[Adobe Digital Marketing Summit] Jour 2

Le deuxième jour du Digital Marketing Summit commence avec la traditionnelle Keynote.

Keynote 2 : The Future of Digital Media

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C’est John Mellow (VP Strategy Digital Marketing) qui ouvre cette session avec un discours sur l’évolution du marketing social :

  • Les individus ont des ombres conversationnelles / sociales, de même que les marques, les institutions (ex : la Reine d’Angleterre) ou les évènements (ex : les J.O.) ;
  • Facebook reflète la mémoire des individus (avec la Timeline), Twitter reflète les sentiments des individus (avec les tweets d’humeur) ;
  • L’enjeu pour les marques est d’essayer de maitriser leur ombre conversationnelle et d’exister au sein des ombres sociales des clients ;
  • Les 5 dernières années ont vu l’apparition de plateformes sociales globales (ex : Facebook, YouTube, Twitter…), les 5 prochaines années vont voir l’émergence de sous-plateformes sociales qui vont venir se greffer aux plateformes globales (ex : Instagram, Path, Spotify…) ;
  • Au cours des prochaines années, l’ordre établi par les plateformes sociales globales ne va pas beaucoup changer, par contre, les sous-plateforme sociales vont rendre l’écosystème encore plus instable pour les annonceurs ; d’où la nécessité d’anticiper les évolutions (grâce aux données) et de faire preuve de souplesse / réactivité.

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Gilles Warner de Deloitte Consulting avec une réflexion sur l’évolution de l’écosystème digital :

  • Ils publient régulièrement des prédictions (ndr : comme moi !) et viennent de lancer Deloitte Digital pour capitaliser sur l’écosystème digital ;
  • D’ici à la fin de l’année 2012, il y aura 500 M d’utilisateurs de smartphones low-cost ;
  • D’ici la fin de l’année, il y aura plus de 2 M d’applications disponibles au téléchargement, mais les développeurs devront composer avec 5 OS, 3 familles de processeurs et de multiples tailles d’écran ;
  • 95% des contenus TV seront regardés en live ou dans les 24h avec la TV de rattrapage, ce qui laisse 5% d’un très gros marché à travailler selon une toute nouvelle approche ;
  • Pour la première fois dans l’histoire de la consommation, l’impact des recommandations en ligne sur les prospects est plus fort que la publicité ;
  • Une activité de commerce en ligne repose sur trois capacités-clés

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Rob Giglio d’Adobe (VP E-commerce et Retail) qui vient partager son expérience sur l’évolution du site d’Adobe et de leur stratégie de vente en ligne :

  • Avec Adobe.com, ils souffrent des mêmes problèmes que n’importe quelle entreprise (ambitions divergentes des dirigeants, héritage d’anciennes versions, taux de conversion très bas…) ;
  • Ils sont passés de 275M$ de C.A. en ligne en 2009 à 400M$ en 2011, le tout grâce à leurs propres produits (Web Experience Management, Analytics…) ;
  • Les outils qu’ils ont le plus utilisés pour améliorer la performance de leur site ont été Site Catalyst (mesure d’audience), CQ (gestion de contenu et personnalisation), Test&Target (optimisation) et Recommendations (cross et up sell) ;
  • Un très gros travail a été réalisé pour concevoir des gabarits de page robustes, mais souples (un authentique casse-tête) ;
  • En optimisant le versionning, ils ont réduit de 40% le nombre de pages ;
  • Ils ont conduit une étude en ligne pendant plusieurs semaines qui leur a permis de savoir que 3% des visiteurs venaient sur le site avec l’intention d’acheter un produit, alors que le taux de transformation était de 2,2% (ce qui fait 0,8% de ventes gâchées) ;
  • Ils ont aujourd’hui un taux de transformation à 5,5% et ambitionnent de dépasser le milliard de $ de C.A. en ligne ;
  • 100$ investis dans du test et de l’optimisation génère 300$ de C.A. supplémentaires ;
  • Ils sont dans un processus d’optimisation permanente, car 80% des premières versions des pages sont abandonnées au profit de leur évolution (ils font beaucoup de tests multivariables)

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  •  Leurs prochains chantiers seront d’améliorer la localisation du site, la personnalisation pour chaque utilisateur et la fidélisation (gros travail sur les “prospects froids”).

