En à peine 5 ans, le paysage de l’internet a été complètement transformé. Ça, vous le saviez déjà. Si l’internet mobile est un sujet qui a commencé à émerger au siècle dernier, c’est bel et bien le lancement de l’iPhone en 2007 qui a été le point de départ d’une authentique révolution industrielle, culturelle et commerciale. Du fait de la prime au premier entrant, la domination d’Apple sur cette période est incontestable et écrasante : la qualité de fabrication, la simplicité d’usage et la maturité de l’écosystème iTunes ont littéralement anesthésié les géants de la mobilité (Nokia, Blackberry, Sony…) qui ne s’en sont toujours pas remis.
Nous sommes maintenant presque en 2013, et force est de constater que la machine à innover d’Apple est à bout de souffle : iPad mini, la fin du miracle ? Incroyablement inspiré et terriblement efficace, le rouleau compresseur de Cupertino s’est maintenant enlisé dans des cycles d’itérations technologiques insipides et dans une recherche de la rentabilité ne souffrant d’aucune pudeur. La complexification de la gamme iPhone / iPad et les nouveaux lightning connectors (qui rendent les derniers modèles incompatibles avec les accessoires précédents) sont les preuves les plus flagrantes de la nouvelle politique de “conception orientée rentabilité” adoptée par Apple.
Loin de moi l’idée de remettre en cause la réussite de ce hold’up industriel, car il a été magistralement exécuté. Mais si vous regardez en détail ce qui a été annoncé lors de la dernière keynote (et même des précédentes), il n’y a plus vraiment d’innovation, simplement une course à l’armement pour des processeurs toujours plus puissants et des écrans à la résolution toujours plus fine. Si cette stratégie commerciale a bien fonctionné jusqu’à présent, elle ne fait plus de miracle et de nombreuses critiques fort bien argumentées commencent à se faire entendre : 5 Reasons You Shouldn’t Buy An iPad Mini et Dear Apple: I’m Leaving You.
Le problème ne vient pas de la qualité des produits, car elle reste globalement supérieure à la concurrence, mais au prix. Un iPhone 5 coûte jusqu’à 850 €, tandis qu’il faudra compter plus de 400 € pour iPad Mini, là où la tablette concurrente de Google est affichée à 200 €. Formulé autrement : l’écart de prix entre les produits mobiles Apple et la concurrence n’est plus justifié, car si l’iPhone et l’iPad sont encore deux fois meilleurs, ils sont 3 à 4 fois plus chers. Plus inquiétant encore : s’il aura fallu 5 ans à Google et Microsoft pour mettre au point des offres alternatives à peu près crédibles, ils sont en train de s’implanter durablement sur des créneaux où Apple ne peut / veut pas lutter.
À l’échelle de temps de l’internet, 5 ans représentent une éternité. C’est pourtant ce qu’il aura fallu à Google et Microsoft pour reprendre le leadership sur la partie matériel, un domaine qu’ils avaient délaissé au profit de constructeurs dont les cycles produits n’étaient plus du tout en phase avec le niveau d’exigences du marché (revu à la hausse grâce ou à cause des produits Apple).
Une nouvelle tablette Surface et un Windows 8 unifié pour Microsoft
J’imagine que vous avez dû entendre et lire tout un tas de choses sur la décennie perdue par Microsoft. Pourtant, la firme de Redmond n’a pas ménagé sa peine pour se remettre en course et tourner la page de ses succès passés avec les ordinateurs individuels : Microsoft prépare l’après-PC avec sa tablette Surface. La tablette hybride Surface est donc la partie visible du nouveau Microsoft, une firme high-tech qui envisage maintenant l’outil informatique dans toute sa diversité : ordinateurs fixes, tablettes, smartphones, objets connectés…
Au coeur de cette révolution, il y a bien évidemment la toute dernière version de Windows, sortie il y a quelques semaines. Les changements y sont nombreux, notamment au niveau de l’interface, faisant ainsi grogner les utilisateurs n’aimant pas trop être bousculés dans leurs habitudes. S’il est encore tôt pour dire que cette huitième version de Windows est une réussite ou non, l’essentiel du travail semble avoir été fait en arrière-plan pour mettre au point un écosystème cohérent et partagé entre différents terminaux. Windows 8 s’accompagne ainsi de la sortie de Windows Phone 8, qui partage le même noyau (kernel en anglais). Je ne suis pas un spécialiste, mais les observateurs avertis s’accordent à dire que c’est un authentique tour de force, car ces deux OS proviennent de branches complètement différentes.
