Rétrospectives sur mes prédictions 2009

Comme chaque année, je vous propose de faire le point sur mes prédictions de l’année dernière (Mes 9 prédictions pour 2009 et deux supplémentaires).

1/ Montée en puissance des plateformes sociales BtoB

Même si le marché des outils et services liés à l’Entreprise 2.0 est en voie de maturation, force est de constater que les plateformes sociales inter-entreprise ne sont pas légion (euphémisme). Il y a bien eu le BlueHouse d’IBM mais ce service très prometteur a depuis été refondu dans le très vague LotusLive. Mais je reste tout de même très confiant quand à l’émergence d’une plateforme sociale BtoB à mi-chemin entre place de marché et espace collaboratif inter-entreprise.

Verdict : Ça viendra…

2/ Explosion des réseaux sociaux locaux

2009 à été l’année de la consécration pour les réseaux sociaux locaux (on en dénombre une dizaine). Le modèle est tellement porteur que tout le monde y vient : réseaux sociaux mobiles, city guides… Les plus connus sont Brightkite, FourSquare, Loopt, Aki-Aki… mais avec Nokia qui a fait son marché (Plazes + Dopplr + Plum) et Google qui se lance timidement avec sur le créneau BtoB avec Favorite Places et Googles, on se dit que le marché est encore très instable.

Verdict : Bingo !

3/ Démocratisation des applications sociales

L’année a été longue, très très longue pour les équipes de Tweetdeck et Seesmic Desktop qui se sont livrés à une véritable course conter la montre. Pendant ce temps là, Facebook a lancé sa propre application (Facebook Desktop), de même qu’Adobe avec Wave.

Verdict : Bingo !

4/ Retour en force des experts

Quoi que l’on puisse dire sur la révolution du real-time web et sur le raz-de-marée Twitter, je crois plus que jamais à la viabilité du modèle basé sur l’expertise (échange visibilité donc trafic contre revenu, cf. Un second souffle pour les marketplaces avec les pro-ams). Bref, les experts sont là pour durer.

Verdict : Bingo !

5/ Invasion des casual games

Ce ne sont pas tant les casual games qui ont beaucoup fait parlé d’eux mais plutôt leur déclinaison sociale, les social games (cf. Social Games, une mine d’or pour les plateformes sociales et Les casual games à l’assaut des réseaux sociaux). 2009 aura aussi été l’année de la consécration pour des acteurs comme Playfish (racheté 400 millions de $ par E.A.) ou Zinga (100 millions de VU / mois, 65 millions de joueurs pour Farmville).

Verdict : Bingo !

6/ Multiplication des MMOs franchisés

Bon sur ce coup là, on peut dire que les MMOs franchisés se font désirés. Suite à la grosse vague d’annonce de l’année dernière, aucune nouvelle grosse franchise n’a été annoncée (et Twilight alors ?). Il va encore falloir patienter quelques mois (trimestres ?) avant de pouvoir jouer à Batman, au Jedi ou au Klingon

Verdict : Ça viendra…

7/ Montée en puissance des objets trans-réels

Après une année assez molle, les jouets trans-réels débarquent en force pour Noël : Avatar iTag, NanovorMyScene

Verdict : Bingo !

8/ Émergence d’applications mobiles 2.0

On attendait du neuf pour les applications mobiles mais c’est plutôt du côté des marketplaces que l’effort d’innovation a été porté. L’AppStore d’iTunes doit maintenant compter avec l’Android Market de Google, le Mobile Catalog de Microsoft, OVI de Nokia, l’App Shop d’Orange… Donc point d’applications mobiles “2.0” pour cette année.

Verdict : C’est raté.

9/ Retour sur le devant de la scène de Microsoft

Grosse année 2009 pour Microsoft avec la sortie de nouvelles versions majeures (Windows 7, Windows Mobile 6.5) ainsi que des annonces (IE9, Office 10 et ses Web Apps, Sharepoint 2010). Il y a également eu le deal avec Yahoo!, les nouveautés de Windows Azure, le nouveau MSN, la suite Security Essentials… Et le plus gros morceau pour la fin : Bing.

Verdict : Bingo !

10/ Arrivée à maturité des offres de cloud computing

Petit à petit, le marché est en train d’accepter l’idée de progressivement abandonner le stockage et les applications sur le poste de travail au profit d’un informatique on-the-cloud. Du côté des applications en ligne, j’ai évoqué Microsoft avec Azure et Office 10, mais 2009 a également été une année riche pour les Google Apps, pour Zoho, pour Aviary, mais également pour tout une série de partenariats (Sugar CRM et Adobe avec SalesForce). Pour les offres de Data-on-the-Cloud, l’année été tout aussi riche : Microsoft Demonstrates Data Interoperability in the Cloud, IBM’s Test Cloud Opens to Public Beta et MySQL gets cloudy with Amazon’s new database service.

Verdict : Bingo !

11/ Beaucoup plus de 3D dans votre navigateur

Même si les seules applications concrètes de la 3D dans votre navigateur sont pour le moment les Rich Internet Games, le futur du web 3D est en train de se structurer avec le le standard WebGL et dans une certaine mesure O3D de Google.

