Le numérique est tellement imbriqué dans notre quotidien qu’il est extrêmement difficile de se souvenir de l’époque où il n’y avait ni smartphone, ni Facebook. Et pourtant, c’était il y a 10 ans ! Avec une adoption aussi rapide et massive, on ne s’étonne pas de voir autant d’entreprises traditionnelles complètement désarmées face à la transformation digitale. Pour bien mesurer le chemin parcouru par les contenus et services numériques dans notre quotidien, je vous propose une rétrospective de ses 10 dernières années.
Comme tous les ans, j’ai eu le plaisir d’intervenir en Bretagne pour l’évènement Web in Lorient. Comme ils fêtaient es 10 ans de la conférence, j’en ai profité pour faire une mise en perspective du chemin parcouru au cours de cette période.
La transformation digitale est réelle, elle détruit autant de valeur qu’elle en crée
Personne ne peut nier l’impact du numérique sur le commerce, les médias, l’informatique… Certes, il y a eu de la casse pour les entreprises qui ont refus le changement, mais le numérique a ouvert un nombre conséquent de domaines d’innovation : médias sociaux, terminaux mobiles, consommation à la demande et plateformes de contenus / services, logiciels en ligne et offres de cloud computing, publicité programmatique, réalité augmentée – virtuelle, interfaces naturelles, intelligence artificielle… autant de sujets et d’opportunités pour capter ou créer de la valeur.
Si l’on prend du recul, les principaux facteurs de changement sont les suivants :
- Facebook, qui est passé de réseau social pour université à un véritable empire médiatique (Comment Facebook s’est transformé pour devenir le média dominant du XXIe siècle) ;
- Google, qui est passé d’un business centré sur la recherche à un écosystème de services en ligne accessibles à travers des interfaces naturelles (Du SoLoMo au VoCloAI) ;
- Amazon, le pionnier de la vente en ligne de produits culturels, devenu le nouvel acteur majeur de la distribution (Comment Amazon est en train de conquérir nos foyers et de s’imposer dans notre quotidien) ;
- les téléphones mobiles qui se sont transformés en smartphones surpuissants (sous l’impulsion d’Apple) et occupent maintenant une place prépondérante dans notre quotidien (Le smartphone est la pierre angulaire de la civilisation du XXIème siècle et Le mobile dévore le monde, depuis 6 ans) ;
- les outils informatiques (ordinateurs, tablettes et smartphones) qui grignotent une part toujours plus importante du temps de consommation des médias traditionnels (Le smartphone est la nouvelle TV, et inversement) ;
- les plateformes de contenus et services qui redéfinissent nos modèles de consommation et même nos modes de vie (Comment les plateformes de contenus et services ont redéfini le web).
Tous ces facteurs cumulés font que notre quotidien n’a plus rien à voir avec ce qu’il était il y a 10 ans. Et le pire dans tout ça, c’est que la transformation induite par de nouveaux facteurs va être encore plus importante sur les 10 prochaines années :
- les interfaces vocales qui vont bouleverser nos habitudes et exigences (Les assistants personnels sont les nouveaux navigateurs web) ;
- la réalité augmentée qui va également bouleverser notre façon de rechercher et de consommer (Usages et enjeux de la réalité augmentée) ;
- la réalité virtuelle qui va révolutionner les médias et les pratiques de jeux vidéo (La réalité virtuelle sera le média du XXIe siècle) ;
- les intelligences artificielles qui ont nous aider à traiter des volumes beaucoup plus importants de données et à automatiser de nombreuses tâches à faible valeur ajoutée (Pourquoi les IA vont continuer à bouleverser l’économie).
J’insiste sur le fait que nous sommes dans une phase d’accélération de la transformation digitale : ceux qui font de la résistance au changement vont accumuler un retard qu’ils ne parviendront pas à combler. Voilà pourquoi il est intéressant de faire un point à date : pour nous rendre compte du chemin parcouru et pour mieux appréhender celui qu’il reste faire.
J’ai résumé et illustré tout ça dans le diaporama suivant :
Encore merci aux équipes de Web in Lorient pour m’avoir donné l’occasion de faire cette rétrospective. Vivement 2027 !
Merci et Bravo
génial ! ..on peut bien regarder cette évolution et le progrès de tous les GAFAM… surtout grâce à l’interaction des consommateurs qu’on participe à tout moment!
Je ne comprends toujours pas cet engouement pour les interfaces vocales, expliquez-moi. Personne ne va sérieusement se mettre à parler à son ordinateur ou mobile dans un bureau ou dans le métro ? Ça me semble destiné a un usage a la marge. Ca me rappelle un peu l’avènement de l’écran tactile. On a vu rapidement que ça marcherait pour les tablettes et mobiles mais jamais pour les ordis de bureau malgré le prosélytisme des débuts. Les écrans tactiles windows (et Windows 8 en passant) ont fait un flop. De même pour la 3D etc… on ne parle pas assez des innovations qui ne rencontrent finalement pas leur public.