Après 1 an 1/2 d’attente, Google a enfin dévoilé son fameux projet de système d’exploitation pour netbook : Chrome OS. Dire que les attentes du marché à ce sujet étaient élevées est un euphémisme (cf. Google lance Chrome OS, un système d’exploitation pour netbooks, Chrome OS, la pierre angulaire de l’empire Google et Avec Chrome OS Google se positionne sur l’outil informatique du futur). Au final, Chrome OS ressemble à ce qui avait déjà été présenté. Pour résumer : Chrome OS = Chrome, je vous laisse découvrir les détails de l’annonce ici : Google Chrome OS, What You Need to Know.
Cloud Computing + Notebook = ClouBook
Ce qui est par contre plus intéressant, c’est que pour pouvoir lancer une beta de Chrome OS, Google avait besoin d’un hardware bien spécifique, ils ont donc décidé de proposer leur propre machine : le Cr-48.
Première surprise : ce n’est pas un netbook, mais le format au-dessus (12″, donc un ultra-portable). Deuxième surprise : ce notebook est livré avec une connexion 3G intégrée. Nous ne sommes donc pas en présence d’un smartbook comme je l’avais prévu. Précision importante : cette machine n’est pas et ne sera jamais commercialisée, elle est juste là pour héberger l’OS et tester le concept du cloudbook.
Si cette machine est livrée avec une connexion permanente (Wi-Fi + 3G) c’est tout simplement parce que Chrome OS ne peut pas fonctionner sans connexion internet. Pour être plus précis : Chrome OS n’étant qu’un système d’exploitation caché derrière un navigateur, il est quasi-inutilisable sans connexion. Les premières réactions à ce prototype Cr-48 sont plutôt mitigées (On The Road With Cr-48: The Chrome Notebook Is Both Shiny And Tarnished, Google Chrome notebook unboxing photos and first impressions, Google’s Cr-48 Netbook Review: Is this the dawn of computing’s future?, ), mais cela n’a pas d’importance dans la mesure où cette machine ne sera jamais commercialisée (les premiers produits devraient sortir dans le milieu de l’année 2011).
Vers une informatique sans applications ?
Intéressons-nous donc au coeur de l’offre de Google : le Web Store. Nous avons maintenant la confirmation que Chrome OS est une version dépouillée de Linux dont l’unique objectif est de faire tourner le navigateur Chrome. Cela veut dire qu’il n’est pas possible d’installer des applications sur une machine propulsée par Chrome OS. Les équipes de Google jouent sur les mots en vous disant qu’il existe des milliers d’applications dans le Chrome Web Store, mais ce ne sont en fait que des services en ligne. Puisque le hardware ne compte pas (pour le moment), puisque l’OS est transparent et puisque nous connaissons déjà tout ce qu’il y a à savoir sur Chrome, la pierre angulaire de Chrome OS est donc sa marketplace d’applications (cf. Google Chrome OS = iOS + iTunes) et le principe de cloudbook.
Ne vous laissez pas berner par le terme de cloudbook, c’est un concept qui n’est pas neuf : The Network Computer Arrives…Finally! et Time Your Attack: Oracle’s Lost Revolution. L’idée est de ne rien stocker sur la machine : les données ET les applications sont en ligne. Cette approche présente d’innombrables avantages (pérennisation des données, facilité d’entretien et de mise à jour, démarrage ultra-rapide…) mais présente aussi un gros inconvénient : pas de connexion, pas d’utilisation. C’est une approche radicale, mais pour bon nombre d’utilisateurs, un ordinateur n’a d’intérêt que s’il est connecté à internet.
La question est donc de savoir si un cloudbook peut remplacer un ordinateur traditionnel. Et là, les avis encore plus divisés : Chrome OS: What Is It Good For?, In Defense Of Chrome OS, Google, Chrome OS and the Big Picture, Google Goes to the Cloud for New Idea in PC System… En substance : un cloudbook ne peut pas remplacer réellement remplacer un ordinateur, mais avons-nous encore besoin d’un ordinateur ? Et c’est là où se situe le pari de Google : concentrer l’ensemble des usages informatique dans le navigateur.
