Quel avenir pour Yahoo avec Marissa Mayer ?

Après avoir été une des premières employées de Google et y avoir participé à la création de nombreux services, Marissa Mayer est donc la nouvelle patronne de Yahoo. La nouvelle a fait grand bruit  la semaine dernière et a insufflé une lueur d’espoir pour tous celles et ceux qui croient encore en Yahoo. Travaillant dans le web depuis près de 15 ans, j’ai toujours considéré que Yahoo fait partie du club des 10, et qu’ils pouvaient faire un retour gagnant, mais les différents CEO qui se sont succédé n’ont jamais réussi à redresser la barre.Certes, la tâche est colossale et cette nomination est plutôt providentielle pour une ancienne étoile du web dont la dégringolade était amplement commentée dans la blogosphère (The incredible shrinking Yahoo: Activist shareholder’s latest weapon is an infographic et The Rise And Fall Of Yahoo: The Infographic). Je ne me risquerais pas à commenter le départ de Mayer de Google car d’autres l’ont fait pour moi (The real reason Marissa Mayer left Google: She had to), de même pour son salaire ou son futur bébé.

Bref, tout ça pour dire que le marché spécule maintenant sur l’avenir de Yahoo et ce que sa nouvelle patronne va pouvoir en faire. Première chose importante à préciser : Yahoo est avant tout un média, ce n’est ni un réseau social, ni un moteur de recherche, ni un fabricant d’appareils électroniques. Donc non, il n’y a aucune chance pour que Mayer fasse de Yahoo le nouveau Facebook, Google ou Apple.

Ceci étant dit, il existe une multitude de pistes à travailler pour maintenir l’audience et surtout trouver de nouveaux gisements de revenus. Yahoo n’est certainement pas à considérer comme une coquille vide, bien au contraire. Yahoo est ainsi constitué d’une multitude de portails nationaux implantés dans des dizaines de pays et disposant d’une masse considérable de contenus. Ce sont ces contenus, ces multiples implantations locales et les centaines de millions d’utilisateurs qui constituent le trésor de guerre de Yahoo. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont réussi à maintenir un certain niveau de revenus.

À partir de là, il y a selon moi trois chantiers prioritaires sur lesquels ils pourraient travailler : les chaines thématiques, les produits et les services mobiles.

Valoriser les chaines thématiques

Le succès de Yahoo repose avant tout sur ses chaines thématiques. Leur nombre varie en fonction des pays, mais elles représentent de nombreuses opportunités en matière d’agrégation :

L’idée pour ces chaines n’étant pas de devenir le Facebook du sport ou du voyage, mais plutôt de sécuriser l’audience et de se rémunérer en tant qu’apporteur de trafic qualifié et d’intermédiaire marchand.

Améliorer les produits autonomes

Outre ses chaines thématiques, Yahoo propose également un certain nombre de produits de niche qui savent générer des revenus :

  • FlickR, le service de partage de photos qui a popularisé les tags et la découverte par sérendipité (“Popular Now“), et non, inutile de s’inquiéter au sujet de Pinterest (Why Flickr & Pinterest Need Each Other) ;Flickr
  • Pipes, la tuyauterie du web 2.0 encore utilisée par de nombreux développeurs ;
  • Mail et Profile, des alternatives très intéressantes pour celles et ceux qui ne font pas confiance à Google et Facebook (il y en a beaucoup)…

Les observateurs attentifs ont bien remarqué que le choix de M. Mayer n’est pas un hasard, car elle a la réputation de stimuler les troupes pour lancer des produits (Gmail, Maps…). Les précédents CEO étaient ainsi un peu trop concentrés sur la finalisation de partenariats de contenu et pas assez sur des produits à valeur ajoutée, donc susceptibles de dégager des revenus.

Compléter le virage de la mobilité

Tout comme Yahoo était la référence du web il y a une décennie, les équipes ont travaillé d’arrache-pied pour faire prendre à Yahoo le virage de la mobilité :

  • La version mobile du portail est active depuis de nombreuses années (m.yahoo.com) ;
  • De nombreuses applications mobiles sont disponibles, de même que Axis, un navigateur visuel ;Y-axis
  • Dans la continuation des travaux réalisés sur la Yahoo UI Library, Yahoo propose Cocktails, son environnement de distribution multi-plateformes qui comprend un framework open-source (Mojito) et un service d’hébergement dans les nuages (Manhatan)…Y_Cocktails

Bref, là encore, il y a des places à prendre en proposant des outils simples et une alternative complète aux solutions captives de Apple ou Google.

