Si vous lisez régulièrement ce blog, alors vous savez déjà que les applications mobiles ont la côte, surtout depuis le rachat de WhatsApp par Facebook pour un montant astronomique de 19 MM $ (Des enjeux toujours plus élevés autour des applications mobiles sociales). Ces applications mobiles de communication sont donc le nouvel eldorado des jeunes et des moins jeunes, un succès fulgurant qui n’est pas sans poser quelques complications (Le Dark Social complique la tâche des annonceurs).
Du coup, tout le monde s’engouffre dans la brèche et les efforts convergent pour rattraper le trio de tête (WhatsApp, Instagram et Facebook Messenger). Le fait que Facebook soit propriétaire de ces trois applications mobiles avive les tensions et motive les concurrents à se surpasser. À l’image de SnapChat qui multiplie les innovations (Snapchat’s geofilters are now open to everyone, Snapchat Rolls Out New Ad Format in Time for Black Friday et Snapchat Now Lets You Send Money To Friends Through Snapcash Deal With Square Cash) ou de Tango dont on ne parle pas assez (Tango CTO: “Alibaba investment gave us wings”).
Cette course à l’armement s’étend également à une infinité d’autres applications mobiles, notamment celles qui plaisent aux jeunes comme Relay GIF, récemment rachetée par les canadiens de Kik Messenger (Kik’s Next Big Play: An Animated GIF Messaging App).
Le pire dans cette histoire, c’est que même les applications mobiles les plus confidentielles commencent à se faire cloner :
- Secret s’est fait voler la vedette par Yik Yak (cf. Here’s What You Need To Know About Yik Yak, The Anonymous Gossip App Wreaking Havoc On High Schools Everywhere) ;
- Yo se fait coiffer au poteau par Yo Bitch, une application lancée par l’acteur Aaron Paul (Breaking Bad’s Aaron Paul Launches A Vulgar Yo App Clone).
Je pense ne pas me tromper en disant que toute cette frénésie est dû à l’extrême volatilité des ados qui adoptent une nouvelle mode aussi vite qu’ils s’en lassent. Si mes sourdes sont exactes, le site à la mode en ce moment est Urturn, pour lequel il n’existe pas (encore) d’application mobile.
Moralité : si vous pensiez que le phénomène de fragmentation de l’audience allait se calmer, vous n’êtes pas au bout de vos peines ! En tout cas ceci nous confirme que nous sommes dans une phase de transition post-email, post-Facebook où tout le monde expérimente de nouvelles formes de communication. À ce sujet, vous connaissez Wire, la nouvelle application à la mode depuis au moins la semaine dernière (Skype Co-Founder Backs Wire, A New Communications App Launching Today On iOS, Android And Mac) ?
Pour lutter contre la fragmentation des plateformes de communication, il existe des sites comme Poulpit pour regrouper le contenu de ces plateformes :)
Urturn a son app mobile depuis bien longtemps si jamais.
réseau social suisse (Lausanne) présent quasiment que sur le marché anglo-saxon et une opération autour de la finale de la Coupe Davis avec la RTS.
Es-tu sûr d’ailleurs qu’il s’agit d’une app à la mode également dans nos contrées?
Moui… Est-ce vraiment un signe que ces applications fragmentent l’audience ou qu’elles n’apportent que peu de valeur à leurs utilisateurs qui les abandonnent donc aussi vite qu’ils les ont adoptées ? Je penche pour la solution 2 personnellement…
Rémi
+1 Rémi
L’ado cherche à rompre avec les standards et se rue donc sur la moindre application en spéculant sur sa potentielle hype. 2 semaines plus tard, rebelote.
Il est vrai que l’avancée technologique constatée dans ce domaine nous offre beaucoup d’avantages si on ne parle que le fait de rester en contact en permanence. Néanmoins les mobiles sont des perturbateurs à l’origine de pathologies donc, j’espère que les entreprises qui les fabriquent vont appliquer une certaine limite un jour pour y remédier.