Force est de constater que pour une bonne partie des utilisateurs, tout se passe dans le navigateur. Reste 5 à 10% d’usages qui peuvent potentiellement être migrés (retouche photo, musique…). Mon estimation est qu’une machine tournant sous Chrome OS pourrait convenir à la moitié de la population (grand public ET entreprise). Et c’est là le tour de force de Google : proposer une nouvelle approche de l’outil informatique qui se décline en BtoC et en BtoB. Si nous mettons de côté les graphistes et autres contrôleurs de gestion qui ont besoin de logiciels pour pouvoir travailler, il reste une très grosse partie de collaborateurs qui pourraient tout à fait se satisfaire d’un système d’exploitation diminué où toutes les applications seraient dans le navigateur (Emails, intranet, SalesForce, Zoho, Google Apps…).
Un des gros enjeux de Google va donc être de convaincre les DSI que l’ensemble des collaborateurs n’a pas forcément besoin d’une machine avec Windows et Office. Ils ont donc tout naturellement lancé il y a quelques jours un outil de déploiement de Chrome pour les entreprises : Chrome is Ready for Business. Il est ainsi tout à fait envisageable d’équiper le personnel “terrain” avec de telles machines en remplacement des terminaux client/serveur : gestionnaires d’entrepôts, vendeurs en boutique, guichetiers…
Le deuxième gros enjeu va être de séduire le grand public avec des applications en ligne qui tiennent la route. Et sur ce sujet, il existe déjà des choses tout à fait intéressantes : The Five Best Chrome Webapps That Aren’t Just Bookmarks. Et ce n’est qu’un début puisqu’il reste encore 6 mois à la communauté pour proposer des applications en ligne disruptives et 6 mois à Google pour perfectionner son OS. De plus, le principe de cloudbook est également une solution viable pour tous les contenus de divertissement :
- pour la musique avec des offres reposant sur l’abonnement (Chrome OS: A new dawn for music-making?) ;
- pour les jeux avec notamment les rich internet games ou les solutions de virtualisation comme OnLive ;
- Pour la VOD avec des films et séries TV qui pourraient être diffusés via YouTube (Google Acquires DRM Expert et Google Buys On Demand Video Service Widevine To Bolster Its Own TV Efforts).
Pourquoi cette obsession pour le navigateur ? Tout simplement parce que c’est là où Google gagne de l’argent. Plus Apple vous éloigne de votre navigateur (en déportant vos usages sur des applications propriétaires et vos loisirs sur des contenus verrouillés) et plus ils gagnent de l’argent. Avec Google, c’est l’inverse : plus vous passer de temps dans votre navigateur et plus ils gagneront de l’argent (notamment via leur modèle publicitaire qui se diversifie d’année en année).
Au final, le cloudbook à la sauce Google ne pourra pas concurrencer les ordinateurs traditionnels, mais peut potentiellement répondre aux besoins d’une large majorité des utilisateurs. Quelle majorité ? Tout est une question de persuasion (faire adhérer le grand public et les entreprises au principe de cloudbook) et de temps. D’ici à 2012, l’offre de Google pourrait ainsi menacer la moitié des parts de marché de Microsoft.
Deux obstacles : les périphériques et Android
Google vient donc de lever le voile sur sa stratégie, force est de constater qu’elle est ambitieuse. Il reste maintenant à résoudre deux problèmes de taille :
- Le casse-tête de la compatibilité des périphériques. Sur ce point-là, il y a deux écoles : Essayer de rendre compatible le plus de périphériques et finir avec un OS obèse (Windows), ou se limiter à une sélection restreinte de périphériques “casher” (Mac OS). Je ne suis pas un spécialiste, mais je pense que Google a tout intérêt à imposer sa norme, mais je suis preneur d’avis structurés sur ce point.
- Le possible phagocytage avec Android. Maintenir deux OS est en effet un travail titanesque et la logique voudrait de capitaliser sur une seule et même plateforme (comme peut le faire Nokia avec Meego). Certains observateurs s’empressent d’enterrer Chrome OS (Gmail Creator Paul Buchheit: Chrome OS Will Perish Or “Merge” With Android, Android Has Won — Time for Chrome OS to Move Along?), mais je reste persuadé que la disparité entre les terminaux ciblés est tellement large que c’est une tâche impossible (De la difficulté de concevoir une interface multi-terminaux). Exploiter deux OS me semble donc être une approche plus sécurisante dans un premier temps.
