J’étais le mois dernier invité à Montréal pour donner une conférence sur l’avenir du web (le support est disponible ici : A quoi ressemblera le web de demain). Un sujet périlleux, car il est toujours difficile de faire le bon dosage entre anticipation (les tendances qui vont se concrétiser l’année prochaine) et futurologie (ce que nous devions être en mesure de faire dans 10 ans si le rythme d’innovation se poursuit). Je me suis tout de même prêté volontiers à cet exercice de style, car les ingrédients du web de demain sont déjà là. Comprenez par là qu’en décortiquant les bons signaux, vous pouvez avoir une vision assez fiable de ce à quoi vont ressembler les usages en 2015.
Du web 1.0 au web 3.0
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en 10 ans, tout à changé… ou pas ! Si vous regardez dans le détail l’offre de deux piliers du web comme Amazon et Ebay, vous vous rendrez compte que les fondamentaux sont les mêmes. Certes, vous pourriez me dire qu’avec Facebook et Twitter nous sommes rentrés de plein fouet dans la révolution digitale, celle qui renverse les dictateurs et génère des centaines de milliards de dollars, mais vous pourriez aussi reconnaitre que la transformation du web s’apparente plus à un enrichissement. Comprenez par là que de nouveaux usages se développent, mais qu’ils se cumulent avec les anciens, du moins pour le grand public.
Je pense ne pas me tromper en disant que l’histoire du web s’écrit par cycles de 5 ans marqués par la domination d’acteurs sur-puissants. Les années 2000 ont ainsi été dominées par les portails (Yahoo, MSN, AOL…) qui concentraient l’audience avec une offre exhaustive de contenus et de services. Les années 2005 ont été marquées par la domination des moteurs de recherche et en particulier de Google avec plus de 80% de parts de marché (et un écosystème très dense qui vivait et vit encore des mots-clés). Les années 2010, dans lesquels nous nous trouvons, sont marquées par la domination des plateformes sociales et notamment de Facebook qui s’impose comme le poids lourd incontesté de sa catégorie avec 750 millions d’utilisateurs (cf. Rétrospective sur les 3 dernières années de Facebook).
Puisque nous évoquons l’histoire de l’évolution du web, impossible de faire l’impasse sur les grands stades d’évolution (aussi bien technologiques que d’usages) :
- Le web 1.0 était surtout centré sur les documents, il a vu se généraliser des outils comme l’email, des acteurs comme les portails de contenu ainsi que le commerce en ligne ;
- Le web 2.0 est centré sur les utilisateurs, il se caractérise par la généralisation des réseaux sociaux, l’avènement des contenus générés par les utilisateurs, les pratiques de social shopping et de nombreuses innovations autour des API et mashups ;
- Le web squared sera centré sur les données, l’information y circule en temps-réel, les données sont agrégées dans des écosystèmes, qui sont rattachés à tous types d’objets (ombres informationnelles) et générées de façon mécanique (metadonnées implicites) ;
- Le web 3.0 est encore un concept abstrait, mais on anticipe déjà des usages assistés par des agents intelligents qui exploiteront des contenus sémantiques, où les objets seront communicant et l’information pervasive (accessible depuis n’importe où).

J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer sur ces différents stades d’évolution, donc je vous propose de nous intéresser aux facteurs qui vont accélérer la migration d’un stade à un autre.
Quatre leviers d’innovation stimulant de nombreuses pratiques disruptives
Les dernières années ont été riches en bouleversements et transformation des usages. Ces transformations ont été favorisées par de nombreux facteurs, mais il est possible d’identifier quatre leviers d’innovations qui ont bouleversé la façon dont l’information est véhiculée, dont nous consommons des contenus et services, dans nos habitudes d’achats, dans notre façon de collaborer :
- La mobilité. Les chiffres sont éloquents : 5 milliards de téléphones mobiles, 400 M de smartphones, 40 millions de touchbooks. Les terminaux mobiles prennent une place toujours plus importante dans notre quotidien et vont bientôt dépasser les ordinateurs traditionnels. Non seulement ils nous permettent d’être connectés en permanence, mais ils nous montrent également une autre façon d’appréhender l’outil informatique.