Verdict : Bingo !

Ouf, une sacrée année. Mais vous savez quoi ? J’ai comme l’impression que 2010 sera encore plus riche et passionnante. Bon… il faut maintenant que je m’attaque à la rédaction de mes prédictions…

20 commentaires sur “Rétrospectives sur mes prédictions 2009

  1. Bonjour
    je voudrais sa voir si des éditeurs XML existent dans le monde du “cloud computing” alias SaaS
    Cela me semblerait une façon judicieuse de diffuser la rédaction selon un schéma prédéfini par exemple dans le monde législatif
    D avance merci

  2. 1. Montée en puissance des plateformes sociales BtoB
    Cela ne va pas sans poser d’énormes problèmes de confidentialité.
    Imaginons un twitter IT. Qu’y écrire ?
    – Je rédige un papelard pour mon *$£§! de chef sur “comment lourder un salarié indélicat”
    – Tu y mets quoi dans ton papelard ?
    OU
    – je suis sur un contrat
    – Y’a quoi dedans ? Tu me donnes des idées ?

    2. Explosion des réseaux sociaux locaux
    Ou thématiques c’est kifkif. Phénomène déjà observé dans les medias avec les canaux thématiques des cablo opérateurs.

    10. Arrivée à maturité des offres de cloud computing
    Là encore, beaucoup de pb de sécurité (confidentialité, disponibilité, traçabilité). A mon avis les entreprises ne sont pas prêtes d’y aller avant qq années.

    11. Beaucoup plus de 3D dans votre navigateur
    Hum. Pas sûr. Effet de mode comme au cinéma.
    Tout ne s’y prête pas loin de là.
    Le bureau (desktop) peut s’y prêter facilement en effet (Chrome OS ?) mais à part ça … peau de balle.

    Je croirais bien davantage à l’immersion qu’à la 3D.
    Et donc à la réalité virtuelle ou augmentée.
    Il n’est pas loin le temps où l’on pourra avoir un fond de navigateur (ou de bureau) reprenant des images de webcam (l’application existe déjà et le principe de la surveillance distribuée via internautes consentant et rétribués aussi).

    db

  3. J’adore cette période de l’année sur ton blog (rien que pour le bilan et les prédiction de l’année prochaine). C’est génial, merci.

  4. @ Gourmet > Dans ma vision des choses, les plateformes sociales BtoB sont à mi-chemin entre marketplace et plateforme applicative ouverte (cf. AppExchange). Nous sommes donc loin des dérives d’un Twitter inter-entreprise. De plus il existe déjà un Twitter intra-profession (Blellow).

    La mécanique des réseaux sociaux locaux est complètement différente de celle des réseaux sociaux affinitaires car elle se base sur les placestream.

    Les entreprises sont tout à fiat matures pour les offres de cloud, je peux te présenter au moins 5 DSI qui sont ravis de leur Gmail interne (“plus besoin de s’emmerder avec un serveur Exchange à la con”).

    La 3D sur le desktop chez moi ça s’apelle DirectX, sinon il y a du très gros potentiel pour les Rich Internet Games ou pour les Games-on-the-Cloud, cf. les articles déjà publiés sur ce sujet.

    /Fred

  5. Bien vu, l’exercice est bien intéressant et comporte une certaine part de risque même si certaines prédictions étaient plus aisées que d’autres ;)

    Pour le marketplace windows je proposerait plus ce lien http://marketplace.windowsphone.com/Default.aspx car le mobil catalog est plutôt l’ancienne version…

    Pour le cloud computing voici un série d’articles qui décrit les différentes offres

    Amazon http://blog.octo.com/panorama-des-differentes-offres-de-cloud-computing-aws/
    Google http://blog.octo.com/panorama-des-differentes-offres-de-cloud-computing-google-app-engine/
    Microsoft http://blog.octo.com/panorama-des-differentes-offres-de-cloud-computing-microsoft-azure/
    et enfin un comparatif tarifaire
    http://blog.octo.com/panorama-des-differentes-offres-de-cloud-computing-comparaison-des-tarifs/

  6. le cloud computing pose un pb évident: la sécurité des données informatiques. comment géré la confidentialité des données, le piratage informatique, la propriété intellectuelle etc.

    cf les données stratégiques twittter en ayant simplement piraté un mot de passe google doc..

    et les offres googles c’est le pire truc possible pour une boite, alors oui c’est beau, c’est efficace, jusqu’au moment ou google trouvera les concepts dans ta messagerie pour leurs futurs applis..

  7. P.S: le social gaming marche car les facebook and co sont ouverts pendant les horaires de boulots. mais avec la productivité qui tombe grâce à facebook, les app.facebook vont être très rapidement ban par tous les admin.. bye bye les gains des social games dès lors.

    en revanche les boites françaises telles que motiontwin, avec de bons jeux bien pensés qui ont une vrai durée de vie, et une vrai communauté fonctionnent réellement bien..