Encore une fois : Chrome OS tel qu’il nous ai présenté n’existe pas réellement. Le produit fini sera très certainement bien différent de ce que nous pouvons tester. Parviendront-ils à trouver des solutions à ces deux problèmes ? Oui je le pense. Les constructeurs sauront-ils proposer des machines avec un niveau de qualité suffisant ? Oui je le pense aussi. Google parviendra-t-il à nouer des partenariats intelligents avec les opérateurs pour proposer une offre viable ? Rien n’est moins sûr. Et c’est sur ce dernier “détail” que je suis le plus pessimiste. Puisse les opérateurs français voir plus loin que le bout de leur nez… Sinon il faudra attendre que Free lance son offre !
Pour moi un des freins à l’utilisation de Chrome OS était sa limitation à l’installation (seulement sur des disque “Flash” type SSD). Sinon pour certaines personnes, qui n’ont finalement besoin que d’un navigateur internet, cela parait idéal. Après il faudrait voir en effet les possibilités qui seront offertes pour les périphériques (principalement Imprimante/Scanner finalement)
Salut Fred,
Je trouve ton analyse très intéressante et pertinente, mais pense que ne considérer vraiment les cloudbooks que comme des compléments présente malgré tout un inconvénient majeur.
“pour bon nombre d’utilisateurs, un ordinateur n’a d’intérêt que s’il est connecté à internet”, mais il arrive malheureusement encore que l’on ne puisse pas se connecter. A mon avis le principal obstacle à un OS basé exclusivement sur le cloud est le single point of failure que constitue l’accès au réseau. Ce dernier peut fortement gêner google (et les autres futurs acteurs) dans sa tache d’évangélisation des DSI (voire les particuliers) même s’ils attaquent sous l’angle “remplacement” pour les populations qui n’ont pas un besoin majeur d’un windows+office.
De nombreuses applications métiers sont déjà en mode intranet, qui est une sorte de cloud privé limité à l’entreprise. Certaines populations d’employés n’ont pas d’autres outils en local qu’une suite bureautique et leur client messagerie (c’est mon cas). Migrer vers du 100% cloud ne serait pas un problème… sauf pour le risque de se voir privé d’outil de travail du fait d’une coupure réseau. Quand c’est le cas aujourd’hui, je suis en grande partie bloqué mais je peux la majorité du temps basculer sur d’autres taches “locales”, même si toutes les ressources documentaires ne me sont plus accessibles.
J’imagine du coup mal demain une entreprise 100% cloud acceptant d’être totalement bloquée parce que son réseau est down (même pour une partie de ses employés), de même qu’un particulier de ne plus pouvoir rien faire du tout avec son cloudbook à cause d’une panne internet (il lui restera son ordi classique, mais bon..).
Je dirais donc qu’il y a en plus deux challenges à relever. Pour les créateurs d’OS 100% cloud proposer une solution limitant voire faisant disparaitre l’impact des pannes réseau. Pour les entreprise (et par extension les particuliers ou plutôt leurs FAI), améliorer la QS du réseau.
Peut être que la voie médiane, qui consiste à proposer un OS cloud avec une synchro locale à l’image du service dropbox pour la partie données, présente aussi un intérêt ? Comme ce n’est visiblement pas le choix de google, et que de manière générale le cloud est de plus en plus présent dans nos usages, les futures choix stratégiques de Google pour Chrome OS m’intéressent au plus haut point !
Belle synthèse mais elle ne prend en compte que des considérations techniques ; or les aspects sociaux (notamment la résistance au changement) sont aussi importants. Voir la grogne pour quelque chose d’a priori aussi simple que le passage de Office 2003 à 2007… Alors un changement aussi important dans l’idée et l’exécution de
Autre remarque : on peut peut-être faire 90% des tâches sur un navigateur, mais avec quel performance, quel confort ? Que se passera t’il quand l’utilisateur verra qu’il ne peut pas afficher Wikipédia et Word en même temps pour bosser ? Quand la horde de joueurs de Call Of Duty va découvrir que les jeux promis sont des braves clones de Tetris ? Etc.
Enfin, si ça n’est pas indiscret, pourrions-nous connaître votre avis sur le principe même du cloudbook ? Tout le monde à des besoins différents certes, mais d’instinct le mouvement vers moins de capacité de calcul/stockage et le déport des données vers un tiers me paraît fondamentalement mauvais et rétrograde.
L’effort de pédagogie est ENORME ! Je vois d’ici les interrogations du consommateur lambda :
“mais je fais comment si j’ai pas de connexion internet ? je pourrais toujours lire mes fichiers ? et ma musique ?”