Si la Surface est le nouveau vaisseau amiral de la marque, avec un positionnement à mi-chemin entre tablette et ultrabook, la ligne de smartphones n’est pas en reste grâce à un partenariat très fort avec Nokia et d’autres constructeurs comme HTC pour proposer des machines très abouties.
Si aujourd’hui Microsoft ne bénéficie pas de la même aura qu’Apple quand il est question de smartphones ou de tablettes, la firme de Redmond s’est donné les moyens de repartir sur des bases saines pour préparer une riposte d’envergure. Et c’est bien là où la domination d’Apple est en train de s’effriter : la marque à la pomme a investi tellement d’énergie dans le maintien de l’intégrité de son écosystème pour verrouiller les bénéfices, qu’ils se retrouvent avec deux systèmes d’exploitation incompatibles (iOS et Mac OS) là où Microsoft semble avoir réunifié les siens (Windows et Windows Phone). Est-ce un problème dans l’immédiat pour Apple ? Non pas du tout. Est-ce un problème à horizon de 10 ans ? Oui tout à fait, car le processus de transformation du marché (usages et attentes) n’en est qu’à ses débuts.
Android, Now et gamme Nexus élargie pour Google
Concernant Google, une énergie considérable a été investie pour faire évoluer rapidement Android et pour sortir une gamme d’appareils mobiles performants : Nexus: The best of Google, now in three sizes. Si la prise de parts de marché des smartphones tournant sous Android a été pour le moins chaotique, les équipes de Google sont bien décidées à ne pas reproduire les erreurs du passé et se sont associés avec les plus grands constructeurs pour proposer trois produits de référence : les Nexus 4, 7 et 10 pouces. L’approche de Google n’est pas de proposer les produits aux caractéristiques techniques les plus avant-gardistes, mais de sortir des terminaux au rapport qualité imbattable. De ce point de vue là, la Nexus 7 proposée à 200 € est une réussite flamboyante.
Outre la maîtrise du hardware et du software, Google semble mettre les bouchées doubles pour séduire les développeurs et faire de Google Play l’écosystème de référence pour les contenus numériques (applications, jeux, films, musique…).
Les ambitions de Google en matière de mobilité ne datent pas d’hier (Eric Schmidt les avaient déjà dévoilées en 2005), mais il leur a fallu un peu de temps pour recruter les bonnes personnes et synchroniser les équipes : Inside Android’s next wave: Building the Nexus 4, Nexus 10, and Android 4.2. Android est maintenant un rouleau compresseur lancé à pleine vitesse dont la maturité impressionne. Mais les efforts de Google ne s’arrêtent pas là, car leur plan d’ensemble ne s’arrête pas qu’aux terminaux. L’ambition de Google est de reprendre le leadership sur le hardware (la gamme Nexus), le software (Android), la place de marché (Play) et de lier le tout à l’écosystème Google (Google Now: behind the predictive future of search).
Google Now est donc au coeur de la révolution de Google, celle qui va faire basculer Google dans le XXIème siècle, la révolution du web sémantique (Knowledge Graph), des médias sociaux (Google+), des contenus numériques (YouTube, Music…), du cloud grand public (Drive, Chromebook) et de l’informatique d’entreprise (Apps).
Là encore, il a fallu un peu de temps aux différentes équipes de Google pour s’organiser et se synchroniser, mais les différentes pièces du puzzle s’assemblent beaucoup mieux maintenant. Et pendant ce temps-là, que fait Apple ? Il facture 30 € l’adaptateur de son nouveau système de câble (lighting connector). Une “stratégie” très rentable à court terme, mais qui ne les aidera pas à basculer dans le prochain paradigme des outils informatiques et de communication.
