Vers des communautés 3.0 ?

Oui je sais le titre est un peu racoleur, car il est un peu abusif de parler de communauté 3.0 dans la mesure où nous n’en sommes pas à la troisième itération des modèles communautaires. De plus, certains ancêtres des communautés en ligne sont encore en activité.

En effet depuis 10 ans que le web existe, les communautés en ligne ont revêtu de multiples formes :

  • les newsgroup avec Usenet ;
  • les canaux IRC ;
  • les forums, qui marchent encore très fort sur certaines niches ;
  • les blogs, qui sont encore loin d’avoir atteint leur apogée (je vous recommande à ce sujet mon précédent billet sur le blog-commerce) ;
  • les wikis, qui se cherchent encore des débouchés commerciaux voir marchands (à l’image de ShopWiki) ;
  • les réseaux sociaux, qu’ils soient généralistes (comme MySpace) ou verticaux (comme Dogster ou Boompa)…

Il est possible de discerner deux constantes derrière tous ces exemples :

  1. la soif de partager des membres, car plus les possibilités sont nombreuses (à l’image de MySpace où il est possible de publier un blog, de la musique, des vidéos…) et plus ils échangent ;
  2. l’absence des poids lourds comme MSN, Yahoo! ou encore Google (Ebay est un cas à part car ils se définissent comme une communauté d’acheteurs et de vendeurs).

A partir de là, je m’interroge sur l’évolution de ces modèles communautaires et surtout sur les prochaines itérations probables :

  • des blogs communautaires qui privilégieraient l’écriture et la publication collective, car jusqu’à preuve du contraire, les blogs sont essentiellement égocentriques et il n’existe pas de plateforme de blog qui autorisent un regroupement intuitif (à moins de se lancer dans un développement spécifique) ;
  • des bases de connaissance sémantisées, à mi-chemin entre forum et wiki qui permettraient de structurer la masse de contenu et d’en faciliter l’indexation et la recherche ;
  • des plateformes d’échange universelles où seraient pris en charge tous types de format (texte, liens, photos, podcast, vidéos…) et où les auteurs disposeraient d’un espace d’expression un peu moins brouillon que MySpace (pour ne citer que lui) ;
  • des plateformes de collaboration à la frontière des espaces collaboratifs, extranet et groupware, une sorte d’extension d’outils en ligne comme SocialText ou CollectiveX ;
  • une nouvelle génération d’outils qui sauront exploiter le potentiel des dernières avancées technologiques en matière de VoIP, P2P, Web OS…

Cette liste est loin d’être complète mais il est d’ors et déjà possible de discerner des tendances et surtout de voir où les acteurs majeurs se sont positionnés :

  • Typepad avec sa plateforme Vox qui expérimente les blogs familiaux et la publication multi-support ;
  • Yahoo! et sa galaxie de services d’échanges (del.icio.us, FlickR, JumpCut…) ;
  • Google et sa galaxie d’outils collaboratifs (Writely, JotSpot, Notebook…).

Quel sera le modèle gagnant ? Voilà une bonne question à laquelle je n’ai pas encore de réponse.

Qui a pris une longueur d’avance ? Yahoo!, Ebay et Google. Qui a pris du retard ? Microsoft.

A moins que… une petite start-up plus visionnaire que les autres… vous en voyez une ?

Qu’est-ce que l’identité numérique ?

Je ne suis pas le premier à tenter de vulgariser le concept d’identité numérique, Leafar (Raphaël pour les intimes) a ainsi déjà proposé une représentation de l’identité numérique (voir son billet : U.lik unleash Identity 0.2), j’avais également déjà abordé la question dans un précédent billet. Je souhaite avec cet article compléter cette vision et y apporter ma touche personnelle.

Les utilisateurs au coeur du web 2.0

Avec la prolifération des blogs et wikis, la multiplication des réseaux sociaux et l’explosion du trafic sur les plateformes d’échanges, les contenus générés par les utilisateurs prennent une place toujours plus importante dans notre consommation quotidienne de l’internet. Tous ces contenus laissent des traces sur les sites qui les hébergent et dans les index des moteurs de recherche, ils sont également systématiquement rattachés à un auteur. De plus, la notoriété numérique des individus ainsi que sa valorisation (monétisation de l’audience, de l’expertise…) va rapidement amener les internautes (consomm’auteurs et consomm’acteurs) à se soucier de leur identité numérique.

