Les jeux en ligne seront la grosse tendance de l’année 2008. Mais qui dit “jeux en ligne“, dit “trouver des joueurs“. Et c’est là où ça coince car les éditeurs de plateformes sociales basées sur le jeux sont confrontés à un choix très complexe : développer un jeu qui tourne sur le bureau et l’associer à une plateforme sociale ; ou se limiter à la fenêtre du navigateur et miser sur la dynamique communautaire.
RIA + Jeux en ligne = Rich Internet Games
Donc si je résumé : sophistication vs. universalité. Et s’il existait une solution intermédiaire ? Une solution qui permettrait de faire tourner des jeux en ligne très sophistiqués dans la fenêtre du navigateur… et bien figurez-vous que c’est le pari que Unity3D tente de relever avec un concept proche du Rich Internet Game.
Mon raisonnement est le suivant : puisque le partage de musiques, de photos et de vidéos sont des créneaux saturés, il faut fournir un autre type de contenu aux internautes pour pouvoir acquérir des parts d’audience. Audience qui pourra par la suite être fidélisée puis monétisée.
Mais le problème est le suivant : il existe déjà des portails de mini-jeux en ligne (les fameux casual games) : Shockwave, Pogo, Cafe… Il va donc falloir apporter un bien meilleur gameplay aux internautes pour les recruter. C’est donc là que le Unity Web Player rentre en scène : un plug-in d’à peine 3Mo (quelques secondes de téléchargement) qui s’installe à chaud (sans avoir besoin de redémarrer votre navigateur). Ce plug-in est particulièrement intéressant car il propose un moteur de rendu 3D très satisfaisant et surtout un modèle physique d’un réalisme saisissant. Jugez plutôt avec cette petite vidéo d’une démonstration technique (Room of Shadows) où je m’amuse à tout casser dans ce salon :
Ce qui surprend dans cette vidéo c’est la qualité du rendu, le jeu des ombres et surtout le réalisme de ces chaises qui rebondissent et s’entrechoquent. En extrapolant, on est en droit de se dire que le potentiel de cette technologie est énorme, surtout si on la compare à d’autres réalisations qui n’exploitent “que” Flash comme UltraKillz (un jeux de tir en ligne).
Plus de réalisme pour les annonceurs
C’est avant tout dans une optique marchande que les implications de ces RIG (Rich Internet Games) sont les plus intéressantes :
Des produits et des environnements mieux restitués, à l’exemple de World Golf Tour :
Il s’agit d’un jeu de golf entièrement en Flash qui utilise de vraies photos pour modéliser les parcours de golf (6 mois de travail pour un parcours à raison de plusieurs personnes). Le rendu est quasi photo-réaliste… tout comme le rendu des équipements et des fringues (à vendre) ainsi que des parcours (l’abonnement en ligne est pour bientôt).
Car c’est bien de cela dont il est question : de véritables catalogues 3D photo-réalistes sur lesquels les internautes passent des heures à jouer et à sociabiliser. Certains n’hésitent pas à décrire ce jeu comme le World of Warcraft des grands. Plus d’infos ici : Online Golf With Flash – Warning Highly Addictive.
Les Rich Internet Games permettent également de créer des univers plus riches au sein desquels les internautes seraient mieux disposés à “investir” de l’argent dans le look de leur avatar ou dans la déco de leur appartement. Appliquez donc ce principe à des pseudo-univers virtuels comme SmallWorld et vous démultipliez les dépenses moyennes par utilisateurs :
Plus d’infos sur ce service ici : Smallworld: The coolest Flex application I’ve ever seen.
Est-ce du jeu ou du business ?
Les deux mon capitaine ! Encore une fois, n’allez pas vous imaginer que ces technologies et services ne sont là que pour vous distraire. Il est ici question de gros sous, de captation de part d’audience, de création de communautés en ligne, de monétisation de l’audience, de placement de produits…
Je maintiens ce que j’avais annoncé dans mes prédictions 2008 : le jeu en ligne sera le levier de croissance des prochaines années. Les Rich Internet Games sont une première piste à explorer, mais il existe d’autres filons quasi-vierges : Rich Desktop Games, User-Generated Games…
Je ne peux que vous encourager à observer de près ce créneau et à vous préparer à un nouveau mode de communication et d’interaction avec les internautes (joueurs ?). A suivre…
Perso, j’imagine bien une percée du jeu dans les entreprises, de ce côté là, l’immersion apportée par la 3D ouvre pas mal de possibilité.
L’utilisation dans le player permet en outre, un déploiement rapide sur des clients légers, ce qui interesse particulièrement les entreprises.
Très intéressant article et technologie bluffante. A voir et à tester.
Je voudrais rebondir sur le User Generated Games en connaissance de cause car ma société édite le site http://www.ugenGames.com
Nous croyons en effet que tous les outils simples permettant de créer et personnaliser des jeux vont dans le bon sens pour l’industrie du jeu.
ugenGames propose aux développeurs de poster leur jeux Flash en indiquant simplement à l’intérieur les objets qui seront personnalisables par les joueurs.
Ainsi, les utilisateurs de ugenGames peuvent-ils jouer mais aussi personnaliser les jeux avec des graphiques et sons issus de leur ordinateurs (fichier, webcam) mais aussi du web.
La créativité des uns sert les autres. Résultat en quelques mois, plus de 1200 jeux créés et des centaines de milliers de parties jouées. La communauté grossit
de jour en jour.
Cerise sur le gâteau, la plupart de ces jeux sont aussi pour les mobiles grâce à la technolgie Flash Lite. La convergence en plus donc !
Nous y croyons forts et serait heureux d’entendre vos réactions.
j’ai été faire un tour sur http://www.ugenGames.com et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ne se uGen pas beaucoup. C’est un pillage tous azimuts (jeux, images, etc). Globalement la qualité est très faible et je pense que les problèmes de droits ou de propriété intellectuelle sont autrement plus graves que dans YouTube. Mettre un clip original sur YouTube c’est déja interdit mais là faire un jeu où il s’agit d’exploser la tête de Mario c’est carrément le degré au-dessus.
En résumé je dirais que c’est un peu le règne du grand n’importe quoi!
aidez moi