La semaine dernière Facebook a présenté ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2014 (Facebook in Q3 2014 in charts: $3.2B in revenue, 1.35B users), et ils sont excellents :
- 1,35 MM d’utilisateurs (dont 864 M se connectent tous les jours) ;
- 1,12 MM d’utilisateurs mobiles (dont 456 M ne se connectent qu’avec un smartphone) ;
- 3,2 MM $ de C.A. (dont 2,95 MM $ en revenus publicitaires).
Mark Zuckerberg et ses actionnaires peuvent se frotter les mains, car Facebook est une réussite flamboyante et surtout une machine à cash redoutable. Ceci étant dit, ce n’est pas tant la capacité de Facebook a générer des dividendes qui me motive à écrire cet article, mais plutôt l’impact que cette plateforme sociale a et continuera d’avoir sur notre quotidien (cf. Facebook est le premier portail du XXIe siècle).
Je pense ne rien vous apprendre en vous disant que Facebook est omniprésent dans notre quotidien numérique, au même titre que Google, Microsoft ou Apple, mais la plateforme sociale californienne y est parvenue en un temps record. Et les ambitions du fondateur ne s’arrêtent pas là : Mark Zuckerberg Just Revealed His Grand Vision For The Next 10 Years Of Facebook.
La présentation des résultats a donc été l’occasion pour Mark Zuckerberg de préciser la stratégie d’évolution de Facebook pour les prochaines années :
- Au cours des trois prochaines années, ils vont chercher à grossir / satisfaire la communauté de membres (notamment à travers la vidéo (Facebook Is Stealing A Huge Chunk Of YouTube’s Audience) et des contenus à valeur ajoutée (How Facebook Is Changing the Way Its Users Consume Journalism), et à séduire / fidéliser les annonceurs (Facebook’s new Atlas is a real threat to Google display dominance), les commerçants (Facebook redesigns reviews page) et les développeurs d’applications (This Is Facebook’s New Plan For Europe).
- Dans les cinq ans, ils vont intensifier leur présence sur les smartphones à travers leurs différentes applications mobiles (Messenger, Instagram, WhatsApp, Slingshot ou encore Rooms). La publication des résultats a permis d’en savoir plus sur l’état des comptes de WhatsApp (Facebook Paid $19 Billion for WhatsApp, Which Lost $138 Million Last Year), mais ce mauvais bilan ne semble pas être un problème tant l’application est populaire (600 M de membres dans le monde). D’autant plus que d’autres leviers de monétisation sont en préparation (Hacked Screenshots Show Friend-To-Friend Payments Feature Hidden In Facebook Messenger).
- D’ici à 10 ans, ils vont continuer de démocratiser l’accès à internet en Afrique (Internet.org App Brings Free Facebook, Wikipedia, BBC, Local Info Access To Tanzania) et à développer les usages autour de la réalité virtuelle suite à leur acquisition d’Oculus (Consumer version of Oculus Rift VR headset ready to arrive in ‘months’, says CEO).
L’ambition de Facebook semble donc sans limites. La plateforme est même prête à s’aventure sur le dark web pour satisfaire les membres les plus récalcitrants (Facebook just created a new Tor link for users who wish to remain anonymous). Mais le plus marquant dans cette stratégie de développement est la volonté du fondateur de faire de Facebook un acteur majeur de l’informatique de demain (“the next computing platform“). Il est pour le moment très compliqué d’anticiper le bon modèle pour l’outil informatique du futur : réalité virtuelle, réalité augmentée, interfaces naturelles, ordinateurs quantiques ou moléculaires… les pistes de réflexion sont nombreuses, de même que les prétendants. Cependant, ceux qui bénéficient des talents et des moyens financiers pour y parvenir sont beaucoup moins nombreux, et Facebook en fait partie.