“comment est-ce que je charge mes photos depuis ma carte SD ?”
“et le CD que mamie m’a offert, comment puis-je le mettre sur mon ipod ?”
“et si je veux mettre ce fichier sur ma clef USB ?”
“mais vous êtes certains que je n’ai pas besoin d’un antivirus ?”
sans parler de tous les périphériques nécessitant un programme sur l’ordinateur (la mise à jour de mon gps tomtom, de mon baladeur mp3, et probablement beaucoup d’autres que j’oublie…)
Je suis vraiment curieux de savoir comment ils vont s’y prendre. Il ne peuvent décemment pas laisser ça aux revendeurs d’informatiques (fnac, darty, carrefour,…)
Bonjour,
Il n’est absolument pas nécessaire d’être connecté pour que les applications fonctionnent, il suffit que l’application en HTLM5 soit développé en ce sens. Pour l’application du New york Times, on peut lire les articles hors ligne. Elle est déjà disponible sur l’app store chrome. Et tous se synchronise avec les nouveaux articles dès que l’on se reconnecte à Internet. C’est pareil pour Google Docs dès l’an prochain la fonction d’édition de documents hors ligne sera de retour.
Ensuite concernant les entreprises, il n’est pas étonnant qu’il y ait des entreprises qui s’intéressent aux produit. Pas besoin de transférer ses applications vers le cloud pour s’intéresser au chrome netbook, on peut accéder à des applications existantes au sein de l’entreprise via l’application citrix receiver. Quel est l’intérêt? le coût de gestion d’un parc de PC coûte extrêmement cher(update, virus…), avec Chrome OS toute la complexité de sécurité et la gestion de l’exploitation de la machine est transféré dans le cloud. Il est à noté qu’au départ Google voulait développer lui même la fonction d d’accès aux applications existante sous le nom de chromoting mais que suite au feedback des DSI, ils ont décidé de faire un partenariat avec Citrix. C’est ce qu’a dit le responsable citrix présent à la conférence chrome de Google:
http://www.youtube.com/googlechrome#p/c/FA594B0BBF1EDFC5/8/Xjb5kFLOz_Q
C’était la présentation de Chrome OS en vidéo (39 minutes).On y voit Excel utilisé sur un chrome netbook via citrix receiver.
Voici aussi ce que compte en faire une entreprise qui gère plusieurs grande chaîne d’hotel avec déjà les problèmes d’exploitation d’un parc de PC qui sont montré du doigt:
“And from an IT perspective, we won’t have to spend countless hours manually installing security patches and upgrades to operating systems and client software. Instead, we’ll be able to focus our time on creating more innovative apps to the benefit of our customers and our agents.”
http://googleenterprise.blogspot.com/2010/12/chrome-notebooks-check-in-to-worlds.html
Je pense que Chrome OS est susceptible d’intéresser les entreprises bien avant le grand public. De toute façon, Google s’est lancé dans une longue bataille et un combat de longue haleine. Le premier bilan ne serra pas fait avant cinq ans.
Les problèmes du côté du grand public vont surtout être du côté de la gestion des périphérique hors imprimantes. Chrome OS a pour base le noyau linux et est tout à fait capable de gérer de nombreux périphérique si Google le souhaite mais le voudront-ils? Et dans quel mesure!!!
Les avantages sont par contre assez nombreux, pas de problèmes de sécurité puisque tout est géré automatiquement sans intervention de l’utilisateur. La simplicité d’utilisation est maximale puisque tout le monde est capable de se servir d’un navigateur et d’un app store(web ou applicatif. Franchement c’est amplement suffisant pour Mme Michu qui n’a besoin que pouvoir surfer sur le web, envoyer des mails, faire utiliser de la messagerie instantanée, créer des documents simples (CV, lettres de temps à autre), regarder et retoucher des photos sans être une spécialiste de photoshop, visionner des vidéos, lire un ebooks. Le seul usage qui pourrait poser problème c’est le montage de vidéo. Il y a un site pas mal qui existe http://jaycut.com/ mais l’upload pose un gros souçi.
A terme Chrome OS et Android fusionneront mais cela ne sera pas forcément Android qui avalera Chrome OS…
Salut Fred,
On oublie peut etre google gears qui permet de stocker des donnees en local. Il est utilise sur gmail et ca marche tres bien. Ca resoud le probleme de la perte de connexion internet.