Nous terminons cette keynote avec Nills Müller (TrendOne), un futurologiste venu nous parler d’innovation :

  • Différents concepts sont présentés (nano-ordinateurs, information et services ambiants, lentilles optiques à réalité augmentée, reconnaissance faciale) qui font écho au projet de Google Glasses;

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  • Sur les 20.000 MM€ dépensés dans les médias, seuls 15% sont affectés au digital (“Fuck analog!“) ;
  • Nous sommes passés des médias 1.0 centrés sur l’attention, aux médias 2.0 centrés sur la participation (ex : conversations, gamification…), aux médias 3.0 centrés sur l’immersion (ex : réalité augmentée, 3D…), aux médias 4.0 exploitant les objets connectés (ex : NFC et l’étonnant concept de BrandTable), aux médias 5.0 qui exploiteront la pensée et les implants (ex : les appels téléphoniques silencieux de The Audeo ou les jeux de Emotiv).

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Une conférence tout à fait rafraichissante pour nous rappeler que le futur n’est pas si loin.

Predictive Marketing

Une session très attendue sur les outils de projection et d’extrapolation de données appliquées au marketing, présentée par Katrine Kieldsen (Adobe) John Bates (Predictiv Analyst) et Bill Gassman (Gartner) :

  • Le marketing prédictif vous incite de passer d’une logique réactive à une logique proactive ;
  • Les projections statistiques trouvent de nombreux domaines d’application (distribution, finance, logistique…) dont le football (notamment le club du Milan AC) ;
  • Le data mining appliqué au marketing permet surtout de comprendre ce qui s’est passé, mais pas d’anticiper ce qui va arriver de façon précise, notamment en matière de transformation et de rétention ;Predictive-1
  • Les équipes d’Adobe travaillent dur pour finaliser des produits prêts à l’emploi pour les marketeurs (anticipation des anomalies, des taux de participation, de l’engagement…) afin de les aider dans leur travail quotidien de segmentation et de budgétisation ;Predictive-2
  • Des enseignes de distribution comme Target sont capables de deviner si une cliente est enceinte en fonction de l’évolution de ses habitudes de consommation (achat de crèmes hydratantes anti-vergétures ou de compléments alimentaires au calcium) ;
  • Les outils prédictifs sont particulièrement efficaces pour augmenter le taux de rétention (permets d’avoir une longueur d’avance sur les concurrents et préparer le futur achat en amont) ;
  • Les projections statistiques sont généralement basées sur des cycles d’activité (la moitié de nos achats sont contrôlés par nos habitudes) et s’appliquent particulièrement bien au trafic des sites web ;Predictive-3
  • Si les projections fondées sur les évènements passés étaient systématiquement corrects, les historiens seraient les personnes les plus riches sur terre” (celle-là est de Warren Buffett) ;
  • L’enjeu du predictive marketing n’est pas d’augmenter le nombre de clients, mais de concentrer les efforts sur les clients qui ont la plus grande valeur potentielle ;
  • À chaque type de produit correspond un modèle prédictif, car les comportements d’achat (habitudes, stimuli…) sont spécifiques à chaque produit ;
  • Les predictive analysts ont à leur disposition bien plus de matière première qu’avant : Données comportementales (les pages visités et liens cliqués), les données CRM (achats précédents), les données en provenance des médias sociaux (profil, amis…), données issues des terminaux mobiles…
  • Parfois il suffit de bien étudier le contexte pour anticiper une tendance, l’idéal est de prendre en compte le contexte dans les prédictions ;
  • L’analyse prédictive (ce que va se passer) est la suite logique de l’analyse descriptive (ce qui s’est passé), et doit logiquement être suivie par une analyse prescriptive (ce que vous devez faire).Predictive-4

Une session intéressante qui a eu le mérite de bien planter le décor… mais pas forcément de montrer des choses concrètes (des produits).

Pour la suite des comptes-rendus, ça se passe ici : Le point sur les pratiques de mobile analytics.

Un compte-rendu officiel avec les annonces a également été publié ici : Adobe Digital Marketing Summit EMEA 2012 – It’s a wrap!.

Voilà déjà venue la fin de l’après-midi. Nous aurions dû normalement assister à une présentation des dernières innovations en matière de predictive marketing, mais il y avait du retard dans le planning et nous avons dû partir pour prendre notre train. À peine le temps de s’avaler un Whooper pour le gouter et nous sommes déjà dans l’Eurostar qui nous ramène à Paris.