Il serait terriblement réducteur de ne voir en Facebook qu’un réseau social sur lequel on se connecte quand on a 5 minutes à perdre (ou 10) (ou 20) (ou 30…). Au même titre qu’Amazon, Google ou Alibaba, Facebook est devenu un empire industriel numérique, un écosystème au sein duquel gravitent de nombreux services qui sont plus ou moins reliés entre eux. Pour le moment les différentes audiences de Facebook sont fragmentées (Instagram et WhatsApp sont encore exploités avec leurs propres CGU), mais leur réunification probable va démultiplier la puissance de cet empire et surtout sa force de frappe publicitaire.
Cet article sent le sapin. Car c’est toujours au moment où ce genre d’empire est à son apogée qu’il va le plus rapidement se casser la gueule.
Que peut faire Facebook face à Renren et son absorption de l’Asie ? Rien.
Que peut faire Facebook face à la désertion des jeunes vers des plateformes plus cool ? (En dehors de les racheter), rien.
Et que ferait Facebook si un petit malin avec un peu de fonds se mettait à véritablement inventer un réseau social “africain” et pas un réseau américain vite localisé ? Rien.
Alors oui, Facebook est un empire économique extrêmement ambitieux. Ils rachètent, ils essaient de continuer leur croissance. Ils tentent de conquérir Madame Michu, Bob le early adopter et Mounir Mbélé le paysan de la savane.
Mais derrière eux grandit l’ombre de la désaffection, des coups de RP ratés et de la dangerosité de ce réseau. Du coup, Facebook court court pour ne pas se faire rattraper.
La pérennité (long terme) de ce réseau n’est donc pas assurée.
à défaut de sentir le sapin, ça sent le troll ! Je reconnais là ton style très provocateur ;-) mais nous ne pouvons que constater la domination de Facebook. Pourtant j’ai été le premier à faire preuve de scepticisme il y a fort longtemps. Même si je suis un inconditionnel de Twitter et de plateformes sociales alternatives, les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’audience de Facebook est écrasante.
Ceci étant dit, nous pourrions dire la même chose de Coca-Cola, pourtant cela ne nous empêche pas de boire toute sorte de boissons au quotidien. Ce que je veux dire par là est que le web est suffisamment grand pour accueillir un acteur ultra-majoritaire (Facebook), des acteurs plus spécialisés (Twitter, Pinterest, Linkedin…) et des acteurs de niche (StackOverflow…). Je ne savais pas que RenRen était en train de conquérir totue l’Asie, je citerais plutôt WeChat ou Line, mais pas une plateforme sociale en perte de vitesse (au même titre que QQ).
Concernant l’Afrique, je vois mal comment une plateforme locale parviendrait à fédérer les internautes des différents pays alors que les infrastructures sont encore largement déficiente. C’est justement là où Internet.org est un levier de recrutement terriblement efficace : comme c’est Facebook qui paye pour la bande passante, ils choisissent d’éliminer la concurrence de fait. Imparable !
Et en ce qui concerne les jeunes, je les imagine dans un schéma de consommation multiple : passant d’une plateforme (mobile) à une autre au gré des modes, mais se conservant un profil FB au cas où (comme un compte Google pour avoir une adresse Gmail).
Encore une fois, cet article ne parle pas de la domination de Facbeook.com, mais de la galaxie Facebook (la nuance est subtile).
Toujours est il que les utilisateurs seront certainement lassés du tracking publicitaire malgré l ‘aspect séduisant de ces applications (gratuites contre 1 peu de pub) . L’affaire snowden a bien démontré la porosité entre ces géants du net et la nsa .
Et si ces géants se faisaient concurrencer par l’utilisateur via 1 web décentralisé permettant de partager du stockage ou de la puissance de calcul des processeurs? outre 1 matériel renouvelé par l’utilisateur et 1 facture d’électricité payé par chaque utilisateur , cela permettrait surement d’avoir 1 service à faible cout performant à l’heure ou les données sont splittable (bittorrent) et les connections internet de plus en plus rapides ( voir également la puissance de calcul de la technologie bitcoin .)