Chrome OS repondra a la majeur partie de nos besoins informatiques.
Pour finir, cet os va vraiment faire baisser les prix des pcs.
Intéressant, mais je vois 2 freins à l’adoption :
– en B2B, beaucoup de DSI de grands comptes veulent absolument maitriser l’utilisation des postes clients (applications, sites Internet…). Est-ce qu’ils pourront empêcher les utilisateurs d’accéder au web store ?
– en B2C, j’ai l’impression que tout cela manque un peu de glamour. Moins cher qu’un PC surement, mais plus sexy pas sûr.
Merci pour ce billet. J’ai du mal également à percevoir des perspectives claires pour ce Chrome OS.
Si on dispose d’un hardware de type notebook, on peut y faire tourner un OS traditionnel (Seven ou Ubuntu par exemple) ET bénéficier du Chrome Web Store et de ses usages en y installant Chrome, le navigateur.
Si on n’a pas besoin d’un outil de productivité (vrai clavier, hardware relativement performant) mais simplement d’un accès au web en mode consultation (“lecture”/microblog) alors une tablette est largement suffisante.
De ce fait si un créneau existe pour ce concept il m’apparaît comme très étroit. La démarche de Google, qui bride Android sur tablettes (pas d’accès au Market sans bidouillage de l’utilisateur) et lance ce Chrome OS aventureux, me laisse perplexe.
Voir aussi : “Les mini-PC ne font plus le bonheur des fabricants d’ordinateurs” sur Les Echos. http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0201010022912.htm tendance qui me laisse pessimiste pour Chrome OS.
Google continue a élargir son spectre de compétences et sa maitrise…
@ FaBywoo > Une entreprise avec des ordinateurs traditionnels dont le serveur de messagerie est en rade est tout autant paralysée qu’une qui a migré sur le cloud. Encore une fois, l’idée n’est pas de conquérir TOUTES les parts de marché de l’informatique traditionnelle (donc de Microsoft) mais plutôt de commencer par ceux (pro et part) qui sont culturellement prêt : étudiants, startups…
@ Cobalt > Visiblement tu n’a pas dû tester OnLive (solution de cloud-gaming). Mon avis est simple : je veux tester avant de me prononcer !
@ Valéry > Tout à fait, il est possible d’avoir tous les bénéfices de Chrome OS (via Chrome) tout en conservant de la puissance.
La configuration du Cr48 me semble surevaluee pour un client leger. Une solution SoC pour diminuer le cout et augmenter considerablement l autonomie serait preferable!
Fred, tu nous a pondu un article vraiment intéressant, qui pose d’ailleurs les interrogations que la majorité des gens se posent.
Quelques informations à rajouter, afin de ne pas berner le consommateur, lorsqu’il fera son choix.
On sait d’ores-et-déjà que Chrome OS pourra fonctionner (à priori sans restriction) en mode déconnecté, la synchronisation des données s’effectuera lorsque l’utilisateur se connectera à nouveau (tout cela de façon transparente). Le retour de Google Docs en mode hors ligne est l’un des exemples que l’on peut donner, mais il n’y a pas que cet indicateur. Je pense notamment à Chromoting.
Deuxième point intéressant, et qui reste l’un des grands défis de Google, la comptabilité avec les périphériques. Et là, j’ai envie de dire, même si tout n’est pas résolu, que Google a en grande partie gagné son défi. Pour les imprimantes, Google Cloud Print va faire son boulot, et visiblement de façon remarquable.
Enfin, mon troisième et dernier point, que tu notes en conclusion, concerne le lien avec les différents partenaires, entre autres les opérateurs. Là aussi, je suis convaincu que ça va marcher. Je pense notamment au partenariat avec Verizon (bon d’accord, ça ne se passe qu’aux Etats-Unis pour le moment), mais on le voit, pour les tablettes, des forfaits spéciaux se mettront en place.
Je rajoute enfin les partenariats avec les grandes entreprises, Google lance un pavé dans la marre avec Citrix, pour l’utilisation de la suite Office notamment.
Ah si, une dernière chose: le Cr-48 possède un DD de 16 Go (il faudra bien que cette capacité de stockage serve à quelque chose).