Ce font donc deux journées très denses où j’ai eu l’occasion de rencontrer de nouvelles têtes et surtout de constater les nouvelles ambitions d’Adobe en matière de marketing digital. Force est de constater qu’ils ne font pas les choses à moitié et que l’Adobe que nous connaissions il y a 10 ans (Photoshop, Acrobat…) n’a plus rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui. Les rachats successifs de Macromedia et d’Omniture ont en effet profondément modifié l’offre (qui se structure aujourd’hui autour de la création et du marketing) et la culture (pour passer d’un modèle de licences à un modèle par abonnement et SaaS).

[Adobe Digital Marketing Summit] Jour 1 (suite et fin)

Suite de mon séjour à Londres pour le Digital Marketing Summit où les sessions s’enchainent (cf. E-commerce et personnalisation et Découverte de la plateforme dédiée aux médias sociaux d’Adobe). J’ai un peu l’impression d’avoir couru dans tous les sens au cours de cette journée, heureusement que la Press Room était un havre de paix et de bien-être avec une belle déco toute blanche.

PressRoom

La journée se termine avec deux conférenciers de choix. Ils nous annoncent au passage le lancement de la version européenne de CMO.com, le portail des responsables marketing.

The New School of Marketing

ScottU

Scott Olrich vient nous parler de la nouvelle génération de marketeurs et de nouvelles pratiques de marketing :

  • La nouvelle génération de marketeurs s’efforce de modifier les cultures et organisations pour proposer aux clients des expériences plus riches et de nouveaux modes d’engagement ;
  • L’adage “Location, location, location” est toujours d’actualité, mais l’emplacement a changé et s’est déplacé vers les médias sociaux et les terminaux mobiles ;
  • La méthode traditionnelle (Acquisition > Relation) ne fonctionne plus sur les médias sociaux, il faut penser à l’envers (Relation > Acquisition) ;
  • Les habitudes et attentes des clients et prospects ont changé, il faut adapter en conséquence l’expérience des points de vente (ex:  Apple Store) mais également fournir le contexte pour générer des conversations ou des interactions sociales entre les clients (ex : New Look) ;
  • Comme précisé plus haut, les internautes passant de plus en plus de temps sur les terminaux mobiles et les médias sociaux, il convient d’arbitrer les investissements publicitaires en conséquence ;
  • Avec la compétition pour l’attention sur les médias sociaux, nous entrons dans l’ère de la re-permission où il faut constamment entretenir la relation avec les clients / prospects.

Un discours plutôt générique, mais qui remet au goût du jour la notion de permission marketing.

New Media

Arianna

Arianna Huffington monte sur scène pour parler de la façon dont le digital a changé l’industrie de la publication :

  • Le Huffington Post est né il y a sept ans sur la notion d’engagement (au travers des commentaires) ;
  • La section Divorce est la plus populaire au sein de leur galaxie de 66 sites (“On peut mettre fin à un mariage, mais pas à un divorce !“) ;
  • L’ubiquité est la nouvelle exclusivité”, l’important est de délivrer l’information sur le plus grand nombre de supports ;
  • Ils ont toujours porté une attention particulière aux commentaires (plus de 150M publiés à ce jour) avec un système de modération très avancé pour élever le débat et engendrer des conversations “civiques” ;
  • Leur ADN est de publier les histoires que les autres médias ne peuvent / veulent pas raconter ;
  • Un autre enseignement : “Skate where the punks are going, not where the punks are” ;
  • La multiplication des sources d’information nous rend plus intelligent, mais pas forcément plus sage, il est important de bien répartir le temps que l’on passe connecté avec les autres et celui où l’on peut être connecté à sois-même (elle fait référence à la méditation, une pratique choyée par Steve Jobs) ;
  • La créativité est directement liée à la paix intérieure et à une hygiène de vie saine (sans stress et sans retard de sommeil), il vont à ce sujet lancer un site dédié (GPS for the Soul) ;
  • Le meilleur moyen de terminer un projet est de l’abandonner (pour se concentrer sur les choses essentielles) ;
  • Ils essayent d’avoir une approche non-intrusive de la monétisation de leurs contenus en lançant de sections sponsorisées par de gros annonceurs supportant la même cause ;
  • Self-expression is the new entertainment“, voilà pourquoi il y a tant de blogueurs et contributeurs à Wikipedia ;
  • Nous sommes dans un nouvel âge d’or de la publication grâce aux médias sociaux et aux terminaux mobiles.

Un discours très surprenant (je ne m’attendais pas à ça), et surtout très enrichissant. Du coup, je suis motivé pour pratiquer la méditation quotidienne et les siestes !

