La semaine dernière, Microsoft a réunissait tout le gratin de l’écosystème IT pour sa conférence annuelle Build. Même si les conférences annuelles de Microsoft ne font pas autant de bruit que les événements d’Apple, Google ou même SalesForce, la firme de Redmond a présenté des nouveautés tout à fait intéressantes :
- Une nouvelle mise à jour de son système d’exploitation (A Closer Look At Windows 8.1 Update 1)
- L’annonce de la gratuité de Windows pour les terminaux mobiles et objets connectés (Windows to be free on 9” and smaller tablets, also on IoT devices)
- Le lancement de la version tactile de sa suite bureautique (Microsoft demos touch-first version of Office for Windows at Build)
- Un ambitieux framework javascript (WinJS: 5 Things You Need To Know About Microsoft’s New Open-Source JavaScript Library)
- Un assistant numérique pour les smartphones (This is Cortana, Microsoft’s answer to Siri)
Comme vous pouvez le constater, cette édition 2014 a été très riche en annonces, elle coïncide également avec la première grosse sortie publique du nouveau CEO (Satya Nadella engage la transformation de Microsoft). Cerise sur le gâteau, les équipes de Microsoft ont présenté un principe d’application universelle : Microsoft’s new universal Windows apps run everywhere, from phones to the Xbox One.
Les Universal Windows Apps sont des applications capables de tourner sous Windows et Windows Phone, donc sur les smartphones, tablettes, ordinateurs, la Xbox One. Est-ce un miracle ? Non pas réellement, car l’environnement de développement Visual Studio ne vous permet “que” de créer avec un pacquage avec deux versions d’une même application partageant des sources. Autant le dire tout de suite : je suis terriblement injuste vis-à-vis du travail titanesque réalisé par les équipes de Microsoft pour rapprocher ses deux systèmes d’exploitation. Dans les faits, Windows et Windows Phone sont BEAUCOUP plus proches l’un de l’autre que ne peuvent l’être iOS et Mac OS ou Chrome OS et Android.
Tout l’intérêt des Universal Apps est de factoriser un maximum de chose (on nous annonce 90% de code commun entre deux versions d’une application) et de faire gagner du temps aux développeurs, notamment au niveau de l’interface qui devra être adaptée à chaque terminal (Visual Studio 2013 Update 2 RC: Windows Phone 8.1 Tools, Shared).
Il n’y a pas encore de date de fusion entre les deux places de marché d’application (Windows Store et Windows Phone Store), mais on se doute bien de leur objectif à terme. Dans cette optique, je pense ne pas me tromper en disant que Microsoft a pris une grosse longueur d’avance sur Apple ou Google, même si ce dernier semble opter pour une approche différente avec les packaged apps (20 ans d’évolution des IHM web).
Vous noterez que Microsoft n’est pas le seul à se lancer dans ce chalenge (Ubuntu relève le défi du système d’exploitation universel). La société Canonical avait annoncé l’année dernière le lancement d’un OS unique pour tous les terminaux, mais ce projet ne fait plus trop parler de lui…
Microsoft fournit donc des efforts considérables pour améliorer l’hétérogénéité de son parc d’utilisateurs, une très bonne chose, d’autant plus qu’ils sont durs à bouger (plus d’1/4 des ordinateurs de la planète tournent encore sous Windows XP : Attention, Windows XP holdouts: The end is near). Mais ne vous y trompez pas : le véritable enjeu n’est pas de fournir des applications universelles, mais des services universels (ou des contenus universels). La bataille ne se situe donc pas réellement au niveau des systèmes d’exploitation, mais plutôt dans les nuages : This Chart From IBM Explains Why Cloud Computing Is Such A Game-Changer. Ceci explique sûrement la nouvelle orientation de Microsoft et la réorganisation interne (Scott Guthrie is officially the top cloud guy at Microsoft). En misant sur le cloud computing, Microsoft espère reprendre l’initiative sur les nouveaux terminaux (Microsoft veut apporter ses tuiles Windows dans le tableau de bord de votre voiture) et surtout sur l’internet des objets qui force les éditeurs à intégralement revoir leur approche de l’outil informatique.
un véritable enjeu économique et social se joue autour de l’unification et de la création d’écosystèmes informatique.
Espérons que les solution ne soient pas toutes uniques à terme.
Cassandra
C’est bel et bien ce qui inquiète une partie de la population aujourd’hui : alors qu’une partie baigne dans la bienveillance apparente du monde numérique, l’autre se sent épiée de ses moindres faits et gestes.
Les informations sont la valeur de demain et les géants de l’informatique proposent des outils aboutis et optimum gratuitement, le client des solutions y retrouve également son compte de ce fait.