vampirisant une bonne partie des interactions et contenus pour les mettre derrière une barrière infranchissable. Certes, le web regorge de communautés fermées, mais elles n’ont jamais atteint la taille et l’importance de Facebook. D’ailleurs, nous commençons déjà à constater l’impact de cette dépendance sur les jeunes : Social media and the perils of looking for ‘likes’. Là où ça commence à devenir inquiétant, c’est quand la majeure partie des échanges se font au sein d’environnements propriétaires fermés, comme Viber.
Les applications mobiles cherchent à tuer les SMS
Au siècle dernier, les échanges numériques reposaient sur des technologies universelles : pages HTML et emails pour le web, SMS / MMS pour les terminaux mobiles. aujourd’hui, toutes les interactions se font au sein d’applications mobiles qui cloisonnent les conversations et pièges les contenus :
- Les applications fournies par les grandes plateformes sociales (Intagram, Vine…)
- Les applications mobiles américaines ou asiatiques (SnapChat, WhatsApp, Kik Messenger, WeChat, Line…)
Initialement proposées comme des alternatives aux SMS ou à la téléphonie, ces applications mobiles de nouvelle génération se sont imposées comme les nouvelles reines des médias sociaux en rassemblant des centaines de millions d’utilisateurs : Les applications mobiles font de l’ombre aux grandes plateformes sociales. Les éditeurs de ces applications se sont livrés à une course à la fonctionnalité pour pouvoir séduire toujours plus d’utilisateurs et couper l’herbe sous le pied de la concurrence : All social apps are the same now. Are we headed toward one mega-app to rule them all?. Que se passera-t-il quand il y aura effectivement une application mobile dominante ? Serons-nous obligés de nous conformer à ses CGU ? J’imagine que c’est dans cette optique que le conseil d’administration de Facebook a validé l’acquisition de WhatsApp pour un montant complètement délirant de 19 MM$.
Autant je suis le premier à reconnaitre la richesse fonctionnelle de ces applications (surtout les asiatiques comme Line ou Kakao, très largement en avance sur les concurrentes américaines), autant je ne peux m’empêcher de penser qu’il serait extrêmement regrettable d’abandonner un standard comme SMS (ou MMS) pour s’enfermer dans les formats propriétaires que proposent ces applications. Il existe pourtant des solutions viables : Orange libère la messagerie instantanée avec sa technologie Open Chat qui place Libon au cœur d’une stratégie de communication enrichie.
tl;dr
Le pire dans tout ça, est que nous commençons maintenant à assister à la déferlante d’applications mobiles de nouvelle nouvelle génération comme Tinder, Pheed ou encore Wordeo qui transforme vos messages en clips animés : Messaging App Wordeo Blends Text With Getty Stock Footage To Take Video Messaging More Mainstream.
Le danger de ces applications est qu’elles incitent les utilisateurs à privilégier les images ou sons aux mots. Loin de moi l’idée de jouer les réactionnaires, mais est-ce ça l’avenir de la communication : s’exprimer avec des images ? Et pourquoi pas des onomatopées ? Serions-nous en train de régresser au stade néandertalien ? Bon OK, j’en rajoute peut-être, mais quand je vois à quoi ressemblent les échanges ou interactions sur ces applications mobiles j’ai quand même une certaine appréhension. Il parait qu’il s’échange près de 500M de photos et images sur WhatsApp par jour, combien de mots correctement orthographiés ?
Quand j’étais jeune, pour draguer une fille, il fallait se plier au jeu de la séduction, la faire rire… De nos jours, il suffit de dégainer son smartphone, de publier un selfie, de liker et zou ! Pour paraphraser Cyrano de Bergerac : “Ah non ! c’est un peu court, jeune homme !“.
Nous vivons dans une époque où tout va plus vite, où l’on a plus le temps de rien : plus le temps de lire (“tl;dr” = “too long; don’t read“), plus le temps d’écrire. J’ai ainsi constater que certaines personnes avec qui je corresponds n’ont même plus le de me répondre “OK” par messagerie instantanée ou SMS et se contentent d’un “K“. Franchement, trouvez-vous normal que l’on ne s’exprime plus que par monosyllabes, likes, stickers ou selphies ?
