Picasa2 : une expérience plus riche de la photo numérique

La nouvelle version du logiciel de gestion et d’édition de photo numériques de Google vient de sortir, et elle vaut le détour. En plus d’être gratuit, ce logiciel réussit là où les autres logiciels que j’ai pu tester ont échoués : être à la fois simple, élégant et efficace.

L’interface tout d’abord est un modèle de clarté et de sobriété. Les boutons sont facilement repérables et identifiables, les courbes et couleurs sont harmonieuses. Tout ça ressemble beaucoup à iPhoto. On est ici très loin de l’interface très Explorateur Windows d’ACDSee ou de MS Picture it. Les répertoires sont listés dans la partie gauche de la fenêtre, l’indexation des photos se fait automatiquement et chacune d’elles peut être maquée avec un mot-clé (ils appellent ça un label, comme sur Gmail).

Picasa2

 

Le comportement ensuite est remarquable : pas de clics inutiles. L’interaction n’en est que plus intéressante car le logiciel évite aux utilisateurs un certain nombre d’opérations inutiles. Premier exemple : Essayez de faire un zoom et une petite fenêtre apparaît pour vous aider à vous repérer dans votre photo. Faites un zoom arrière et cette petite fenêtre disparaît sans avoir besoin de cocher sur la croix. Deuxième exemple : Lorsque vous effectuez des opérations sur une photo (correction du niveau d’exposition, des couleurs…), les transformations sont automatiquement enregistrées (avec une possibilité d’annulation bien sûr). Le logiciel ne vous demande pas si vous souhaitez enregistrer, ni l’emplacement du fichier, ni le nom du fichier, ni si vous êtes sûr de bien vouloir écraser l’ancien fichier…

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Les petits détails participent également beaucoup à différencier ce logiciel de ces concurrent : les photos défilent dans un scrolling tout en douceur, les rotations s’exécutent de façon très fluides, tout changement ou annulation est effectuer avec une transition de type fondu. On retrouve également un bouton I’m Feeling Lucky (marque de fabrique de Google) qui permet d’effectuer plusieurs corrections en une seule fois et de façon automatique.

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Mais là où Picasa2 fait définitivement la différence, c’est au niveau de ses capacité d’anticipations. Ce logiciel est en effet capable de vous simplifier la vie en prenant à votre place des décisions. Troisième exemple : Quand je corrigeais des yeux rouges avec ACDSee, ce dernier me demandait systématiquement la couleur des yeux que j’étais en train de corriger (bleu, marron, vert…). Pourquoi me le demander alors qu’il est tout à fait capable de le déduire ? En tout cas c’est ce que fait Picasa2 : il analyse la couleur des yeux et remplace le rouge de la rétine par une teinte approchante de l’iris. Que de temps gagné. Quatrième exemple : Avant pour faire un diaporama, il fallait que je sélectionne un répertoire, que je choisisse une série de photos, que je clic sur le bouton diaporama et que je clic sur le bouton Plein écran (et encore, je vous évite le choix du mode de transition et de la fréquence de passage d’une photo à l’autre). Avec Picasa2, un seul clic sur le bouton Slideshow ouvre une sorte de frise très esthétique où les photos sont regroupées par mois en fonction de la date des clichés. Un simple clic sur un groupe de photos et le diaporama démarre. En quelque sorte, une fonctionnalité moins riche (car moins d’options) améliore la satisfaction (car plus simple) : less is more.

En conclusion, je pourrais dire que Picasa2 a réussit le tour de force d’allier simplicité d’utilisation, esthétisme et performance. Ce logiciel se démarque largement de ces concurrents par l’expérience qu’il procure à ses utilisateurs : Avec Picasa2 je m’amuse à parcourir mes photos et à corriger des yeux rouges, alors qu’avec ACDSee ces mêmes opérations m’emmerdaient, j’avais l’impression de perdre mon temps. Finalement, c’est sûrement ça les ingrédients d’une expérience utilisateur réussit…