Voilà un très bon cas d’école d’exploitation des réseaux sociaux dans une optique marchande que vient d’être publié par le site Get Elastic : BodyBuilding.com Beefs Up Conversion Rate with Social Networking.
Il y est question de BodyBuilding.com, une boutique de produits liés au… body bulding, qui en complément de son activité marchande exploite un réseau social de niche dédié aux body builders : BodySpace. Un réseau social qui a tout de même réussi à fédérer plus de 120.000 membres et héberge près de 30.000 blogs !
Plus intéressant, les statistiques montrent que le réseau social a eu en à peine une année un impact très favorable sur les résultats : +10$ sur le panier moyen et un taux de transformation qui passe de 7% à 8%.
Des résultats quasi-miraculeux pour un site au design… désuet. Jugez par vous même avec cette page produit :
Pour celles et ceux qui se posent la question : Non, je ne suis pas en train de dire que cette page est moche, juste que celui qui a réalisé ce travail ferait mieux de se couper les mains voir de se crever les yeux. Quoique… quand on sait que le taux de transformation initiale de cette boutique est de 7 %, c’est à ne rien y comprendre. Car 7 % de transformation est un chiffre exceptionnel pour une boutique en ligne. Et l’on en revient toujours à ce fameux débat sur la règle de l’élasticité négative du design (plus un site est moche et mieux il transforme). En fait je pense que la clé de tout ceci dépend de l’audience.
Extrapolons avec la première règle suivante : Plus une boutique cible une niche restreinte et meilleur sera son potentiel de transformation avec un design rudimentaire. Pourquoi ? Parce que peu importe la sophistication de la charte graphique l’important c’est le contexte d’achat, ou plutôt le contexte de recommandation. Car avec une cible ultra-restreinte, le marchand est beaucoup plus proche de ses prospects et de son écosystème (les fameux prescripteurs ou citizen marketers). Comprenez par là qu’un prospect ayant pris sa décision d’achat sur les recommandations d’un initié ne sera absolument pas influencé par une belle mise en page. Il sera même rassuré par ce côté “amateur” (p’tite boutique du coin de la rue).
Peut-être pouvons-nous même extrapoler une second règle : Plus une boutique cible une audience large et meilleur sera son potentiel de transformation avec un design soigné. Qu’en pensez-vous ?