Y aura-t-il un avant et un après Google Chrome ?

Google a lancé hier son navigateur web (Google Chrome), cette information a déjà été largement commentée sur quasiment l’ensemble des blogs de la planète. Une vague sans précédent d’analyses et d’affabulations qu’il serait grand temps de rectifier : Google Chrome n’est ni un Web OS ni un Windows Killer. A la limite ce n’est qu’une étape (logique) de plus dans un processus de transformation initié il y a quelques années.

Dans tous les cas de figure, il faut plus que jamais savoir lire entre les lignes et anticiper les bonnes transformations.

Avions-nous besoin d’un nouveau navigateur ?

Avant toute chose je tiens à préciser que j’ai été grandement impressionné par ce tout nouveau Chrome (qui n’est qu’une version beta d’un produit qui sera officiellement lancé dans quelques mois) : rapide et très simple d’usage, c’est une authentique réussite.

chrome_new

 

Mais en creusant la question, je me rends compte que Firefox ou Opera sont des navigateurs ayant eux aussi fortement impressionné la communauté à leurs débuts. La toute dernière version de Firefox est ainsi tout à fait stable, rapide et sécurisée. Il est en plus possible de le coupler avec Google Gears (ou Prism) pour qu’il puisse prendre en charge le mode offline des applications en ligne.

Certes il y a cette gestion de la mémoire qui peut poser des soucis pour les navigateurs actuels, mais à qui ? Soyons honnête : qui avait réellement ressenti une gène parce que Firefox monopolise parfois plus de 200 Mo de mémoire vive ? Qu’est-ce que 200 Mo pour des ordinateurs qui en embarquent au moins 1 Go ? Bien évidement si cette gestion de la mémoire peut être améliorée c’est une très bonne chose, mais à part une poignée de développeurs chevronnés, qui s’en était réellement plaint avant ?

Idem pour l’interface : j’adore ces onglets qui sont positionnés au-dessus de la barre d’adresse, de même que la page de démarrage avec la mosaïque de sites web mais Opera propose ça depuis longtemps. Avez-vous pour autant abandonner votre navigateur habituel ?

Donc au final, tout s’améliore, mais le marché n’était pas réellement en attente d’un nouveau navigateur. Peut-être d’une nouvelle version de Firefox, mais pas d’un nouvel entrant.

Qui sont les gagnants, les perdants et les autres ?

Contrairement à ce que vous avez pu lire sur de nombreux blogs qui étaient visiblement pressés de tirer des conclusions hâtives, le lancement de Chrome ne va pas beaucoup menacé Firefox et IE. Du moins pas dans cette configuration de marché.

D’une part parce que Firefox est un navigateur issu de la communauté, c’est le bébé des internautes avertis. A une époque où les power users commencent à être de plus en plus inquiets de l’omniprésence de Google, pourquoi iraient-ils se jeter dans la gueule du loup en adoptant ce nouveau navigateur ? De plus, Google Chrome est jusqu’à preuve du contraire encore très largement limité en termes d’évolutivité et de fonctionnalités du fait de l’absence de prise en charge de plugins. Quand je vois ce qu’est capable de faire Firefox avec des extensions comme Greasemonkey ou Ubiquity, je me dis que Chrome est encore largement à la traine (mais où est la gestion des flux RSS ? Ou est l’équivalent de AdBlock ?). Bref, pas d’inquiétude pour le moment du côté de Mozila (cf. le billet du CEO : Thoughts on Chrome & More). Google a peut-être embauché les meilleurs ingénieurs de la planète, mais Mozilla de son côté a sû mobiliser une communauté conséquente qui sait faire preuve de réactivité. La preuve : une V3.1 est déjà programmée pour la fin de l’année et elle intègrera une machine virtuelle Javascript encore plus rapide que celle de Chrome : Firefox, Chrome already fighting over who’s faster.

D’autre part, parce que Internet Explorer est encore et toujours le navigateur web par défaut de l’ensemble des PC qui sortent sur le marché (et Safari pour les Mac). Firefox a réussi le tour de force de capter près de 25% de parts de marché, mais cela représentait les 25% des parts les plus faciles à capter. Á partir du moment où les utilisateurs lambda peuvent se connecter dans de bonnes conditions (et ils peuvent le faire avec IE 7), pourquoi changeraient-ils ? Je suis persuadé que s’ils n’ont pas installés Firefox ils ne seront pas forcément plus motivés pour installer Chrome. En fait, seul une réelle offre différenciante de la part de Google pourrait provoquer un report massif des utilisateurs. En attendant, ce n’est pas une version beta qui montre déjà des faiblesses (cf. A bug in Google Chrome et Bad News: Google Chrome Crashes Completely) qui va convaincre les utilisateurs les plus frileux. Et la situation en entreprise est encore pire : on y voit encore des version 6 d’IE.