Lightning connectors et un iTunes vieillissant pour Apple
Comme précisé plus haut, Apple n’est pas vraiment en danger pour le moment, surtout au regard de ses parts de marché. Par contre, la marque à la pomme se retrouve maintenant dans une situation délicate avec deux OS parfaitement incompatibles et un écosystème qui repose sur une aberration anachronique : iTunes. L’empire d’Apple et ses revenus sont en effet issus d’un écosystème régi par un logiciel vieillissant. Lourd, fermé, extrêmement contraignant… iTunes est le boulet dont Apple va avoir le plus grand mal à se débarrasser. De nombreuses lacunes liées à iTunes n’ont toujours pas été résolues, notamment son incompatibilité avec le monde de l’entreprise ou la gestion catastrophique des utilisateurs multiples. Les efforts faits par Google et Microsoft pour livrer leur OS respectif avec un mode “enfant” sont ainsi un bel exemple des problèmes qu’Apple devra résoudre pour ne pas accélérer la perte de parts de marché.
Si je ne peux que reconnaitre l’excellence de la fabrication des produits Apple (iPhone 5, Macbook…), sont-ils réellement compatibles à grande échelle avec une économie en crise ? La concurrence occidentale (Google, Microsoft, Amazon…) et asiatique (Samsung, Asus, HTC, ZTE…) finira nécessairement par mettre à mal une société qui s’apprête à relever un nouveau défi (l’Apple TV).
Ceci étant dit, à quel risque Apple s’expose-t-il : une forte perte de parts de marché ? Soit, mais Apple a toujours été une marque de niche. Je considère ainsi le succès auprès du grand public de l’iPhone ou de l’iPad plus comme des accidents industriels qu’autre chose. La concurrence s’est maintenant remise en ordre de bataille pour reprendre les parts de marché qu’elle n’aurait jamais dû perdre. Une fois cette bataille livrée, il ne restera à Apple “que” 20 à 25% de parts de marché, soit sa zone de confort.
Nous sommes donc en train d’assister à la fin de la période de domination d’Apple. Une période qui leur aura permis d’engranger des dizaines de milliards de dollars de bénéfices. Une manne dont ils auront bien besoin pour opérer leur révolution et rattraper un retard en train de se former sur des chantiers de fond que Microsoft et Google sont en train de résoudre : fusion des OS, basculement des services dans les nuages, mise en place d’offres cohérentes pour les entreprises…
Les prochains mois vont être décisifs pour savoir si ce nouvel élan initié par Google et Microsoft leur permettra de développer des leviers concurrentiels suffisamment puissants pour convaincre les marchés grand public et d’entreprise. En attendant, je vais être particulièrement attentif à la nouvelle version majeure d’iTunes attendue pour les prochaines semaines…
Je tiens à préciser que je suis client Apple de longue date et qu’à ce titre je me réserve le droit de critiquer ouvertement et vertement cette nouvelle politique axée sur la rentabilité qui me donne envie de vomir.
Moi aussi client Apple de longue date (premier ordinateur: Apple IIe), je suis globalement en accord avec le contenu de cet article.
Je considère cependant que rien n’est encore gagné pour Microsoft… certes leur stratégie semble cohérente à long terme, et ils réussiront probablement à grignoter enfin des parts de marché sur la mobilité, mais je reste sceptique en ce qui concerne le succès à court terme de Windows 8. Je gagerai plutôt pour un basculement plus rapide que prévu vers un OS moins hybride…
Un article tres pessimiste a mon humble avis, concernant Apple et son retard. Notamment au sujet de la fusion des OS. Les 2 dernieres MAJ plus que legeres sur OS X et sur iOS sont pour moi une preuve que quelque chose se trame au fond, la, derriere. Les investissements colossaux pour les datacenters iCloud en sont une autre. C’est simple : je parie qu’Apple va s’orienter vers le dematerialise. Apple a habitue ses utilisateurs a etre 100% du temps connecte, je verrais bien une sorte de fusion complete du desktop/laptop et du mobile au sein du Cloud. Ceux qui travaillent sur des machines accessibles n’importe ou avec Terminal Server comprendront mieux ce que je veux dire.
Du moins, j’ose esperer quelque chose de ce genre, quelque chose de grand, une revolution comme Apple a su le faire. Reste a voir combien de temps cela prendra, Apple a la chance d’avoir une base fidele, tenue notamment par tout l’argent depense dans les differents Store. Mais il ne faudra pas trop tarder.
De mon cote, je compte bien remplacer mon 3GS vieillissant par un Galaxy S3, histoire de voir :) Car c’est finalement la bonne partie de l’histoire, la concurrence a passe la seconde et ca commence a en jeter pas mal.