Une grosse acquisition pour relancer la machine

Il y a donc encore de nombreux leviers à activer pour fidéliser l’audience et maintenir les revenus. Reste encore à envoyer un message fort aux marchés financiers pour regagner la confiance des investisseurs. Ce message sera sans aucun doute une grosse acquisition rendue possible grâce au cash récupéré suite à la vente d’une partie des parts de Alibaba (Alibaba Buys Back 20% Stake From Yahoo for $7.1 Billion). Je ne suis pas devin, mais il y a deux hypothèses communément admises :

  • Le rachat de Hulu pour conforter le rôle de Yahoo en tant que média, ou du moins de média intermédiaire ;
  • Le rachat de Twitter pour rattraper le retard sur la dimension sociale et démultiplier la portée des contenus (News, Sports, Movies…).

Idéalement il faudrait que Yahoo rachète les deux, ce qui est possible s’ils acceptent de revendre la totalité de leurs parts dans Alibaba. Comme toujours, je suis enthousiaste à l’idée de voir comment tout ça va évoluer. J’attends la suite avec impatience, et vous ?

Le marché de la recherche relancé avec Bing et Wolfram ?

Alors que nous pensions que le marché de la recherche était définitivement acquis à Google (qui capte plus de 90% des parts de marché en France) voici que deux lancements en deux semaines m’amènent à remettre en question la suprématie de Google : Bing et WolframAlpha. Entendons-nous bien : Google n’est pour le moment pas menacé mais les innovations et le positionnement de ces deux nouveaux services de recherche souffle un vent de fraîcheur dans ce secteur.

Nous sommes ainsi tous à peu près d’accord pour dire que Google a remporté la bataille de la recherche algorithmique pour laquelle les équipes de R&D posséderont toujours une longueur d’avance (du moins c’est ce que je pense). Reste alors aux concurrents à trouver d’autres terrains de bataille pour pouvoir se démarquer. Et c’est là où les deux nouveaux services présentés plus bas rentrent en scène avec la proposition de valeur suivante : ne pas rechercher mieux que Google mais différemment. L’objectif étant de ne pas chercher à se battre sur la pertinence des résultats mais plus sur la modalité de recherche.

Il y a tout d’abord WolframAlpha qui se veut être non pas un moteur de recherche mais un moteur réponses : Là où Google se charge de remonter une liste de résultats correspondants à un ou plusieurs mots-clés, Wolgram préfère afficher une réponse unique à une question.

wolfram_weather

 

Le levier de différenciation de Wolgram est donc de proposer un moteur d’analyse syntaxique très sophistiqué lui permettant d’apporter une réponse unique et fiable à des questions du type “quel est l’âge du capitaine” :

wolfram_obama

Vous pourriez me dire (à raison) que Google propose déjà ce type d’approche  mais vous tomberez toujours systématiquement sur une liste de résultats. Bref, Wolgram se veut donc être un moteur de recherche “intelligent” qui comprend vos questions et vous mâche le travail d’interprétation des résultats. Reste encore à régler le problème de la largeur du champ de recherche (à combien de questions peut-il répondre) et la barrière de la langue (ça fonctionne bien en anglais mais quid du français ?). Plus d’infos ici : WolframAlpha, une nouvelle sorte de science pour une nouvelle sorte de moteur de recherche.

Dans un style proche mais différent nous trouvons ensuite Bing de Microsoft qui se positionne comme un outil d’aide à la décision. L’idée est à peu près la même : ne pas confronter les utilisateurs à une liste de résultats qui risque de les dérouter mais leur faciliter la tâche en présentant des résultats structurés. Et c’est dans la recherche de produits que Bing dévoile sa plus forte valeur ajoutée, il se transforme en un assistant d’achat qui se charge de collecter / agréger les avis et de comparer les prix :

bing_shopping

Une approche tout à fait intéressante car c’est sur de la recherche “marchande” que Google réalise 90% de son C.A. avec les adwords. Microsoft a donc choisi de se concentrer sur ce créneau et d’anticiper le clic suivant la liste de résultats en intégrant et en retraitant les données. Peut-on dire que c’est de l’affiliation forcée ? Oui pourquoi pas. Cela nécessite de nouer de nombreux partenariats avec des services externes, mais quand on s’appelle Microsoft ce n’est pas un problème insurmontable, bien au contraire. Autre illustration avec cette recherche d’hotels dans la chaîne Travel (intégration du moteur de Farecast racheté l’année dernière par Microsoft) :

bing_hotels

Signalons au passage que Microsoft a également prévu un programme de cashback associé à son moteur. Pour le moment Bing est très limité en France donc il vaut mieux tester la version US. Plus d’infos ici : Discover Bing et Bing Opens Up. Is It Good? It’s Too Early To Tell (et sur la version mobile : Microsoft’s Bing is Now Mobile, Too).