Maintenant que ces deux acteurs là sont traités, intéressons-nous aux perdants :

  • Opera qui se retrouve maintenant encore plus isolé. De qui Opera est-il réellement l’alternative ? Quelle proposition de valeur est susceptible de faire la différence ? Difficile à dire. Même s’il reste encore à Opera des spécificités (gestion des widgets…), je suis très sceptique quant à leur capacité à séduire les utilisateurs. Par contre ils disposent de versions mobiles tout à fait convaincantes qui peuvent leur permettre de financer la R&D du desktop.
  • Adobe qui aimerait bien imposer Flash et AIR comme standards de création d’applications en ligne. La nouvelle machine virtuelle Javascript de Google Chrome couplée au framework GWT et à Gears représente ainsi une alternative tout à fait crédible avec des applications en ligne (voir plus loin). Mais il reste tout de même un marché des RIA largement assez grand pour que les comptes d’Adobe reste dans le vert.

Donc au final rien de très déstabilisant pour l’écosystème du web. De même, ce lancement va bénéficier à d’autres acteurs :

  • Apple et son Safari qui va indirectement revenir sur le devant de la scène et être enfin pris en compte par la communauté des développeurs (vu qu’il exploite le même coeur – Webkit – que Chrome).
  • Les partenaires de Google (comme Sales Force) et autres applications en mode Software as a Service qui ont optés pour une approche sans plugin voir pour les technologies Google comme GWT (à l’image de Contact Office). Ces acteurs vont forcément être ravi de l’arrivé de Google comme promoteur d’un navigateur léger, stable et rapide.
  • Amazon qui était le grand invité de la fête de lancement (longue démonstration du Smart search engine detection largement reprise par les médias). De toute façon Amazon est compatible avec tous les navigateurs…

Voilà, au final les perdants ne seront pas forcément ceux auxquels on pense en premier lieu. À moins que Google ne change de stratégie et ne sorte un Chrome V.1 sur-vitaminé avec une tonne de nouvelles fonctionnalités (et surtout des droits pour accéder aux couches basses de l’OS).

Chrome est une aubaine pour les applications en ligne

Au vue des premières secondes d’utilisation avec les applications en ligne made in Google (Gmail, Reader…) force est de constater que Chrome est taillé pour les applications en ligne : elles se comportent comme des applications traditionnelles (fenêtre autonome, lancement depuis le menu “Démarrer”, gestion isolé des ressources et de la mémoire…). Lire à ce sujet le billet suivant : Google Chrome: A browser for RIAs and a Firefox Killer.

chrome_app

 

Bon par contre cela ne règle pas le problème d’accès au hardware ou au disque dur (cf. Thinking about Google Chrome from a Flash/AIR Perspective) qui restent un des argument fort de AIR ou d’autres technologies de Rich Desktop Applications.

Chrome n’est pas un Web OS

Autant le dire tout de suite, la comparaison avec un éventuel Google OS relève plus du phantasme que d’autre chose. La preuve : Chrome se comporte comme une application (représentation fenêtrée et redimensionnement).

Des services comme Jooce ou Cloudo proposent une expérience bien plus proche de ce que doit proposer un Web OS et pourtant ce ne sont “que” des sites web ! Pour prétendre au titre de Web OS (ou de Google OS), il faut être en mesure de fournir les fonctions adéquats comme par exemple de la synchronisation de préférences (comme Mozilla Weave) ou de données personnelles (comme MobileMe).

La stratégie de Google est plus de rapatrier progressivement dans les navigateur des fonctionnalités qui sont historiquement prises en charge par le desktop (applications = mail, bureautique, calendrier… OS = stockage…). Mais c’est une stratégie de longue haleine qui a été initiée il y a de nombreuses années. Donc de ce point de vue là il n’y aura pas d’avant et d’après Chrome, il y plutôt un avant et un après Google.

Quels sont les scénarios d’évolution probables ?