Je trouve votre analyse globalement très bonne. En revanche je ne pense pas qu’il soit souhaitable pour Apple de fusionner leur ecosystème IOS et OSX, car il s’adresse à deux publiques bien distincts. Microsoft prend ce pari de la fusion et je trouve cela bien risqué et qu’il vont perdre le monde de l’entreprise dans la course. En effet je pense que dans l’avenir le marché de l’informatique va se segmenter en deux parties: Le grand public qui utilise majoritairement les outils informatique pour consommer de l’informations (news, web, musiques, livres, mails, videos…) et les professionnels qui l’utilisent pour en créer. Hors les interfaces que propose windows 8 sont designer pour la consommation (limitation du multitache, tout tactile, tuiles permettant l’accès rapide aux informations).
En revanche contrairement à ce que vous expliquer “Windows 8 s’accompagne ainsi de la sortie de Windows Phone 8, qui partage le même noyau (kernel en anglais)”, le noyau ne garanti pas la cohérence des systèmes, ainsi une application développer pour windows 8 RT, ne sera pas compatible windows 8 et encore moins windows phone 8.(http://www.cnetfrance.fr/news/windows-8-et-windows-8-rt-ne-feront-pas-tourner-les-memes-logiciels-39783665.htm) En revanche la cohérence des interfaces graphiques permettra plus facilement aux utilisateurs de windows 8 de passer a windows phone 8. Mais pour le développer il faudra développer sur les 3 systèmes d’exploitations windows. IOS et OSX partage aussi le même kernel (Unix, FreeBSD et cocoa pour la partie graphique).
Et pour finir je pense que la situation d’Apple en leader est artificiel, elle résulte du retard que les concurrents ont pris sur le marché du tactile, comme dans le monde de l’ordinateur personnel les prix élevé des produits de le firme de cubertino vont faciliter l’émergence de la concurrence notamment dans les pays émergents. Apple est à l’informatique, ce qu’est Louis Vuitton à l’économie vestimentaire ou Porsche à l’automobile, leurs produits sont très bon mais leur publique est très ciblé. Quantité/Qualité (et marge très haute) Apple ne peut pas faire du low cost comme Asus ou Samsung, le public ne comprendra pas.
J’ai un mac book pro et actuellement je ne l’échangerais pour rien au monde car je trouve que Mac OSX m’a fait gagné en productivité comme aucun os (j’ai tourné sous windows pendant 10 ans et sous linux pendant 5 ans). En revanche j’ai très rapidement troqué mon iphone pour un téléphone Android et une tablette Android, leur système correspondant le mieux à mon usage en mobilité. Je pense donc avoir un avis objectif et je suis développeur d’application mobile Android, Ios.
@ Skeddio > Comme le dit beaucoup de monde dans la blogosphère : Microsof mérite une victoire avec Windows 8, mais cela sera-t-il suffisant ? Rien n’est sûr…
@ Pierre > Tout à fait, le cloud est la clé de cette fusion ou du moins le point de jonction. Sauf que… qui est Apple en matière de cloud face à Google, Microsoft ou… Amazon ? Je veux bien croire qu’Apple bénéficie de moyens considérables, mais Android et Play sont déjà dans les nuages, alors qu’iTunes est toujours un bon gros logiciel dégueulasse (et je reste poli). Si la révolution passe par le cloud, Apple est déjà de retard.
@ Ghostwan > Oui effectivement j’avais oublié cette infâme histoire de Windows RT (les vieilles habitudes ont la vie dure chez Microsoft). Tout à fait d’accord également sur le fait que l’avance d’Apple était relative (elle était dû en partie au retard des autres). Moi non plus, je ne suis pas prêt à abandonner mon Macbook Air, par contre, je ne serais pas aussi formel quand à la segmentation du marché : il y a les utilisateurs qui consomment et ceux qui produisent, aussi bien dans le grand public qu’en entreprise. Une très grande partie des employés n’ont ainsi pas forcément besoin d’une machine capable de faire tourner Photoshop, les Chromebox sont pour moi une solution idéale pour bénéficier d’un parc informatique léger, flexible et compétitif. Idem pour les étudiants.