- Les pratiques sociales. Inutile de vous faire l’article sur l’importance que les médias sociaux ont pris dans les usages en ligne. Non seulement ils concentrent l’audience et l’attention des médias, mais également les budgets publicitaires. Ils modifient également nos attentes et nos comportements d’achat. La rupture sociétale qu’ils induisent a même poussé les médias traditionnels à revoir leur modèle.
- Le cloud compting. Là encore, je ne souhaite pas me lancer dans une nième explication des impacts et bénéfices de l’informatique distante. Après plusieurs années de croissance spectaculaire, les offres gagnent en maturité et sophistication et nous permettent de nous libérer de nombreuses contraintes.
- Les données. Avec la banalisation de l’accès à internet et des outils de publication toujours plus simples et performants, il va être créé près de 1,8 zettabytes de données rien qu’en 2011. Un chiffre abstrait pour la plupart d’entre-nous mais qui illustre les dimensions d’une mine d’or encore largement inexploitée.

A partir de ces quatre leviers, et en les combinant, il est possible d’isoler un certain nombre de pratiques disruptives :
- Mobile + Social = Géolocalisation. En combinant le nombre de smartphones en circulation et le levier social / communautaire, vous pouvez fournir aux internautes des contenus et services contextualisés en fonction de l’endroit où ils se trouvent et des amis et contacts qui sont passés par là (c’est le principe des placestreams, qui a fait le succès de Foursquare), les commerçants et enseignes de distribution en sont les premiers bénéficiaires.
- Données + Cloud = Open Data. Les données renferment une très forte valeur ajoutée pour ceux qui savent les interpréter intelligemment et qui exploitent des plages de données suffisamment grandes (notion de Big Data). Les institutions, municipalités, acteurs territoriaux et gouvernements possèdent des masses considérables de données, mais ne les exploitent pas forcément. L’Open Data consiste donc à mettre à disposition dans les nuages des données publiques. L’idée derrière ces initiatives est de permettre aux acteurs qui en ont l’ambition d’exploiter ces données pour en extraire des tendances, des corrélations et de pouvoir ainsi anticiper l’évolution du marché. Pour vous donner un aperçu, je vous recommande de tester Google Correlate.
- Données + Social = Graphes d’intérêts. Voilà de nombreuses années que les réseaux sociaux nous vantent les mérites de leurs graphes sociaux et de l’intérêt qu’ils représentent en matière de ciblage comportemental. Le problème est que dans un environnement social à forte exposition, les utilisateurs ne se comportent pas tout à fait de façon cohérente. Par opposition aux graphes sociaux (ceux que vous connaissez ou prétendez connaitre), les graphes d’intérêts se focalisent sur ce que vous aimez (ou ce que vous n’aimez pas) et sur les comportements adoptés par les personnes ayant les mêmes centres d’intérêt que vous. Il en résulte des moteurs de recommandation bien plus pertinents et surtout auto-apprenant.
- Cloud + Mobile = Personnal cloud. L’informatique distante envahie petit à petit le monde de l’entreprise et fait prendre conscience aux DSI tout l’intérêt de ne pas héberger sois-même ses données (disponibilité, archivage…) et de ne pas maintenir sois-même ses serveurs et applications (économie d’échelle, facilité de mise à jour et déploiement…). Les grands acteurs du web (Google, Amazon, Apple…) partent maintenant à la conquête du grand public avec des offres très attractives pour héberger vos emails, photos, musiques… Non seulement ces offres vous garantissent la pérennité de vos données, elles en facilitent l’accès quel que soit le terminal utilisé, mais elle leur permet surtout de facturer aux clients un service à vie (il est nettement plus rentable d’héberger un fichier MP3 que de le vendre). Google Music, Amazon Cloud Drive, iCloud, et toutes les offres d’acteurs spécialisées (Spotify, Flickr…) vont vous faire oublier votre disque dur.
