Différents outils pour différents types de relation au sein d’une Entreprise 2.0

Je reviens sur un très bon article publié par Andrew McAfee le mois dernier : How to Hit the Enterprise 2.0 Bullseye.  Il y est question de la nature des relations entre les collaborateurs : non seulement elles ne sont pas les mêmes (plus ou moins fortes) mais en plus elles correspondent à des outils différents.

L’auteur distingue ainsi 4 natures de relation :

  • forte (vos collègues proches, qui font à peu près le même métier ou dans une activité similaire) ;
  • faible (vos collègues plus éloignés, qui font un métier différent) ;
  • potentiel (les collaborateurs appartenant à une filiale opérant sur un domaine d’activité et un marché différent) ;
  • nulle (les collègues dont vous ignorez l’existence voir qui n’ont pas d’accès au réseau de l’entreprise).

Et bien figurez-vous qu’il y a beaucoup plus de relations faibles ou potentielles que de relations fortes. A partir de là, certains outils de l’Entreprise 2.0 fonctionnent mieux que d’autres en fonction du type de relation :

  • les wikis pour les relations fortes (partage de savoir) ;
  • les réseaux sociaux d’entreprise pour les relations faibles (partage d’informations ou de contacts) ;
  • les blogs et fermes de blogs pour les relations potentielles (recherche d’informations ponctuelles) ;
  • les outils de prédiction pour les relations nulles (recherche de tendance).

Vous remarquerez que dans la moitié des cas il n’est pas question de partage explicite (sous la forme de collaboration) mais de partage implicite (je trouve une information intéressante sans trop me soucier de qui l’a rédigé).

Une réflexion intéressante que démystifie le concept utopique de collaboration totale entre tout les employés.

6 commentaires sur “Différents outils pour différents types de relation au sein d’une Entreprise 2.0

  1. J’espère que 2008 marquera l’arrivée des technologies/services sociaux dans les entreprises. Il y a beaucoup à faire et, pour une fois, j’ai l’impression que les outils existent et peuvent être efficaces.

  2. Fred,
    c’est toujours la même questions: face à des problèmes essentiellement humains (comment faire pour que mes employés aient plus de relations entre eux, et de meilleure qualité?), les technos sont-elle rellement l’outil adéquat?
    C’est un débat aussi vieux que l’informatique… mais qui se renouvelle très régulièrement.

    Qu’en pense-t-on ici: la techno peut-elle régler des problèmes humains, ou bien a-t-elle une simple dimension fonctionnele / organisationelle ?

  3. Je pense pour ma part que la techno, si elle est source de progrès et d’amélioration pour l’entreprise, représente par contre plus souvent une source de « problèmes humains ». Elle n’en est en tout cas jamais la solution…
    C’est l’inévitable difficulté de la conduite du changement dans toute implémentation de système d’information. Faire adopter une nouvelle techno ou un nouvel outil par ses employés relève souvent du défi. Voici quelques pistes qui peuvent aider :

    Education and Communication
    This tactic assumes that the source of resistance lies in misinformation or poor communication.

    Participation and involvement
    Prior to making a change, those opposed can be brought into the decision process.

    Facilitation and Support
    The provision of various efforts to facilitate adjustment.

    Emotional Support
    The ability to manage emotional resitance and issues.

    Incentives and Negotiation
    Exchange something of value for a lessening of resistance.

    Manipulation and Cooperation
    Twisting and distorting facts to make them appear more attractive.

    Coercion
    The application of direct threats or force upon resisters.

  4. Il me semble que la difficulté d’intégrer un réseau social au sein d’une entreprise va au delà de la classique résistance au changement. En fait le reflexe de la collaboration style Web 2.0 est très développé pour les moins de 35 ans et quasi inexistant au delà (je schématise à peine). D’un côté on a une génération qui est convanicu que son opinion compte et qui trouve cela normal de la partager, et de l’autre côté on a une génération qui n’a jamais été sur un site web 2.0 (du moins consciemment)et préfère discuter autour de la machine à café (le Brick and morter Web2.0 ;) ).

    Il me semble presque irréalisable de mettre en place un réseau social qui sera utilisé par toute l’entreprise mais en visant les attentes des plus jeunes il est tout à fait possible de mettre en place quelquechose de très efficace pour cette tranche de la population de l’entreprise. Puis par capillarité l’utilisation pourra éventuellement se répandre dans les tranches supérieures.

    En fait c’est comme toujours, le meilleur moyen pour inserrer un nouveau service c’est de cibler les attentes des plus moteurs de l’entreprise…

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