Une fois que toutes ces précisions ont été apportées, passons maintenant aux scénarios d’évolution :

  • Couplage natif de Chrome avec les applications (Picasa, Earth, Lively, Desktop…) et services (Gmail, Reader, Notebook, Calendar, Maps…) pour en améliorer les performances et “forcer” l’adoption ;
  • Inclusion de Chrome dans les offres aux entreprises (toujours en prenant le prétexte des performances ou de la sécurité) ;
  • Développement ou rachat d’un OS basé sur Linux… et sur Chrome (notamment pour équiper le segment à très forte croissance des netbooks comme le Eee-pc).

Si vous voyez d’autres scénarios, n’hésitez pas à les développer dans les commentaires.

65 commentaires sur “Y aura-t-il un avant et un après Google Chrome ?

  1. Il y aura c’est certain un avant et un après Google Chrome.
    Chrome est finalement ce qu’avait promis Firefox à ses débuts: un navigateur léger et rapide!
    On oublie souvent dans les perdants à moyen terme (lorsque Google intégrera progressivement un couplage plus poussé entre Chrome, iGoogle et ses gadgets) : Netvibes et autres pages de démarrage personnelles. Non ?

  2. Je vois un gros obstacle à l’utilisation de Chrome pour des applications à distance. En effet, le contrat de licence stipule des conditions assez rigides sur son utilisation pour la publication de contenu:

    “By submitting, posting or displaying the content you give Google a perpetual, irrevocable, worldwide, royalty-free, and non-exclusive license to reproduce, adapt, modify, translate, publish, publicly perform, publicly display and distribute any content which you submit, post or display on or through, the services. This license is for the sole purpose of enabling Google to display, distribute and promote the services and may be revoked for certain services as defined in the additional terms of those services.”

    Ces conditions, même si elles prévoient des exceptions, sont quand même très restrictives pour le développement d’applications.

  3. ” Certes il y a cette gestion de la mémoire qui peut poser des soucis pour les navigateurs actuels, mais à qui ? Soyons honnête : qui avait réellement ressenti une gène parce que Firefox monopolise parfois plus de 200 Mo de mémoire vive ? Qu’est-ce que 200 Mo pour des ordinateurs qui en embarquent au moins 1 Go ? ”

    Moi moi !!!
    Mon PC embarque 1 Go de RAM, windows XP, et firefox si j’ouvre plus de 4/5 onglets me prends plus de 300 Mo de ram.
    Et met 30 secondes à démarrer…

    Chrome : 2 secondes chrono.

    Chrome a pas mal de bug, mais pour ce que j’ai marqué dessus, je l’utilise maintenant comme navigateur principal, et utilise FF seulement pour ce qui ne fonctionne pas sous chrome

  4. Mais cette une stratégie de longue haleine qui a été initiée il y a de nombreuses années.

    =

    Mais c’est une une stratégie de longue haleine…

    PS : j’adore Chrome.

  5. J’avoue que de constater que tu as le même avis que moi sur Chrome, son évolution et sur son positionnement me soulage un peu.
    Je me sent moins seul au monde.
    En effet, j’ai exprimé mon point de vue avant et après la sortie de Chrome sur mon blog et sur d’autres. J’ai globalement indiqué que je restais dubitatif quant à ce nouveau jouet. Mais je me suis rapidement étonné d’être un des seuls à ne pas succomber à l’euphorie ambiante. Tout le monde ou presque annonçait déjà la mort des autres navigateurs et se réjouissait du passage à l’ère Google Chrome.
    A lire ton billet, je me dit que finalement, je ne suis peut-être pas (encore) un vieux con … En tous les cas, je ne suis pas le seul …

  6. Javascript très rapide Chrome est donc idéalement adapté à faire tourner les applis Web2 (ajax….) comme celle de google (document, gmail, ….)

    Par contre FF garde un plus, c’est les bloqueurs de pub comme Adblock plus. Ceux-ci bloquent même les pubs google…..et çe type d’addon on est pas prêt de le voir sur chrome

  7. Je ne suis pas tout à fait d’accord en ce qui concerne la mémoire utilisée par Firefox : sur mon second PC avec 1Go de RAM, FF est bien trop gourmand pour me permettre de faire tourner d’autres applis derrière … beaucoup trop gourmand.

    Par contre, l’arrivée de SeaMonkey (je crois que c’est le bon nom) va, d’après les graphiques distribués par Mozilla, rendre Firefox plus rapide que Chrome concernant l’éxécution du javascript. C’est à vérifier.