- Données + Mobile + Social = Quantified Self. Se connaitre au travers de vos données personnelles, telle est la promesse du Quantified Self qui s’appuie sur les terminaux mobiles pour les capter, sur des services à valeur ajoutée pour les monétiser et sur le levier social pour vous fidéliser. Nouveau phénomène social ou arme ultime de personnalisation des offres ? Il est encore trop tôt pour bien appréhender l’impact de ces pratiques, mais elles en disent long sur notre appropriation de l’outil informatique, des terminaux mobiles et des mécaniques sociales dans notre quotidien.
Cette liste est loin d’être exhaustive, mais elle illustre bien selon moi l’exploitation de ces quatre leviers d’innovation (mobile, social, cloud et données).
Quels défis à relever ?
Nous parlons bien ici d’usages disruptifs en avance de phase par rapport au marché, ils ne touchent que les innovateurs et les adopteurs précoces. Ceci étant dit, j’engage les annonceurs et fournisseurs de contenus / services à s’y intéresser de près, car ils préfigurent les opportunités de demain (sauf si vous vous contentez des mots-clés).
Pour pouvoir exploiter ces usages à votre avantage et bénéficier des opportunités qu’ils offrent, il convient de se mettre dans la bonne disposition d’esprit :
- Réduire la fracture technologique. Encore une fois, nous parlons d’usages fortement novateurs et disruptifs, ne vous laissez donc pas impressionner par ces nouvelles technologiques dont certaines ne sont pas encore tout à fait au point. L’avenir appartient aux audacieux, si vous vous complaisez dans l’adage “ma grand-mère saura-t-elle le faire fonctionner“, vous n’irez pas bien loin (à moins d’être positionné sur le créneau du tricot,, avec tout le respect que j’ai pour cette pratique).
- Ne pas avoir peur d’échouer. La culture anglo-saxonne célèbre l’échec comme une preuve d’audace (“Fail often, fail fast“), contrairement à la culture française qui le pénalise. Si vous vous contentez de jouer les suiveurs réactifs, vous ne parviendrez pas à saisir les meilleures opportunités. Tout est une question de dosage du risque.
- Miser sur le long terme. Tous les nouveaux usages décrits plus haut sont encore très loin d’être adoptés par le grand public. Il en résulte des tailles de marché très réduites et une rentabilité incertaine. Si vous voulez être certain de gagner de l’argent, misez sur une hausse du prix du pétrole. Si vous voulez par contre vous positionner sur des usages avant-gardiste et véhiculer une image d’innovateur, tournez-vous plutôt vers ces usages prometteurs (tout en maitrisant l’investissement initial et les coûts d’exploitation).
Je conclurais cet article en rappelant une évidence : je ne suis pas devin, mais simplement un observateur averti. Si vous avez identifié d’autres tendances, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires.
Bonjour,
Peut-être serait-il bon d’insister aussi sur un phénomène émergent : la gestion des terminaux mobiles des employés par les DSI. À l’heure de cloud, ceux-ci doivent en effet apprendre à gérer des terminaux dont ils n’ont pas la responsabilité.
Bonjour cher Fred.
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre prose et j’avoue que je rejoins certaines de vos analyses. Cependant, j’en découvre aussi énormément sur des concepts encore assez obscurs comme le quantified self.
Les 3 derniers défis sont à relever mais aussi difficiles à réaliser. Miser sur le long terme pour une entreprise, c’est toujours appréciable mais, bien souvent, on s’en réduit à la monnaie sonnante et trébuchante. De même, la peur d’échouer coûte et, malgré les perspectives d’évolution du C.A., d’aucuns se sentent découragés par cette prise de risque.
L’innovation sur le web coûte mais peu rapporter bien plus. A nous de savoir en être les acteurs.
Bonjour,
Je découvre votre blog, et je le toruve très intéressant. Merci beaucoup pour cette énergie déployée au profit du plus grand nombre!
Je serai ravi de vous rencontrer pour en discuter davantage.
A l’aube du web3.0, comment faire en sorte que l’objet ne domine pas le sujet, et que nous restions maîtres des évolutions et des innovations si disruptives soient-elles?
