Acheter deviendrait-il ringard ?

En voilà une question polémique ! C’est en tout cas ce que l’on est en droit de se demander quand on commence à étudier de plus près les différentes solutions alternatives : communautés d’échange, service de location et de possession partagée.

Parlons des communautés d’échange tout d’abord. Le principe est simple : vous décrivez ce que vous possédez ainsi que ce que vous souhaitez avoir et le système se charge d’orchestrer les échanges en assurant de la fluidité. Ce principe s’applique aux jeux vidéo (avec notamment SplitGames) mais également aux fringues avec OurThreads :

OurThreads

 

Plus d’infos ici : Buy or Swap Clothes with OurThreads.

Nous avons ensuite les services de location, où tout à commencé avec Netflix, le service de location de DVD “nouvelle génération” : vous payez un montant forfaitaire qui vous donne le droit de recevoir un DVD, de le visionner et de le réexpédier pour en recevoir un autre. C’est en quelque sorte du leasing de DVD.

Là où ça devient intéressant, c’est quand vous appliqué ça aux objets de luxe, comme sur Bag Borrow Or Steal :

BagBorrow

 

Une authentique caverne d’Alibaba ! Mais attention, nous parlons d’objets de luxe : un sac Prada se loue à partir de 150$ la semaine.

Nous avons enfin les services de possession partagée, sur le même principe que les résidences en time sharing. Allez donc faire un tour sur Fractional Life pour vous rendre compte à quel point ce concept peut être terriblement tentateur :

FractionalLife

 

Bien évidement vous constaterez que tout ces services ne sont viables qu’avec un minimum de volume et de fluidité. Et c’est exactement à ça que servent les places de marché en ligne.

Si ces concepts vous interpellent, je vous recommande la lecture du très bon papier de Trend Watching sur les trysumers (une contraction de try et consumers).

Et pour conclure, je me permettrait de citer un grand philosophe (Smaïn) : “Le soleil brille pour tout le monde, à toi de comprendre que tu peux louer des parasols“.

14 commentaires sur “Acheter deviendrait-il ringard ?

  1. Une excellente analyse du phénomène existe également dans l’Âge de l’accès de Jérémy Rifkin. Le livre a quelques années mais il explique assez bien la substitution du modèle de l’achat par le modèle de la location

  2. L’échange devrait en effet se développer : Internet permet de réduire la contrainte de trouver avec qui échanger (Le problème qui a été résolu par l’invention de la monnaie) et l’échange permet de doubler son pouvoir d’achat en court-circuitant les prélèvements étatiques. Cet avantage est cependant aussi sa limite : bien évidemment les fonctionnaires de l’Etat tiennent à leur quote-part (souvent plus de 60%) et encadrent l’échange (“avantages en nature”) voire l’interdisent complètement (obligation de factures croisées en cas d’échange de service entre deux sociétés). Le développement de ce genre de site dépendra donc d’abord de comment l’Etat arrivera à s’immiscer pour taxer.

  3. C’est qu’acheter c’est pas forcément obligatoire ni très malin : moi je suis fan du portail CONSOGLOBE qui a bien compris le truc en proposant :
    > une boutique verte et écolo
    > de l’échange entre particuliers (digitroc)
    > des annonces gratuites pour les ventes d’occase
    > des dons entre particuliers (consorecup.com)
    > la location entre particuliers (consoloc.com)

    Bref, sur consoglobe.com, y’a tout en un site; cool non ??
    termin

  4. Effectivement ca m’interpelle… Mais c’est un principe génial. Pour la location d’objets de luxe j’aimerai savoir si cela fonctionne réellement.

  5. Je viens de découvrir le concept de Trysumers, le site indiqué ici est vraiment très instructif…

    Je vous conseille également l’article de Pascal Rossini : http://www.pascalrossini.com/wordpress/?p=408, il indique que des changements profonds sont à venir en terme de consommation.

