Faire approuver un document est un processus long et pénible, d’autant plus si la chaîne de validation implique de nombreuses personnes dans différents départements. Le problème vient à la fois de la disponibilité des participants mais surtout des nombreux allers-retours que ce processus demande : les participants réagissent sur le contenu du document mais également sur les remarques des autres. Bref, ça se termine souvent en réunions très laborieuses à monter et en un gros gâchis de temps et d’énergie.
Il existe bien des solutions intégrées à nos outils bureautiques favoris mais au-delà de deux “correcteurs”, ça devient illisible. Et surtout cela n’empêche pas les allers-retours. Heureusement des solutions en ligne commencent à voir le jour.
Premier exemple avec BackBoard, un système de révision en ligne centré sur les feedbacks liés à un document (bureautique ou graphique) : Backboard, Getting Feedback Made Easy.
La plateforme gère un grand nombre de formats, permet de déposer des commentaires et de faire des annotations. Elle gère également l’historique des versions et la collaboration en temps-réel.
Il y a ensuite Redmark qui est plus tourné sur les documents graphiques (maquettes…) : Collaborate on Design Revisions With redmark.
Vous apprécierez l’interface très épurée ainsi qu’une gestion très fine de l’emplacement des remarques (notamment quand vous faite un zoom sur une partie du document ou que vous le déplacez).
Il y a enfin des outils plus orienté co-création comme Protoshare : Protoshare, Slick Web-Based Software for Prototyping.
Là nous ne sommes plus réellement dans de la révision collaborative mais plutôt dans de la co-création avec une interface beaucoup plus puissante permettant à chacun de modifier la maquette (ici un site web).
Est-ce que nous ne sommes pas hors-sujet avec ce dernier exemple ? Non pas réellement car la co-création n’est-elle pas l’étape ultime de la révision collaborative ? Si l’on y réfléchit bien, c’est un moyen encore plus efficace d’impliquer les différents acteurs et de déléguer une partie du travail de correction / complétion.
Dans un monde idéal, seuls les documents graphiques devraient être révisables en ligne dans la mesure où les documents bureautiques seraient remplacés par du contenu en ligne (billets de blog, pages de wiki…). Mais d’ici là, nous avons quelques étapes à franchir…
De bonnes idées dont certains éditeurs de logiciels de GED feraient bien de s’inspirer pour leurs prochaines versions…
Je pense notamment à l’intégration à la suite bureautique d’un Sharepoint, qui offre l’avantage d’aider à une transition progressive pour des utilisateurs chevronnés d’outils “classiques”.
Sur la disparition des documents bureautiques, je n’y crois pas. Tout simplement parce qu’il faut bien montrer le produit fini en bout de course ;-)
Les outils commencent vraiment à répondre aux besoins générés par les fonctionnements en mode projets pour lesquels les acteurs sont multiples (et souvent distants) et les délais de plus en plus réduits.
Ces approches sont également riches dans la maintenance de contenu où les experts côtoient les rédacteurs.
Quand à la disparition des documents finaux, je reste persuadé que la maquette finale est encore nécessaire mais sont support et format vont évoluer… à quand la généralisation des livres électroniques ?
Et je rajoute forcément UpShot (http://upshotapp.com).
On est déjà peu de français avec des ambitions internationales :)
UpShot se concentre sur la simplicité d’utilisation pour s’inscrire naturellement dans le flux de travail des créatifs mais surtout des clients (et ce, même s’ils ne sont pas du tout techniciens).
Si on n’empêchera jamais (et heureusement) les rendez-vous clientèles on peut rendre plus efficaces et plus productifs les moments durant lesquels les acteurs du projet graphique sont éloignés.