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Des projets émergent via la technologie bitcoin tels que le stockage en ligne storj ou maidsafe , internet des objets ethereum ou adept ou d’autres projets : contrats n,ote , recherche web , grid computing , energies du genre solarcoin 2.0 ou diaspora 2.0? )
Bonjour,
Facebook est trop ancré dans notre société et pour pouvoir résister face aux autres médias sociaux, Facebook va devoir évoluer et proposer de nouvelles fonctionnalités.
A un moment donné, je pense que l’on aura vite fait le tour et que les internautes vont se lasser. Les nouvelles fonctionnalités seront difficile à mettre en place car des nouveaux acteurs vont proposer leurs applications dans les mois et années à venir.
Les ambitions de Facebook sont grandes et tu as totalement raison de dire que Facebook n’est pas qu’un simple réseau social. La nouvelle fonctionnalité qu’il vient de lancer en est la preuve. En effet, avec cette nouveauté, le réseau social propose aux utilisateurs de trouver les restaurants, hôtels, cafés, etc. proche d’eux, etc. Et s’il propose toujours des nouveautés, c’est surtout pour éviter que les utilisateurs ne se lassent de lui et le quitte pour une autre plateforme plus intéressante.
c’est bien vrai que Facebook se classe parmi les meilleures plateformes!
Non seulement Facebook nous permet d’entretenir de bonnes relations mais cela permet aussi d’augmenter le trafic du site. Un grand avantage pour ceux qui en ont. Merci beaucoup pour l’article
Facebook est proactif. Si aujourd’hui ils misent sur l’avenir, il y a de grandes chances qu’ils soient présents et performants pendant plusieurs années encore. Ils n’ont pas exploité tous les recoins de la planète ni l’ensemble du monde professionnel.
Un système identique à celui de Google…Ils achètent des sociétés et projets à tour de bras avec l’espoir d’écraser la concurrence.
En ayant un tel monopole, FB risque de nous accompagner encore longtemps.
Sauf qu’à force de collecter des infos à droite et à gauche avec leur différentes plateformes, ils vont bientôt avoir des infos si précises sur nous que je pense qu’un jour ou l’autre cela posera un problème.
Facebook est proactif
Bonjour,
C’est certain que Facebook est ancré dans notre quotidien et notre société mais peut-être que ses concurrents émergents arriveront à lui arriver à la cheville un jour voire à le faire couler … Je vous propose de lire cet article, rédigé par une de mes camarades en Bachelor de communication, Margaux Desorbaix, qui traite de l’apparition du nouveau réseau social Ello, qui est en pleine ascension en ce moment et cause du tord à Facebook. A travers cet écrit, vous pourrez vous faire une idée précise sur ce réseau social émergent, dégager les intérêts et les inconvénients de son usage puis comparer avec votre propre expérience sur Facebook. Et également voir comment Facebook riposte face à la montée de ce concurrent.
Court, informatif et simple à comprendre, il nous fait méditer sur nos approches face aux réseaux sociaux …
Voici le lien : http://www.keskiscpass.com/wordpress/?p=9787
Aujourd’hui, le nombre des utilisateurs de réseaux sociaux ne cesse d’augmenter. Selon une étude environ 86% des internautes d’aujourd’hui disposent d’un compte sur un réseau social au minimum. Et selon le classement général obtenu suite à des études, il a été indiqué que Facebook, le réseau social de Mark Zuckerberg se trouve à la première position en laissant derrière lui tous les autres, comme Twitter, Google+, Pinterest, LinkedIn, etc. Facebook souhaite garder sa place au moins pour les dix ans à venir. Pour atteindre son objectif, il doit répondre favorablement aux attentes de ses utilisateurs.
oui il faut l’accepter au fil des ans, Facebook est devenu incontournable. Même s’il y a eu l’existence d’autres plateformes, ce réseau social occupe toujours la première position. Reste à savoir pour combien de temps?????