@ Frédéric
Merci d’avoir cité mon article sur la sortie de l’iPad mini.
L’analyse des différents OS est clef pour comprendre le futur.
A mon avis, les démarches d’Apple et de Google, qui consistent à proposer deux OS différents pour tablettes et smartphones (iOS et Android) et pour ordinateurs portables (MacOS et ChromeOS) sont beaucoup plus efficaces que celle de Microsoft.
Microsoft propose en fait 3 OS très différents : Windows 8 pro pour les PC classiques et les tablettes Intel, Windows 8 RT pour les tablettes ARM et Windows Phone 8 pour les smartphones.
Les utilisateurs vont très vite comprendre que ces OS sont différents, et je prendrai un seul exemple : aucune application écrite pour les Windows antérieurs, XP ou 7 ne fonctionne sur Windows 8 RT ! Il faut tout réécrire, ce que vient de faire Microsoft en proposant une version d’Office, Office 2013 RT pour sa tablette Surface, mais c’est une version simplifiée et différente de celle que nous connaissons tous.
J’ai donc écrit un autre texte sur cette problématique des multiples Windows, mais qui ne concerne que le monde des entreprises et pas le grand public :
http://nauges.typepad.com/my_weblog/2012/10/windows-dans-les-entreprises-7-ou-8-ou-8-rt-ou-.html
Les choix vont devenir de plus en plus difficiles dans les mois et les années qui viennent…
Aucune mention de lecosysteme Amazon ? Il me semble pourtant aussi prometteur avec une demarche initiee a partir du contenu
Merci @Fred pour cette article. Toujours aussi intéressant.
Commentaires vraiment intéressants aussi, je suis d’accord avec la remarque de @Pierre et en partie ta réponse de : Apple est pour le “no CD” (/no support externe) et par extension promoteur des solutions de Cloud. Certes ils ne sont ni précurseurs ni particulièrement bien placés mais je pense qu’ils sont profondément dans la “culture” du Cloud.
La tendance, ces derniers mois, de mise en avant et développement des services icloud (Mes dernières installations et MAJ ont été réalisées sans iTunes), ainsi que le lancement de l’application “podcast” en stand alone, illustre à mon sens la “prise de conscience” d’Apple.
Dans le même ordre d’idée, leur 2 OS ne sont peut être pas 100% compatibles mais les interactions (encore une fois au travers d’icloud) sont de plus en plus nombreuses, efficaces et à mon sens, utiles !
Les mois à venir seront clairement décisifs quand à la structuration de l’écosystème, les télés connectées aidant, ainsi que la multiplication des solutions mobiles, capteurs en tout genre : domotique, quantified self, big data.
Et comme le point clef c’est le Cloud et les applications je pense que Google est largement devant. Apple a chuté sur Mal et montré son retard dans la capture d’information qui rend possible les services. Microsoft va certainement aussi accélérer avec Azure et sa convergence des accès en ligne fixe/tablette.
Le titre de l’article pourrait être comment Apple pourra rattraper son retard. Ceci n’empêche pas que ce soit une machine a cash, mais elle n’est plus technologique
Article très intéressant, très bonne analyse. On pourra également ajouter à l’histoire la surprise générale de l’annonce de l’iPad 4 qui remplace la 3eme génération seulement 7 mois après ! Une première puisque la marque à la pomme nous a habitué à un cycle de 12 mois pour le renouvellement de ses produits, de nombreuses personnes ont été un peu déçus et dégoutés après avoir investi 489€ dans un iPad 3… Il y a fort à parier que l’iPad mini sortira dans une version 2 d’ici le mois de mars avec un écran Retina et un processeur A5X ou A6X…
Pour Windows RT, effectivement il faut tout reconstruire de zéro, l’écosystème est presque vide par rapport à ce que nous connaissons des précédemment système. Sauf que sauf cas expcetionnel, les nouvelles applications « Metro » (même si ce n’est plus le nom que Microsoft lui donne) crées pour Windows 8 (version Standard ou Pro) seront également compatible avec Windows RT sur le marché d’application : Windows Store ! Cela fonctionne également dans le sens inverse : les nouvelles applications conçues pour Windows RT (ARM) seront compatible avec le parc classique de PC (x86). Bien évidemment il y aura toujours des exceptions, à ce moment là, la fiche de l’app. renverra tout simplement sur le site de l’éditeur (dans le cas où vous ne pourriez pas l’installer sur votre tablette).