    L’auteur explique que, pour connaitre un succès commercial, un produit devra être testé gratuitement avant d’être acheté.

    Il illustre son article avec un exemple de Nike qui propose de tester des chaussures de sport pendant le temps que l’on souhaite avant de les acheter.

    La tache des Marketeurs n’en sera que plus passionnante !

  6. Juste une illision selon moi. Celle qui consiste à faire croire aux faux riches qu’ils sont de vrais riches ; )

  7. L’idée est bonne… Pourquoi acheter des choses qu’on va utiliser qu’une fois ? C’est comme les robe de marier, pourquoi en acheter une pour mettre une fois ??? La location est tout de meme la meilleur solution. Ce principe est très développé en Suisse par exemple

  8. C’est une certaine forme d’achat qui se ringardise effectivement. Je pense à l’achat traditionnel, celui qui vise l’appropriation des biens pour eux-mêmes ainsi que leur accumulation.
    L’attrait que nous avons pour les biens perd de sa force. Nous recherchons davantage du lien.

    Jusqu’à lors les biens étaient le point de départ d’une relation avec les marques et avec la communauté des clients. Nous nous procurions des biens et cet acquisition nous donnait parfois l’opportunité d’un lien avec des personnes partageant la même sensibilité.
    Mais la donne s’inverse maintenant du fait du numérique, du web et du développement durable. De plus en plus nous allons accéder d’abord à des univers (notamment virtuels) à partir desquels l’opportunité nous sera donnée de créer des biens. Le bien devient secondaire et il va cette fois découler du lien, d’une expérience sociabilisante.

    C’est un avis personnel dont je parle plus amplement dans mon dernier billet : http://boris.typepad.fr/chasseur_de_futurs/2008/02/je-ne-cherche-p.html#more

    Voir aussi cet article où je suggère à Amazon de mettre en place une option de retour sur l’achat de livres : http://boris.typepad.fr/chasseur_de_futurs/2007/03/billet_11_crati.html

  9. Effectivement, la location a le vent en poupe. En ce qui concerne Bag Borrow cela fait pas mal d’années qu’ils roulent leurs bossent… Et ça marche.
    Le principe fonctionne, à mon avis, si le client peut s’approprier la propriété d’un objet qu’il, un , n’a besoin que rarement, deux, si le prix à l’achat est exorbitant. Difficile d’appliquer ce business model à des biens de premières nécessités.

  10. (From Venus, Clocal) Cela revient aussi à comparer valeur d’usage et de possession. Un brin de pensée écolo et citoyenne derrière cette notion En outre, le web crée effectivement un nouveau rapport au commerce en plaçant le “liant” social peut être au même point que la valeur de possession. Autres initiatives proches de ce thème : “Freecycle.org” et le troc organisé par IKEA à titre expérimental dans son magasin de , dans le cadre d’un dispositif Marketing plus vaste de création rencontre consommateur-designer.
    http://www.springwise.com/homes_housing/ikea_organizes_furniture_swap/
    Je vous recommande aussi l’excellente analyse de Dominique Wolton dans Graines D’avenir, publié via “L’Oeil de Laser”. je n’en cite qu’un extrait : “Si l’acte commercial n’est toujours que la toile de fond, l’horizon, concerne aussi la recherche d’autres relations, notamment humaines. Le commerce comme moyen de redessiner des rapports humains et sociaux.(…) L’innovation intègre l’acte commercial, et le dépasse, car il y a aussi la volonté d’inventer.(…)Un lien fragile entre acte commercial, recherche d’autres rapports humains et l’utilisation, le plus fréquemment, de nouvelles techniques pour déplacer les lignes.”

  11. J’ai justement vu un petit reportage sur la location d’objets de luxes récemment lors d’une émission de TV. Je trouve ça plutôt intéressant pour des évènements exceptionnels. Ca évite d’acheter un costume pour un mariage par exemple, quand on sait qu’il va passer le reste de l’année dans l’armoire.

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