Accélération numérique, télétravail hybride, blocage des identifiants publicitaires, DTC, cryptos, NFT, métavers, #TemaLaTailleDuRat, décès de L.G. Petrov… l’année 2021 a encore une fois apporté son lot de nouveaux usages numériques, phénomènes viraux et drames culturels. Pour vous permettre d’y voir plus clair dans ce maelström et de vous projeter dans 2022, je vous propose une synthèse des articles publiés cette année.
À une époque pas si lointaine, la blogosphère s’écharpait autour de la définition du Web 2.0, c’était les débuts des médias sociaux. Puis nous avons assisté à la généralisation des terminaux mobiles, des grands volumes de données, de la réalité augmentée / virtuelle, des assistants numériques… Cette tentative de définition universelle de ce qu’était le web à l’époque est loin derrière nous. Pourtant, avec la montée en puissance de la blockchain et des applications distribuées, certains annoncent que nous sommes entrés dans la troisième grande étape d’évolution du web. Le problème de ces “phases” est qu’elles supposent une évolution linéaire, ce qui est loin d’être le cas.
Qui se souvient du web 2.0 ? Cette appellation peut vous sembler terriblement ringarde, mais à une époque pas si lointaine, le débat faisait rage entre ceux qui pensaient qu’un jalon majeur du web avait été atteint et ceux qui s’en foutaient (cf. Web 2.0 : une première définition ?). C’était à la grande époque de la blogosphère, une époque où l’on prenait le temps de se poser des questions et d’ouvrir le dialogue avec les internautes. Depuis, nous avons assisté à la double révolution sociale et mobile. À peine avons-nous eu le temps de nous accoutumer aux micro-vidéos et autres snapchat streaks, que l’on nous explique qu’il faut passer à la réalité virtuelle / augmentée.
Le temps se contracte à mesure que l’innovation s’accélère. Du coup, nous n’avons plus le temps de prendre du recul. C’est bien dommage, car nous en sommes en train de vivre le passage d’un nouveau jalon majeur de l’histoire de l’internet, le web 3.0. Mais avant de chercher à définir ce qu’est cette troisième itération, commençons par résumer les précédentes étapes.
J’ai malheureusement complètement raté le second jour des conférences, mais me voici de retour pour le troisième jour de LeWeb (cf. CR jour 1 et suite). Des travaux à Porte de la Chapelle m’ont fait prendre du retard et m’ont empêché de voir l’intervention de Ludovic le Moan de Sigfox (dont j’ai déjà parlé ici : L’internet des objets est en train de se construire avec Sigfox).
J’ai également raté la moitié de la revigorante intervention de Ramon De Leon de Domino’s Pizza. Ce type a une incroyable énergie, un authentique modèle pour tous les speakers.
Ils commercialisent une aile volante, un quadricoptère (FPV Aircraft) et les accessoires qui vont avec ;
Tous leurs produits sont équipés de caméras HD, mais les accessoires sont là pour monter dessus d’autres appareils ;
Les drones sont équipés de nombreux capteurs (altitude, orientation, position…) ;
Des outils idéals pour faire des relevés et capturer des vidéos où une équipe ne pourrait pas aller ;
Le pilotage se fait à l’aide de lunettes spéciales ;
Les lunettes de pilotage du Zii wing
De nombreux domaines d’application pour les médias, la télésurveillance, l’agriculture…
Je vous invite à regarder les nombreuses vidéos disponibles pour vous rendre compte des capacités de ces engins :
Henri Seydoux de Parrot
Henri Seydoux de Parrot
Outre les célèbres quadricoptères (AR.drones), Parrot se définit comme le leader mondial des périphériques sans fil et mobiles :
Il n’y a pas d’internet des objets, mais des objets pour l’internet (car internet est avant tout un média) ;
Ils viennent de lancer un nouveau casque “intelligent” qui permet d’interagir de façon naturelle (la musique se coupe quand vous enlevez le casque, vous tapotez le casque pour passer à la chanson suivante ou modifier le volume…) ;
Les écouteurs Parrot testés par Loic
Ils ambitionnent de réinventer les objets du quotidien dans un contexte de mobilité (auto-radio, enceinte nomade, casque audio…) ;
Ils travaillent également à la mise au point d’un protocole de communication bas débit qui permettra de connecter les objets à l’internet avec un ratio coût / énergie imbattable (“low energy bluetooth“).