Tout ça pour dire que je pense que l’écosystème de Microsoft va se mettre en place très rapidement et qu’il y a une grosse carte à jouer au niveau des tablettes. Je rajouterais que pour le marché professionnel contrairement à ce qui a été dit, je pense que Windows 8 ne posera pas plus de problème que ça, doit-je vous rappeler que le « Bureau » prend à présent la forme d’une application et que vous retomber sur un environnement Windows 7 maitrisé par tous ? Sur lequel vous pouvez installer des applications traditionnelles (les fameux .exe) à condition d’être sur un processeur x86 (Intel ou AMD) bien entendu.
Cordialement,
Mickael pour http://www.comparatif-tablette.net
OK donc le consensus semble être le suivant : Puisque le cloud est la clé de la mobilité sous toutes ses formes (pas seulement smartphone), Google a pris de l’avance sur Apple qui tente de ne pas se faire larguer mais se concentre trop sur le grand public, contrairement à Microsoft que l’on aimerait bien voir revenir en force mais qui peine à trouver un bon positionnement pour ses offres. C’est ça ?
Bonjour Frédéric,
Je suis tout à fait en phase avec cette analyse. J’en ai publié une moi même sur Rue89 le mois dernier et sur mon blog:
http://www.rue89.com/2012/10/08/clients-captifs-et-innovation-coincee-pourquoi-apple-peut-decliner-235994
http://www.1min30.com/strategie-marketing/le-declin-annonce-dapple/
Au plaisir d’en discuter à l’occasion,
Bien cordialement,
Gabriel Dabi-Schwebel
Agence d’Inbound Marketing 1min30
http://www.1min30.com
“des offres alternatives à peut prêt crédibles”… aie!, “à peu près” plutôt . Pourtant vous n’êtes pas de la génération texto, non?
Sinon article très intéressant, merci.
“Je considère ainsi le succès auprès du grand public de l’iPhone ou de l’iPad plus comme des accidents industriels qu’autre chose.” C’est gros mais avec le recul ça se défend. La question est la suivante : n’ont-ils pas pris goût à ce succès grand public ?
@ Fred V. > C’est corrigé, merci.
@ Jean-François Rochas > Ce ne sont pas tant les équipes que les actionnaires d’Apple qui ont pris goût à ces écrasantes parts de marché. Peut-être sont-ils très pressant et face au vide créé par le décès de Steves Jobs, la nouvelle direction ne fait qu’exécuter cette recherche de profits maximum.
Ok avec tout ça mais le déclin doit avant tout s’analyser avec le prisme de la satisfaction client (et pas celle des geeks peu nombreux). Et là pas sûr qu’on soit dans ce cas de figure. En tous cas parents, amis, collègues que des utilisateurs plus que jamais satisfaits autour de moi. Personne sur le départ et beaucoup de nouveaux dans le club.
Bonjour,
Je trouve qu’il manque un angle de vision dans votre analyse. Comme beaucoup, vous comparez les prix des nexus (4 ou 7) aux prix des iPhones (ou iPad mini). A mon sens, les prix des produits Nexus va surtout avoir un impact sur le marché des produits Android. Pour ces derniers, on peux réellement faire une comparaison point par point. Dans les smartphones android haut de gamme, y a t’il un équivalent du Nexus 4 en terme de prix? Il serait intéressant de sonder les constructeurs android, car a part Samsung, ils font tous la grise mine en ce moment. Si le nexus 4 donne une bouffée d’air à LG, c’est en faisant de l’ombre à ses autre produits: qui va acheter un optimus G à 600€ alors que le nexus 4 est à partir de 300€?
Parmi Apple, Google et Microsoft qui fait de l’argent ?
Apple qui s’accapare combien des revenus ?…
Microsoft va subventionner ses tablettes pendant des années.
Google ne gagne rien, ils vendent aussi la pub sur iOS.
Chez les constructeurs, Samsung a encore des produits innovants mais si Google met sur le marché des téléphones à la moitié du prix des Galaxy, ça ne va pas durer.
Je ne sais pas ce que cherche Google à vouloir détruire la valeur des produits fabtriqués par des soit-disant partenaires.