De la volatilité de l’identité numérique

L’identité numérique d’un individu est composée de données formelles (coordonnées, certificats…) et informelles (commentaires, notes, billets, photos…). Toutes ces bribes d’information composent une identité numérique plus globale qui caractérise un individu, sa personnalité, son entourage et ses habitudes. Ces petits bouts d’identité fonctionnent comme des gènes : ils composent l’ADN numérique d’un individu.

IdentiteNumeriqueSimple.jpg

Gérer son identité numérique veut dire surveiller l’utilisation de chacune des ces bribes d’information, cette tâche est complexe surtout pour un individu qui souhaite exploiter l’internet comme une vitrine. Nous allons donc progressivement devoir acquérir une vision à 360° de toutes les traces que nous laissons au quotidien de manière à maitriser l’image que l’on donne de nous même.

Les différentes facettes de l’identité numérique

Comme nous venons de le voir, notre identité numérique est composée de nombreuses informations (ou traces) qui peuvent être regroupées en facettes :

Le schéma suivant synthétise les différentes facettes de l’identité numérique :

IdentiteNumeriqueComplete.jpg

Pour un schéma de plus grande taille, je vous recommande la version publiée sur FlickR : Cartographie de l’identité numérique (et il y a même une version en anglais : Digital Identity Mapping)

C’est en participant à tous ces services et outils qu’un individu alimente petit à petit toutes les facettes de son identité numérique. La majeure partie des utilisateurs ne mesure pas encore la complexité de la gestion de l’identité numérique, et ceci pour deux raisons :

  • les occasions de laisser des traces sont de plus en plus nombreuses ;
  • les moteurs de recherche conservent chacune des ces traces pendant de nombreuses années.

Voilà donc très certainement quel sera le prochain défi à relever pour les utilisateurs de l’internet : prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas ternir l’image d’eux-mêmes (leur identité, leur double numérique) qu’ils sont progressivement en train de construire.

A vendre : blog marketing TBE

Voici venir une nouvelle tendance : après la mise aux enchères de start-up (il me semble que la dernière en date est Zoodoka), voici la mise aux enchères de blogs ! Around MKG est ainsi un blog français sur le marketing et les marques qui est à vendre sur Ebay.

La mise de départ est fixée à 30 Euros, nous verrons biens à combien il est possible de monétiser une audience ciblée…

eBay + OpenLaszlo = Cooqy

Voici une initiative étonnante : exploiter l’API d’eBay au travers d’une interface en Flash (plus précisément avec le framework OpenLaszlo) : Cooqy.

La page de résultats de recherche me fait étrangement penser à Etsy :

Cooqy1

 

Par contre, les panneaux flottant de détails des produits sont du plus bel effet :

Cooqy2

 

Et ils proposent même une recherche géographique qui exploite l’API de Yahoo! Maps, alors si c’est pas du beau mashup ça !

Bref, tout ça pour dire que je lui préfère largement la version user friendly d’eBay (eBay express).

Un site pour deux expériences utilisateur différentes

C’est ce week-end que le géant eBay a lancé un concept très intéressant : eBay Express.

eBayExpress

 

Le principe est le suivant : les produits sont les mêmes que sur eBay, par contre l’expérience utilisateur est radicalement différente : là où certains utilisateurs peuvent se sentir un peu perdus dans ce bordel organisé qu’est devenu le célèbre site d’enchères (et il y en a sûrement beaucoup), ce site propose une approche complètement différente avec une logique de présentation et de structuration beaucoup plus proche d’une boutique en ligne.

Vous remarquerez ainsi :

  • les visuels humains ;
  • le panier d’achat ;
  • le processus d’achat ;
  • la navigation au sein des catégories ;
  • les pages produits…

Une très belle démonstration de la manière dont l’interface peut véhiculer une expérience totalement différente tout en exploitant la même base de produits.

Notons que cette réalisation est à créditer au célèbre Luke Wroblewski, qui travaille maintenant chez Yahoo!.

Notons également la motion preview, tellement plus chic que le désormais très banal beta.