C’est une question d’éthique, finalement!
J’en profite pour vous informer qu’il y a quelques temps, j’ai lancé OecuMenic, le premier réseau social basé sur des valeurs éthiques, humanistes, spirituelles et religieuses (on nous appelle déjà « le Facebook des croyants »), il y a deux mois, le 1er mai 2011. Et nous sommes déjà plusieurs centaines à avoir rejoint la Communauté, plusieurs milliers à avoir visité le site (plusieurs dizaine de milliers de pages vues) !
Fort de ces atouts, OecuMenic a décidé de lancer l’opération La Caravane OecuMenic des JMJ 2011 !, pour venir en aide aux jeunes qui faute de moyens, et malgré leurs désirs, ne pourraient pas participer à cet évènement exceptionnel, des Journées Mondiales de la Jeunesse à Madrid !
Cet évènement est majeur : inventé par Jean-Paul II dans les années 1980, il réunit tous les 2 ans dans un endroit différent de la planète plusieurs millions de jeunes.
Pour la première fois, OecuMenic, le réseau social qui apporte du Sens et des Valeurs au Web, aide ces jeunes.
Un groupe de soutien a déjà été créé, que vous pourrez rejoindre si vous le souhaitez en cliquant sur ce lien :
http://oecumenic.com/index.php?do=/group/
Vous vous sentez concernés, parce que vous connaissez des jeunes dans cette situation, alors rejoignez-nous! Et parlez-en autour de vous !
Nous recherchons aussi des parrains et des sponsors…
Aidons ces jeunes de 18 à 25 ans…Les JMJ de Madrid peuvent leur changer la Vie !
A bientôt sur OecuMenic !
Très Cordialement,
Antoine Bordier
Fondateur
http://www.oecumenic.com
La presse en parle :
http://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/les-croyants-ont-leur-reseau-social-en-ligne-13-06-2011-1490985.php
Dans le Micro Hebdo n° 689 : page 51, « le Facebook des croyants »
Merci pour cet artcle. Concernant le parc mobile vous voulez dire 5milliards vs 5 millions ?
@ Ducret > Oui tout à fait : 5 milliards de téléphones mobiles et non 5 millions.
Salut Fred,
merci pour cette mise en perspective intéressante.
En + tu te fais “squatter” ton audience par les “fans” de JP2 !
Difficile de dire que tu ne fais pas dans l’oecuménisme ;-)
Amicalement
Claude
Je pense que les données sont au centre car la notion de données mobiles accessibles en permanence dans le Cloud est amenée a se développer pour remplacer les actuels systèmes de mobilité par synchronisation via un équipement.
Sinon totalement en phase avec cette analyse que je ne limiterai pas au web mais au système d’information ambiant y compris une partie de ceux des entreprises.
Bonjour,
Je pense que le principal défi reste l’audace (ce que vous tu appelle “ne pas avoir peur de l’échec”), plus que la fracture technologique. Il fait nul doute que les anciennes générations finiront pas adopter ces nouvelles technologies, il faut du temps (on voit déjà que de plus en plus de séniors sont connectés sur les réseaux sociaux).
Par contre, sans audace entreprenariales, pas d’innovation. Et si il ‘n’y a pas d’innovation le marché devient statique et vite saturé.
Excellent, le cercle du mobile aura son prolongement dans la maison, la voiture, l’entreprise avec de nombreux terminaux pour filtrer le contenu, dont la masse devient de plus en plus ingérable et l’un des devices sera bien sur la TV connectée qui prend son envole de manière significatif dans le domaine de l’innovation !! le cercle du mobile va s’estomper dans les années avenir pour devenir “device connect” y compris dans les pays émergent !
Les constructeurs de mobile travaillent à des concepts qui ne ressemble plus à des mobiles mais des objets qui seront sur nous et qui seront tj connectés avec surement le phénomène “Quantified Self”
Salut,
excellente synthèse je trouve. Merci d’avoir partagé ça avec nous, c’est très structurant et éclairant. Je bosse dans l’automobile et nous essayons d’intégrer ces mêmes problématiques dans les innovations automobiles. Les 4 leviers d’innovation que tu proposes traversent d’ailleurs un peu tous les secteurs de manière transversale : personne ne pourra se passer de prendre en compte ces problématiques…
à bientôt et bon week-end !