Donc au final, j’anticipe un marché de la recherche plus ouvert où les utilisateurs choisiront le moteur en fonction de la nature de leur recherche : Google pour une recherche générique à base de mots-clés, WolframAlpha pour de la recherche en langage naturel (comme Ask le propose dans une certaine mesure) et Bing pour de la recherche pré-achat.

Bien évidement ce ne sont pas les seules initiatives d’alternatives à Google, mais ce sont tout de même deux très bon candidats qui risquent de stimuler les autres :

  • Amazon avec son moteur A9 qui en plus d’avoir un accès direct aux produits et à la marketplace du géant du e-commerce peut également exploiter les précieuses données de sites comme Amapedia, Alexa, IMDB ou encore SoundUnwound ;
  • Yahoo! qui n’en finit pas d’agoniser (une nouvelle version ?) et qui ferait bien de nous sortir un moteur performant car reposant sur le pléthorique Yahoo! Answers mais également sur toutes les chaînes de contenu (News, Sports, Food…), les chaînes marchandes (Shopping, Tech, Travel…) ou encore les services 2.0 “maison” (FlickR, Delicious, MyBlogLog…) ;
  • Wikipédia qui est de très loin la plus grosse base d’informations de la planète et qui pourrait proposer une expérience de recherche tout à fait convaincante en mixant les contenus de l’encyclopédie collaborative, les contenus des autres sources (WikiNews, Wikia Answers…) et pourquoi pas y rajouter une pincée du très attendu Wikia People Search.

Bref, les possibilités sont nombreuses. Cela veut-il dire que les 3 acteurs précédemment cités doivent déréférencer leurs contenus de Google ? Non pas du tout, mais comme ils ont accès aux données sources ils pourraient présenter des résultats bien plus structurés.

Les lecteurs les plus attentifs pourraient me dire que tout ceci est vain dans la mesure où Google propose déjà des outils de recherche verticaux (Products, Knol, Squared…) mais ça vaut quand même le coup d’essayer, non ?

Social Media Landscape Redux

A new version of this landscape has been published here: Social Media Lanscape 2011.

Following last year’s first version of my Social Media Landscape, I am induced to publish a new version to sync with the market’s latest evolutions. And I a not the only one: The Conversation Prism v2.0.

This new landscape is now spitted into four main usages (expressing, sharing, networking, playing) and is structured around social platforms which ambition is to cover each user’s needs.

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The large size version is here : Social Media Landscape (redux).

Four Main Usages

The various tools and services displayed on this landscape are listed bellow.

1. Expressing tools allow users to express themselves, discuss and aggregate their social life:

2. Sharing tools allow users to publish and share content:

3. Networking tools allow users to search, connect and interact with each other’s:

4. Playing services that now integrate strong social features:

From Social Networks to social Platform

At the center of this landscape we will find former social networks, which have evolved to progressively integrate more and more functionalities and morphed themselves into social platforms. The notion of ‘platform‘ is particularly relevant since those network have the ability to host applications (mostly the one you find on the four main usages).

We can split social platforms into two groups: The First Generation which have been existing since more then 5 years and gather between 50 and 200 millions of users (Facebook, MySpace, Friendster, Bebo, Orkut, Skyrock, Hi5, Windows Live…) and The New Wave of social players which have a similar offering and a fast growing audience (between 20 and 50 millions users – Netlog, Imeem, Piczo, Lexode, Hyves, Buzznet, Xanga, Zorpia…).

I won’t enter in the debate to foresight which platform will grow faster or which will appeal the most to youth audience but I anticipate a rough competition for Facebook which is stile experiencing cash flow problem by sticking to the advertising model while those new social players have integrated micro-transactions and premium membership in their business model.

Google and Yahoo! are still absent from the social scene (wait, maybe not…)

You will also notice in this landscape the discretion of Google and Yahoo! which are ‘only’ represented by services that did not managed to break through the social scene (while being strong references, Blogger, YouTube, FlickR cannot be considered has dominant social platforms). Let’s be honest: MySpace and Facebook decently steal the spotlight from Google and Yahoo!.