Le compte-rendu de la seconde journée est ici : [Adobe Digital Marketing Summit] Jour 2.

[Adobe Digital Marketing Summit] Compte-rendu jour 1

Me voici donc à Londres pour assister à la première édition européenne du Adobe Digital Marketing Summit, le RDV des marketeurs digitaux. Le trajet en Eurostar depuis Paris me permet de retrouver de vielles connaissances comme Cédric Drouot de Scene7 (qui m’a fournit bon nombre d’exemples pour RichCommerce.fr), mais c’est en arrivant à la gare de St Pancras que je retrouve la délégation nordique des experts du commerce en ligne et des web analytics avec des têtes connues comme Nicolas Malo ou Laurent Evain ou des blogueurs que je n’avais pas eu l’occasion de rencontrer comme Édouard Austin,  Florian Guidicelli ou Carole Da Silva.

La conférence va avoir lieu au centre d’exposition de Battersea Park, dans le quartier de la fameuse usine de Battersea Power Station. D’ailleurs la vue depuis ma chambre d’hôtel est très impressionnante :

Battlesea

Dès le premier jour, la météo anglaise ne nous déçoit pas avec un froid glacial et une pluie polaire (ou peut-être l’inverse). Une fois nos saucisses avalées, nous sautons dans un des cabs décorés aux couleurs de l’évènement pour rejoindre le community pavillon.

Cab

Comme pour chaque évènement Adobe, la déco est particulièrement soignée avec une ambiance très feutrée et de beaux stands colorés.

Pavillon1

À peine le temps de s’installer que les portes de la salle principale s’ouvrent pour nous faire découvrir l’impressionnante installation permettant d’accueillir les presque 1.700 participants de l’évènement pour la première session plénière.

Keynote-Room

Keynote : The Power of the Digital Self

Brad Rencher (Senior VP Digital Marketing) ouvre cette session plénière avec un discours centré sur l’évolution des pratiques de marketing à l’ère du digital :

  • Les disciplines du marketing ont connu de nombreux bouleversements ces dernières années avec l’avènement des médias sociaux et de la mobilité ;
  • Les marketeurs ont maintenant accès à une masse considérable de données, loin des promesses des big data, l’enjeu pour les marques et organisations est de collecter et traiter les données générées par les 1,5 milliard d’internautes et les interpréter en autant de signaux ;
  • Là où il y a seulement quelques années, le comportement des internautes se limitait à des clics, les signaux envoyés sont maintenant beaucoup plus complexes (status update, like, tweet, checkins, photos…) ;
  • Les nombreuses plateformes sociales utilisées par des dizaines / centaines de millions de personnes nous fournissent des informations très précieuses sur notre vie et nos humeurs (Facebook, Twitter, LinkedIn, Spotify, Instagram…) ;Keynote-data
  • La confidentialité n’est pas seulement une préoccupation des Européens, les internautes du monde entier sont concernés par ce que les marques et organisations peuvent faire avec les données personnelles ;
  • Si la masse des données personnelles disponibles a considérablement augmenté, elles demandent néanmoins un effort considérable pour les collecter et les interpréter correctement. Heureusement, les dernières avancées technologiques nous aident dans cette tâche (cloud computing, APIs…) ;
  • Les trois piliers d’une expérience réussie sont les contenus, les données et l’optimisation. Plus précisément des contenus optimisés pour chaque utilisateur grâce aux données ;Keynote-pillars
  • Les pratiques de marketing se sont déplacées d’un focus sur la marque à un focus sur les données qui sont la matière première des marketeurs modernes et ouvrent de nombreuses nouvelles opportunités et de nouvelles pratiques (predictive marketing, web experience management, progressive profiling…).

Pour illustrer ces nouvelles opportunités et disciplines, une première démonstration de Discover, un outil permettant de faire du path analysis et de la segmentation avancée avec de très belles représentations visuelles.

Discover

Autre démonstration avec le tout nouveau Adobe CQ, une solution de web experience management qui combine de la gestion de contenu avec de l’analytics et des outils d’optimisation :

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La solution permet aussi de contrôler plus facilement le rendu d’un site sur les terminaux mobiles. Cette solution peut s’apparenter à un CMS (coutil de gestion de contenu), mais elle propose bien plus, car elle permet de personnaliser et d’enrichir l’expérience des internautes à partir de leur “contexte client” (leur provenance, leur profil…).

