En passant par MD-Expo…

C’est aujourd’hui qu’à eu lieu le salon du marketing direct (MD-Expo) au cours duquel j’ai pu intervenir sur un des mes sujets fétiches, les interfaces riches. Merci à la FEVAD de m’avoir accordé ce temps de parole, et voici le support de ma présentation : L’apport des interfaces riches pour le e-marketing (format PDF, 5,2 Mo).

Rien de bien neuf pour ceux qui me lisent régulièrement, mais une bonne entrée en matière pour les novices. Dans tout les cas de figure, c’est déjà une très bonne chose que de pouvoir évangéliser ces pratiques à un public assez large.

J’aurais également une seconde chance d’intervenir lors de ce salon jeudi prochain sur le thème des blogs : Comment maîtriser les règles de la communication sans filet ? Normalement cette conférence sera filmée donc vous n’avez même pas besoin de vous déplacer !

Vers une standardisation des widgets et des protocoles d’authentification ?

Hier s’est tenu à Londres une conférence très importante sur les applications en ligne (Future Of Web Applications). Cette conférence a été l’occasion pour Netvibes d’annoncer des choses très intéressantes :

Qu’est-ce que cela signifie ?

  1. Que vous n’aurez plus besoin de créer un compte pour utiliser Netvibes, vous utiliserez pour cela votre identifiant universel OpenID que vous pouvez créer sur des services comme MyOpenID ;
  2. Que les widgets créés pour Netvibes seront compatibles avec les autres moteurs de widgets (dont vous trouverez une classification ici : Tout savoir sur les widgets), ils appellent ça les Universal Widget API.

Tout ceci est très encourageant, surtout cette compatibilité avec OpenID qui est en passe de devenir LE service de référence pour faire de la délégation d’authentification. Je précise que des services à très forte audience comme AOL, Digg, SixApart ou encore WikiTravel seront prochainement compatibles.

Pour votre culture personnelle, je vous recommande ces deux très bon articles :

Les widgets bientôt normalisés par le W3C

Décidément, le W3C n’arrête pas de me surprendre en sortant à tour de bras tout un tas de spécifications relatives aux interfaces riches. Dernières spécifications en date : Widgets 1.0 Working Draft.

L’objectif de ces spécifications est de normaliser l’intégration de widgets dans une page web en proposant une grammaire XML pour les décrire et les définir. Je présuppose qu’à terme, ces spécifications deviendront un module de la grammaire étendu XHTML 2. Mais bon, c’est une autre histoire et nous aurons d’autres occasions d’en reparler.

Toujours sur le thème des widgets et des interfaces riches, je vous recommande les billets suivants :

Tiens au fait, est-ce que vous dites “un” ou “une” widget ?

Vers un flash player en open source pour la fondation Mozilla ?

La nouvelle vient de tomber , et elle a de quoi surprendre : Adobe vient de livrer à la fondation Mozilla le code source de sa machine virtuelle ActionScript (voir le communiqué de presse ici : Adobe and Mozilla Foundation to Open Source Flash Player Scripting Engine).

Quand on y regarde de plus près, et surtout entre les lignes, on se demande si Adobe ne serait pas en train d’abandonner la maintenance de son Flash Player au profit d’une dynamique open source.

Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette décision :

  • La stratégie d’Adobe n’est pas le même que celle de feu Macromedia, comprenez par là que la gamme de produits d’Adobe est bien plus large et que ses centres de revenus (les vaches à laits) ne sont pas forcément liés à Flash ;
  • Les équipes d’Adobe ont bien du mal à assurer la maintenance du Flash Player (rappelons qu’il n’existe toujours pas d’adaptation de la version 9 pour linux) ;
  • Le marché des interfaces riches est en pleine croissance et l’offre d’Adobe (Flash / Flex) doit faire face à la concurrence d’autres approches technologiques comme Ajax, OpenLaszlo, Java Web Start, .Net , XUL… ;
  • Adobe concentre sa R&D sur Apollo, son logiciel hybride capable de lire du Flash, du PDF et du HTML.

Toujours est-il qu’Adobe vient probablement de montrer le premier signe d’une stratégie de retrait. La suite logique serait de livrer le code source du Flash Player, tout comme l’a déjà fait Netscape à l’époque avec son navigateur.

Si l’on rapproche cette stratégie de celle faite par IBM (de baser son environnement de développement Java sur Eclipse), la question que je me pose est la suivante : Quelle va être la capacité de la communauté des développeurs à absorber cette charge de travail ? Car il faut bien appeler un chat un chat : Adobe n’est pas une organisation philanthropique et son seul souhait est de faire supporter une partie des frais de R&D et de maintenance à la communauté du libre.

Quand on y réfléchi, ça commence à faire beaucoup de boulot tout ça : Firefox, Thundberbird, PHP, MySQL, Java, Eclipse… J’en oublie certainement une grande partie, mais il ne faut pas oublier que les bénévoles ne sont pas non plus de pigeons. Pour vivre, une communauté à besoin d’une dynamique, de leaders, d’animateurs… et tout le monde n’a pas un Tristan Nitot dans sa manche !

Bref tout ça pour dire que je suis très content pour la fondation Mozilla. C’est un très bon choix de la part de MacromediaAdobe que de “confier” son bébé à une organisation qui a fait ses preuves et qui dispose déjà de l’infrastructure nécessaire.

Dans cette histoire, le seul perdant pourrait être le format SVG soutenu par le W3C. Cependant, au vu des dernières évolutions du format Flash (qui en est à sa 9ème itération), on est en droit de se demander si l’animation vectorielle est encore au cœur de ce dernier… C’est sûr que comparé à Flash 9, SVG c’est comme un playmobil dans Prison Break (hé hé hé, elle n’était pas facile à placer celle là !).

Et vous, feriez-vous confiance à la fondation Mozilla pour reprendre le travail sur le Flash Player ?

MAJ (08/11/2006) : Les explications complètes sur le blog de Tristan Nitot : Adobe et Mozilla s’allient pour lancer le projet Tamarin. Heu… pourquoi avoir choisi ce nom de Tamarin ?

Microformats + RDF + OWL = GRDDL

Le W3C vient de publier un draft d’une nouvelle spécification baptisée GRDDL : World Wide Web Consortium Releases First Version of GRDDL Specification. Le but de cette spécification est d’unifier les différents formats relatifs au web sémantique.

Le principe est le suivant : utiliser une norme commune (GRDDL) pour traduire tous les formats en RDF et assurer ainsi leur compatibilité :

Principe de fonctionnement du GRDDL

Pour vulgariser un concept assez dur à comprendre, l’équipe du W3C propose une série de cas d’utilisation : GRDDL Use Cases.

Je suis ravi de constater que le W3C assoupli un peu sa position et propose une solution pour faire cohabiter les différentes initiatives de formats de web sémantique.