@ Christophe > “ne pas berner le consommateur”, tout à fait. J’espère que les industriel ont retenu la leçon des netbooks et ne vont pas commercialiser le ChromeBook comme un ordinateur “traditionnel” (car ça n’en est pas réellement un).
@ Christophe Bien vu ! Mais même si ça nous plaît, ce n’est pas pour autant que ça séduira le grand public. Je demeure suspicieux à court-moyen terme.
@Fred > complètement d’accord, mais je me demande malgré tout si les catégories culturellement prêtes accepteraient de ne pas disposer de toutes les fonctionnalités tout le temps (pour rester sur ma première remarque sur l’absence de réseau), tout en continuant à penser que ce type d’OS est une des pistes les plus intéressantes à suivre en terme d’évolution des TIC sur les 10 prochaines années !
Pour rebondir sur les remarques pertinentes de @ChristianMaurice et @dontpnanik, effectivement d’un point de vue technologie rien n’empêche de gérer l’absence de réseau via des modes déconnectés (gears par ex, certains des projets que je suis l’utilisent), pour autant la question des données se pose toujours, sauf à proposer un mode déconnecté aussi ce qui revient en fait au Cloud avec synchro locale dont je parlais en fin de commentaire (et a priori ça semble être le parti pris pour Chrome OS si on en crois @Christophe).
Je suis le premier à pester dans le métro quand j’utilise des applis (genre mon client Twitter) qui ne gèrent pas les coupures réseau (en pré-cachant par ex le contenu hors twitter) et m’obligent à attendre ou à switcher sur une autre appli le temps que le réseau revienne. Il y a encore pas mal de boulot à faire de ce coté là, et je pense que les smartphones, qui deviennent de plus en plus prégnants en terme de mode de consommation de l’information, permettront aux acteurs du cloud (OS, services, …) de gagner en maturité et de proposer au bon moment des offres de service d’un niveau permettant leur adoption pour d’autres usages (genre OS cloud).
En tout cas ce qui me semble acquis, c’est que les questions d’accès au réseau qui peuvent encore se poser aujourd’hui ne seront pas celles qui viendront ralentir l’adoption de ce genre d’OS, car elles tendent de plus en plus à disparaître (il est de plus en plus facile de bénéficier d’un accès au net, et ce dernier est de plus en plus quali).
@lecucurbitacee
Bien qu’il y est toutes ces interrogations pour le moment, Google aura toujours les moyens de faire une campagne publicitaire digne de ce nom et conquérir ainsi tous ces utilisateurs assoiffés. Google à plus d’un tour dans son sac!
@Fred > complètement d’accord, mais je me demande malgré tout si les catégories culturellement prêtes accepteraient de ne pas disposer de toutes les fonctionnalités tout le temps (pour rester sur ma première remarque sur l’absence de réseau), tout en continuant à penser que ce type d’OS est une des pistes les plus intéressantes à suivre en terme d’évolution des TIC sur les 10 prochaines années !Pour rebondir sur les remarques pertinentes de @ChristianMaurice et @dontpnanik, effectivement d’un point de vue technologie rien n’empêche de gérer l’absence de réseau via des modes déconnectés (gears par ex, certains des projets que je suis l’utilisent), pour autant la question des données se pose toujours, sauf à proposer un mode déconnecté aussi ce qui revient en fait au Cloud avec synchro locale dont je parlais en fin de commentaire (et a priori ça semble être le parti pris pour Chrome OS si on en crois @Christophe).Je suis le premier à pester dans le métro quand j’utilise des applis (genre mon client Twitter) qui ne gèrent pas les coupures réseau (en pré-cachant par ex le contenu hors twitter) et m’obligent à attendre ou à switcher sur une autre appli le temps que le réseau revienne. Il y a encore pas mal de boulot à faire de ce coté là, et je pense que les smartphones, qui deviennent de plus en plus prégnants en terme de mode de consommation de l’information, permettront aux acteurs du cloud (OS, services, …) de gagner en maturité et de proposer au bon moment des offres de service d’un niveau permettant leur adoption pour d’autres usages (genre OS cloud).En tout cas ce qui me semble acquis, c’est que les questions d’accès au réseau qui peuvent encore se poser aujourd’hui ne seront pas celles qui viendront ralentir l’adoption de ce genre d’OS, car elles tendent de plus en plus à disparaître (il est de plus en plus facile de bénéficier d’un accès au net, et ce dernier est de plus en plus quali).