Wait… maybe not if you consider Google as a being in a much more favorable situation with lower-level services like Gmail (one needs an email to register Facebook, right?) or Google Maps (can you count the number of social services relying on Google mapping tool?). Add to this there current cash situation and it leaves them plenty of time to sharpen their social strategy (Maybe by buying Twitter or FriendFeed, or booth!).

The same is true for Yahoo! which can rely on a massive user base (still outnumbering Facebook’s one) and essential social bricks like Delicious, Yahoo! Pipes, MyBlogLog and the promising Fire Eagle.

Did I mention Microsoft? Yes, Microsoft, those guys behind Hotmail, MSN and Windows Live. Ignoring them would be a big mistake and Mark Z. was more than happy to welcome them in FB’s capital.

From this pint of view, I expect a very thought battle around authentication services (Facebook Connect, Google Accounts…) allowing social platforms to exist outside of their boundaries and to export their members’ social graph. Big players like Google, Yahoo! and Microsoft have to emphasis their legitimacy as historical web players to keep control over their users.

I strongly recommend you to pay attention to those different services (yes, there is a life outside Facebook) and I shall meet you next year for a third version!

TV + Widget = Yahoo Connected TV

Vous avez une télé, vous connaissez les widgets, alors vous adorerez Yahoo! Connected TV. Pour faire simple il s’agit d’une technologie permettant d’installer des widgets sur votre télévision et de consommer des contenus et des services directement depuis votre canapé. Présentée à la dernière édition du CES, la gamme Internet@ TV de Samsung propose ainsi des modèles compatibles qui permettent de consulter des flux RSS tout en regardant un programme :

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Tout se pilote depuis votre ordinateur : vous construisez votre TV dashboard en installant dessus les widgets disponibles (une cinquantaine pour le moment), vous branchez un câble réseau sur votre TV et zou !

Le basculement d’un widget à un autre se fait au travers d’une interface très intuitive en bas de page :

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Vous avez aussi la possibilité de consommer des services Yahoo comme FlickR pour pouvoir consulter des albums photos (à quand Yahoo! Messenger ?) :

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Je trouve le principe tout à fait intéressant car il répond à une réalité du marché : la fragmentation de l’audience. En mixant plusieurs flux de contenus au travers d’un même support (l’écran de TV), vous évitez à l’utilisateur de se disperser sur différents terminaux (TV, ordinateur, téléphone) et vous assurez un seuil minimum d’exposition pour les annonceurs (les widgtes sont activés pendant la pub ou un temps creux dans l’émission).

Pour l’instant ce système est propriétaire mais nous pourrions tout à fait envisager une système équivalent pour les fournisseurs d’accès de type triple-play (un rajoutant un module à votre box) ou en open source avec un boitier qui permettrait d’afficher sa page Netvibes en sur-impression des programmes.

En tout cas ce service conforte Yahoo! dans sa position de fournisseur de contenus et services multi-support : web, desktop, mobile, TV… Une pierre de plus dans ce gigantesque édifice qu’est le Yahoo! Social OS.

(via Last100)

L’authentification au centre de nombreuses attentions

Ces derniers mois l’actualité autour des technologies d’authentification est chaude, bouillante même ! Pour faire simple, l’authentification est “la procédure qui consiste à vérifier l’identité d’une entité  (personne, ordinateur…), afin d’autoriser l’accès de cette entité à des ressources (systèmes, réseaux, applications…)“. Jusqu’à très récemment sur le web, le seul moyen d’accéder à un service était de se créer un compte en choisissant un identifiant et un mot de passe. Au siècle dernier cela ne posait pas de problème dans la mesure où un utilisateur lambda n’exploitait que très peu de services en ligne (Yahoo!, Amazon, Ebay…). Donc le nombre de login / mot de passe à retenir était limité.

Mais avec l’avènement des médias sociaux tout se complique car il n’est pas rare de devoir jongler entre des dizaines de services en ligne et donc autant d’identifiants et mots de passe. C’est là où sont apparus des systèmes d’authentification décentralisés comme OpenID. Très prometteuse, cette technologie a rapidement été adoptée par les plus grands acteurs (cf. Google, IBM, Microsoft, Yahoo et VeriSign adoptent OpenID) sans toutefois remporter l’adhésion du grand public.

Une technologie trop complexe pour le grand public

Le problème vient très certainement d’un manque de volontarisme de la part de ces acteurs qui hésitaient à se lancer dans de grandes campagnes d’évangélisation. Sans vouloir jouer les devins je pense que cette frilosité est du à une mécompréhension entre les notions d’identité et de profil. Communiquer sur un mécanisme de délégation d’authentification aurait fait fuir les partenaires potentiels (qui implémenteraient cette technologie) et inquiété les investisseurs.

