L’élasticité est un terme issu du marketing qui désigne l’influence du prix d’un produit sur son attractivité. En d’autres termes : pour certains secteurs (luxe…) plus un produit est cher et mieux il se vend alors que pour d’autres secteurs (biens de commodité…) plus un produit est cher et moins il se vend.
Deux récents articles publiés sur les blogs UIE Bain Sparks (Is Ugly the new Black?) et Whitespace (Ugly Design Getting Too Much Credit) m’amène à la réflexion suivante : est-ce qu’il existe une notion similaire d’élasticité pour les sites web ? En d’autres termes, est-ce que plus un site est moche et mieux il marche ?
Bien évidemment ça n’est pas si simple. Il existe cependant des exemples flagrants de sites pour lesquels un design rudimentaire fonctionne très bien voir mieux :
- Craigslist, le célèbre service de petites annonces locales qui propose un design plus que spartiate ;
- MySpace, récemment racheté par Ruppert Murdoch pour 580 millions de dollars ;
- Les blogs avec toutes ces mises en pages qui se ressemblent et surtout toutes ces fautes d’orthographes (bon OK, sur ce point je ne le ramène pas…).
Etrange vous ne trouvez pas ? Pour ces trois exemples, un design simpliste (à la limite de l’amateurisme) n’est pas rédhibitoire. Pire, il participerait à la valeur perçue et au capital confiance d’un site. Par exemple, les fameuses fautes d’orthographe des bloggeurs qui attestent de l’authenticité de l’auteur et qui favorisent son humanisation et l’empathie des lecteurs.
Bon, inutile de spéculer, ce n’est pas parce que vous allez faire des fautes d’orthographes sur votre boutique en ligne hideuse que vos ventes vont décoller. Il n’existe qu’une minorité de sites web (les blogs et les sites de petites annonces en font partie) pour lesquels le côté moche (et / ou amateur) peut être assimilé à un facteur-clé de succès.
Et vous ? C’est quoi vos exemples de sites moches mais qui fonctionnent ? (hormis CDiscount)