Entendons-nous bien : je ne me positionne pas en tant que prétendant au titre de chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, mais je me dis que ces applications mobiles ne sont que la résultante d’une longue dérive. Le plus incroyable dans cette histoire est que j’ai l’impression que ça ne dérange pas grand mode. Déjà que le travaille d’écoute et d’analyse des conversations était rendu laborieux avec la syntaxe complexe de la langue française, alors qu’est-ce que ça va être avec ces nouveaux modes d’expression ? Dans un monde où la communication est de plus en plus visuelles (à défaut d’être textuelles), l’analyse de la satisfaction ou du sentiment vis-à-vis d’une marque ou d’un produit va être de plus en plus complexe.
Tout est gratuit, mais tout se paiera un jour…
Mais revenons à nos moutons et à ce problème de cloisonnement des conversations. Les pages de résultats de Google sont librement accessibles, faire un audit de référencement est donc gratuit (sous réserve d’avoir les bonnes compétences). De même, faire un audit des conversations autour de votre marque sur Facebook est gratuit, à condition d’utiliser les bons outils. Qui nous dit que les éditeurs d’applications mobiles ne vont pas chercher à rentabiliser leurs investissements en facturant l’accès aux données et conversations aux annonceurs ? Autant ces applications sont très rentables en Asie, car la vente de stickers et autres biens virtuels rapporte beaucoup d’argent, autant nous savons que pour des raisons culturelles, ce ne sera pas le cas sur les marchés occidentaux. Ils vont donc nécessairement trouver d’autres sources de revenus et bien évidemment abuser de leur position dominante pour imposer leurs conditions. Ça ne vous rappelle rien ?
Internet est un média en perpétuelle mutation, personne ne peut empêcher son évolution. En revanche, il me semble important d’attirer votre attention sur le mauvais tournant qu’est en train de prendre le marché avec l’avènement de ces applications mobiles : non seulement elles appauvrissent la teneur des conversations, mais elles les piègent dans des environnements fermés. Chacun est libre de se faire sa propre opinion, mais je trouve que cette tendance représente une menace bien plus grave que les écoutes de la NSA ou les micmacs des câblo-opérateurs.
On pourrait ajouter l’impossibilité de plus en plus fréquente de commenter sans connexion (et donc inscription obligatoire) à un réseau. YouTube donne un exemple frappant de cette évolution.
@Loys. Vous avez tout à fait raison. Ainsi le Huffington Post oblige depuis trois mois les lecteurs qui souhaitent commenter à s’identifier via Facebook, sans autre alternative. Une de mes étudiantes qui réalise son mémoire sur le Huff doit leur poser la question du pourquoi, j’attends la réponse. Du coup, je ne commente plus leurs articles, ne souhaitant pas m’inscrire à Facebook. C’est vrai aussi pour faire partie de clubs, comme par exemple celui des possesseurs de cuisinières ou de casseroles haut de gamme… je suis très frustré de ne pouvoir gagner de nouveaux ustensiles en participant aux concours… Plus sérieusement, cela nuit à mon attachement à ces marques qui mettent Facebook entre elles et moi dans la relation…
C’est effectivement très étrange : les blogs souffrent depuis de nombreuses années du manque de commentaires, au profit des tweets et réactions sur les médias sociaux, pourtant ils incitent les lecteurs à fréquenter leur page Facebook, un beau paradoxe !
Je suis d’accord sur la réflexion cependant :
1. Il ne s’est jamais autant échangé de textes que depuis l’avènement du numérique et de ses claviers.
2. Ce serait oublier la reconnaissance vocale qui commence seulement à devenir grand public et permet “d’écrire” du texte facilement.
PS : commentaire écrit depuis un iPhone avec Siri :)
Ça fait très longtemps que je me fais cette remarque et à mon avis ça ne concerne pas que les applis de messagerie. Jeter un œil, par exemple, à la version mobile de Google+, il n’y a pas le dixième de fonctionnalités de l’appli Android. Le modèle applicatif est en train petit à petit d’étouffer au moins le web mobile.
Tout à fait d’accord avec Matthieu : je pense que ce que dit Fred est pas faux mais de là à partir dans un extrême du genre “c’est la fin du Web”, je ne suis pas d’accord. On dirait un papi des années 70 rageant contre les jeunes qui écoutent du rock, les rendant soi-disant violents… (et je dis ça en estimant énormément Fred, vraiment). C’est faux et c’est juste un problème de génération.