Retour sur scène de Brad Rencher pour nous parler de publicité et de ROAS (Return On Ad Spends)  :

  • La solution Adobe Insight  offre de très beaux tableaux de bord et outils de visualisation pour étudier la performance des différents leviers (display, paid search, email, social…) sur les canaux en et hors ligne ;Insight1
  •  La solution de predictive marketingpermet de faire de projections précises pour anticiper la répartition de vos dépenses publicitaires en fonction de vos objectifs et des segments ciblés ;Marketing-Suite_Segments

La session se poursuit avec une présentation des solutions de publishing :

  • La solution de Path Analysis permet de tracker la diffusion de contenus vidéo sur différents supports (web, tablettes, TV connectées…) ;
  • En fonction des données fournies par Audience Manager, il est possible de définir des scénarios de personnalisation reposant sur des segments que l’on peut combiner entre eux.

Les démonstrations se poursuivent avec un focus sur le social marketing :

  • La création de bannières ou de publications se fait au travers d’une interface très intuitive ;Status-update
  • Une interface drag&drop permet également de créer des applications sociales entièrement à la souris pour les publier sur votre page Facebook (ou ailleurs).Social-app

La keynote se termine en beauté avec la visite de Kevin Lynch pour nous parler de la vision d’Adobe sur l’évolution du marché et de leur offre :

  • Les solutions ne sont pertinentes que si elles prennent en compte les terminaux mobiles et s’intègrent avec leur offre de cloud computing (Creative Cloud), il fait référence notamment à la disponibilité de tableaux de bord adaptés aux tablettes (ici une vue des conversations sur Twitter pour un iPad) ;Cloud-dashboard1
  • Le cloud est particulièrement performant pour la gestion des fichiers sources (assets) et le laborieux processus d’approbation.Creative-cloud

Nous terminons donc sur cette vision d’intégration entre les données, le contenu, les outils d’optimisation et les services dans les nuages pour augmenter la réactivité et faciliter la prise de décision.

MàJ : D’autres comptes-rendus ont été publiés : E-commerce et personnalisationDécouverte de la plateforme dédiée aux médias sociaux d’Adobe et Jour 1 (suite et fin).

En route pour Londres et le Adobe Digital Marketing Summit

Demain je prendrais l’Eurostar pour me rendre au Adobe Digital Marketing Summit, l’évènement dédié au marketing digital organisé par Adobe. Un événement similaire a déjà eu lieu en Mars aux États-Unis, mais il est plutôt passé inaperçu. Quel dommage, car ces deux jours de conférences seront intégralement consacrés à parler de marketing digital : Publicité, multicanal, personnalisation, conversion, expérience client, médias sociaux, mobilité, analytics

 

DMS

Comme pour chacun de mes déplacements, je serais sur le pont pour vous faire des retranscriptions des keynotes et des différentes sessions. Par contre, je pense que je répartirais les comptes-rendus sur mes différents blogs en fonction de la thématique : les sessions qui parlent de social marketing sur MediasSociaux.fr, celles qui parlent de mobilité sur TerminauxAlternatifs.fr, celles qui parlent de commerce en ligne sur RichCommerce.fr

Sinon vous pourrez également suivre mes tweets sur mon compte (@fredcavazza) ou à l’aide du tag officiel (#AdobeSummit).

Les géants de l’internet s’affrontent pour imposer leur commerce OS

Celles et ceux qui suivent de près l’actualité du commerce en ligne n’ont pas pu ignorer les récentes annonces des géants de l’internet : rachats, nouveaux produits, améliorations… En à peine deux ans, le paysage de l’internet, et plus particulièrement du commerce en ligne, a radicalement changé. L’enjeu de ces manoeuvres pour les géants de l’internet est de s’imposer comme l’acteur leader en matière de commerce en ligne, ou plutôt en matière de solutions et services en rapport avec le commerce en ligne. Avec cet article, je vous propose de faire le point sur les acteurs à la lutte.

Amazon, Ebay, Adobe et Google à la lutte, IBM et Microsoft à la traîne

Même si l’écosystème du commerce en ligne est composé d’une infinité d’acteurs, je me contenterais de faire un récapitulatif de la situation pour les quatre principaux. Si ces listes ne sont pas exhaustives, merci de me le signaler dans les commentaires.

