Grosse annonce la semaine dernière de la part d’Adobe avec le lancement du Open Screen Project. Pour faire simple, cette initiative repose sur 3 points :
- Plus de licence à payer pour installer les players Flash et AIR ;
- Plus de restriction d’utilisation pour les spécifications SWF et FLV (les formats sur lesquels repose Flash) ;
- Publication du protocole de communication et de mise à jour des players.
Aux yeux d’un néophytes tout ceci peut paraitre banal (il est vrai qu’il y a beaucoup de jargon) mais c’est là un changement de stratégie majeure pour Adobe (cf. l’analyse de l’éclaireur). Voici mon interprétation de ce projet :
- Si Adobe décide d’ouvrir un peu plus son code source, c’est pour conserver de bonnes relations avec la communauté et continuer à bénéficier de la dynamique de l’écosystème mit en place par Macromedia) ;
- L’abandon des licences pour les players devra permettre une accélération du déploiement et une large adoption par les constructeurs et éditeurs d’OS mobiles (Flash et AIR deviendront alors des standards pour une widgetisation des services en situation de mobilité) ;
- L’ouverture du code source de Flash va permettre aux éditeurs de plateformes mobiles (soft ou hard) d’adapter le player à leurs contraintes (mémoire, puissance, ressource…) et surtout de facilité la mise à jour du logiciel (opération extrêmement complexe jusqu’à présent car il fallait écraser le firmware) ;
- C’est enfin une preuve de bonne volonté et de souplesse vis-à-vis de la pression des partenaires comme Nokia, Motorola ou encore Apple (souvenez-vous que Steve Jobs a toujours refusé de payer la licence pour mettre Flash sur son iPhone) ainsi que des concurrents comme Silverlight mobile ou JavaFX.
Faisons le point : mise à disposition d’un SDK pour l’iPhone, généralisation des players Flash et AIR sur terminaux mobiles, lancement de Android… J’ai comme le sentiment que toutes les conditions de marché sont présentes pour une montée en puissance de l’écosystème des Rich Mobile Applications et des Widgets mobiles. Vivement la suite !
C’est également cette ouverture qui a certainement encourager Sony-Ericsson de développer sa future plateforme qui proposera de faire des applications combinant Flash et Java.
D’ailleur au regard de l’UI de mon w810, j’ai l’impression que c’est déjà une réalité pour le noyau de leur OS.
J’ai peut être mal compris mais il me semble qu’il n’ouvre pas le code source du player flash. Ils donnent seulement les spécifications de leurs différents formats, plus ils travaillent avec mozilla sur un moteur javascript/actionscript open source (mais ça on le sait depuis longtemps et c’était pas le sujet de l’annonce open screen). ça ne remet pas en cause l’intéret de l’annonce.
juste une petite précision.
Pour info: http://blog.landspurg.net/flashlite-the-beginning-or-the-end/
On peut envisager comme une derniere tentative d’Adobe de regagner le marché des mobiles. Je suis toujours etonné, alors que cela fait quatre ans que je predit que l’année qui vient sera “l’année de voir Flash sur mobile” de voir le peu d’adoption marché de Flash par les differents acteurs, alors que la base installée est la, notamment sur S60….
Adobe devait donc reagir, avant qu’il ne soit trop tard….
Autre petite remarque, que j’avais oublié de mettre dans mon analyse: ce n’est pas la première fois que le code de reference du player et le format sont publié: c’était déjà le cas dans les années 2000 avec FLash4, avant que celui ci ne redevienne proprietaire….
Enfin, les technologies pour les “Rich mobile applications” sont deja la, et nombreuses (J2ME, Flash, Symbian, etc…). Ce qu’il manque avant tout:
– un généralisation des forfait illimité
– un mecanisme de discovery et de deployement simplifié
– une traitement “a egal” des applications dans ces technologies la avec les pplis natives (pas de certificats a n’en plus finir, de boites de dialogue de securité, de restrictions operateur, etc….)
Adobe est une belle boîte ; elle a tendance à s’endormir, à intervalle régulier, mais sait toujours se réveiller au moment opportun, en général quand elle a terminé son processus de rumination intestine. Adobe est avide, mais pas stupide, d’où conflit interne et hésitations, revirements…
Hello
Je pense qu’il y a un paramètre complémentaire à prendre en compte : le pricing de l’internet mobile.
Et justement, depuis quelques mois, on a enfin une offre illimitée.
Raison de plus pour que cela accélère le développement de l’internet mobile.
Après, pour le “rich mobile internet”, il y a un frein important, c’est l’hétérogénéité de l’environnement technique des terminaux mobiles.
Quand on a un Nokia dernière génération ou un iPhone, pas de pb. Mais la plupart des mobiles sont sur des technologies propriétaires, et pas ouvertes.
Bien sûr, cette situation évolue, mais cela prend du temps.
François
C’est un peu comme si Adobe avec le couteau sous les testicules, et que Sun microsystem commençait à ricanner comme un serial killer psychopathe à l’approche de la sortie de JavaFX…
Adobe veut être le troisième homme. Microsoft en faisant tout pour commetre une OPA sur Yahoo veut empêcher cela et éviter ainsi d’avoir un concurent sérieux. Sun veut s’imposer dans les RIA en ayant comme accès son implémentation sur le marché mobile notament auprès de géant comme NTT DoCoMo.
Adobe qui préparait lentement mais surement son affaire se voit d’office confronter à deux autre géant sur le marché des RIA.
Je présent bien des prochaines années riche en innovation !
J’ai moi aussi essayé d’analyser les changements apportés par cette annonce sous la forme d’un ce qui change/ce qui ne change pas.
http://blogbangbang.com/post/2008/05/01/Retour-sur-la-liberation-des-specifications-du-SWF-et-du-FLV
En tout cas pour les utilisateurs Linuxiens, c’est une très bonne nouvelle même si on aurait revé à une libération complète du player.
et bien ça, c’est une super bonne nouvelle!
Le plus gros problème restera la diversité dans le monde de la téléphonie mobile et les applications ont du mal à toucher un nombre important de mobinautes, adobe aurait décider de se présenter comme la solution à ce problème?
Le point positif pour les utilisateurs est de pouvoir enfin surfer sur leur mobile de la même façon que sur leur PC.