    Pour ce qui est de la réponse à la question posée dans le titre, je pense que si Google n’avait pas rendue la version beta de Chrome aussi disponible et avait attendu de sortir une version plus complète et plus stable pour le grand public, il aurait pu y avoir un avant et un après Chrome.
    De toute façon l’avenir nous dira de quoi il en retourne …

  8. Fred dit : “Couplage natif de Chrome avec les applications ( Picasa, Earth, Lively, Desktop…) et services ( Gmail, Reader, Notebook, Calendar, Maps…) pour en améliorer les performances et “forcer” l’adoption”

    Beaucoup prédisent ça. Pourtant une formule de Google me laisse penser que ce n’est pas la priorité.

    Page 24 du comics (http://www.google.com/googlebooks/chrome/images/24.jpg) :

    “We wanted to reduce the chrome in google chrome

    If you can just ignore the browser, we’ve done a good job.”

    C’est un statement plutôt radical et ferme.

    Et en effet, si le browser devient transparent, ce qui est remis au centre ce sont les applis web elle même.

    Pourquoi lier les webapps à un outil, si cet outil doit être invisible ??

  9. Je ne serais pas étonné que la force de Frappe de Google propose dans le cadre du programme Adsense/Adwords de rémunérer les webmasters et bloggueurs pour qu’ils fassent la promotion du produit en étant rémunéré au nombre de téléchargement ;)
    Auxquels cas, il pourrait y avoir beaucoup plus d’utilisateurs que ce que l’on pensait non ?

  10. Très bon article même si je trouve parfois le ton est un peu “je sais tout”. Frédéric : petite type, remplacer “septique” par “sceptique”.

  11. pourqoui pas et “pourquoi”. Firefox est très bien positionné. Le rôle monopoliste peut reelement désavantager google qui a mon sens aurait bien mieux fait d’aporter son savoir a la communauté en participant au dev. de FF. Pour les utilisateurs, c’est un climat de cloisonnement qui risque de s’installer. Mais l’être humain aime visiblement réinventer sans cesse la roue. Je ne vois pas d’intérêt stratégique sinon autre que de controler a 100% le web.

    Google maître du web, le souhaite t-on ?

  12. Chrome n’est jamais qu’un Opéra mais avec moins de fonction et un design franchement abominable.

  13. Très bonne analyse Fred.

    @Hell-Bator : C’est TraceMonkey, pas SeaMonkey. On peut déjà testé des versions nightly (moins stable que des alphas) de Firefox 3.1 et c’est un poil plus rapide que Chrome (c’est déjà ça :)). Il bat Chrome au benchmark JavaScript “SunSpider” créé par les développeurs de WebKit.

    TraceMonkey est une partie seulement d’un projet nommé Tamarin qui sera intégré dans Firefox 4 et promet encore plus.

  14. Excellent post Fred, merci de cette analyse.
    Pour ma part, je suis assez intéressé par l’intention de Google de transférer les “fonctions gérer par le desktop vers le navigateur”.
    J’ai l’impression que google veut “coller” à l’internaute tout au long de sa navigation pour lui proposer ses différents produits et autres nouveautés.
    N’est-ce pas là aussi, une manière de collecter les dernières infos qui manquaient à Google sur le web?
    En réalité, je suis d’accord avec ton analyse tempérée mais inquiet sur l’intention de google.

  15. Bonjour Fred,

    Chrome peut devenir, à mon avis, un vrai web OS, car pour moi les critères déterminants pour prétendre à cette appellation, sont:
    – Être un logiciel unique (central)
    – Pouvoir satisfaire l’ensemble des des besoins de l’utilisateur (en terme de gestion des médias, bureautique, communication)
    – possibilité d’évolutions et de personnalisations (ajout de plugins)

    Je verrai bien un genre d’EeePC Chrome, démarrant sur le navigateur, qui me donnerait accès à tous les services. De quoi aurais-je besoin de plus?
    Attendons de voir l’intégration de Chrome à Androïd: mon rêve deviendra peut être réalité!

  16. Y’a 2 3 choses inexactes : Chrome ne consomme pas moins de mémoire vive que Firefox (au contraire) mais l’utilisation et la libération de la mémoire est beaucoup plus propre.

