Compte-rendu du second dîner avec NKM

J’ai eu l’honneur d’être invité cette semaine à une nouvelle rencontre entre blogueurs et l’équipe de Nathalie Kosciusko-Morizet au Secrétariat d’Etat à l’Economie Numérique. Visiblement cette pratique se généralise puisque depuis la première édition il y a eu une soirée spéciale blogs féminins (cf. Histoires de femmes, histoires de web).

Le prétexte de cette rencontre était pour NKM de partager avec nous son voyage récent aux États-Unis.

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Plusieurs points ressortent de ce voyage d’étude :

  • Il règne dans la Silicon Valey un sentiment d’optimisme très fort même s’ils sont durement touchés par la crise (qu’ils voient plus comme un changement d’époque  ouvrant de nouvelles opportunités) ;
  • De nombreux acteurs (dont certaines start-ups très connues) sont encore incapables de trouver un modèle économique viable, et ça n’a pas l’air de les soucier tant que ça (de toute façon nous savions que les américains vivent à crédit) ;
  • L’utilisation des données privées dans un cadre commercial qui ne semble pas trop poser de cas de conscience aux internautes américains ;
  • Il y a un problème de pénurie de bande passante à San-Francisco (un comble !) que les autorités locales cherchent à régler depuis longtemps ;
  • Plusieurs camps s’affrontent : les No Profits avec des acteurs emblématiques (comme Wikipedia, Internet Archive ou Mozilla), les For Profits avec un modèle ouvert (comme Google ou Facebook) et les For Big Profits avec un modèle fermé (où Apple est montré du doigt mais ils assument leur position) ;
  • Nous rentrons dans une troisième ère de l’internet : la première était la bataille du hardware avec IBM comme cible, la seconde était la bataille du software avec Microsoft comme cible, la troisième est celle de la bataille des services avec Google comme Nemesis ultime ;
  • La vague des Green Techs est perçue comme une authentique solution de sortie de crise ou au moins comme un moteur de l’innovation (qui a 90% de chance de se transformer en bulle spéculative dans les années à venir) ;
  • Le débat politique semble avoir été définitivement porté sur le web pour que les élus gardent le contact avec les citoyens (et qu’ils ne ” subissent” pas le web comme les industriels du disque) ;
  • L’adminstration US travaille sur un projet de libéralisation des données publiques sur le site Data.gov en fournissant une multitude d’API pour que chacun puisse retravailler et interpréter ces chiffres (une sorte de crowdsourcing de l’analyse des données socio-démographiques, l’équivalent d’un Gap Minder mais beaucoup plus volumineux).

Ce petit discours d’introduction a été suivi par le dîner, avec des échanges très ouverts avec NKM (non je n’ai pas abordé son futur bébé mais j’ai bien remarqué qu’elle ne buvait pas de vin). J’ai notamment pu aborder avec elle la question des netbooks (un sujet qui me tient à coeur) et les changements qu’ils apportent dans notre façon de consommer l’outil informatique et les services en ligne (cf. Les netbooks vont-ils amorcer la révolution du web 3.0 ?). La ministre avait d’ailleurs pensé à prendre dans ses valises le prototype du tout dernier netbook 100% français (le eCafé de chez Hercule) pour le montrer à ses homologues américains :

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Même si je n’ai pas eu le loisir de pouvoir discuter toute la soirée avec la ministre j’ai pu profiter de discussions très enrichissantes sur divers sujets et notamment l’avenir des readers à encre électronique avec Pierre Xavier (et notamment du tout dernier reader couleur de chez Fujitsu) ou encore le monde impitoyable de la production audiovisuelle avec les DarkPlanneurs.

Bref, je n’ai pas perdu ma soirée. Autre compte-rendu disponible chez Olivier Ezratty : NKM d’Est en Ouest.

LeWeb’08, un concentré de médias sociaux à Paris

Paris est à l’honneur les 9 et 10 décembre prochains avec la cinquième édition des conférences LeWeb de notre Loïc Lemeur (inter)national : LeWeb’08.

Le thème de cette année est l’amour (“Love” comme disent les américains) mais ne vous y trompez pas, il s’agit plus de l’amour de son prochain (ou de soi-même) car il y sera question du web social. Les médias sociaux seront donc à l’honneur cette année avec un programme tout à fait intéressant et des intervenants prestigieux : LeWeb’08 Program.