Excellent article qui rationnalise très bien ces tendances que l’on palpe déjà.
Au vu de cet article, et en réaction à Sébastien Mayoux ci-dessus, il serait intéressant de représenter ce que pourrait être les courbes d’adoption pour les différentes segments/couches générationnelles, socio-professionnelles, dans les différentes zones géographiques…
Make me think…
Je crois que la phrase “Miser sur le long terme” est à nuancer avec : Penser long terme. Cela reviens à penser un projet dans le court et long terme en anticipant son évolution.
En revanche, j’aimerais avoir votre opinion sur la place des forums présent depuis le début du web 1.0 . Pourquoi ne figurent-ils pas dans vos schémas ?
quid des usages de la NFC ? de la réalité augmentée ?
Dans quelles cercles les metterais-tu ?
NFC : mobile + données ?
Réalité augmentée : mobile + données (+cloud + social)
@ Rom1 > J’ai publié plusieurs articles sur la réalité augmentée qui va, à mon avis, avoir du mal à sortir de sa position d’usage de niche. Concernant NFC, c’est un technologie, pas un usage (NFC est concurrent de Bluetooth). J’ai également publié un article qui explique pourquoi NFC n’est qu’un maillon (dispensable) de la chaine de paiement mobile.
Post très intéressant ! Il est en effet très difficile de se projeter et de connaître les prochaines tendances.
Je pense que la gestion au sens large des « Data » sera le nerf de la guerre.
Stocker et surtout exploiter de façon pertinente des volumes de données toujours plus importantes constitue le défi des 10 prochaines années. Difficile sujet car de plus en plus de données pourtant porteuses de valeur ne sont pas structurées.
Il y a quelques années, en 2006, j’avais publié un post intitulé « Du Web 2.0 au Web 3.0 » : http://mydatanews.blogspot.com/2006/12/du-web-20-au-web-30.html
Bon, tout ne s’est pas exactement déroulé selon les dates indiquées, mais la tendance se révèle plutôt conforme à cette projection.
Concernant les seniors, le gap technologique est trop important avec les évolutions rapides de ces dix derniers ans. Les gens qui ont aujourd’hui 40 ans et qui ont pianoté en cours de techno, à deux, sur des commodore 64 en 3eme arrivent aujourd’hui à suivre tant bien que mal. Une petite frange de gens plus âgés sont restés à la phase Web 1.0, la très grande majorités d’entre eux ayant déjà des difficultés utilisés les fonctions simples de leurs téléphones portables. Lorsque les individus nés après 1990 qui ont eut accès aux ordis des le primaire, à l’école et chez eux, auront un vrai pouvoir économique (pouvoir d’achat et pouvoir de décision), l’évolution vers la Web 3.0 aura une vrai viabilité économique…Je suis toujours étonné de voir autour de moi le manque de culture informatique dans ma famille, mes collègues et mes supérieurs hiérarchiques…
Post intéressant. Néanmoins, je pense que intrinsèquement l’internet a peu évolué depuis ses débuts; il est toujours basé sur un modèle de conception relativement simple de type producteur / consommateur. La vraie révolution viendra de l’intelligence que l’on voudra bien placer dans les objets du web afin qu’ils assurent certaines fonctions ou tâches avec une certaine autonomie. Je pense bien entendu à l’internet des Objets (ou des Choses)… en ce sens, la généralisation de senseurs (lecteurs, gps, rfid, nfc, etc…), de dispositifs de commande ainsi que leur interconnexion risque bien plus de bouleverser notre quotidien.
Vous n’abordez que les “promesses” des nouvelles technologies et jamais leurs limites, c’est pourquoi toute votre analyse (intéressante au demeurant) est à moitié fausse, par construction.
Pour anticiper ce qui fera la force d’un cycle, il parait opportun d’identifier clairement les faiblesses du précédent :-)