    @yoyo : adblock est un non sens moral car il bloque les pubs acceptables. Il faut bloquer les popups de pub oui car ils sont abusifs mais il ne faut vraiment pas bloquer les pubs de type google. Les pubs font vivre les équipes qui gèrent les sites webs, qui produisent et modèrent les différents contenu. Les pubs sont là, vous cliquez si vous voulez, sinon vous ne cliquez pas.

    @antwan : “design franchement abominable” c’est un peu comme “quelle est la plus belle voiture? La rouge ou la bleue?” Pour moi, le design est très bon parce qu’il est fait de façon intelligente (enfin des gens uqi ont compris que la barre de fenetre de windows pouvait servir, des icones qu’on connait et un “google-way” avec un minimum de fonctionnalités pour un maximum de résultats, un maximum de place pour le + important : la page web).

    Sinon, je pense que si c’était pas estampillé “Google”, ça aurait fait beaucoup moins de bruit mais on est habitués à avoir de “bonnes choses” de Google.

  17. @ B1B1 > Je précise que ce billet porte sur la version actuelle de Chrome. Cette analyse sera donc caduc si Google fait fortement évolué son Chrome (par exemple en lançant une marketplace de plugins).

    @ Mickaël > Oui tout à fait, n’attendons pas de AdBlock de la part de Google car ça serait néfaste à leur cœur de métier.

    /Fred

  18. “@ Mickaël > Oui tout à fait, n’attendons pas de AdBlock de la part de Google car ça serait néfaste à leur cœur de métier.”

    Ce que je veux dire, c’est que Adblock est néfaste tout court :-(

  19. Je suis globalement d’accord, sauf sur un point :
    > Adobe qui aimerait bien imposer Flash et AIR comme standards de création d’applications en ligne.

    AIR n’est clairement pas orienté création d’applications en ligne. Comparer AIR et Google Chrome n’a aucun sens.

    Tu dis dans ton billet que l’utilisateur lambda s’en contre-fous de l’utilisation mémoire de son navigateur, et tu as complètement raison.
    Mais il y a un autre aspect très important : Google. Tout le monde connaît Google, même ceux qui sont très peu à l’aise avec Internet.
    J’y vois un fort potentiel d’adoption. Proposez un navigateur Google ou un navigateur Firefox à quelqu’un qui n’y connaît rien et je doute qu’il choisisse Firefox. Tout simplement parce que Google est déjà dans son esprit, il en a déjà confiance avant même d’avoir utilisé ces services.

    @Julien Moulin : Un monopole ne se crée pas, il est créé par les utilisateurs. Peut-être que ça te fais peur, mais si maintenant c’est un monopole c’est qu’il y a une raison. Cracher dessus maintenant c’est vraiment hypocrite et typiquement français.
    Quant à la réinvention de la roue (phrase qui m’énerve particulièrement sur Internet) je te réponds : Si on n’avait pas réinventé la roue on roulerait encore avec des pierres. Chaque itération fait évoluer l’environnement ambiant.

    @B1B1 : Un navigateur et un OS n’ont rien à voir (techniquement parlant).

    @Quelqu’un (désolé je ne trouve plus le commentaire) : Google Chrome gère “mieux” la mémoire parce qu’ils ont choisi de ne pas la gérer, tout simplement ;-). Tous les autres navigateurs gèrent un garbage collector maison pour assainir la mémoire alors que Google a choisi de reléguer ça à l’OS (ce qui n’est pas un mal en soit).

    @Tous : Arrêtez de dire qu’il y a des bugs, une application sans bug n’existe pas. Le bug est une spécificité de l’application (due à la complexité) et est inévitable. Surtout en bêta.

  20. “@Quelqu’un (désolé je ne trouve plus le commentaire) : Google Chrome gère “mieux” la mémoire parce qu’ils ont choisi de ne pas la gérer, tout simplement ;-). Tous les autres navigateurs gèrent un garbage collector maison pour assainir la mémoire alors que Google a choisi de reléguer ça à l’OS (ce qui n’est pas un mal en soit).”

    C’est de moi ! Oui c’est tout à fait ça, c’est ce qui permet de ne pas avoir de zones mémoire utilisées alors qu’on y accède plus du tout. Mais je lis un peu partout que Chrome consomme moins de mémoire vive alors qu’il suffit d’ouvrir 10 onglets identiques dans chaque navigateur, de lancer le gestionnaire des tâches et de regarder la mémoire utilisée par firefox et de la comparer à la somme de la mémoire utilisée par l’ensemble des processus chrome.

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