Même si le programme ne vous motive pas, cette conférence est assurément un évènement incontournable pour le networking. Outre les stars de la blogosphère US, vous pourrez ainsi y croiser des stars du web francophone et européen grâce au programme réservé aux blogueurs officiels (dont votre serviteur fait partie). J’espère donc y retrouvez de vieilles connaissances comme les amis Claude et Bertrand ainsi que des personnes de talent que je ne croise pas assez comme Frédéric et Cédric (et la liste est longue).

Et même si ni le programme ni les personnes que vous pouvez croiser dans les couloirs ne vous intéressent, alors il vous reste toujours la Start-up Competition dont la liste vient d’être dévoilée : LeWeb’08 Startup Competition: Companies Selected and Judges Announced.

Je reteindrais de cette liste quelques concepts très prometteurs :

  • Des social software orientés “Entreprise 2.0” comme KonoLive et Producteev ;
  • Des services plus orientés “médias” comme Radionomy ou Kaltura ;
  • Des services tournés vers le microblogging et le micro-partage comme ShoutEm et Zipipop).

Bien évidement cette liste n’est pas exhaustive car la plupart des services en compétition sont en beta ou en langue étrangère que je ne comprends pas.

Voilà, j’espère bien croiser certains d’entrevous là-bas. En tout cas il faut que l’on s’organise…

Révélation exclusive : bloguer n’est pas mon métier

Voilà un petit bout de temps que je réfléchis à écrire ce billet de mise au point sur mon statut et surtout sur mon quotidien professionnel. Car au vu des messages et nombreuses sollicitations que je reçois, il doit y avoir une confusion sur mon activité professionnelle principale.

Voici donc une révélation exclusive : Je ne suis pas blogueur mais consultant, je gagne ma vie en vendant des prestations de conseil et de formation.

Aussi surprenant que cela puisse vous paraître, je ne gagne rien avec mes blogs, ce sont des outils de travail qui me permettent d’acquérir de la visibilité et de partager mes idées. Cette activité de blog m’occupe 3 à 4 heures par jour depuis 5 ans, et pour rentabiliser cette veille intensive, je propose mon expertise sous différentes formes :

  • Des missions de conseil (benchmark concurrentiel, audit de faisabilité, stratégie communautaire…) ;
  • Des missions de conception (arborescence, cas d’utilisation, parcours-client, storyboard…) et de refonte ergonomique ;
  • Des missions d’évangélisation (formation, séminaire interne, conférence…).

Dans tous les cas de figure, ces prestations sont facturées. Et oui, le monde professionnel est ainsi fait et il faut bien vivre. Le principe d’un consultant, c’est qu’il se rémunère en mettant à disposition son expertise, c’est en quelque sorte son modèle économique à lui.

Mon fond de commerce à moi est de conseiller et d’accompagner les entreprises, toutes les entreprises : les grands comptes, les PME, les startups, les agences… J’ai fait le choix de partager une partie de mon expertise sur mes blogs pour en faire ma vitrine professionnelle, tout ceci étant gratuit et sans publicité. Mais la finalité (et vous vous en doutez bien) c’est de réaliser des missions, de séduire des clients.

Or je constate depuis ces derniers mois la tendance très désagréable de voir ma casquette de blogueur éclipser le reste de mon activité. A écouter et lire ce qui se dit j’ai vraiment l’impression de ne plus être qu’un blogueur, le type sympa a qui l’on peut tout demander, celui que l’on tutoie, celui qui doit toujours être disponible pour une interview, un avis ou une conférence.

Donc pour résumer : je suis avant tout consultant indépendant, c’est mon métier. Bloguer n’est qu’une activité para-professionnelle.

Pour en savoir plus sur ce que je propose, je vous invite à consulter cette page : Mon offre.

Voilà, j’espère que le message est passé et qu’il n’y aura plus d’ambigüité sur mes motivations et sur mon statut.

Usurpation d’identité : Suite et fin

Bon… il semblerait que la situation soit désormais maîtrisée. Le billet précédemment publié combiné à l’audience de ce blog m’ont permis de très rapidement endiguer cette “crise d’identité“.

Il y a tout d’abord ce faussaire qui agissait sur Viadeo qui a été démasqué. Le profil est maintenant supprimé et j’ai même eu une conversation téléphonique avec lui (j’imagine qu’il cherchait l’absolution…). Puisque cet incident est clos et qu’il n’y a pas eu de victime nous en resterons là, même si j’aurai pu porter plainte.