Dans tous les cas, ce sont les utilisateurs qui choisissent quelle plateforme utiliser et les annonceurs n’auront qu’à suivre… bien ou mal, là n’est pas la question. Les problèmes de CGU, business model et marketing/pub, c’est notre problème, pas celui du Web qui, dans tous les cas, a déjà décidé d’utiliser ces nouvelles plateformes.
“Facebook a donc déstabilisé le web en vampirisant une bonne partie des interactions et contenus pour les mettre derrière une barrière infranchissable”
Et même lorsque cette barrière est franchie, que penser de la façon dont Facebook organise ce contenu ? Combien de forums, avec une information organisée (catégories, sujets clairs) et des conversations avec un vrai fil, sont en train de mourir vampirisés par des groupes Facebook où seules les dernières discussions surnagent, truffées de messages digressifs, et dans lesquelles personne trouvera l’information qu’il cherche puisqu’elles ne sont de toute façon pas indexées par les moteurs de recherche !
@ Rémi > Attention car l’affirmation “la fin du web” est à prendre au sens strict du terme, à savoir : “le déclin des pages HTML”. Comme c’est expliqué dans l’article et repris par Nathanaël, le problème des plateformes sociales propriétaires et applications mobiles, c’est que le contenu n’est pas sur le web à proprement parlé, mais dans des systèmes d’informations clôts. S’il y a des conditions pour accéder à ces S.I., le principe d’universalité n’est pas respecté. Ça ne me dérange pas de passer pour un réactionnaire ou un papy, mais je constate que j’ai perdu mon SMS, l’application Viber se l’ai attribué et l’a conservé pour elle. C’est inacceptable !
Très juste et très intéressant. Nous abandonnons des fonctionnalités ouvertes et interopérables pour des services propriétaires et fermés qui proposent des fonctionnalités séduisantes… Mais qui bien souvent ne nous séduisent qu’un temps ou que le temps que nos actions s’y déportent. L’exemple de Viber et des autres applications de messageries éphémères est assez parlant. Les mouvements de communication donnent le buzz des mouvements d’adoption et de désaffection. Le risque : c’est bien une course sans fin à la nouveauté… Des applications qu’on utilise aussi vite qu’on jette. Et nous y sommes déjà. Les rapports de Flurry montrent cet intensification de l’usage jetable de l’essentiel des applications.
Le caractère applicatif de ce nouvel internet ne cesse de ringardiser les services les uns après les autres. Souvenons-nous de Foursquare par exemple. Cela signifie qu’on peut choisir de se lancer dans cette course à la nouveauté qui sera toujours un échec, ou revenir aux fondamentaux pour travailler à leur amélioration.
@Fred : on est bien d’accord mais au final, Web ou application mobile (ou même média sociaux “traditionnels”), les infos ne sont jamais propriétaires. Par exemple, mon commentaire est sur ton blog, tu choisis de le publier/dépublier/censurer, etc.
Perso je vois ton SMS ou mon commentaire au même niveau : c’est une communication relativement éphémère et sur laquelle je n’ai que peu de contrôle.
Sur un autre sujet, si tous les papis étaient comme toi, j’irais plus souvent en maison de retraite ! ;-)
je rajouterais que c’est ce que recherche l’audience générale de ces applis : il n’y a qu’à regarder Snapchat dont les contenus disparaissent en quelques secondes. Finalement, le côté “je suis propriétaire de” et “j’ai le contrôle sur la pérennité” de l’info est quelque chose de dépassé… et c’est en ça que je dis que cette discussion est celle d’une autre génération. La propriété et le contrôle de l’info sont à mes yeux des notions du siècle dernier.