  8. NB sur le 1.
    Pour les plateformes de travail BtoB, j’aurais tendance à dire que l’on voit çà et là des choses qui émergent :
    – l’intelligent service Bloxx ID (actuellement en version Beta, http://www.bloxxid.com), qui est un mix entre un réseau social et une marketplace.
    – Blellow (http://blellow.com/), un mix entre marketplace et Twitter
    – CollabFinder (http://collabfinder.com/), plus marketplace que réseau social, mais axé sur le travail de collaboration
    -ou Build with me(http://www.builditwith.me/), genre de workplace totalement “open source”.

    @Gourmet : La question de confidentialité, on est d’accord, c’est touchy. Cela dit, on se dirige de moins en moins vers un modèle à l’ancienne sur cette question : l’émergence du modèle “data-in-the-cloud”, la stabilité et la viabilité du modèle Open Source, dans un contexte de crise économique, le succès des réseaux sociaux personnels… tout pousse à croire qu’on va vers un modèle analogue mais professionnel…

  9. Ce qui par contre devrait disparaitre assez rapidement, d’après moi, ce sont les gens comme toi, Fred, qui utilisent des titres anglophones imbittables : du “cloud computing”, des “MMOs franchisés”, des “objets trans-réels”, des “plateformes sociales BtoB”…Je comprends rien à ce que tu braies, Fred ! Et tu veux que je te dises : je crois que tous font semblant de comprendre, mais ils captent pas plus que moi !
    Vive la branlette !!!

    Ines

  10. @Ines : dans un marché où le web français représente moins de 2% du marché mondial, vouloir tout franciser est parfaitement ridicule. A moins, bien sûr, que vous ne fassiez que du franco-français. Je trouve particulièrement horrible courriel, pourriel, et autres francisations du même genre, alors que tout le monde du web est en anglais, que l’HTML et tous les langages de programmation sont en anglais, que tout ce qui passe à la télé et à la radio nous vient principalement des Etats-Unis depuis les années 60, et que toutes les innovations majeures en design, programmation, et web en général, nous viennent des pays anglophones… Il n’y a que les français pour avoir l’outrecuidance de croire qu’on va traduire pour qu’ils fassent l’effort de comprendre…surtout quand on regarde nos voisins européens, comme l’Allemagne ou l’Italie : ils parlent d’hosting pour dire hébergement, utilisent computer pour ordinateur, et ont depuis longtemps fait le choix de laisser les mots étrangers tel quel dans leur langue de tous les jours.

    Après, qu’il y ait un fossé entre ceux qui utilisent et comprennent le jargon et les autres, c’est quelque chose d’usuel, dans n’importe quel métier (la médecine par exemple), et c’est au professionnel de l’expliquer à son client. Mais si c’est ce que vous êtes venus chercher, Ines, malheureusement je dois tenter de vous prévenir que vous n’êtes pas sur le bon blog. Et si vous êtes comme moi dans ce métier, alors, ma foi, vous savez qu’il vous faut rester compétitif…

  11. @LittleMowgli

    Le web français 2% du web mondial ? Certes, mais 100% du web français !
    Je ne relève pas, à bon entendeur !

  12. @Ines: et je ne rajouterais pas de l’eau à votre moulin, mais j’attends alors avec impatience vos propositions d’LBHT (Langage Balisé HyperTexte, équivalent d’HTML), de PPH (Pré-Processeur Hypertexte, équivalent de PHP), et autres LBE (Langage Balisé Extensible, équivalent de XML), en vue du marché “100% français” :)

    Quand on parle aux clients, il est effectivement de notre devoir de leur expliquer, mais quand les prescripteurs du domaine dans lequel vous travaillez sont anglophones, un petit effort s’impose. Ou alors, vous restez à la périphérie. C’est un choix, et je ne peux que le respecter. De là à empêcher ceux qui tentent de faire avancer leur secteur (“Ce qui par contre devrait disparaitre assez rapidement, d’après moi, ce sont les gens comme toi, Fred, qui utilisent des titres anglophones imbittables”), je dirais qu’il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais, n’est-ce pas ?

    Ah, et vous laissez-moi vous poser une question, tout à fait hors sujet: vous travaillez sous Fenêtres sur un OP (Ordinateur Personnel, équivalent de PC) ou sous Léopard sur une Pomme ?

    Alors oui, je ne rajouterais pas de l’eau au moulin…

  13. @ Ines > Ce que je ne devrais pas relever c’est ton intrusion dans cette conversation. Dans notre jargon de “gens qui vont disparaitre” ça s’appelle un “troll”. Cherches donc dans Google ce que ça veut dire, et tant que tu y es tu chercheras aussi pour le reste.

    /Fred

  14. En effet je pense comme Relax que la productivité baissant on peut s’attendre à une session de cache cache permanente entre Entertaining et censeurs d’entreprises. C’est un jeu de cache-cache qui s’annonce et à mon sens les services qui repertorient les IP faisant baisser la productivité seront de plus en plus demandés, avec des variantes à inventer.

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