Et oui, car figurez-vous que le nom est considéré comme un droit de propriété (article 544 du Code Civil). Sa simple atteinte, même sans faute, suffit à porter plainte. S’il y avait eu escroquerie (au sens monétaire du terme) l’affaire aurait été bien plus grave, mais même sans utilisation frauduleuse ayant entraîné un délit vous pouvez traîner quelqu’un devant un tribunal pour usurpation.

Pour en savoir plus sur vos droits je vous suggère le livre suivant : L’identité numérique en question.

Concernant l’affaire du “faux consultant”, les autres “pistes” que j’ai suivies n’ont mené nulle part. J’en conclus donc qu’il s’agissait de quiproquos. Mais cette seconde affaire me laisse tout de même un goût amer : y aurait-il des individus peu scrupuleux pour spéculer sur mon nom ?

Je vous invite donc à la plus grande prudence vis à vis des “nous travaillons avec Fred Cavazza sur ce dossier” et autres “c’est Fred Cavazza qui a fait l’étude. Sachez que je ne travaille jamais en sous-marin. En tant que client, vous avez tout à fait le droit d’exiger ma présence aux réunions.

Je referme cette parenthèse sur mes mésaventures en espérant que cela ne se reproduira pas. J’en profite enfin pour vous informer que les adresses email suivantes ne m’appatiennent pas :

  • fred.cavazza@yahoo.fr
  • fred.cavazza@gmail.com

Si vous recevez un message “étrange” de ma part, souvenez-vous qu’il n’y a rien de plus simple que de falsifier un email.

Usurpation d’identité : un faux Fred Cavazza dans la nature

Lorsque j’ai rédigé mon billet sur l’identité numérique en 2006, je ne me doutais pas que les dérives que j’y décrivais allaient me concerner dans un avenir proche. Et pourtant…

L’affaire du faux profil Viadeo

J’ai eu la très désagréable surprise la semaine dernière de découvrir qu’un escroc se faisait passer pour moi et utilisait un faux profil sur Viadeo :

Faux_FredCavazza.jpg

En menant ma petite enquête (et grâce à la réactivité de l’équipe Viadeo), j’ai pu rapidement en savoir plus sur les méthodes et les intentions de cet individu. Il se servait ainsi de ce profil et de deux fausses adresses email (fred.cavazza@yahoo.fr et fred.cavazza@yahoo.com) pour approcher d’autres personnes et leur commander des prestations en mon nom !

Pour l’instant rien de très grave puisque les personnes contactées n’ont pas mordu à l’hameçon et que le profil frauduleux est maintenant supprimé. Je pense que la menace est donc neutralisée (un grand merci à Vincent et à Jérémy pour leur coopération).

L’affaire du faux consultant

Visiblement cette affaire ne s’arrête pas là et j’ai eu écho d’une autre tentative plus grave encore. Mes recherches sont encore en cours pour essayer de savoir précisément de quoi il retourne et quelle est la gravité de cette tentative d’escroquerie…

Plus je pense à cette histoire et plus je me dis qu’il est extrêmement facile de tromper les autres avec une fausse adresse email et beaucoup de culot. Les escrocs savent ainsi parfaitement bénéficier de l’infobésité (saturation des canaux et des messages) et du manque de temps / d’attention des “victimes” (pas le temps de trop vérifier) pour pouvoir agir en confiance.

Exigez le vrai Fred Cavazza !

En tout cas cette mésaventure me pousse à vous rappeler que la prudence est de mise : une adresse email, un message, un profil de même qu’un CV sont très facilement falsifiables, surtout en ligne.

En règle générale je ne travaille pas à distance et je n’avance jamais masqué : mes emails et N° de téléphone sont publics, vous avez donc tout le loisir de les vérifier si vous avez un doute. Que celles et ceux qui pensent avoir été abusé(e)s par un faux “Fred Cavazza” prennent contact avec moi, (fredcavazza [at] gmail.com), ça me permettra d’étoffer mon dossier.

Il est encore trop tôt pour dire si la brèche est colmatée, toujours est-il que je vais maintenant être beaucoup plus méfiant et je vous engage à faire de même.

Je vous tiendrai au courant des suites de cette affaire dès que j’y verrai plus clair. En attendant, méfiez-vous des contrefaçons !