Commençons avec Amazon, le leader historique du commerce en ligne qui propose les services suivants :

  • Des APIs pour pouvoir exploiter se base de données de produits ;
  • Une série de boutiques thématiques sur les produits de puériculture (Diapers), de soin (Soap), les chaussures (Javari),  les jouets (Yoyo), les produits pour animaux (Wag)…

    Le site de produits d'hygiène d'Amazon
  • Une marketplace pour les “petits” vendeurs et commerçants qui ne veulent pas ouvrir leur propre boutique en ligne, de même que l’offre logistique qui va avec ;
  • Amazon Checkout, une solution de paiement déportée pour les marchants, mais aussi pour les clients (Amazon Payments) ;

    La solution de paiement d'Amazon
  • EC2, une offre de cloud computing très robuste pour acheter de la ressource informatique à prix très compétitif ;
  • La gamme Kindle de e-readers et tablette pour distribuer (commercialiser) des contenus numériques.

Poursuivons avec Ebay, autre acteur historique qui propose lui aussi une large offre de services au travers de sa plateforme x.commerce :

  • Une gigantesque marketplace ouverte aux particuliers et aux pros (ainsi que des APIs pour l’exploiter), des portails comme Shopping et des sites verticaux comme Automobile.fr ou Half ;

    Le portail de vente d'automobiles d'occasion de Ebay
  • Paypal, la solution de paiement ainsi que son offre Paypal Express Checkout pour les e-commerçants ;
  • GSI et Magento, deux fournisseurs de solutions de création de boutique en ligne et de délégation ;

    La solution de commerce en ligne Magento
  • Hunch, un moteur de recommandations reposant sur le principe de graphe d’intérêt, de même que d’autres startups rachetées ces derniers mois comme RedLaser (application mobile pour scanner les codes barre) ou Milo et Where (shopping local).

    Le moteur de recommandations Hunch

Changeons d’univers avec Adobe qui propose également un certain nombre de choses :

  • Scene7, des briques technologiques pour valoriser et personnaliser vos produits ;
  • Omniture, un fournisseur de nombreuses solutions allant de l’analyse d’audience au ciblage comportemental ;

    L'offre Omniture d'Adobe
  • Business Catalyst, la solution de création et d’hébergement de boutiques en ligne.

    La solution de commerce en ligne Business Catalyst

Terminons avec Google et ses très nombreux services :

Face à cette pléthore de services, des éditeurs comme IBM, Microsoft, Vignette ou ATG font pâle figure (euphémisme). Certes, il existe toujours une infinité d’acteurs encore indépendants (dont Prestashop, notre fierté nationale), mais la comparaison est tout de même difficilement soutenable face à quatre acteurs leaders cités plus haut.

Un enjeu d’intégration

Les e-commerçants ont à leur disposition un ensemble de services et de briques fonctionnelles / techniques pour faire tourner leur boutique et gérer le quotidien. Je pense ne pas me tromper en disant que l’important n’est pas de choisir les briques les plus performantes, mais de disposer d’une plateforme cohérente qui puisse faciliter le quotidien des e-commerçants plutôt que leur compliquer.

Mon raisonnement repose sur le postulat suivant : mettre en place et exploiter une boutique en ligne implique la prise en charge d’un grand nombre de tâches de base (sourcing, gestion de la gamme, animation commerciale, logistique, relation client…). Plus vous passer du temps sur les interfaces de gestion des briques technologiques, et moins il vous en reste pour assurer ces fameuses tâches de base. D’où l’intérêt d’opter pour des solutions intégrées qui proposent une interface unique, ou du moins qui limite le nombre d’interfaces. Il existe des offres d’hébergement de boutique en ligne comme Oxalis, 42Stores… qui vous promettent l’interface unique, mais pour moi l’intégration la plus poussée était atteinte avec l’offre de GoodBarry (qui a depuis été fondue dans Business Catalyst).

L’enjeu pour les géants de l’internet va donc être d’intégrer le plus grand nombre de briques et services possibles sur leur plateforme pour “verrouiller” les e-commerçants et de leur proposer un maximum de prestations payantes. Je ne me risquerais pas à commenter la pertinence de telle ou telle offre, je constate simplement que les pièces sont en train d’être mises en place sur les échiquiers de chacun pour imposer sa plateforme comme le commerce OS de référence.

Le marché est déjà ultracompétitif sur le web, nul doute que les places les plus intéressantes sont à prendre sur les canaux alternatifs (médias sociaux, mobiles…). Et à ce petit jeu là, l’acteur le mieux placé est… heu… c’est qui déjà ?