Le web 2.0 aux chiottes !

C’est en substance ce qu’explique un billet publié sur le blog StraightUpSearch : Get Lost, Web 2.0.

A la lecture des arguments de l’auteur, je dois avouer que son point de vue est assez juste et résume parfaitement les défauts de jeunesse des concepts du web 2.0 :

  • Beaucoup de bruit ambiant et assez peu de contenu intéressant. Pour un billet intéressant, vous avez généralement une dizaine d’autres billets qui y font référence sans réellement apporter de la valeur ajoutée, juste du “bruit”. On peut en plus rajouter à cela les problèmes liés aux splogs.
  • Une audience très jeune qui pollue le débat. Les jeunes ont toujours eu une capacité d’adoption bien supérieure aux… autres (pour ne pas dire vieux de plus de 20 ans). De ce fait, des services comme les Skyblogs ou MySpace sont saturés de contenus un peu niais qui masquent des informations bien plus intéressantes. Mais dans la mesure où les auteurs n’ont pour la plupart pas plus de 15 ans, peut-on les blâmer ? L’auteur cite l’exemple du portail collaboratif Digg ou l’information qui figure en tête de liste est de moins en moins pertinente (un phénomène lié aux votes massifs enregistrés pour des infos à la con mais qui amuse les jeunes). Et je ne vous parle même pas du taux de déchet sur YouTube ou DailyMotion
  • Des réseaux sociaux pervertis par les annonceurs. L’auteur s’en prend ici à MySpace où les faux profils (liés à des marques, des films ou des groupes de musique) pullulent et inondent les autres membres de spams.

Avouez qu’il y a du vrai dans ce que l’auteur décrit. Mais bon, tous les concepts liés au web 2.0 sont bien évidemment encore à affiner, ça vous le saviez, non ? Je pense qu’il ne faut pas pour autant se fermer aux immenses possibilités représentées par l’intelligence collective ou le commerce collaborative. Il y un potentiel gigantesque derrière ces potentiels, tellement gigantesque que les opportunistes et autres parasites veulent en profiter au plus vite. C’est sûr que lorsque l’on constate le succès de MySpace (le site le plus visité en Amérique du Nord) on ne peut que relativiser.