Après je suis peut être un jeune révolutionnaire ;-)
PS : comment on s’abonne aux commentaires d’un article (sans flux RSS) ici ? devoir repasser toutes les 2h pour vérifier s’il y a une réponse, c’est pas top ! :-)
l’écrivain portugais José Saramago a écrit en 2009 a propos de twitter et les 140 caractères “Twitter é a antecâmara do grunhido” traduction twitter est l’antichambre do grognement… la tendance généralise de la monosyllabe, du like , stickers .. etc comme forme de communication moderne, à force de descendre d’échelon en échelon nous finirons au stade du grognement.. on n’ est pas loin …
@ Hubert > N’est-il pas possible d’enrichir sans dénaturer les standards ? Gmail est selon moi un exemple plutôt intéressant, car le service apporte de réelles innovations (conversations empilées, boutons d’action auto-générés…), par contre si j’exporte mes emails sur un autre service, je ne perds rien.
@ rémi > OK sauf que les utilisateur de Snapchat recherche justement ce côté éphémère, c’es le but de l’appli. Dans le cas de Viber, ce qui me gène est que l’application ai intercepté mon SMS pour le réintégrer dans une conversation au format propriétaire.
@ joarge > ;-)
Hello
Je partage ton point de vue sur l’appauvrissement des contenus échangés avec les nouvelles applications.
Cependant, ton billet comporte des coquilles, il manque des mots et bien que ça ne gène pas la compréhension, ça me titille un peu et quelque part ça illustre malgré toi le propos précédent que tu dénonces ;o) .
Tu l’as déjà exprimé : l’orthographe n’est pas ton meilleur ami, mais quand même je trouve que c’est un peu dommage car tes articles sont intéressants, fouillés.
Si tu as besoin d’aide sur ce sujet, je serai ravi d’être ton CR si ça te dit.
Amicalement,
Cédric
Bonjour,
il est vrai que les applications mobiles prennent de plus en plus de place face au web traditionnel. Mais il me semble que la multiplicité des ces applis donnent justement le choix aux utilisateurs.
Face à l’ogre Facebook qui a avalé Whatsapp et qui risque (bien qu’il dise le contraire) d’appliquer les mêmes méthodes de stockage de toutes nos vies à toutes les conversations échangées sur ses réseaux, il est primordial d’avoir une solution autre.
Et cette solution peut être offerte par les applis qui se développent bien plus rapidement que le web traditionnel.
Vous aimez les smileys et les stickers vous irez sur Line, vous aimez les selfies vous adopterez Snapchat.
Nous, nous croyons au texte. Nous avons développé une appli de texte éphémère qui permet de communiquer sans laisser de trace : FYEO (ForYourEyesOnly)
Peut-être serions nous également mis dans la case de ces nouvelles applis qui dévorent le web mais il nous semble primordial d’offrir autre chose. Nous essayons de retrouver une forme de communication où les écrits s’envolent comme les paroles et où chacun a le droit d’avoir son jardin secret.
Bonne journée à tous,
Florence
Toutes ces observations sont correctes et en effet, il s’est opéré une mutation cérébrale ces dernieres annees qui change la facon dont les gens consomment l’information. Il s’agit a present de petits morceaux tres courts et rapides.
Facile a constater en ce qui concerne les gosses – dont les consomateurs/public futurs sont incapable de lire plus de quelques secondes et encore moins de d’exprimer par texte. Ils preferent le “grognement digital” :)
On peut se lamenter, ou on peut exploiter au mieux cette “évolution” — le plus dangereux (commercialement) etant de soit l’ignorer soit ne pas la constater.
@Fred : Mark étant majoritaire, il n’a pas besoin de l’accord de son board pour valider le rachat de WhatsApp. C’est d’ailleurs une situation assez exceptionnelle pour une compagnie valant plus d’un milliard de dollars.
Toute ton analyse est par ailleurs très pertinente, comme toujours, et j’espère qu’on verra un jour émerger un véritable web social et ouvert.
@ Jlien > Heu… le web est déjà social et (plus ou moins) ouvert. Je milite justement pour qu’il le reste (à peu près).
@Frédéric : oui et non, je vais clarifier un peu ma pensé en plus de 140 caractères.
Je pourrais te dire à l’inverse que le web est ouvert mais pas social. C’est le “et” qui est ici important. Globalement, aujourd’hui, les parties du web les plus sociales sont aussi les plus fermés (facebook, twitter). On a bien les blogs, les wikis, les forums… Mais ceux ci accusent un important retard en terme de fonctionnalités sociales sauf à se lier à des acteurs fermés.
On est encore très loin d’un web totalement ouvert, décentralisé, sémantique et social.