Autant vous dire que cette intervention était particulièrement frustrante, car nous aurions aimé en savoir plus sur ce fameux projet secret…
Cameron Robertson de Agipy
Cameron Robertson de Lockitron
Cameron et Paul sont les fondateurs de Agipy qui commercialise Lockitron, un système de serrure sans clé :
Lockitron est donc un système qui permet d’ouvrir une porte avec votre smartphone (jusque là rien de révolutionnaire), d’être alerté en cas d’infraction (mouais…) ou de contrôler qui est entré quand (pour le plus paranos ou jaloux) ;
Là où le produit est intéressant, c’est qu’il vous avertit sur votre smartphone si quelqu’un frappe à la porte, et surtout permet d’attribuer et de gérer des autorisations d’accès à d’autres personnes (des amis de passage, la gardienne, un invité de couch surfing ou de AirbnB…) ;
Leur produit s’adapte parfaitement aux serrures les plus utilisées aux USA (mais pas forcément en France) ;
La sécurisation du système a été une de leur priorité (on s’en doute).
Encore une fois, l’idée de base de ce produit n’est pas très novatrice, mais en le passant au travers du prisme SoLoMo, on trouve des cas d’usage tout à fait intéressants.
Brain Solis de Altimeter
Brian Solis de Altimeter
Brain est un des gourous des médias sociaux et un des associés de Altimeter :
À l’heure de l’internet des objets, nous pouvons nous interroger sur l’internet des corps et la façon dont nous pourrions nous servir de nos corps pour propager des données ou envisager de nouvelles interactions ;
La convergence des médias sociaux et de l’internet des objets nous permettrait de bâtir le plus grand réseau de l’humanité et générer ainsi d’innombrables opportunités ;
Le nombre d’objets connectés a dépassé le nombre d’humains connectés en 2008, il y a presque 5 ans !
Nous entretenons un rapport très particulier avec nos smartphones et tablettes, elles font partie de notre quotidien et nous aide à nous définir (“regardez, j’ai le dernier iPhone“) ;
Derrière chaque machine connectée, il y a un être humain, l’internet des machines est donc forcément lié aux utilisateurs humains ;
Les relations entre êtres humains est par définition non codée, elle est open source, à nous de la perfectionner ;
L’internet des objets nous permet d’en savoir plus sur le quotidien des utilisateurs (les endroits où ils vont, l’heure à laquelle ils se lèvent, ce qu’ils mangent…) et de développer des services prédictifs (ex : Google Now) ;
LE métier du futur = Experience Architect, où comment améliorer le quotidien de vos clients ;
Le deuxième métier du futur = Data Expert, celui qui sait où collecter les données et comment les traiter.
Tom Katis de Voxer
Tom Katis de Voxer
Tom est le fondateur de Voxer, une application qui transforme votre smartphone en talkie-walkie :
L’idée lui est venue de son expérience dans l’armée où les outils de communication sont lourds et pas forcément très pratiques ;
Leur service est en fait à mi-chemin entre un talkie-walkie, une application de partage (photos, vidéos, emplacement…) et de messagerie de groupe ;
Ils ambitionnent de révolutionner la communication en temps réel avec cette fonction de parole instantanée, ils ont déjà recruté plus d’une dizaine de millions d’utilisateurs sur iPhone et Android ;
Ceci étant dit, les messages textuels sont le moyen de communication asynchrone le plus performant (quand vous appelez quelqu’un, vous le forcez à interrompre ce qu’il est en train de faire), leur objectif est de reproduire ce mode asynchrone avec la voix ;
Ils sont en train de finaliser la version entreprise de leur service (en beta privée).
Sascha Klement de Gestigon
Sascha Klement de Gestigon
Sascha est le concepteur de Gestigon, un logiciel de reconnaissance des gestes (mains et corps) :
Les interfaces naturelles ont été popularisées avec Kinnect de la Xbox et les équivalents ;
Utilisés correctement, ils se révèlent particulièrement efficaces (ex : dans votre voiture…) ;
Il n’existe pas de standard des gestes, peut-être le pinch & pin sur les surfaces tactiles, mais rien de plus ;
La particularité de leur système est de comprendre la façon dont notre squelette fonctionne (surtout au niveau des mains) pour gagner en précision ;
Ils sont à la recherche de partenaires et développeurs pour concevoir les applications qui exploiteront la richesse des interactions.
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Ainsi s’achève ma visite à cette édition 2012 de LeWeb, j’aurais aimé rester plus longtemps, mais je dois composer avec mes obligations professionnelles. De même, j’aurais aimé passer plus de temps dans les couloirs pour rencontrer des lecteurs ou de nouveaux interlocuteurs, mais il fallait bien que quelqu’un squatte la salle de conférence plénière pour faire les comptes-rendus.
J’ai donc eu l’occasion de découvrir de nombreuses startups et projets, je vais me laisser quelques jours pour bien mûrir toutes ces découvertes et vous proposer un article à froid. Par contre, plutôt sur TerminauxAlternatifs.fr.
Et n’oubliez pas ce soir le Yulbiz de clôture au Bon Pêcheur à partir de 18h30 (9 rue des Prêcheurs à Paris, au métro Châtelet Les Halles).
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