Bref, tout ça pour dire qu’OpenID n’a pas trouvé sa cible, d’autant plus qu’il existe d’autres solutions qui présentent chacune des avantages / inconvénients. Ce contexte concurrentiel n’a fait que ralentir l’adoption de ces technologies, et ce malgré des travaux d’interopérabilité (cf. Vers un standard d’identité numérique ?).

Plus de simplicité et des usages concrets par faciliter l’adoption

Cela n’a pas découragé les promoteurs d’OpenID qui ont fait progresser leur standard et surtout l’ergonomie du dispositif : La création de compte simplifiée avec OpenID.

Mais celui qui a réellement fait découvrir la délégation d’authentification au grand public c’est… Barack Obama (encore lui ?) ou plutôt Facebook qui a eu la très bonne idée d’associer sa technologie “maison” Facebook Connect à une opération de buzz autour de la cérémonie d’investiture du nouveau président US. Et là subitement, l’intérêt de ces technologies sautent aux yeux (cf. CNN + facebook, premier exemple concret de télévision communautaire et Le partenariat CNN Live et Facebook peut-il faire trembler Twitter ?). La promesse est en effet très belle : pouvoir tester et s’inscrire sur une infinité de sites sans avoir à choisir de nouveaux identifiants en se servant de votre compte Facebook :

Oui mais voilà, cette promesse à une contre-partie : il faut accepter de partager certaines informations concernant votre profil. Cette première application à grande échelle a ainsi réveillée les vieilles craintes liées au respect de la confidentialité et aux dérives potentielles. Quoi que… il faut quand même se méfier (cf. Facebook Connect + Facebook Ads = A Social Ad Network).

Il n’a pas fallu attendre très longtemps pour que Google dévoile à son tour sa propre solution qui repose non pas sur une technologie propriétaire mais sur deux standards (OpenID et OAuth) : Google lance son offre concurrente à Facebook Connect.

Puis nous avons entendu des rumeurs au sujet de Twitter qui lui aussi serait en train de tester son propre mécanisme : Twitter OAuth Spotted in the Wild.

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Le cas de Twitter est particulièrement intéressant car il existe de nombreux services qui reposent sur les APIs de Twitter et qui se servent déjà des comptes des utilisateurs comme identifiants. En implémentant un mécanisme plus robuste comme OAuth, Twitter donne alors la possibilité à ses utilisateurs de gérer de façon plus fine les droits d’accès.

Et finalement cette semaine c’est au tour de Yahoo! d’annoncer sa propre solution : Yahoo! Updates (cf. Yahoo! tente de concurrencer Facebook avec Yahoo! Updates).

Le système d'authentification de Yahoo!
Le système d'authentification de Yahoo!

Vous noterez au passage qu’il ne s’agit pas QUE d’authentification mais également d’agréger les actions réalisés sur les sites partenaires sur votre profil Yahoo!. Vous pouvez voir fonctionner ce système ici : Yahoo! Updates API Demo. D’un point de vue technique, les équipes de Yahoo! ont eu la très bonne idée de monter un partenariat avec JS-Kit, une société qui fournit une brique technologique très intéressante puisqu’elle permet (d’après ce que j’ai compris) de véhiculer des données “sociales” (updates…) entre différent services à l’aide de ces technologies de délégation d’authentification (plus d’infos ici : Yahoo! Launches Major Challenge to Facebook Connect).

Très bien… mais tout ceci ne résout pas le problème de fond du choix de la technologie : les différentes solutions existantes (plus ou moins concurrents) brouillent le débat et divisent la communauté informatique. Et pendant se temps là, l’utilisateur est toujours perdu dans ce débat d’expert (et dans ses mots de passe).

Bon… ceci étant dit et au vue des derniers travaux réalisés il semblerait que l’on commence à se diriger vers des solutions plus “grand public, c’est à dire proposant un mode d’interaction plus simple pour l’nternaute lambda. Illustration avec le module de commentaires universels de JS-Kit : Comments Service.

Le système de multi-déléguation de JS-Kit
Le système de multi-déléguation de JS-Kit

Comme vous pouvez le constater sur cette capture, il est possible de déposer un commentaire en utilisant l’un des systèmes d’autentification proposé (OpenId, Yahoo! Updates, Facebook Connect…). Disons que c’est un premier pas très encourageant.